L'APOCALYPSE
REVELATIONS VERBALES ET VISUELLES
Alors que parmi les écrits évangéliques les points pivots de la vie de Jésus ont inspiré l'imagination et la dévotion des artistes les deux derniers millénaires (notamment l'Annonciation, La Nativité, le Baptême, la Transfiguration, La Cène, Géthsémanie, le Chemin de Croix, la Résurrection et l'Ascension), le livre des Révélations a présenté un singulier défi et une fascination pour les peintres avec sa richesse d'images, lesquelles sont des visions particulières.
Le problème que cela présente, est que sa nature visuelle est visionnaire, on pourrait dire fantasmagorique, consistant en visions du monde supra sensible.
Comme son auteur, Jean l'Evangéliste, le dit, "La Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui donna ", fut envoyée et "signifiée" à son serviteur Jean à travers ses anges ; ce qui veut dire, projetée en images. Jean aussi "donna témoignage" de la Parole de Dieu dans son Evangile. Témoigner est voir, mais c'est aussi connaître. La vision de Jean est du plus haut discernement, une connaissance suprasensible, le fruit de l'initiation. L'imminence de la Parousie ou de la réapparition du Christ est à nouveau une matière de vision suprasensible : " Regarde, il vient avec les nuées" (1:7) ; c'est à dire dans le royaume de l'éthérique.
L'auteur de l'Apocalypse (Grec pour "découverte") est le maillon divinement fixé dans la chaîne de transmission du Verbe de Dieu à travers son révélateur et témoin, Jésus Christ, par l'intermédiaire de Son ange, à l'humanité entière.
Alors que le rapport de Jean est une série de prophéties, la plupart entièrement données pour ce qui n'est pas encore mais sera à venir, il assume et entraîne, plus que tout autre document écrit, une profonde compréhension de la première évolution occulte de la Terre.
Dans le but d'entrer dans le monde de l'Apocalypse, nous en tant que lecteurs, ne pouvons pas adopter la conscience spectatrice avec laquelle nous vivons dans le monde diurne, regardant du dehors, détachés. Nous devons manger ce livre, et il dérangera notre digestion habituelle, perturbera notre compréhension normale des choses, sera amer dans le ventre.
Encore et encore Jean est enjoint d'agir, "monter ici" et "voir". Sa participation active est requise. En tant que lecteurs nous sommes aussi ralliés à être acteurs. Non juste pour voir mais pour y prendre part, vivre dans les révélations qui nous affectent si fondamentalement. Notre volonté est requise. Depuis que l'initiation rend possible l'accomplissement d'une condition que l'humanité expérimentera plus tard par des moyens évolutionnaires naturels, un initié peut percevoir les événements dans la forme archétypale dans les mondes spirituels bien en avance sur leur manifestation matérielle. Telles sont les visions de l'Apocalyptiste, non de l'Apôtre Jean qui fut martyrisé à Jérusalem en 56 après Jésus-Christ, mais Jean l'Aîné, Jean le Presbytérien qui vivait à Ephèse, et était le "Lazare ressuscité".
L'Apocalypse fut écrite sur l'île Grecque de Patmos, vers la fin du Ier siècle (environ vers 95 après J.C.), pendant la persécution de Domitien. Cette tradition est documentée par les écrivains du second siècle. Justin, Irénée, Clémént d'Alexandrie, Tertullien—et a été confirmée par l'investigation clairvoyante. Alors que les Initiations Chrétiennes étaient dirigées vers le passé, vers la sagesse ancienne, l'Initiation ésotérique Chrétienne révèle le futur. L'homme n'est plus seulement initié pour sa sagesse et ses sentiments, mais pour sa volonté. Placer les buts basés sur la science du Principe Christique et travailler à leur réalisation à travers l'activation de la volonté permet de saisir le Christianisme de façon ésotérique.
L'Apocalypse nous fournit un instrument pour l'initiation de la volonté, une inspiration donnée pour le futur, pour l'action.
Alors que les Evangiles sont certainement éternels dans les vérités qu'ils mettent en avant, leur impact profond est basé sur l'existence établie dans la réalité historique du Christ Jésus, sur l'assomption de la forme physique dans un temps et lieu spécifiques par les plus hauts principes spirituels de notre cosmos. La Révélation d'un autre côté, n'apporte pas de prime abord toutes choses à notre souvenir (Jean 14:26), mais révèle ce qui sera. Nous, en tant que lecteurs et auditeurs de cette parole apocalyptique, pouvons aussi éveiller et aligner nos volontés à l'extrême fin de l'évolution de la terre (Période de la Terre) en vivant en accord avec les principes et les plans qu'elle prône.
L'initiation primitive (pré-Chrétienne) était fixée sur la réflexion. Les temps Christiques s'étant rapprochés, les exercices initiatoires entraînèrent les forces du sentiment. Dans les temps modernes, les exercices Rosicruciens activent l'élément de la volonté. Mais tout entraînement occulte commence par l'organisation et la soumission du corps du désir, à travers le contrôle du mental, une discipline morale, et une concentration physique. La maçonnerie mystique et le jésuitisme aussi renforcent la volonté à travers le travail de l'Ego sur l'instrument physique, qui génère l'âme consciente. Ici, porter sa croix est d'une importance suprême.
Simplement établie, l'initiation éveille les capacités et les pouvoirs sommeillant dans l'âme. L'Apocalypse met en avant les sphères de l'initiation qui désignent à la fois les événements futurs réels et figurés (aussi bien que ceux passés) et les niveaux de la plus haute conscience. Il y trois modes de cognition suprasensible—la vision (imagination), la connaissance (inspiration), et l'identification (intuition). Une telle cognition doit être précédée d'une purification du corps du désir, "préparant la voie du Seigneur" qui aboutit en catharsis, dénotant techniquement l'activation des facultés du clairvoyant. Le corps du désir alors imprime sa sagesse dans les images sur le corps éthérique comme "illuminations"—on "voit".
A l'étape supérieure, on s'élève jusqu'au second ciel, où on "entend" et "connaît" ce que l'on voit. Finalement, dans le troisième ciel, on s'identifie avec ce que l'on voit, ce que l'on connaît, devenant cela même. Donc, Jean rapporte sa propre vision, sa connaissance, et son être comme il présente les images, entend la sagesse, en faisant une partie de son corps spirituel. Telles sont les sphères de l'initiation, mises en avant par l'Apocalyptiste, tandis qu'il délivre les lettres aux sept églises, ce qui signifie les sept catégories du physique (incluant l'éthérique), comme une étape préparatoire.
La première étape—les sept niveaux du corps du désir (monde des images) est désignée par les sept sceaux.
La seconde étape—les sept niveaux du monde de la pensée (monde du son) est représentée par les sept trompettes.
La troisième étape—les sept faces de la colère, démontrent ce qui doit être chassé avant d'entrer dans la vie spirituelle, le vrai monde du Christ.
Lorsque Jean est saisi dans l'esprit et appelé par ses initiateurs à "monter ici", sa vision se dilate jusqu'à inclure les étendues toujours plus vastes de l'évolution de la forme, de la vie, et de la conscience. La vision de l'ouverture de la Révélation dépeint l'Homme Nouveau, l'Homme Archétypal futur comme Il a été crée par la vertu des forces gagnées par le Christ vivant à travers le corps de Jésus. L'Etre est décrit comme "pareil au Fils de l'homme". Dans les Evangiles seulement, le Christ utilise cette phrase pour parler de lui-même. Ici, nous visualisons l'homme idéal qui a été recrée ou restauré par le Christ Intérieur, "la forme humaine divine" (selon Blake), la forme décrite par Coleridge dans "Ode aux années enfuies" :
"Maintenant je recentre mon esprit immortel
Dans le profond Sabbat de mon humble intérieur ;
Nettoyé des passions vaporeuses qui voilent
L'image de Dieu, sœur des Séraphins.
