LA MOISSON DE L’EXPERIENCE HUMAINE
Aucun jour férié qui s’appelle lui-même “Thanks giving—Fête des Grâces” ne peut être purement profane—non si ce jour on donne des cadeaux. Car le remerciement a un objet. Il peut être seulement implicite. Il peut ne pas être reconnu. Mais là il l’est. Et tous les objets protègent Un, servent ce Un, Qui est le Dieu immédiat. Nous pouvons remercier nos amis, la terre, le temps, notre santé, ou notre bonne fortune. Ce sont toutes des causes contingentes ou des bienfaits. Il y a la Première Cause sans cause, pure Bienfaisance, l’Alpha de notre vie. Dans le remerciement, nous indiquons notre identité avec le Christ en tant qu’Omega. Et l’Adoration, le cœur sacré du remerciement, est la clef pour parvenir à cette identité.
Tous les jours fériés Américains ne sont pas des jours saints. Un d’entre eux commémore la fin de la guerre ; deux honorent les présidents Américains ; un autre paie le tribut à un champion de droits civils ; un autre encore célèbre le travailleur Américain. Le Jour des Grâces, bien que s’élevant de circonstances uniques historiques, partage une impulsion commune avec les plus grandes sociétés qui sont à la fois agraires et théistes.
Pour prendre un exemple, les Israélites instituèrent la Fête des Tabernacles pour commémorer et remercier pour leur moisson. Aussi appelé le Festival des Tentes, ou Fête des Tabernacles, (Souccoth), durant cette longue célébration d’une semaine, de nombreux Juifs voyagent vers Jérusalem de toutes les régions de la Méditerranée, apportant des portions de leurs produits les plus fins, pour donner aux prêtres du Temple. Ce que Jéhovah a donné, ils en redonnent une partie. Le nom de Festival dérive des tentes (Tabernacles) ou huttes faites de branches d’arbre que posaient les Israélites à la mémoire de leur séjour de quarante ans dans le désert du Sinaï, protégés par Dieu. Comme Jéhovah dit à Moïse, le peuple “vivra dans des tentes pour sept jours … que ta génération puisse savoir que J’ai fait vivre le peuple d’Israël sous tentes lorsque Je l’ai fait sortir de la terre d’Egypte” (Lev. 23 :42-43).
Les Pèlerins lancèrent le Jour des Grâces en Amérique en 1621. Ils savaient à qui leurs mercis étaient dus. Ils baignaient dans la piété religieuse. Pourtant Thanksgiving n’est devenue fête nationale que par les efforts sans relâche de Sarah Hale, une descendante des Pères Pèlerins, qui persuada Abraham Lincoln de publier une proclamation pour l’observance du Jour des Grâces en reconnaissance des nombreuses bénédictions de cette République.
Comme les anciens Israélites étaient des pèlerins voyageant vers leur terre promise, ainsi les étudiants actuels en science spirituelle sont aussi des pèlerins voyageant vers une destination spirituelle, qui ont fréquemment l’occasion de remercier. En équivalence moderne aux Tabernacles, les huttes ou tentes sont nos corps physiques, le fruit de la récolte de nos vies antérieures. Pour le pèlerin moderne le festival des tentes est plus fluide, plus continu—c’est une observance quotidienne, idéalement, de tous les instants.
Les êtres humains assument leurs corps physiques dans le but de se développer, se nourrir, amasser de la connaissance, des aptitudes, et des pouvoirs que seule une existence dans des corps terrestres peut donner. Lorsque le temps alloué à ce projet est complet, la moisson de vie est glanée. Il n’y a rien de cruel à propos du moissonneur et sa faux symbolique, le moissonneur saturnien qui coupe la corde d’argent. Il est le hiérophante distribuant la moisson de la vie entière, quand nous offrons et sommes la récolte de notre séjour entier dans le monde physique.
La tendance résiduelle, pour l’aspirant spirituel, à dévaluer l’expérience terrestre sur son entrée initiale dans les mondes non physiques sera rapidement et irrésistiblement corrigée.
Il réalise que sans l’expérience dans la réalité visible il est totalement impuissant dans cette autre réalité invisible—car à la fois la vision des mondes supérieurs et l’aptitude à y fonctionner sont fondés en premier lieu sur la vie maîtrisée dans les mondes visibles. Pour voir dans les mondes invisibles on doit d’abord être capable de voir correctement dans le monde visible. Pour les humains le monde physique est le terreau des mondes supra physiques.
Si le grain de blé ne tombe en terre et meure, il ne peut renaître. Vu que, celui qui, à tout prix, voudrait sauver sa vie (physique) perdra plus que son bénéfice spirituel. Mourir rend la terre fertile pour renaître, pour la nouveauté en esprit. La Pentecôte a été rendue possible par la Crucifixion. Les dons du Saint Esprit tombés sur les Apôtres furent la moisson d’un sacrifice cosmique, la récolte d’une souffrance non méritée pour les péchés de l’humanité en un holocauste du don de soi divin.
