LA MEDITATION ET LE PAIN DE VIE

 

 

 

 

Qu’apprend-on de ces principaux miracles de l’interprétation de l’Evangile de St Jean ? Pour la plupart des hommes il n’est certainement pas possible sans une préparation plus poussée de contempler la lumière  ce "Je". Ils peuvent donc être satisfaits de suivre la description de la façon dont on peut être absorbé dans un "Je suis", après un autre, et de regarder la plus intime chose que nous soyons capables de percevoir—l’être Christ.

      La première sentence est, "Je suis le Pain de Vie" (Jean 6 : 35 et 48).

 

A travers cette sentence nous pouvons percevoir l’importance que les grandes peintures religieuses du passé peuvent avoir dans la formation de notre vie intérieure. Nous pensons au "Dernier repas", de Léonard de Vinci. Ce n’est pas seulement une bonne idée artistique, c’est une véritable révélation de voir comment cela est peint.  Le Christ, avec Sa main gauche ouverte en un geste de don, pousse le pain à travers la table. Si nous prenons ceci en nous-mêmes, dans les profondeurs de notre âme que nous ne pouvons pas sonder nous-mêmes, un mode d’être se forme lui-même qui est comme celui du Christ.

A travers la peinture le  Christ œuvre de façon sacramentelle sur nous. Il laisse Ses pouvoirs passer par nous et nous dispense une communion.

Ceci nous mène à demander si les pouvoirs de l’adversaire n’utilisent pas aussi souvent ces moyens qui, comme ci-dessus, agissent à l’intérieur de l’inconscient et de l’imperceptible dans le but de détruire les hommes non vigilants. Combattant contre le Christ, dans la peinture de Léonard, nous voyons Judas, n’ouvrant pas sa main qui est la plus proche de celle, tendue, du Christ, mais la crispant étroitement,  n’agrippant pas le pain, mais la pierre, le métal rigide. Ce sont les mains extérieures. Mais les mains intérieures parlent aussi avec un autre et combattent aussi avec un autre de différente manière. Deux esprits différents nous appellent pour faire notre choix et prendre notre décision.

La pierre et le pain—l’opposition de ces deux résonne de façon significative encore et encore du fond de l’Evangile. Lorsque le tentateur dit au Christ : "Si Tu es le Fils de Dieu commande à ces pierres de se transformer en pain", le Christ lui répondit, "l’Homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu". Nous apprendrons nous-mêmes que les tentations toujours maîtrisées apportent la manifestation de grâce correspondante. Parce que le Christ, lorsqu’Il fut tenté, dit ces mots et vécu en accord avec eux, Il put ensuite, sur le Mont de l’Offrande, donner aux hommes quelque chose de plus grand que le pain. Il est Lui-Même "la parole qui procède de la bouche de Dieu", par laquelle l’homme peut vivre. "L’Homme ne peut vivre seulement de pain" ; cela résonne sublimement des Cieux lorsque le Christ passe le long des rangées d’hommes et les nourrit de Sa vie divine.

 

Et ainsi nous venons près de la signification que les images dans les Evangiles eux-mêmes ont pour méditation. Nous devons, spécialement dans les images de l’Evangile de Jean, regarder à travers l’événement extérieur, dans l’histoire du monde lui-même. C’est l’humanité qui est testée sur la montagne. Le Christ va avec tout Son pouvoir vivant à travers les rangées d’hommes. Ses disciples ne signifient seulement que Ses aides. Du Christ le pouvoir s’élance qui nourrit les hommes. Le grand sentiment du don des grâces se répand de lui-même au-delà de la peinture et pénètre tout d’une manière merveilleuse.

 

Si nous sommes tant capables de le recevoir Lui-Même et tant d’expérimenter Ses paroles que nous puissions dire avec l’Acte de Consécration de l’Homme, "A travers Ma parole mon âme devient complète", --si nous  sommes capables en dehors de notre propre expérience de consentir à la confession de Pierre, "Seigneur vers qui irons-nous ? Tu as les paroles de vie éternelle", alors nous sommes sur le sentier sur lequel la sentence sur le pain de vie est accomplie.

