FONDATIONS D ‘UN CHRISTIANISME COSMIQUE
ASPECTS RECURRENTS
Nous approchons maintenant du commencement d’un nouveau millenium, et le 1er Janvier 2000, sera le 2000ème anniversaire de la naissance de Nathan Jésus. Quelle profondeur ceci donne t il à notre compréhension de ce moment critique ! Le Christianisme Cosmique, tel qu’il est ici développé—et nous sommes seulement au commencement de cette œuvre—nous permettra de vivre de plus en plus consciemment avec la véritable impulsion du cœur du Christ. C’est ce battement de cœur qui connecte nos vies avec celle du Christ—une union que nous avons aussi commencé à discerner dans l’écriture des étoiles, les emblèmes visibles des messagers divins, les chœurs des anges.
En parlant de Christianisme Cosmique, il correspond à cette conjoncture de mentionner Willi Sucher (1902-1985). Les lecteurs déjà familiers de cette œuvre sauront combien ce livre lui doit. C’est une sorte de "magie blanche" : on regarde dans le futur, on devient conscient de certaines configurations proches, on les amène à la conscience en connexion avec l’événement Christ correspondant, et on essaie de se rendre soi-même réceptif au flux, de l’éthérique, de l’impulsion Christ—ceci fut l’entreprise de Willi Sucher. Combien ceci est à l’opposé de certaines formes dégénérées de l’astrologie moderne, où quelques astrologues—sous l’influence d’êtres négatifs destructifs—projette les plus terribles prédictions de la fin des temps dans le futur, paralysant efficacement la volonté humaine !
La pratique de la sagesse Chrétienne des astres neutralise cette approche négative en créant une connexion consciente avec la nouvelle découverte de l’impulsion Christ qui a été mise en place à travers l’incorporation progressive du corps éthérique du Christ depuis l’année 1933. Le but de cette sagesse stellaire est de vivre activement avec les événements poursuivant le courant de manifestation de ce rythme annuel de 33 1/3, avec la résolution de participer, extérieurement et intérieurement, à tout ce que ceci implique pour le futur de l’humanité. Ce sentier, qui est finalement un véritable sentier de guérison—pour l’humanité, la Terre, et toute la Création—est entrée dans une nouvelle phase à travers l’œuvre pionnier de Willi Sucher, et nous lui rendons hommage ici—un vrai disciple du Christ Cosmique.
Les lecteurs de l’œuvre de Sucher saurons que, bien qu’il ne travaille pas avec l’astrologie traditionnelle, il se tournait vers le zodiaque sidéral et travaillait avec les mouvements des planètes à travers les constellations zodiacales (zodiaque sidéral) en contraste avec l’astrologie moderne, qui ne tient en général pas compte de cette approche. Un second point à mentionner en ce qui concerne l’œuvre de Sucher est son attention aux mouvements héliocentriques des planètes ; c’est à dire, le mouvement des planètes vu non de la Terre (géocentrique) mais vu du Soleil. Ce fut une intuition profonde qui le mena vers cette étape.
Lorsque l’on regarde la correspondance entre les événements cosmiques et la vie du Christ, le fait extraordinaire émerge qu’elle est au-dessus de tous les mouvements planétaires héliocentriques qui sont d’importance. Par exemple, regardons la configuration cosmique au moment du Baptême dans le Jourdain, lorsque héliocentriquement il y avait une exacte conjonction entre Mercure et Saturne aux pieds des Gémeaux. Que pouvait signifier ceci ? Quelle pouvait être la signification de cette configuration céleste ? Saturne peut être décrit comme la "porte vers le Royaume du Père", et Mercure, la planète la plus proche du Soleil, en tant que "Messager". De même, les Gémeaux symbolisent l’union du Moi Supérieur céleste (Christ) avec le moi-Terrestre (Jésus).
La conjonction entre Mercure et Saturne au moment du Baptême s’exprimait dans l’ouverture de la porte cosmique : la volonté du Père fut ainsi accomplie dans les mots, "Celui-ci est mon Fils bien aimé que j’ai aujourd’hui engendré" (Luc 3 :22). Ceci fut la naissance du Christ, le Fils du Père, en union avec Jésus, vers lequel le Christ vint du royaume des Cieux en tant que Messager du Père. "Les mots que je vous dis ne sont pas de ma propre autorité ; mais le Père qui habite en moi fait son oeuvre" (Jean 16 :10).