Les sept chandeliers (une variation de la menora Juive), encerclant le Fils de l'Homme, sont une représentation des pouvoirs vibratoires qui ont été assimilés et maîtrisés au niveau microcosmique comme les sept énergies planétaires, signifiées par les sept étoiles, et sur le plan ecclésial comme les sept églises ou communautés de chaque type de Rayon.
L'épée à double tranchant est l'Ego dont la plus grande manifestation est le Verbe Créateur. L'Ego est capable, dans sa plus basse expression, d'égoïsme, de possessivité et d'inhumanité, alors que, dans sa plus haute expression, il irradie l'Amour et la bonne volonté créative. L'Ego peut exalter l'homme en lui permettant de choisir de donner l'Amour comme un cadeau entièrement libre, ou il peut tenter l'homme de servir ses intérêts purement égoïstes, le plongeant ainsi dans l'abîme. Christ Jésus apporta la pleine conscience de l'Ego à l'homme et est représenté comme Celui qui a l'épée à double tranchant sortant de la bouche.
Dans l'Apocalypse, la forme planétaire de ces deux tendances est la civilisation de Babylone (matérialisme) et la civilisation de la Nouvelle Jérusalem (communauté spirituelle), qui sont toutes deux représentées comme citées et personnifiées en tant que femmes.
Sur un niveau plus prosaïque, les sept Eglises sont des estimations de la position des sept centres les plus actifs en Asie Mineure et fournissent la claire évidence que, historiquement, une Eglise unifiée (de façon organisée) n'est pas une idée Chrétienne mais une idée Romaine qui était appliquée à l'Eglise par Constantine en 313 après J.C.
Les sept Eglises originelles de la Révélation constituent la vision du modèle social de la Chrétienté. Il y a sept archétypes égaux, ayant un esprit unifié et une loi unifiée, mais différenciés dans le contexte et dans le caractère. Ils constituent les sept manifestations de l'Etre qui parle à Jean.
Les lettres sont adressées aux Anges de chaque Eglise, l'âme-groupe spirituelle de l'immense variété d'individus qui englobent ensemble une église dont le caractère ou la conscience était tenue dans l'âme de l'ange de l'Eglise. Sur un autre plan, les sept lettres aux Eglises sont les caractéristiques des sept phases de développement de la Cinquième Epoque (Première Post- Atlantéenne) de la Période de la Terre. L'ange de chaque Eglise est l'influence qui la guide ou le génie qui la préside.
Spécifiquement, alors que la Bible, et la Révélation en particulier, sont un produit de la Première Epoque Post-Atlantéenne, leur symbolisme appartient à la forme de ce temps suivant lequel les sept étoiles symbolisent les sept êtres qui sont les meneurs spirituels (angéliques) des sept cultures de cette époque.
Durant ces âges l'humanité peut obtenir des pouvoirs particuliers et des possibilités indiquées de façon occulte par le contenu de chaque lettre.
Qu'a t-il été dit de notre cinquième sous-époque courante, Sardes ? "Tu as un nom que tu aimes et un art mort" (3:1). Comment mort ? Mort à l'Esprit. Maintenant nous pouvons renforcer ce qui reste (de connaissance) et nous repentir, c'est à dire, changer nos esprits, notre orientation matérielle, au point que nous puissions être "vêtus de l'habit blanc".
Pendant la sixième sous-époque, Philadelphie, l'intellectualisme de l'Ouest "épousera" la spiritualité de l'Est, plus particulièrement (comme Max Heindel l'a prédit) en Russie, et favorisera l'amour fraternel.
La septième sous-époque sera tiède. Alors suivra la guerre de Tous contre Tous, dans laquelle chaque Ego non évolué sera lui-même en opposition avec un autre Ego ; après celle-ci commencera la sixième Epoque, la Nouvelle Galilée.
La pleine et correcte utilisation des énergies (étoile) données à chaque Eglise (chandelier) aura pour résultat le triomphe du physique à travers Celui qui a les clefs de l'Enfer et de la Mort. La conséquence égoïque sera pleinement investie dans le corps éthérique par l'activation de ses sept centres occultes, comme indiqué par les sept promesses des lettres.
L'humanité rachetée devra :
· "manger de l'arbre de vie"
· "ne pas être frappé de la seconde mort"
· "manger de la manne cachée" et recevoir "la pierre blanche"
· "recevoir "l'étoile du matin"
· "être habillé du vêtement blanc
· "être fait colonne du Temple de Dieu"
· "s'asseoir près de moi (Christ) sur mon trône"
Comme il convient à un manuel d'initiation de la volonté, Jean est tenu dans un état d'activité continuelle et de concentration dynamique. Il lui est dit :
"Ce que tu vois, écris en un livre et envoie-le" ; "écris les choses que tu as vues" ; "viens plus haut, et je vis et je pleurai … et je regardai" ; "et j'entrai dans l'ange…et je pris le petit livre…et le mangeai" ; " lève toi et mesure le Temple de Dieu" ; "Et je me tenais debout sur le sable de la mer" ; "il me ravit en esprit" ; "et je tombai à ses pieds".
Pour cette seconde vision Jean est convoqué par une voix telle une trompette, et immédiatement il se trouve dans l'esprit et passe à travers une porte dans le ciel et entre dans le monde du désir où il voit et rapporte peut-être la plus resplendissante vision de la Révélation –le trône de Dieu avec un agneau en son sein, entouré de quatre bêtes et alignés devant lui, sept esprits, vingt-quatre vieillards et une foule d'anges.
Les quatre créatures vivantes entourant le trône sont les quatre zoa , la "matière première" de l'humanité, les quatre Ames Groupe Archangéliques, actuellement les quatre Anges Témoins.
L'Homme-Dieu macrocosmique (Adam Kadmon) qui surgit de la Terre d'Esprit, apparaît en premier à la vision clairvoyante comme procédant de quatre prototypes humains créatifs, les forces le formant apparaissant comme représentées ici—l'arc-en-ciel septenaire. Les formes actuelles du Lion, du Taureau, de l'Aigle et du proto-humain portent une similitude avec les corps éthérés que l'humanité revêtait auparavant. Et ils possédaient une conscience et une nature d'âme-groupe appartenant à chaque type. L'homme doit chaque qualité d'âme qu'il possède actuellement à son rejet, durant son développement évolutionnaire, d'une forme animale particulière, conservant cependant l'équivalent spirituel de cette forme.
Par analogie, le sédiment est la précipitation de la matière grossière venant de l'eau boueuse, laissant un clair et limpide liquide. L'art mystique de l'Alchimie utilise beaucoup ce procédé sublime de séparation, qui est emblématique de la transformation vers le supérieur, et du sacrifice, rejet de l'inférieur. Spécifiquement, l'homme astral (corps du désir) est composé de l'aigle (tête—pensée), du lion (cœur—émotion), du taureau (ventre et système osseux--volonté), et de l'homme (dans une forme primitive de la coordination et de synthèse des trois autres).
L'Ego-âme individuel est une espèce animale, entier en lui-même, tandis que les Egos groupes animaux sont dans le monde du désir et ne sont pas descendus dans le physique.