Dans ce chemin nous apprenons à entrer en Christ et de nous en nourrir. Car Il est venu pour nous nourrir. Le premier "Je suis" nous dit cela. Il nous mène dans un Christianisme plus vital qu’il puisse être trouvé communément. Lorsque nous  renforçons notre expérience en observant comment les vies des bons et grands hommes nous nourrissent, comment il y a une part la plus secrète de nous-mêmes qui vit exclusivement par une telle nourriture, la signification du Christ pour nos vies devient toujours plus grande et plus puissante. Il est véritablement la nourriture. Notre partie véritable vit seulement de Lui. Cette partie reste toujours affamée si elle n’est pas nourrie par Lui.

 

Nous commençons à présent à comprendre clairement de nombreuses sentences de l’Evangile à propos de ceux qui ont faim. On peut même recevoir l’impression que cela en nous qui vit du Christ devient toujours plus important, et ce qui vit "seulement de pain" toujours moins essentiel. Les gens qui jeûnent dans le but d’être plus capables de se dévouer eux-mêmes au Christ devinent ce secret. Et les récits sont même rapportés de saints qui vivaient seulement de l’hostie. Ils sont une prophétie.

Le sacrement de l’autel aussi nous est montré dans une lumière nouvelle. Il nous prépare pour une nouvelle sorte de nourriture. Au Paradis se tient un arbre duquel il est dit : "Le jour où tu en mangeras tu mourras sûrement". Maintenant se tient sur la terre un arbre dont il est vrai que "le jour où tu en mangeras tu apprendras ce que la vie signifie". Et la totalité du sixième chapitre de l’Evangile de Jean, qui contient la sentence sur le pain de vie, est remplie de telles harmonies, culminant dans la musique de la résurrection. "Je le ressusciterai au dernier jour". C’est justement cette expérience de résurrection du pain de vie que l’on souhaiterait pour l’homme. Lorsque nous pourrons entrer une fois en Christ et nous nourrir de Lui dans le sens le plus élevé, nous apprendrons réellement pour la première fois ce qu’est la nourriture, ce qu’est la vie et ce qu’est la résurrection. Christ est le pain.

 

Quand nous commencerons ainsi à apprendre à connaître la nourriture intérieure, alors nous noterons bientôt comment la nourriture extérieure devient pour nous quelque chose de différent. Le processus physique devient transparent pour un événement qui devient toujours plus spirituel. Nous apprenons toujours plus sacramentellement qu’il y a quelque chose qui se donne de lui-même à nous et s’offre lui-même pour nous. Nous entendons toujours plus clairement un "Je" dans le pain qui se trouve sur la table. Nous voyons toujours plus respectueusement le même processus continuer dans la nourriture quotidienne, et dans ce qui est survenu lorsque le Christ s’offrit Lui-Même sur la croix pour nous. C’est le même "Je" qui dit ici et là, "Je suis le Pain". Ceci est beaucoup plus que Luther quand il disait quand il parlait du "cher pain quotidien". Luther exprimait sa  nature chaleureuse, mais ici nous contemplons un monde sublime de révélation spirituelle. Le même Dieu qui laissa Le Christ se sacrifier Lui-Même sur la croix nous parle de chaque morceau de pain qui offre son divin sacrifice sur la table. La grâce à table acquiert une autre signification. Nous comprenons  pourquoi manger, pour les hommes des âges passés, était connecté au culte [de Sainte Communion]. Et nous trouverons bientôt que notre nourriture est rachetée d’un terrible barbarisme si même un souffle de ce sentiment est mélangé à elle. Oui, nous observerons même que notre nourriture nous nourrit d’une assez différente manière lorsque nous la recevons et nous en réjouissons en rendant grâce.

 

Mais du pain sort maintenant un processus qui se trouve tenir le reste du monde aussi. A travers notre "plaisir" de la nourriture sur la table, le monde "réjoui" devient différent pour nous. Nous commençons à ressentir que nous sommes à une table divine. Nous commençons à revenir en Paradis ; tu mangeras de tous les arbres du jardin ! Les fleurs deviennent pour non seulement une joie, mais réellement une nourriture, et ainsi font les étoiles. Le pain de vie est dans les rayons de soleil qui viennent à nous, et aussi dans la majesté des montagnes. Ceci est seulement touché.  Remarquons seulement une chose. Le tentateur demanda une fois au Christ de changer les pierres en pain. Lorsque nous sommes capables autant que possible de voir les grandes montagnes rocheuses spirituellement, alors le Christ a forgé ce miracle en nous. Il a changé les pierres en pain ; mais inversement, Ses partisans faisaient souvent l’opposé et changeaient le pain de vie en pierre.

