COMMENT AVOIR UNE MORT PAISIBLE
Il y a beaucoup de choses qui, faites de façon incorrecte, apportent peine et souffrance, mais faites de façon juste, peuvent apporter la paix et même du plaisir. Mourir est une telle chose.
C’est le but de cet article d’indiquer ce qui doit être fait afin d’avoir une mort paisible.
Avant la naissance d’une personne, les Anges de la Destinée créent dans la Région de la Pensée Concrète un archétype pour cette personne, qui attire par la suite vers lui-même les matériaux physiques qu’il moule selon la forme du corps vital. Cet archétype du tout début est établi pour durer en action un certain temps. La mort naturelle d’un individu survient lorsque l’archétype cesse de fonctionner.
La mort naturelle n’est jamais triste et ne nécessite pas d’être précédée de maladie. Si l’on prend bien soin du corps dense pour qu’il ne s’use pas avant que l’archétype ne cesse de fonctionner. Le suicidé, qui rend intentionnellement son corps dense inhabitable, expérimente beaucoup de peine après la mort, parce que l’archétype essaie encore d’attirer de la matière physique mais n’est plus capable de le faire. Ceci donne au suicidé un sentiment douloureux qui ressemble à une faim intense qui se poursuit jusqu’au moment où la mort naturelle aurait dû survenir. Ainsi nous devons écrire la première règle pour une mort paisible.
Règle 1 : Prendre grand soin du corps dense durant la vie.
Avant la naissance, lorsque les Anges construisent l’archétype pour la vie d’une personne, ils planifient des leçons variées et des opportunités de service pour cet individu. Si, durant la vie cette personne néglige de saisir les avantages de l’enseignement et des opportunités de service données, et se tourne vers un sentier de petite valeur pour sa croissance de l’âme ou pour celle d’autres personnes, les Anges de la Destinée peuvent écourter la vie de l’archétype, pour que la personne puisse mourir à un âge relativement jeune, plus tôt que cela n’avait été planifié à l’origine. Il est difficile de mourir en moitié de vie, lorsque l’on a encore beaucoup d’intérêts terrestres. Ainsi nous arrivons à la seconde règle pour une mort paisible.
Règle 2 : Prendre autant de bénéfice de l’enseignement et des opportunités de service qu’il est possible durant la vie.
(Note : Certains archétypes de gens peuvent avoir été construits pour une vie courte, aussi nous ne pourrions pas conclure que chaque personne qui meurt jeune n’a pas profité de ces avantages. Aussi, le fait que suivre la règle 2 procure une mort plus paisible n’est pas la seule raison pour laquelle celle-ci devrait être suivie ; les autres raisons n’ont pas leur part dans cette discussion).
Lorsqu’une personne approche du point de la mort, l’Esprit et ses véhicules supérieurs peuvent commencer à quitter le corps dense. Ceci, comme cité plus haut, n’est pas triste. Il est triste quoiqu’il en soit, pour le mourant de recevoir des stimulants qui forcent les véhicules supérieurs à réintégrer le corps dense avec une secousse, et causant ainsi un grand choc à l’individu. Ceci peut générer un sentiment similaire à ce qui se produit lorsqu’un bruit fort nous sort de notre sommeil quand nous sommes en train de dormir. Alors nous avons une troisième règle pour une mort paisible.
Règle 3 : Eviter de donner des stimulants à un mourant.
Lorsque la mort naturelle survient, le cœur cesse de battre. L’esprit est engagé à revoir les scènes de sa vie écoulée et transmet l’enregistrement de ces scènes du plus bas au plus haut véhicule de l’Esprit. Ce panorama des scènes n’est pas associé à des sentiments, donc cet intervalle de temps est paisible pour l'Esprit. Durant ce moment, toutefois, l’Esprit est en connexion avec le corps dense et peut encore sentir, dans une certaine mesure ce qui est fait ou donné au corps dense. Les examens post-mortem, les prélèvements d’organes, l’embaumement, la crémation, et tous les bruits, peuvent causer de la peine et perturber l’Esprit. Ainsi nous avons :
Règle 4 : Pendant trois jours et demi après l’arrêt du cœur, le corps devrait être aussi paisible que possible, dans tout son environnement, sans être perturbé par quoi que ce soit.