L'agneau mystique dans le sein du trône, le signe du Rédempteur, est l'âme groupe pour la plus haute manifestation des hommes, l'Ego Christ.
Les vingt-quatre vieillards sont les incarnations de l'expérience obtenue des vingt-quatre tours d'évolution ou cycles de temps qui ont précédé notre phase courante de manifestation planétaire. Pendant ce temps, d'autres êtres ont passé à travers leur étape humaine :
*Les Seigneurs de l'Esprit pendant la Période de Saturne (sept phases)
*Les Archanges, pendant la Période du Soleil (sept phases)
*Les Anges, pendant la Période de la Lune (sept phases)
*Les Humains, pendant trois étapes de la Période de la Terre (la quatrième n'est pas encore finie)
Ces vingt-quatre Aînés peuvent ainsi guider (et instruire) l'évolution de l'homme depuis les royaumes spirituels, en tant que directeurs du temps (les vingt-quatre heures de l'horloge cosmique, chaque "heure" ou révolution gouvernée par un "roi du temps").
Ayant vécu la vie et la mort dans un corps humain et rajeuni spirituellement la terre par Sa vitalité solaire, le Christ est capable de décacheter les sceaux du Livre de la Vie tenu par le Père.
Avant Son Avènement, le Livre était tenu scellé et l'humanité manquait de pouvoir suffisant pour vaincre les forces matérielles et pénétrer consciemment dans les mondes de l'Ame et de l'Esprit. Par le sacrifice de l'Agneau, l'essence des éons de l'expérience formatrice peut être héritée et imprimée sur l'âme humaine.
A la fin de la Cinquième Epoque (Première Post-Atlantéenne), suivant la Guerre de Tous contre Tous, les sept sceaux seront dénoués, tout ce qui y est "écrit" sera ouvert et le livre du voyage de l'esprit individuel sera lu et prêt pour l'assimilation. Ce contenu appartiendra aux réincarnations des âmes durant les sept sous-époques culturelles, à l'intérieur desquelles il a obtenu les pouvoirs particuliers et les aptitudes comme indiqué en partie dans les sept lettres aux églises.
Si l'impulsion Christique n'avait pas été donnée à la Terre et à son humanité, l'espèce humaine aurait affronté la terrible situation de l'être incapable d'apprendre suffisamment et de transmuer son expérience terrestre en substance lumineuse du corps de l'âme.
L'Agneau rachète ce qui, autrement, aurait été perdu, et révèle ce qui serait resté caché, donnant la liberté de comprendre et la force d'agir sur cette compréhension, et s'élever au-delà de l'âge dans lequel le développement humain était devenu scellé ou interrompu.
Alors que les expériences représentées par les sceaux furent déposés dans la Cinquième Epoque culturelle :
(Indienne ancienne
Perse
Egypto- Sumérienne
Greco -Romaine/Sémitique/Teutonique/Saxonne/Celte
Sixième et Septième sous-époques)
ils seront perdus comme pouvoirs utilisables de l'âme et caractériseront les sept sous-cultures successives de la Sixième Epoque de la Nouvelle Galilée, dont l'accent sera mis sur le développement conscient du corps éthérique.
Comme l'humanité a progressé en se libérant de la forme animale, tout en maintenant les attributs moraux associés à ces formes (courage, constance, aspiration), donc, l'intelligence et la raison qui sont individuelles à notre époque ont été mises en avant par l'expulsion, ou la séparation de la forme chevaline du plan astral au plan physique. Le cheval de Troie, les sages et humains Houyhnhnms (chevaux) dans les Voyages de Gulliver, de Swift, le centaure prêtre/guérisseur Chiron, maître d'Esculape, sont de légendaires et intuitives références à cette association entre les chevaux et l'intelligence ("sens chevalin"), qui est ainsi basé sur le fait que le corps éthérique du cheval se prolonge au-delà de l'aura de la tête physique, permettant une mesure de la vue éthérique. Le centaure lui-même est un rappel du travail déjà en progression quand on cherche à spiritualiser sa raison.
Spécifiquement, la séquence des quatre chevaux et cavaliers apocalyptiques représente la graduelle augmentation de la raison matérielle, d'un intellect devenant plus terrestre. Chacune des quatre bêtes introduit un cheval et un cavalier.
Le cavalier sur le cheval blanc (Culture Indienne) représente l'intellect pur comme l'archer perçant qui touche la cible. La sublime sagesse des Sept Rishis et la Bhagavad-Gita viennent de cette époque.
Le cheval rouge (Culture Perse/Chaldéenne) indique la nature désir ceignant le mental et l'utilisant dans des desseins d'invasion (porteur de l'épée).
Le mental représenté par le cheval noir (Culture Egypto-Sumérienne) est devenu matériel, (opaque à la lumière spirituelle) et son cavalier l'utilise pour mesurer et peser le densité du monde physique.
Le cheval pâle --aujourd'hui "putride", en Grec-- (Culture Greco-Romaine) signifie un intellect qui est lui-même défaitiste, morbide.
La mort conduit l'intellect qui est utilisé pour démembrer et disséquer la réalité, une forme de vivisection mentale, et exclusivement pour servir les besoins matériels et les plaisirs. Comme Emerson le décrit, les biens sont dans la selle et conduisent l'humanité.
Christ est venu dans un corps terrestre pendant cette Quatrième Culture pour conquérir la mort. Avec l'infusion de cette impulsion de vie cosmique dans l'évolution de la Terre, pour la spiritualisation de la pensée, la forme chevaline ne peut représenter plus longtemps les Anges culturels. Ainsi les habitants de la Cinquième (courante) Culture sont (peuvent être) vêtus de robes blanches. Pendant la Sixième sous-Epoque la forme de l'homme est davantage spiritualisée par les forces du soleil et de la lune, comme données dans une forme simplifiée et inversée par la chevelure noire (soleil) et le sang (lune).
Avant l'ouverture du Septième Sceau et le ravage prédit à venir sur terre, puisque ses pèlerins sont petit à petit conditionnés pour l'abandonner et la transcender, les serviteurs de Dieu sont scellés (au front) du nombre 144,000, le nombre de l'humanité (1+4+4=9) et le nombre de domaines de la Nouvelle Jérusalem (12x12=144), où ils vivront.
Avec l'ouverture du Septième Sceau, la sphère d'intérêt de l'Apocalyptiste bouge du monde du désir au monde la pensée, où s'ensuit un mode plus élevé de cognition. Au seuil entre les Mondes, il entre dans le Silence, qui là, est rompu par les résonnements successifs des sept trompettes, signifiant les sept pouvoirs ou clefs qui donnent l'accès aux mondes intérieurs.
Les sept Anges à la trompette sont les gardiens ou défenseurs des sept degrés. Les trompettes annoncent aussi la Septième Epoque de la Terre, dont le futur contenu est obtenu est obtenu par la clairaudience atteignant le monde de la pensée, où le son spirituel est la substance formatrice et le moyen de base de la réalité.
Les visions en série introduites par les sept trompettes sont parmi les plus fantasmagoriques et les plus négatives dans la Révélation. Il est clair que leur fonction est de persuader énergiquement une humanité récalcitrante de se libérer des attaches terrestres, car finalement, la terre physique ne sera plus. En particulier les fléaux sont désignés pour châtier et réorienter les membres déchus et pervers de l'humanité, mais beaucoup refuseront de se repentir (metanoïa), c'est à dire, changer leur pensée et recevoir le Christ.