Dans une nouvelle sagesse Christianisée, non seulement il sera important de se tourner à nouveau, comme les Mages l’ont fait, vers les constellations zodiacales, mais il sera aussi nécessaire de tenir compte des mouvements héliocentriques des planètes. De plus, compte doit être tenu du fait que, à travers le Mystère du Golgotha, la Terre est devenue, dans un sens moral spirituel, le centre du système solaire et que par conséquent une conception avec le Soleil au centre physique est—sur un niveau moral spirituel plus élevé—pas réellement vrai. Car le Christ, le Soleil spirituel, est à présent uni à la Terre. Certainement, le système héliocentrique aura une validité du point de vue des relations physiques entre les planètes ; mais nous êtres humains, nous incarnons encore et encore sur la Terre, c’est ici que nous entrons pleinement en relation avec le Christ, le Soleil spirituel.
En effet, dans un sens profond, plein de signification pour le futur, la Terre elle-même devient un Soleil, de façon à ce que, dans un sens plus élevé, le "géocentrisme" ne soit seulement qu’un nouvel "héliocentrisme".
Par conséquent, nous avons la situation quelque peu compliquée telle que les mouvements héliocentriques des planètes—bien qu’ayant une profonde signification pour entrer en relation avec la révélation de l’impulsion Christ—doivent aussi être vus d’une perspective terrestre centrale. Les implications de cette vue ont été systématiquement présentées dans le 1er volume de l’auteur, Astrologie Hermétique, où l’attention est attirée sur le système astronomique de Tycho Brahe, qui, bien qu’héliocentrique en un sens, place aussi la terre au centre absolu. Le système Tychonique aide ainsi à fournir une base pour une nouvelle sagesse (astrale) Chrétienne…En franchissant cette marche [du système de Copernic à celui de Tycho] nous commençons à entrer pleinement dans la réalité Christ central de notre système solaire et recevons le privilège de participer au grand œuvre de rédemption.
Avant de donner quelques exemples de la signification de la perspective héliocentrique modifiée, quelque chose d’autre doit être mentionné. Référence fut faite auparavant au travail négatif des planètes Uranus, Neptune et Pluton ; mais d’autres aspects, plus positifs, devraient aussi être indiqués. Et le fait que ces planètes ne soient seulement découvertes que dans les 200 dernières années ne doit pas empêcher notre investigation sur leurs effets avant leur "découverte". Néron, par exemple est né lors d’une conjonction entre le Soleil et Pluton ; et le point culminant de la tentation dans le désert, d’un point de vue cosmique, correspondit aussi à une conjonction entre le Soleil et Pluton. Dans le cas de Néron nous avons clairement un individu qui est tombé victime du pouvoir, un aspect de Pluton ; mais cet aspect négatif fut, par exemple, contrebalancé par la résurrection de la fille de Jaïre, qui prit place également durant une conjonction Soleil-Pluton. En fait, cette résurrection survint deux fois : le 18 Novembre, en l’an 30 après J.C., et à nouveau le 1er Décembre cette même année. La seconde fut l’occasion de cette conjonction entre le Soleil et Pluton. Nous avons ici un indice préalable que l’Etre Christ travaillait aussi avec les impulsions de la planète Pluton, mais dans un sens positif (et un cas similaire pourrait être fait pour Uranus et Neptune).
Ayant fait allusion, au moins brièvement, à l’importance de ces trois planètes éloignées, retournons à présent à la perspective héliocentrique modifiée, prêts à les considérer aussi en relation avec les plus traditionnelles planètes proches. Pour donner une meilleure image, regardons à nouveau la configuration du baptême dans la Jourdain du point de vue du Soleil, au moment où la planète Mercure qui est la plus rapprochée du Soleil, et la planète Saturne s’alignèrent ensemble aux pieds des Gémeaux, à 7° de la constellation des Gémeaux. Ici nous avons un alignement Soleil-Mercure-Saturne, et la chose remarquable est que cet alignement survient encore et encore à chaque autre événement important dans la vie du Christ—par exemple, à l’Adoration des Mages.
A l’Adoration des Mages, au soir du 26 Décembre, il y eut une conjonction héliocentrique entre Mercure et Saturne dans le Bélier sidéral. En étudiant ces correspondances cosmiques, ce qui semble le plus important est le fait de l’alignement. Une conjonction héliocentrique entre Mercure et Saturne signifie que Mercure et saturne sont en ligne avec le Soleil sur le même côté du Soleil. Une opposition héliocentrique aurait lieu si Mercure était d’un côté, et le Soleil et Saturne de l’autre : Mercure-Soleil-Saturne. Et en fait, lors de la guérison du fils du noble, le second miracle dans l’Evangile de St Jean, précisément cet alignement Mercure-Soleil-Saturne survint. En d’autres mots, au moment de ce miracle, qui eut lieu à 13h le samedi 3 Août en l’an 30… il y avait une opposition héliocentrique entre Mercure et Saturne. Cette même opposition survint encore lors du miracle des pains et des poissons, qui eut lieu entre 16h et 18h le lundi 29 Janvier de l’an 31.