Passés ces trois jours et demi, une multitude de sentiments deviennent possibles. Les gens "soi-disant" morts peuvent encore voir ce qui arrive et entendre ce qui est dit sur Terre lorsqu’ils tournent leur attention dans cette direction. Cela peut causer du chagrin à la personne décédée de voir sa famille et ses amis peinés. Cela peut provoquer chez le décédé la frustration jusqu’à vouloir compléter les "affaires" inachevées sur Terre et de n’être pas capable de le faire. Ainsi nous avons :
Règle 5 : Ceux qui vivent encore sur Terre doivent adopter une attitude de calme et de prière quand un être cher vient à décéder.
Ils devraient essayer de prendre soin des affaires que la personne décédée a laissées derrière elle, et essayer de le faire d’une façon qui aurait satisfait le disparu. Car il y a une limite à ce que les proches et les amis peuvent faire en matière d’affaires, lorsque l’on décède. Aussi nous avons :
Règle 6 : On doit tenir ses affaires en ordre, si on se prépare à la mort, quel que soit le moment.
La mort n’ôte pas le désir de la terre. Ceux qui étaient attirés à fumer, boire, se droguer, avant de mourir, ressentent encore les mêmes besoins après la mort, mais ces besoins ne peuvent être satisfaits par l’Esprit désincarné. La souffrance en résulte jusqu’à ce que les besoins puissent être dépassés. Ainsi, si l’état d’après mort doit être paisible, nous devons suivre :
Règle 7 : On devrait éviter de devenir dépendant de quoi que ce soit pendant la vie sur Terre. Si un penchant est présent, il doit être dépassé avant de mourir.
Lorsque l’attention de la personne morte le moment venu est attirée par les mondes plus élevés, les scènes de la vie passée reviennent à nouveau. Durant cette seconde révision, la personne commence à sentir les effets de toutes ses mauvaises actions sur Terre. Quand une scène est obtenue dans laquelle elle blesse quelqu’un d’autre, elle ressentira à présent le même mal. Nous pouvons minimiser la souffrance que nous ressentirons dans cet état si nous minimisons la souffrance que nous causons aux autres durant la vie sur Terre. A cause de l’insensibilité et de l’ignorance, nous pouvons parfois, de façon non intentionnelle, causer à d’autres de la souffrance. Nous pouvons rétrospecter de tels événements durant la vie sur Terre et essayer de ressentir pleinement les effets de telles actions pendant que nous sommes encore incarnés. Si nous obtenons ceci avec succès, l’enregistrement est effacé, et nous serons proportionnellement libérés de la souffrance après la mort. Nous avons donc :
Règle 8 : Durant la vie, nous devrions essayer de réviser ce que nous avons fait et de ressentir pleinement les effets de nos actions.
Après l’état que nous venons de citer plus haut, nous passons dans les mondes célestes. Dans ces mondes, il n’y a plus de peine ni de souffrance, sans se soucier de ce que nous avons fait ou non dans les étapes précédentes. Il y a beaucoup d’activité dans les mondes célestes, et nous devons faire beaucoup durant la vie sur Terre pour nous préparer nous-mêmes à obtenir le bienfait maximum de notre séjour dans ces mondes, mais de telles considérations dépassent le cadre de cet article.
Si nous étions déjà allés en voyage dans une région inconnue et potentiellement hasardeuse, nous pourrions être pleins d’appréhension. Si toutefois nous connaissions la nature de ces risques et puissions nous préparer suffisamment pour pouvoir les dépasser, nous pourrions y aller en toute confiance. Si nous ancrons les règles de cet article dans notre esprit, nous pouvons éviter les "hasards" associés à la mort et pouvons l’approcher avec confiance, quel que soit le moment. Alors nous pouvons dire réellement, avec le poète Nancy Bird Turner :
La mort est seulement une vieille porte
Fichée dans un mur de jardin ;
Elle tourne sur de douces charnières
Au crépuscule lorsque les grives appellent.
Le long du linteau sont de vertes feuilles,
Au-delà la lumière s’étire encore ;
Les pieds las très volontiers
Traversent aisément ce seuil.
Il n’y a rien qui trouble le cœur
Rien qui ne fasse du mal.
La mort est seulement une porte silencieuse
Dans un vieux mur.
JANVIER FEVRIER 1996 ELSA GLOVER
Traduction Chantal Duros