Là-dessus (chapitre 10), interposé entre le sixième et le septième ange à la trompette, apparaît un ange puissant, qui peut être interprété comme une représentation du plus grand Gardien du Seuil, le Génie de l'homme, l'image dans laquelle l'aspirant peut croître, une forme individualisée de la première vision du voyant de "Pareil à celui dans le Fils de l'homme".
Un pied de cet ange sur la terre et un sur l "océan-Vie de l'Esprit", images d'une d'une nature amphibienne de l'homme en évolution, lorsqu'il commence à quitter le terrain sécurisant de la conscience ordinaire.
La nature pensante est dans le royaume des nuages, la nature des sentiments est exprimée par l'arc-en-ciel, et les forces de la volonté sont montrées par les pieds fougueux. Cette triple manifestation est orchestrée par le visage qui brille comme un soleil, symbolisant le Moi spirituel (Ego).
En saisissant et dévorant le livre présenté par cet ange, Jean prend part à sa substance spirituelle, qu'il devra manifester en son temps.
L'homme en involution descend du monde du désir vers le terrain solide de la conscience de la terre physique. L'homme en évolution monte du plan physique vers le monde de la conscience du monde du désir.
Alors que les forces de l'eau prévalaient dans la première moitié (Mars) de la Période de la Terre au milieu de l'Atlantide, les forces de la terre consolident leur position pour le développement de l'Ego dans la seconde moitié (Mercure). Deux piliers représentent ainsi l'héritage de la Terre venant des Périodes Solaire et Lunaire :
Le pilier de la Force (dont les sources planétaires actuelles sont le Soleil et Mars) et le pilier de la Sagesse (maintenant nourri par la Lune et Mercure), respectivement.
La réussite de l'œuvre, ou fondement du temple humain, donné dans la Période de la Terre, est l'Amour, proclamé dans l'Evangile d'Amour de Jean et incarné dans le Christ Jésus.
Les références bibliques des deux piliers—deux témoins—(11:3) sont Elie, dont le pouvoir au-delà des éléments éthériques est rapporté dans I Rois 17:1 ("Il ne sera ni rosée ni pluie ces années-là, sauf à mon commandement") et Moïse, le sage, qui a "pouvoir sur les eaux, de les changer en sang et de frapper la terre avec toutes les plaies"(11:6). Ces deux individualités apparurent à la Transfiguration, personnifiant la Loi (Vérité) et les prophètes (Chemin), l'ordre et l'évolution, le conservatisme et le radicalisme.
Dans le chapitre 11, Jésus est instruit pour mesurer l'Autel du Temple de Dieu, mais aussi pour omettre la cour extérieure, ou l'homme extérieur et ses problèmes purement terrestres, lesquels ne passeront pas sous la dispense de Jupiter.
Dans le corps de l'initié les deux témoins se soumettent au système nerveux sympathique (Lune) et cérébro-spinal (Soleil), qui sont aussi les deux oliviers et les deux chandeliers mentionnés dans Zacharie (4:11). Ils sont totalement réalisés et équilibrés en manifestation féminine/masculine de l'Ego bipolaire, et représentés de manière architecturale par les deux piliers du Temple de Salomon, le pilier de la Sagesse (Boaz) et le pilier de la Force (Jachin), un symbolisme repris dans la maçonnerie occulte.
A ce moment là, le temps change pour l'espace et la séquence temporelle est convertie en un panorama d'images se présentant simultanément . Une distinction devrait être faite entre les domaines dans lesquels l'Apocalyptiste entre dans l'Esprit pour lire les événements futurs et la sphère dans laquelle ceux-ci se dérouleront car le dernier appartient principalement à la transition du physique dense au monde éthérique, pleinement réalisée à la fin de la Période de la Terre.
Le domaine de la septième trompette amène actuellement le voyant et le lecteur à la fin de la Révélation et a été décrit comme "l'apocalypse dans l'Apocalypse", le cerneau dans la noix. Cette trompette, en fait, résonne tout le temps, pour que ses vérités soient entendues par ceux qui ont des oreilles (spirituelles) pour entendre. La face solaire du Nouvel Humain sera généralisée au corps éthérique lumineux tout entier, car dans la période de Jupiter, l'humanité manifestera alors le Corps de Transfiguration.
Le stade la conscience égoïque, la béatitude de l'amour, comme du miel dans la bouche (compréhension), nécessite pour ce résultat, des étapes de souffrance lors des incarnations, essentialisées dans les épreuves de la Croix. La première rencontre avec les idées élevées peut être stimulante, agréable même ; c'est une chose pour "divertir" une pensée, mais fabricant des idéaux à partir des idées, les saisissant par la force de volonté et les appliquant, "leur donnant corps" comme un fait accompli, qui peut demander le sacrifice et engendrer la souffrance—"être amer dans le ventre".
Par la septième Epoque de l'évolution de la Terre, le corps physique réfléchira pleinement, comme dans un miroir, en fait, laissera passer comme à travers un verre clair, la nature de l'âme. A ce moment là, tromperie et imposture seront impossibles. Les pensées et les sentiments seront portés sur le visage et mouleront la forme extérieure en conséquence. Le corps révélera la présence ou l'absence du Christ éthérique ; c'est à dire, il montrera l'amour ou la méchanceté.
La force vivant dans les Evangiles sera celle que l'homme a brûlée et deviendra le constituant de son être.
Il sera le livre vivant comme le Christ est le Verbe Vivant.
Le chapitre 12 aurait pu être appelé le cœur de la Révélation, étant, avec le chapitre 11, son centre mathématique. Il comprend le contenu de la Septième Trompette, et comme tel, est similaire au chapitre 11 de l'Evangile de Saint Jean, qui détaille la résurrection (initiation) de Lazare, l'auteur de la Révélation. A ce moment, une préfiguration de la condition Jupitérienne existera pour tous ceux qui ont travaillé (peiné) pour une conscience du monde du désir et une existence éthérique.
Ainsi il est dit que :" Les Royaumes de ce monde (matériel) deviennent les Royaumes de Notre Seigneur, et de Son Christ" (11:15).
La grande merveille que Saint Jean voit dans les cieux, la Femme, est l'âme de l'homme telle qu'elle s'est développée après trois Périodes et demi. Le travail de la Période de Saturne est représenté par le cercle d'étoiles sur sa tête. La contribution de la Période du Soleil est représentée par la cape autour des épaules, le rayonnement de Lumière. Le développement de la Période de la Lune est donné par le croissant de Lune sous ses pieds. La partie de la Période la Terre de ce portrait composite de l'Ame est l'Ego involué (en gestation), un Moi spirituel, l'épée à double tranchant qui devient, comme l'enfant émane du plan terrestre, une barre de fer, une "baguette magique" en acier étincelant, une houlette spirituelle ou un bâton pour guider l'âme individuelle purifiée et l'âme composite de l'humanité, l'Eglise.
Il peut aussi être dit que la Femme vêtue dans le Soleil projette une image de l'humanité rachetée qui a transcendé les cycles générationnels (incarnationnels) de l'existence (Lune sous ses pieds)et est ainsi couronnée d'étoiles (régénération ou perduration, conscience intacte). Elle est l'épouse cosmique, pour "celui comme le Fils de l'Homme" (1:13), l'Ego archétypal.
En tant que telle, elle est la Mère du Monde, la Vierge des Cieux, le féminin cosmique ou le principe du cœur, l'aspect Amour de Dieu; elle est l'emblème du pouvoir universel d'attraction et de cohésion sur tous les plans de manifestation (Heline).