 

Les hommes parlent souvent aujourd’hui de leur vision du monde. Mais ils ne savent pas qu’ils ne peuvent simplement pas étudier une vision du monde, ou y réfléchir, mais doivent la travailler avec le moi entier. Ceci sera révélé toujours plus clairement dans le futur. Les hommes regardent fixement dans le monde comme des enfants. Mais ils ne savent pas qu’il y a aussi un développement intérieur de notre ordinaire, et que le monde lui-même alors semble tout à fait différent. D’un autre côté, ce travail de notre nature spirituelle prendra la place de l’acceptation confiante primitive dans les dogmes. Plus active, plus "dynamique" aiment à dire aujourd’hui, sera notre vision du monde aussi bien que deviendra notre foi. Nous serons non seulement capables de prendre le Christianisme comme un organisme systématique de pensée, mais nous serons obligés de le développer personnellement intérieurement, étape par étape, comme un monde nouveau, comme toute nouvelle spiritualité dans le Saint Esprit, qui vient à nous à travers le Christ.

 

La peinture Chrétienne du monde est le grand Dernier Repas. En toutes choses autour de nous, nous entendons la parole divine d’une manière toujours plus vivante. Et cette parole divine sa fait elle-même connaître à nous comme la même parole qui devint chair en Christ. Mais cette parole ne nous parle pas, elle nous nourrit. Partout, profondément en nous, nous entendons la même voix : "Je suis le Pain de Vie". Nous sommes à la "Table du Seigneur". Le Christ et Judas sont opposés à un autre. Tout ceci ne peut être accompli sans un dur travail sur nous-mêmes. Le Christ dit dans le 27ème verset de ce 6ème chapitre de l’Evangile de Jean :"Travaillez non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’Homme vous donnera".

Que cela signifie t-il quand il dit que nous devons nous-mêmes travailler pour la nourriture qui doit nous nourrir ? Et lorsque le Christ continue alors, "Car c’est lui que Dieu le Père a marqué de son sceau" , nous pouvons dire qu’en méditation nous descellons ce sceau.

Nous devons, en conséquence, à travers cette méditation, venir graduellement à pénétrer le Christ jusqu’à ce qu’Il soit encore seulement su pain, et alors pénétrant ce pain jusqu’à ce qu’il soit le Christ. Alors cette méditation dévoilera sa pleine signification pour notre vision du monde, aussi bien que pour notre vie quotidienne.

 

Mais il est nécessaire d’élever cette tâche, qui est sise en nous, autant que possible au-dessus de ce qui est restreint et personnel, et de voir en sa grandeur, dans sa relation au cosmos. En Occident, l’humanité a été enseigné que le mot "pain". Nous gagnons  notre "pain quotidien". Nous luttons pour le "pain quotidien". Mais ce n’est pas notre "pain de vie". Et en effet, le pain extérieur commence à perdre sa valeur nutritive à travers les engrais artificiels qui sont sensés l’augmenter. C’est le commencement de la mort. En Orient, au contraire, l’humanité s’est concentrée sur une vie qui est au-dessus de la terre, qui perd sa relation au pain quotidien et son devoir, une vie qu’ elle cherche souvent aussi à atteindre à travers le jeûne—alors qu’à l’autre côté de la terre, qu’elle n’a pas pris suffisamment au sérieux, la famine survient comme cela arrive constamment en Inde et en Chine.

 

Le Christ nous mène dans une vie qui est pain : et  vers un pain qui est vie. Il nous appelle à un banquet royal. Nous comprendrons, d’une manière toujours plus vivante, que le service d’église qui est le plus Christique, n’est pas ce en quoi nous entendons  simplement la parole du Christ, comme dans le service Protestant, mais le service Christique est celui dans lequel Christ est nourriture—encore plus immédiatement qu’il peut jamais l’être dans des paroles. Parce que le Christ est le pain, Il nous est annoncé à travers une nourriture.  L’Acte de Consécration de l’Homme n’est pas destiné seulement à être entendu et à être célébré, mais dans tous ses détails à être reçu comme une nourriture de l’âme.