Un autre exemple : nous savons que la Résurrection eut lieu le dimanche 5 Avril 33, et que l’Ascension suivit 40 jours plus tard. Ajoutant ces quarante jours, nous arrivons au Jeudi 14 Mai 33. Regardant la configuration cosmique à ce moment, le 14 Mai à midi, il y avait, héliocentriquement, une opposition Mercure Neptune : c’est à dire, Mercure-Soleil-Neptune. Neptune était à 1° sidéral du Verseau, et Mercure à 1° sidéral du Lion. Maintenant, exactement la même configuration cosmique eut lieu aux Noces de cana. A nouveau nous avons un alignement Mercure-Soleil-Neptune. Les noces de Cana eurent lieu le matin du Mercredi 28 Décembre de l'an 29, à 9h. Puisque le repas suivit directement, le moment de la transformation de l’eau en vin eut lieu environ vers midi. A ce moment là, Mercure était héliocentriquement, au degré 24 du Cancer, et Neptune en opposition au degré 24 du Capricorne. Ces quelques exemples doivent suffir pour illustrer la remarque générale. Peut-être un jour une étude plus détaillée pourra être faite sur des connexions plus proches entre la vie du Christ et les événements astrologiques tels qu’ils sont vus dans la perspective héliocentrique selon Tycho.
Ayant considéré l’importance de cette perspective héliocentrique, allons un pas en avant ; inutile de le dire, les configurations géocentriques traditionnelles dont aussi significatives dans la vie du Christ. Par exemple, à la fin des quarante jours dans le désert, comme décrits dans l’Evangile de St Matthieu (4 :11), "les anges vinrent et s’occupèrent de lui". Que signifient ces mots ? Selon la tradition spirituelle des Chevaliers de Malte, ceux ci étaient les anges des douze qui allaient devenir ses apôtres. Maintenant nous savons—de Rudolf Steiner aussi—que la sphère de la Lune est le royaume des anges. Ainsi nous nous attendrions à trouver, à ce moment, une configuration planétaire impliquant la Lune ; et en fait, à cette occasion—vers le soir du Mercredi 30 Novembre 29, à la fin des quarante jours dans le désert—il y avait en effet une conjonction entre la Lune et Jupiter. Que se passa t-il ? Les anges déversèrent leur bénédiction, signifiée cosmiquement par l’alignement de Jupiter, planète de la sagesse. Ils accordèrent une bénédiction cosmique ; une source de nourriture et de subsistance se diffusa pour fortifier Jésus Christ à ce moment juste après qu’il ait rencontré et maîtrisé les trois tentations.
Un mois plus tard, Jésus Christ, avec environ une centaine de gens, était présent aux noces de Cana, en Galilée. Durant la célébration suivant le mariage ce matin là, à laquelle de nombreuses relations à lui assistaient, il accomplit son premier miracle public—la transformation de l’eau en vin. A ce moment la Lune était encore en conjonction avec Jupiter, un fait qui jette une lumière remarquable sur ce miracle. Car que se passa t-il ? L’eau—on pourrait dire l’eau de sagesse—est symbolisée par la conjonction entre la Lune et Jupiter. Cette eau à coulé à travers les prophètes du peuple d’Israël. Christ alors vint comme celui qui accomplirait cette tradition prophétique. Et quelle chose nouvelle apporta t-il à l’eau, la sagesse, le pouvoir de Yahvé qui avait coulé tel un canal d’inspiration depuis le temps d’Abraham et Melchisédech ? Il apporta le feu de l’amour. L’eau qui fut distribuée aux invités du mariage fut amalgamée, non seulement à la bénédiction angélique, comme à la fin de la tentation dans le désert, mais à l’Etre Christ Lui-même, le pouvoir d’amour, le feu d’amour qui transforme l’eau en vin. Lorsque les invités burent cette eau, ils furent pénétrés du feu d’amour intérieur et de dévotion au Christ. Ceux qui étaient présents le reconnurent comme l’émissaire du Divin. Et ce premier miracle public fut suivi par son "octave", le dernier miracle, lorsque—au Dernier repas la nuit du Jeudi 2 Avril 33—il inaugura avec ses douze disciples le saint mystère du sacrement du pain et du vin ; ceci couvre la vie du Christ.