Dans les Lectures du Christianisme Rosicrucien (N°9), Max Heindel explique "la solution astronomique" dans le passage, "Je vis une femme habillée du soleil, avec la lune sous ses pieds" :
"Ce phénomène arrive chaque mois de Septembre, juste après la Nouvelle Lune ; car vu de notre Terre, le Soleil couvre ou revêt le signe de la Vierge tout au long de Septembre, et comme la Lune quitte la conjonction au Soleil, cela apparaît être sous les pieds de la Vierge".
La femme habillée du Soleil est délivrée de son Ego-Enfant, lequel est rattrapé dans le havre incubatoire du Troisième Ciel pour attendre la victoire définitive sur la nature inférieure, laquelle a été infiltrée par le Diable et Satan (12:9). Le Dragon tente d'envahir d'envahir et noyer l'Ame dans des désirs déchaînés (eau), mais la terre agit comme tampon pour bloquer les forces du monde du désir jusqu'à ce qu'elles puissent être mises "face à face" et maîtrisées.
Avec la venue de l'Ego apparaît nécessairement le tentateur, le Dragon rouge. Ce dragon a une nature double, étant le Diable (astral) et Satan (mental/physique). L'ange Lucifer, "ce vieux serpent" (12:9), tente :"Tu seras comme Dieu. Tu connaîtras le bien et le mal. Tu créeras ton propre enfant". Ahriman (Satan), dit "Tu peux être comme la bête, l'animal, la créature naturelle, et ne plus avoir besoin plus longtemps du bien et du mal". Ahriman, de la vague de vie Archai (les Seigneurs du Mental), "raisonne" avec le cerveau humain et cherche à l'enchaîner au matérialisme en lui donnant des pouvoirs magiques. Lucifer, faisant appel à la fierté arrogante, aurait voulu que les humains soient des dieux prématures et égoïstes. Ahriman aurait voulu dépouiller l'humanité de toute spiritualité et éveiller la bête impie.
Nous devons comprendre que le bien parvient toujours à travers le choix dans la liberté, comme un acte créatif qui amène un équilibre entre les extrêmes, non comme compromis mais comme un adroit passage entre le Diable rouge (Lucifer) et le gris Satan (Ahriman), entre la passion brûlante et le cynisme glacial.
Les mots de Saint Paul aux Colossiens (3:3) fournissent un éclat pour l'image de l'enfant ayant été saisi sur le Trône de Dieu et protégé alors que la Femme est assiégée par le Serpent dans le désert des formes physiques : "Tu es mort et ta vie est cachée dans le Christ en Dieu".
Notre véritable Ego est caché avec/en Christ dans le monde spirituel. Lorsqu'Il se fera voir à nouveau Lui-même (parousie), nous serons manifestés en Lui comme notre vrai Moi.
Le moi ordinaire désigné comme Je est le miroir ego, la réflexion du Moi réel, comme la Lune reflète le Soleil. C'est le verre vu à travers l'obscurité. Notre vrai Moi spirituel est comme l'air respiré par les poumons. Nous sommes seulement conscients des poumons et de leurs mouvements, mais l'air leur donne vie, forme et raison d'être. Comme les poumons, le moi matériel est tel un vase, bien que son contenu puisse être clair ou trouble.
Alors que le dragon fut chassé des cieux, une seconde bête (Chapitre 13) s'élève de la mer comme l'incarnation de notre inconscience, l'histoire de notre expérience terrestre submergée. Son précurseur peut être trouvé dans Daniel :7. Comme le Dragon, il a aussi sept têtes et dix cornes et est à fois une image de l'Habitant individuel ou Gardien du Seuil et, tel un démon il est le mal collectif de l'humanité de toutes les races d'origine. La Bête s'élève de la mer du monde du désir des passions brûlantes, alors que la perspective de "plus de mer" (21:1) indique le résultat de la nature purifiée. Le destin pour l'âme malveillante et défiante sera la réclusion dans un lac de feu, la création de ses propres passions consumantes.
Alors que le dragon cosmique, l'Accusateur (Satan) et le Tentateur (le diable), et leurs hôtes étaient et seront de façon définitive jetés à terre par la main droite du Christ (Michaël, l'Ange dans le Soleil), vaincus par le Sang de l'Agneau, ce même Sang donnera le pouvoir à tous ceux qui apparaissent individuellement comme une bête à sept têtes et dix cornes pour être transformés et rachetés. Comment ?
Le Dragon et la première bête sont peut-être les plus compacts et les plus secrets des créatures apocalyptiques, vu qu'elles sont un concentré symbolique de l'évolution de la terre. Un bref examen est nécessaire. Les quatre premiers sceaux apocalyptiques se rapportent aux quatre sous-époques de la Première Epoque Post-Atlantéenne avant l'entrée du Christ dans le crâne (Golgotha) et le cœur de la Terre. Chacun de ces âges est caractérisé par une intellectualité (représentée par le cheval) manquant de spiritualité fournie par l'influence du Christ. Ainsi, lors du détachement des quatre premiers sceaux dans la Sixième Culture (nous sommes à présent dans la Cinquième comme décrite dans les lettres aux Eglises), un monde inférieur, un monde de gouffres sera ouvert et habité par ces âmes qui refuseront, dans des incarnations successives après le Golgotha, d'accepter l'Impulsion du Christ et, manquant de ce pouvoir transformateur, manifesteront dans le corps astral, l'apparence animale montrée aux humains pendant la période d'involution antérieure à l'individuation.
En fait, le Dragon et la Bête Apocalyptiques continuent à être l'équivalent du monde du désir de l'humanité, ceci étant encore naturel pour notre ère, mais nécessitant une transmutation à la fin de la Période de la terre. Son origine date d 'après l'Epoque Atlantéenne dont les quatre premiers âges sont représentés par les condensations des quatre prototypes d'âmes groupes Archangéliques de l'humanité, décrits comme les quatre "bêtes" autour du Trône. Pendant les trois derniers âges Atlantéens, l'humanité, à force de conscience de son Ego naissant, a développé une duplicité, un genre brisé en deux, et apparut en deux formes physiques. Ainsi les têtes éthériques, lorsqu'elles se sont condensées dans le physique : 4+(2x3)=10 cornes.
Une corne est simplement un durcissement ou une concrétion. Chaque fois qu'une personne décède, les sept têtes et les dix cornes peuvent être clairement vues dans l'astral. L'assimilation du Principe Christique par l'homme en évolution le rendra capable de vaincre la sexualité à six cornes et d'apparaître comme "l'élu" en vêtements blancs. Ceux qui refuseront l'Impulsion du Christ conserveront la forme ancienne et apparaîtront comme la bête avec sept têtes et dix cornes, à qui les rudiments ont été donnés à l'Epoque Atlantéenne. Cette non-acceptation du Principe Christique n'est pas basée sur l'ignorance mais sur "une opposition spirituelle malveillante et inintelligente exercée énergiquement ". la forme sera une manifestation astrale inférieure.
L'interprétation du symbolisme de la Bête dans les termes de l'anatomie occulte suggère que les sept têtes sont des centres éthériques et les dix cornes les glandes endocrines correspondantes (pinéale, pituitaire, thyroïde, pancréas, parathyroïde, surrénales et gonades/ovaires), les trois dernières étant par paires.
La Bête qui émerge de la mer vit dans notre sang et nos fluides corporels, en langage médical, une maladie fonctionnelle est en préparation. Elle est encore confinée dans l'éthérique (d'une perturbation émotionnelle, par exemple) et se manifeste en vagues et subjectifs symptômes. Lorsque l'éthérique travaille dans le corps physique, la maladie devient organique et montre un désordre cliniquement vérifiable.