Si dans cette sentence "Je suis le Pain de Vie", nous avons baissé les yeux, dans le second "Je suis" nous regardons vers le haut. "Je suis la Lumière du Monde" (Jean 8 :12). Et avec cette parole  aussi nous devons changer notre monde habituel. Simplement ce travail spirituel sur le monde est nécessaire si l’homme doit devenir nouveau. Simplement cette sentence du Christ sur la lumière peut devenir graduellement pour nous un réel temple dans lequel nous passons notre temps avec une grande joie. Pour que nous passions à nouveau du Christianisme personnel étroit à un Christianisme aussi grand que le monde, nous pouvons nous rappeler en esprit tous ceux qui ont toujours adoré dans les temples de lumière.

 

Dans les siècles disparus en silence, nos frères ont libéré leurs âmes dans la prière vers la lumière. Nous pensons aux anciens saints Rishis, comment à travers les âges ils ont enseigné leurs élèves à prier : "Si nous recevions en nous la lumière de l’amour-éveil du grand être soleil, qui donne vie, qu’il puisse aider notre esprit au-delà". Nous pensons au royal Zarathoustra, comment il apportait à ses Persans l’admiration de la majesté du soleil d’or gouvernant l’esprit. Nous entendons le chant sacré du soleil émanant des temples Egyptiens à Thèbes, à Memphis, à Héliopolis.

Nous pouvons aussi penser aux derniers temps : comment, aux Moyen Age, François marchait sous le soleil brillant d’Italie :

 

Je te rend louange , O Seigneur, avec toutes Tes créatures

Et spécialement notre frère soleil,

Il fait les jours, et nous sommes par lui éclairés,

Et il est beau, et il brille avec une immense splendeur,

Et de Toi, O le plus grand, il est le symbole.

 

Comment dans la brumeuse Hollande, Rembrandt, affamé de lumière, conçut son art entier comme un sentiment après les merveilles de lumières, comme un service de lumière du prêtre. Comment, au sommet de l’histoire Allemande, Goethe contempla respectueusement les "actes et douleurs de lumière" ; comment dans les couleurs, il reconnut la révélation des Elohim ; comment dans sa dernière confession, il révéra le soleil, avec le Christ, comme la plus puissante révélation divine, "qu’il  est accordé à nous, les hommes, de voir sur terre".

 

Tout ceci nous pouvons le présenter à l’esprit à l’intérieur de nous. Alors nous pouvons penser à la première parole divine de la Bible : "Que la lumière soit", et à la dernière sur le nouveau monde à venir : "ils n’auront plus besoin de bougie, ni de la lumière du soleil, car le Seigneur Dieu leur donne la lumière". (Rév.22 :5).

Entre ces deux paroles plaçons la parole du Christ, "Je suis la Lumière du monde", un nouveau "Que la lumière soit". Mais laissons la venir de l’intérieur qu’elle puisse briller à travers tout ce qui est à l’extérieur.  Aujourd’hui de nombreuses méditations sont données et effectuées qui sont en rapport avec la lumière. C’est le sens le plus profond salutaire et il apporte délivrance si nous cherchons à travers l’existence de Christ jusqu’à ce que nous L’expérimentions seul en tant que lumière, et  pénétrions cette lumière jusqu’à ce qu’elle soit le Christ Lui-Même. Nous pouvons mieux réaliser ceci si nous nous autorisons nous-mêmes  à être guidés par les sept grandes  actions du Christ sur terre, tels qu’ils sont rapportés dans l’Evangile de Jean.  Elles sont comme un travail  de lumière  dans une plus haute sphère.

En premier représentons nous la lumière extérieure  devant  nous  en  esprit, et  plongeons  profondément dans cette lumière  comme dans une source  guérisseuse. Nous sentons comment notre être entier respire la santé dans la lumière. Nous sentons comment les pouvoirs de guérison se déversent de la lumière. Et cherchons à expérimenter le Christ de cette manière. ?e pensons pas seulement à Ses paroles, mais pensons que le pouvoir de guérison procède de Ses paroles, comme lorsque la femme retrouva son intégrité en touchant l’ourlet de Son vêtement, ou le fils du noble qui fut guéri à distance (Jean 4 :51). Alors cherchons à expérimenter comment la lumière a quelque chose de plus encore intérieur à donner à nos âmes, comme elles peuvent être pures si elles vivent dans la lumière, comme la pureté s’écoule des mondes de lumière.