En vivant avec les mouvements des planètes, ce fait peut nous inspirer : chaque mois il y a un aspect récurrent lorsque la Lune vient en conjonction avec Jupiter ; cet aspect permet un
Echo ou un réveil intérieurement du mystère de la transformation de l’eau en vin. En vivant avec les correspondances cosmiques des événements du Christ, nous pouvons trouver une relation complète avec les configurations célestes ayant lieu chaque mois.
Il y a beaucoup d’autres exemples que nous pourrions observer : la descente de l’Esprit Saint à la Pentecôte, qui est célébrée dix jours après l’Ascension. Dans le calendrier hébraïque, le jour de fête correspondant est appelé "Festin des Semaines". Cet événement a lieu cinquante jours après la Pâque, qui commence le quinzième jour du mois de Nisan, le premier mois dans le calendrier Juif. Cinquante jours plus tard vient la Pentecôte, les 6 et 7 de Sivan, au cours du 3ème mois du calendrier Juif. Beaucoup de gens se rassemblaient à Jérusalem pour cette fête du Festin des Semaines, cinquante jours après la Pâque en l’année 33. Les Apôtres et disciples, les saintes femmes, et la Vierge Marie étaient réunis ensemble dans le Cénacle, la maison du Dernier Repas sur le Mont Sion à Jérusalem. Ils étaient rassemblés pour s’unir et prier. Cette nuit là, le 23 Mai 33, au début du sixième jour de Sivan, le Festin des Semaines commençait.
Ils se rencontraient dans la pièce du Dernier repas : les onze Apôtres plus le nouvellement choisi Matthias, qui vint remplacer Judas Iscariote, avec la Vierge Marie. Les autres disciples et les saintes femmes étaient ensemble dans d’autres parties de la maison. Durant la nuit quelque chose de très spécial commença à se dérouler—un mystère en relation avec la Vierge Marie. Ceci mena alors la descente du Saint Esprit à l’aube du jour suivant, le Dimanche 24 Mai 33—cinquante jours après Pâques.
Au moment de la Pentecôte, la Lune et Uranus étaient conjoints dans la constellation du Lion. Chaque mois il y a un aspect récurrent quand la Lune vient à nouveau en conjonction avec Uranus. Lorsque cet aspect survient, nous pouvons réveiller intérieurement pour nous-mêmes cet important événement qui signifiait en réalité la fondation de l’Eglise. Nous savons que Pierre et les Apôtres vinrent à la piscine de Bethesdée ce jour-là et baptisèrent trois mille personnes (Actes 2 :41).
Vivant avec ces configurations et correspondances cosmiques au temps de la vie du Christ peut intensifier notre connexion intérieure avec la révélation de l’impulsion Christ. Dans nos vies quotidiennes nous pouvons cultiver une relation intime avec ces événements de signification éternelle. Le Christ a dit :"Le Ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais". (Matthieu 24 :35).
Combien ceci est encore plus vrai, non seulement par les paroles du Christ, mais par ses Actes. Ces actes furent imprimés dans la configuration cosmique-éthérique de l’univers ; et à par la grâce nous devons les adapter par la connaissance appropriée et l’orientation de la volonté.
Ce chemin spirituel moderne est une métamorphose du chemin suivi par les Mages il y a deux mille ans, et tout comme les Mages—réalisateurs du courant spirituel inauguré par Zoroastre à Babylone au sixième siècle avant J.C.—portaient témoignage à la première venue du Christ, ainsi il y a aujourd’hui besoin d’un nouveau sentier des Mages conduisant au Christianisme Cosmique, à une sagesse stellaire Christianisée, représentant une métamorphose de cet ancien sentier.
Une véritable sagesse stellaire, une véritable astrologie, est nécessaire à notre époque pour nous permettre d’aller à la rencontre de la seconde venue du Christ—à la venue du Christ dans le royaume éthérique—tout comme le sentier des Mages menait à la venue du Christ dans le royaume physique. C’est la vraie signification de la sagesse stellaire Chrétienne s’élevant de nos jours, à qui la Chronique de vie du Christ fournit une fondation sûre. Puissent nos efforts stimuler les autres à rejoindre la quête.
RAYS SEPTEMBRE OCTOBRE 2000 ROBERT POWELL
Traduction Chantal Duros