Le Dragon rouge (12:3) en tant que représentation de la phase légitime dans le développement spirituel humain, doit être distingué de la Bête (13:1-2) qui a aussi sept têtes et dix cornes, dont le pouvoir vient du Dragon. La Bête se réfère à cette portion de l'humanité qui idolâtre la matière, contracte sa conscience aux dimensions strictement matérielles, et adopte une attitude despote de pillage envers la terre. Ce dépouillement de la nature, assouvissant des corruptions misérables de sa substance, est encouragé par le second agneau tel une bête avec deux cornes, un Etre archangélique mais démoniaque qui habite dans la sphère du soleil et est opposé aux principes de l'Agneau. Le pseudo agneau est représenté par le nombre 666, désignant le principe qui conduit l'homme à un durcissement complet dans la vie externe physique en rejetant activement les influences spiritualisantes, les forces inhérentes et représentées par :
1) le corps physique, représenté par la lettre Hébraïque Samech (valeur numérique 60)
2) le corps éthérique, représenté par la lettre Hébraïque Vau (valeur numéique 6)
3) le corps du désir, représenté par la lettre Hébraïque Resh (valeur numérique 200)
4) l'ego ou mental inférieur, représenté par la lettre Hébraïque Tau (valeur numérique 400)
donnant la valeur composite de 666, qui représente ce qui est endurci dans ces quatre véhicules.
Ces quatre lettres (s, v, r, t), lues en arrière, puisque les lettres astrales sont les images miroirs de leurs contreparties physiques dérivées, épellent le nom du démon soleil Sorath, l'adversaire de l'Agneau, dont le signe était un trait épais courbé sur lui-même et terminant en deux points courbés—ainsi la description de l'Apocalyptiste de la bête comme ayant deux cornes tel un agneau.
Cette bête apparaît après la première bête, l'homme matériel, et tente de le séduire en s'emparant de l'Impulsion du Christ. Car le nombre 666 se réfère aussi à cette portion de l'humanité qui refuse d'évoluer spirituellement. Nous notons que 6+6+6=9, qui est, comme 144,000 (1+4+4=9) devant être sauvés (14:3), le nombre de l'humanité, comme expliqué par Max Heindel dans La Cosmogonie Rosicrucienne (pp.500-501). Elle désigne pareillement un moment critique dans l'évolution de la Période de la terre, le pénultième temps lorsque 6x6x6 conditions ou phases de son développement ont passé et l'humanité est sur le seuil de l'entrée de la Période de Jupiter (après une inter période prayala ou moment sans forme). Si, à ce moment, l'humanité individuelle n'a pas accepté le pouvoir salvateur du Christ et transformé sa nature "animale", ils seront comme des chèvres devant être séparées des agneaux, ceux qui sont devenus comme leur Rédempteur.
Le culte de la bête 666, l'extérieur, l'homme mortel, le Césarisme, l'idolâtrie des choses, arrêtera le développement spirituel de l'homme. Ainsi pendant que les lecteurs de la Révélation sont exacts en soupçonnant que la bête à deux cornes est un pouvoir menaçant et puissant, ce pouvoir peut seulement travailler en ceux et sur ceux qui le reçoivent consciemment et délibérément et portent son nom et sa marque.
Une note finale sur le nombre de Sorath fait réfléchir. Son apparence en temps historique est suggestive.
L'année 666 marque la naissance du Mahométisme, une religion avec de grands enseignements, mais dont les formes exotériques présentent Dieu comme un Sultan (évinçant les parallèles ataviques de l'Ancien Testament) Qui n'a pas de Fils.
Cette foi dépeint la vie comme sujette au fatalisme (Kismet) et n'a pas de place pour la liberté créative individuelle.
Le second multiple de 666, 1332, marque la persécution et l'exécution des Chevaliers du Temple.
Finalement, selon Alfred Heidenreich dans son Etude de la Révélation , une confrontation vitale est prophétisée pour 1998 qui décidera du destin de la race humaine pour les siècles à venir.
Comme un immédiat et véritable contrepoids au faux agneau venant de la terre (matérialité), qui accomplira des miracles, et semblera philantropique, le Chapitre 14 décrit, le véritable Agneau de Dieu sur le Mont Sion avec les âmes venues de la même cuve de neuf (humanité), mais spiritualisées, les premiers fruits du Christ racheté, portant sur leurs fronts non pas la marque de la bête mais le nom de leur Père.
Maintenant apparaît une autre manifestation de Christ '"pareil au Fils de l'Homme"—14-14), qui est à la fois un écho et un contraste par rapport au "grand moissonneur", le cavalier pâle sur le cheval pâle. Car il enfonce sa faucille et moissonne la terre. Sa récolte est faite des âmes qui sont "sauvées", bien que sauvées, comme Pierre dit, autant par le feu à travers les tribulations que parce qu'ils témoignent pour le Christ et sont foulés dans le pressoir de l'affliction salvatrice.
Comme la graine d'un événement rigoureux est déposée douloureusement dans le moulin de rétrospection pour que ce nutriment puisse être extrait pour l'âme, ainsi les grappes de l'expérience terrestre sont écrasées pour relâcher leur substance de vie, qui peut alors être volatilisée et transmuée comme nourriture pour l'esprit.
Là dessus suivent les sept Coupes de Colère, qui sont une miséricorde principalement dirigée vers les non régénérés, les blasphémateurs, les faiseurs de mal, qui expérimentent leur destin, depuis "qu'ayant versé le sang des saints et des prophètes", le Seigneur "leur a donné du sang à boire" (16:6). Présentés avec de nombreuses occasions de changer de voie, quelques uns encore, "ne se repentirent pas pour lui rendre gloire" (16:9) ; c'est à dire, ils persistèrent dans leur propre glorification mortelle.
Que devons nous faire de cette terrible succession de fléaux et cataclysmes, ces effusions de colère ? Si la Période de la terre arrive à une fin, les comptes longtemps ouverts et actifs doivent être ajustés et fermés. Une estimation finale doit être faite. Les sept fléaux sont la comptabilité, une punition pour l'homme en conséquence des actes commis sur la terre, par le Seigneur de la Terre, le Taureau, un des quatre Anges Témoins (15:7) et les "bêtes" célestes. (Voir Corine Heline, New Age Bible Interpretation VI, p. 230).
Les coupes de colère peuvent être décrites plus correctement en tant qu'amour féroce, amour féroce consumant, qui apparaît uniquement comme colère parce que l'humanité est en train de se purger de ses impuretés avec toute la souffrance attenante à cette purification bénie. C'est un embrasement de la balle (paille) et une liquidation des rebuts, à la fois dans la personne individuelle et dans la communauté de l'humanité. Car la conséquence de la non repentance, changeant notre mental, est terrible. Le renvoi au mal pourrait imposer un dépouillement du corps éthérique et la chute de l'esprit dans les limbes pour un moment interminable jusqu'à ce qu'une vague de vie apparaisse dont les conditions évolutionnaires se rapprocheraient de celles de la vague de vie originelle de l'esprit, restées en suspend. D'où la mise en garde, "Béni soit celui qui veille, et garde ses vêtements (véhicules) afin qu'il ne marche pas nu et qu'ils ne voient pas sa honte" (16:15).