Ce pouvoir purifiant de lumière vit en plénitude inimaginable en Christ. "Vous êtes purs à travers la parole que Je vous ai donnée", dit le Christ à Ses disciples. C’est la guérison des péchés dans la lumière du Christ (Jean 15 :3). Alors cherchons à entendre les divines harmonies de lumière, la profonde tranquillité et le contentement qui fait de nous une partie de l’œuvre divine. Et regardons de là vers le Christ comme Il dit, « Que la paix soit avec vous".

Les portes du Paradis s’ouvrent par Ses paroles, et les harmonies des cieux se répandent elles-mêmes autour. Ainsi ont été encouragés les disciples lorsqu’ Il les rencontra sur l’eau : "C’est moi ; n’ayez pas peur".  (Jean 6 :20). Encore cherchons à devenir totalement lumière dans Sa lumière. Comme dans la lumière du soleil, quand nous nous donnons nous-mêmes à lui, nous semblons devenir lumière,  de part en part, comme si nous réfléchissions dans les rayons de soleil, ainsi cherchons à nous remplir du Christ avec la divine lumière dans chaque recoin de notre être. Cherchons à illuminer du Christ, la Lumière, premièrement, notre propre être, puis le grand monde au-delà. Nous sommes une lumière avec Lui. Nous cherchons à percevoir cette lumière, même si c’est seulement une vague perception. Le Christ a permis que l’aveugle voie.   (Jean 9 : 39).

 

Mais une nourriture vient aussi de la lumière solaire. C’est comme si un homme affamé à l’intérieur de nous avait attendu cette nourriture de lumière, comme si il voulait se rassasier à la table de lumière. Et donc la lumière du Christ est depuis la lumière à l’intérieur de nous "le pain qui descend du ciel et donne vie au monde". (Jean 6 :33). A nouveau un grand pouvoir qui peut changer le monde vit dans la lumière, comme si avec la lumière le monde entier de la création entrait en nous, comme si nous ne pouvions pas demeurer tels que nous sommes si nous nous donnions  nous-mêmes au pouvoir de cette lumière.

Ainsi est l’être Christ. Chaque parole de Lui nous façonne à nouveau. Dans chaque mot de Lui il y a un pouvoir planétaire, comme dans le commencement du monde. Dans chaque mot de Lui réside endormi, l’homme nouveau, auquel nous nous éveillerons selon la ressemblance de Dieu. Ainsi le Christ "révèle Sa gloire", comme aux noces de Cana (Jean 2 :11). Maintenant nous avons atteint le dernier  et le plus grand. Dans la lumière il y a Pâques, un chant matinal de joie chanté par tous les esprits, un "jour du Seigneur" qui passera en nous aussi. Et dans la sentence du Christ la résurrection est présente avec puissance. Il se tient toujours devant nous et fait rouler la pierre de l’entrée du tombeau :"Lazare, sors ! » (Jean 11 :43). La radiance de ce jour est venue. Elle est appelée : "Christ".

 

Tous ces propos ne sont que des suggestions. Elles nous mènent sur un chemin infaillible dans le monde du " Je" qui est lumière, dans laquelle la lumière solaire quotidienne et la plus haute révélation divine sont une en Christ. Ceci est l’acte de servir Dieu dans le temple du soleil.

 

A nouveau nous pouvons tourner le regard vers l’est et vers l’ouest. Dans l’ouest les hommes ont accompli leur égo. Mais il n’y a pas de lumière dans cet égo. Dans l’est les hommes ont honoré la lumière. Mais ils n’ont pas trouvé leur égo dans la lumière. Mais nous allons vers un monde nouveau, où avec le christ nous "brillerons de la même lumière". Alors le juste brillera comme le soleil dans le royaume du Père". Comme le Christ dit de Lui-Même, "Je suis la Lumière du monde !" ainsi disait-Il de Ses disciples, "Vous êtes la Lumière du monde !".

 

RAYS JANVIER  FEVRIER 2000                 Friedrich Rittelmeyer  (à suivre)

 

Traduction Chantal Duros