Le septième fléau est accompagné d'une voie sur le Trône dans les Cieux qui prononce, "C'est fait". Nous nous souvenons des mots du Christ sur la croix, "C'est accompli". Les deux consommations sont accompagnées par des tremblements de terre parce qu'elles ont toutes deux des effets sismiquement transformateurs sur la planète.
Finalement, la personnification de la matérialité et de la sensualité terrestres est introduite et les expériences visionnaires atteignent un crescendo négatif. La Femme Ecarlate est dépeinte montée sur la bête à sept têtes et dix cornes. "Beaucoup d'eaux", ou des multitudes de gens de la terre, sont sellés et bridés par la luxure, l'avidité, et la magie matérielle. Les rois de la terre qui gouvernent à leur bon plaisir sont cependant gouvernés par leurs propres passions, et ainsi ceux qui cherchent le pouvoir matériel sont en esclavage par la matière-même qu'ils cherchent. Ils sont possédés par ce qu'ils possèdent.
Pourquoi la Femme en écarlate et pourpre est-elle appelée une prostituée ? Et qu'est ce que la fornication ? C'est l'abus, la violation illicite, de la matière. Matière comme Mater, mère, ce qui donne naissance à toute forme matérielle, est d'origine céleste; mais ici elle est dépouillée de son contexte et de son dessein spirituels. Le blasphème ou sacrilège est survenu. Le sang des saints a été bu. C'est de la magie noire. C'est la quête démoniaque pour le pouvoir personnel par la prise de la vie. L'intellect revendique un asservissement lascif sur la matière, dont l'issue est idolâtrie, apostasie, et mort.
La femme avec la coupe dorée des abominations représente la plus insigne expression de la vie charnelle. La Grande cité, Babylone, règne sur ses rois parce que régner sur terre c'est être gouverné par l'orgueil et la passion. Ainsi Christ vint servir pour que l'homme puisse régner en esprit en abdiquant les "trônes" de la tentation du monde. Des sept têtes de la Bête, cinq sont tombées, deux époques de terre encore demeurent dans lesquelles le matérialisme tentera et pervertira la maîtrise propre de l'homme.
A nouveau les plateaux de cause et conséquence sont équilibrés puisque la propre glorification de l'âme charnelle et la vie délicieuse se font face en ruine et chagrin proportionnés.
L'âme du monde qui dit, "Je siège comme une reine, et ne suis pas veuve" (18:7), est en contraste avec les âmes qui sont veuves, sans le Fiancé, Christ, encore mariées à Celui, tel le Roi des rois, sont comme la Femme Habillée par le Soleil, qui a la Lune passionnelle sous son pied. La Femme Ecarlate qui prend et prend, jusqu'à ce qu'elle consume finalement ses corps et âmes, ses propres opportunités spirituelles, est en contraste avec la Fiancée qui aime et donne, dont le sacrifice du monde matériel lui vaut le Royaume des Cieux.
Le cœur fondamental de la perversité Babylonienne est cette attitude envers la matière—c'est vendre son héritage spirituel pour un gâchis, un désordre, évaluant le Cadeau inestimable du Christ à trente pièces d'argent séculaire. C'est faire une religion de la matière. La religion du matérialisme reçut son credo par Francis Bacon, qui déclara, "Nous pouvons mettre la nature sur la roue et extorquer de la nature les réponses auxquelles nous sommes intéressés". Bacon est, à son insu, le père de cette attitude inquisitoriale envers la création manifeste.
Alors que Goethe encourageait le regard sur la nature tout entière, comme un amant regarde sa bien aimée et écoute ses confidences librement offertes, l'attitude contemporaine prévalante viole et pollue la nature, "bouzille" l'atome, manipule les gènes, "sacrifie" les animaux pour la curiosité pharmacologique et cosmétique. Cette vivisection, atomisant et disséquant la matière, est plus qu'un indécent scandale, c'est une exploitation et une torture de la nature. A quelle fin ? Un abîme sans fin. Une pernicieuse influence est exercée sur l'humanité de cette direction. Une "sodomie de la pensée" est en évidence dans la vue moderne de la nature, consistant en une perversion de la faculté de connaître. Ici nous entrevoyons ce qui est appelé, dans le sens rapporté dans la Révélation les pratiques Babyloniennes.
Quel est l'antidote à cette attitude et activité ? Vital, le Christianisme Vivant, adhérant à l'injonction d'Hippocrate, en premier lieu ne pas nuire. Le Christianisme vital a été décrit comme Chrétienté sans religion, sans attirail construit par l'homme qui ferme la porte au Christ vivant.
La matière, en tant que telle, séparée de son Créateur, est la vraie mort, le piège et l'illusion. A toute la nature les mots du Christ peuvent être prescrits :"Tu as fait de la maison de mon Père un repaire de voleurs", une maison de marchandises. Ce phénomène actuellement généralisé revêt des conséquences apocalyptiques : Et les marchands de la terre, ceux qui trafiquent uniquement en transactions matérielles, se lamenteront et s'affligeront sur la dévastation de Babylone.
Ceux qui s'élèvent vers le Christ vivant à l'intérieur d'eux-mêmes, qui développent le principe d'amour fraternel, apparaîtront en vêtements blancs (éthérique) après la Guerre de Tous contre Tous (entre la Cinquième et la Sixième Epoque de la Terre). Notre culture purement intellectuelle se développe dans la direction de l'abysse de l'intellect. Si la personnalité n'est pas spiritualisée, elle sera submergée par le matérialisme rationnel, les forces spirituelles ne seront pas reconnues comme telles et seront consacrées à ce qui concerne exclusivement les besoins du corps (longévité, la santé purement physique, la sensation de plaisir, l'extension des pouvoirs physiques). La consommation exubérante et le capitalisme amoral sont engagés à servir ces besoins. Une intelligence et une énergie toujours plus grandes seront focalisées sur l'avancement de la technologie de guerre et la satisfaction des impulsions strictement de ce monde.
Envers et contre cette sinistre perspective, est la vision de cette autre cité, la Nouvelle Jérusalem, et Celui Qui nous mènera et nous autorisera à vivre là, Celui Qui est appelé Fidèle et Vrai, Qui conduit à nouveau le cheval blanc, comme le fait la légion des saints dont le mental a été spiritualisé, qui révèrent l'autre Femme, la Fiancée, et qui en communauté telle l'Eglise de l'élu sont Le Fiancé.
Le point focus, le point tournant, est la manière dont le pouvoir spirituel est utilisé. Sorath, le soleil-démon, le tentateur de magie noire, engage ceux qui sont magnétisés par la matière, qui commettent la prostitution avec elle, qui se marient et deviennent esclaves du principe durcissant dans la substance physique. Ceux ci sont les habitants de Babylone. La Nouvelle Jérusalem est construite de façon occulte par la magie blanche, par des actes d'amour et de générosité, par le don de soi et la dévotion à de purs idéaux.
Un seul face à face avec la terrible perspective de l'abysse peut développer l'amour et la liberté. Si l'homme n'était pas en face de cette possibilité, il ne pourrait pas choisir entre le bien et le mal, il serait un pion et incapable d'exercer le don divin de liberté, qui est inséparable du plein développement de l'amour. Si l'homme était incapable d'embrasser le mal, il ne pourrait pas choisir Dieu en dehors d'une volonté purifiée librement, et sa plus haute dignité en tant qu'homme serait reniée par lui. C'est précisément cette liberté de choisie entre le bien et le mal qui lui confère son statut divin et le glorifie en Christ comme Fils de Dieu. Les opportunités spirituelles abonderont dans beaucoup de futures incarnations, avant la Guerre de Tous contre Tous, après elle dans la Nouvelle Galilée (représentée par les Sept Sceaux), et dans la septième Epoque (représentée par les Sept Trompettes).
La Révélation se termine par des images extrêmement chargées et une exaltation de la prière et du chant alors que le repas de mariage de l'Agneau est préparé. Autrefois l'Agneau fut le repas, l'Agneau sacrifié, "sacrifié de la fondation du monde" (13:8). Michaël, le visage du Christ, l' "ange se tenant devant le soleil", annonce La Fête du Mariage. L'Epée de Vérité, le Mot de Dieu, détruit les illusions et la fausseté de la Bête et de ses suiveurs, l'homme charnel. Actuellement, Michaël représente l'être humain lorsqu'il aura achevé la plus haute spiritualité relative à la Période de la Terre : Il sera unifié, comme la Terre elle-même, avec le Soleil et aura maîtrisé les forces magiques de la Lune. Dans la forme de Michaël, il enchaînera le mal du monde dans son âme, symbolisé par le dragon.
Les scènes du Jugement Dernier de l'eschatologie Chrétienne sont largement basées sur les visions Apocalyptiques décrites au Chapitre 20. Deux morts sont mentionnées. La première mort ("première résurrection", 20:16) consiste à être posé à côté du dernier corps physique avant la Période Jupiter (Nouvelle Jérusalem), qui sera la dernière mort de la succession des incarnations physiques durant la Période de la terre.
Ceux qui ont reçu le Principe du Christ verront le physique tomber comme un serpent se dépouille de sa peau, alors que leur corps éthérique s'harmonise avec leur corps désir, ayant réalisé tout désir pour l'expérience dans le physique. Ceux qui n'ont pas purifié leurs corps du désir ressentiront dans leurs corps éthériques l'inapaisable désir pour la sensation physique et brûlerons dans les feux du désir.
La nouvelle spiritualisation requerra un relâchement du corps éthérique. Le Christ intérieur sera capable d'accomplir ce relâchement, qui, comme la seconde mort (20:14, 21:8), la mort du second véhicule, n'aura aucun pouvoir sur eux. Le nouveau Jupiter aura un satellite composé de ceux qui sont incapables d'atteindre la conscience de Jupiter, une conscience astrale (corps désir) dont le membre le plus bas est éthérique.
Seulement un homme étant devenu humain, ayant reçu l'ego-intellect, peut-il succomber à la Bête 666, car c'est l'intellect lui-même qui peut abuser l'homme et être la cause de son rejet du Principe Christ.
Lorsqu'il vivra dans La Nouvelle Jérusalem carrée (actuellement cube—"sa longueur, sa largeur et sa hauteur sont égales"), l'homme sera angélique (21:17). Son stade premier Adamique d'innocence dans le Jardin d'Eden en tant qu'homme générique était aussi éthérique. Il descendait ou tombait dans la conscience matérielle. Un sacrifice planétaire dans un autre jardin (Géthsémanie) et dans la première Cité de Paix (vieille Jérusalem) racheta l'humanité alpha, lui fournissant le pouvoir spirituel, si elle le choisit, pour récupérer son statut éthérique, mais à présent dans la pleine conscience, pour habiter dans une nouvelle et sainte Cité de Paix, où elle peut vivre en communauté telle l'humanité Oméga, prenant part à l'Arbre de Vie, parce qu'ayant choisi librement ses actes au nom et pouvoir du Christ, elle a été écrite dans le Livre de Vie (immortelle).
Le nom du Christ, le JE SUIS planétaire, sera sur les fronts de Ses plus jeunes frères. Car c'est dans l'endroit correspondant à la racine du nez que l'Ego a son sanctuaire, son Siège de Miséricorde. En même temps, ce nom aucun ne peut le connaître sauf l'individu dans lequel il est en sanctuaire, car seulement le Je peut être Je à lui-même (19:12).
Celui Qui fait toutes choses nouvelles (20:5) rendra les humains capables de faire de même. Ils chanteront un chant nouveau (14:3), qui décrit leur capacité d'émettre les êtres éthériques vivants à travers le larynx éthérique.
Ils " parleront tels les plantes". En fait, la Nouvelle Jérusalem elle-même, le Nouveau Ciel, qui est aussi une Nouvelle Terre, sera largement de leur création, l'essence transformée de l'expérience de la Période de la Terre.
La "l'épouse de l'Agneau" (21:9)est la cité éthérique, l'église de l'humanité de Jupiter, dont la structure est en corrélation avec le corps le plus bas de l'Agneau (Christ), composé de l'esprit de vie. C'est l'attitude de l'humanité de la Période de la Terre pour la nature qui l'admettra ou lui barrera la voie de la Nouvelle Jérusalem. Finalement, travaillant avec la matière sera une pratique magique : la magie blanche étant créative et constructive, transformatrice dans une divinité plus grande ; la magie noire étant le déchirement violent séparant et dégradant de la substance, l'utilisant contre les autres pour frapper et mutiler, et gagner le pouvoir sur eux.
Il est clair que notre propre rôle durant l'évolution de la Terre est l'adoption d'un intérêt créatif, aimant pour la dimension physique dense, réalisant qu'elle est en corrélation avec le Monde de l'Esprit Divin et le manifeste.
IL est instructif de noter que les douze portes d'entrée de la Nouvelle Jérusalem sont faites de perle, qui est une substance organique travaillée à partir d'éléments matériels et devient un emblème de la peine transformée. L'instrument physique peut être si purifié et énergisé qu'il s'exalte, se transfigure lui-même, et devient le corps de résurrection.
La masse critique du mal accumulé explosera en catastrophe planétaire, le feu Babylonien caractérisera une condition de souffrance pour ceux qui de façon provocante, continuent de pratiquer le mal. Dans un endroit appelé Harmaguedon (16:16) ils seront rassemblés. Ils seront définitivement maîtrisés et séparés (comme "des chèvres") pour habiter dans leur élément dégradé, domicilié dans la région de la seconde mort, le Lac de Feu de la passion. Même encore cette condition aura un effet de séparation et d'incinération de toutes les impuretés obstructives afin que ces obstinés puissent éventuellement se joindre à leurs frères et expérimenter les dons de l'esprit.
La bataille d'Harmaguedon a été livrée encore et encore dans chaque race et âge. Elle désigne ( en Hébreux, la place des troupes ) le conflit dans le cœur et le mental individuels entre le bien et le mal, la nature supérieure et inférieure. La prophétie d'Harmaguedon sera cette Guerre de Tous contre Tous à la fin de la Cinquième Epoque Post-Atlantéenne puisque l'égoïsme sans entrave est déchaîné.
Les Apôtres, entrées des douze énergies zodiacales, sont les gardiens des douze portes du Temple du Mystère Chrétien dans le royaume éthérique (21:14). Le disciple passe à travers une de ces portes et son apôtre devient son maître comme il progresse à travers les degrés successifs des mystères (9+3+1), le trente-troisième degré étant donné par le Maître des Apôtres.
L'Apocalypse consiste en une série de vignettes ou d'images paradigmatiques qui dépeignent les phases de l'initiation humaine et collective. En méditant sur son contenu et en découvrant les clefs des signes par lesquels les plus profonds mystères sont indiqués, un pouvoir considérable peut être instillé dans l'âme en recherche, pour l'élever vers les royaumes des grandes hiérarchies créatrices et dans la plus grande Gloire de Dieu.
C.W.
Rays de Septembre/Octobre, Novembre/Décembre 96, et Janvier Février 97
Traduction Chantal Duros