Au moment où la corde d’argent se brise, la base pour une nouvelle incarnation, la plantation d’une nouvelle vie, a déjà été rassemblée. Elle sera appliquée, ordonnée, élaborée, et spirituellement reconstituée dans les mondes célestes. La moisson fournit la nourriture de l’âme pour le métabolisme spirituel suivant entre la mort et une nouvelle incarnation terrestre. Ainsi la richesse de cette expérience de vie sera l’héritage que nous léguons à notre être incarné futur.
L’essai de ce qui est récolté prend place durant la rétrospection panoramique suivant immédiatement la mort. Cet inventaire conscient détermine quel rapport de l’âme est transmis aux Mondes du désir et de la Pensée, pour déterminer la qualité et la vigueur des germes spirituels pour les nouveaux instruments terrestres de l’égo.
Vivre ésotériquement est transcender, en premier lieu en pensée, et éventuellement en pleine conscience d’esprit, les restrictions de temps et d’espace. L’étudiant Rosicrucien pratique les activités de plantation de l’âme et de moisson de l’âme sur une base quotidienne. Il plante vers son futur être durant la vie éveillée dans le corps physique à travers les actes intentionnels de pensée juste, sentiment juste, et volonté juste. Chaque nuit il rassemble mentalement et amasse dans le grenier de sa mémoire les résultats de ses activités diurnes. Tout comme un technicien en contrôle qualité sur une chaîne d’assemblage, il se concentre sur le passage des événements du jour avec un œil intérieur observateur, séparant le mauvais grain du bon et le brûlant dans le feu de la conscience.
Une règle générale du fermier saisonnier à la main verte est de planter à la nouvelle lune et récolter lorsque la lune est pleine. Ainsi fait l’aspirant qui travaille la terre des champs de son âme. Cette pratique fut instituée en premier avec les observances de la nouvelle et pleine lune dans l’Ancien Tabernacle dans le Désert. Les actions faites à la première quinzaine dans le corps étaient alors apportées au saint Lieu et un extrait spirituel était fait des pains quotidiens des expériences élaborées. Cet extrait était symbolisé par la fumée de l’encens, la quintessence des pains de propositions, qui étaient tous deux offerts en remerciements au Seigneur, qui est le Dieu rencontré par le Candidat dans le Saint des Saints, exprimé par les mots, “Moi et Mon Père sommes Un”.
Comme l’arôme du pain de proposition est seulement la moisson que l’esprit humain emporte dans les mondes célestes, il est clair qu’une grande partie de notre expérience terrestre n’est pas nourrissant spirituellement. Une expérimentation intéressante pourrait être conçue pour mesurer toutes les substances (solides, fluides, et gaz) pris et éliminés du corps humain dense. La somme de chacun se trouverait être quasiment équivalente. C’est à dire, le maximum du pain que nous ingérons quotidiennement devient cendre ; très peu est retenu par le corps. La capacité des saints pratiquement de rien mais de la “parole” de Dieu, de la nourriture éthérique, préfigure le temps où nous respirerons notre nourriture, cette respiration nutritive sera élaborée par la glande pituitaire.
Nous sommes plantés en ce monde, enracinés dans le sol de l’expérience physique pour que la fleur et le fruit des facultés spirituelles puissent être développées. Et ceci ne peut prendre place qu’ici. Non dans le ciel. Dieu ne peut nous le donner. Nous le donnons plutôt au Dieu macrocosmique et au Dieu dans notre être individuel.
Nous restons liés au monde jusqu’à ce qu’il ne nous engage plus, jusqu’à ce que nous ayons développé à l’intérieur de nous-mêmes chaque qui puisse ici être acquise. Nous pouvons être seulement des collaborateurs utiles dans d’autres mondes en acquérrant les facultés requises dans ce monde physique. Nos vies et expériences antérieures sont les récoltes dont les fruits nourrissent et fortifient nos efforts présents, rendant possible non une simple immortalisation, mais une amélioration avantageuse, la spiritualisation de notre conscience.
Telle est la vision humaine. Mais que dire de Dieu et des hôtes des Etres célestes ? Notre remerciement est nourriture pour les dieux, leur ambroisie. Notre expérience est le nutriment pour les Hiérarchies créatrices qui ont rayonné la substance de leur être véritable vers l’humanité. Ainsi sommes nous constitués. Nous sommes des condensations des forces cosmiques, nous sommes de la lumière d’étoiles cristallisée. Nos énergies tirent leur origine dans les impulsions célestes. Ce que nous faisons de ces énergies, notre diffusion de ces forces dans les domaines du comportement humain, a un impact cosmique, favorisant l’évolution de tous ces Etres qui participent à “l’expérience humaine”.
Cette symbiose humaine-suprahumaine explique le fait occulte qu’alors que la conception ‘soleil centré’ de Copernic sur le cosmos est correcte d’un point de vue matériel, celle de la ‘terre-centrée’ de Ptolémée sur l’univers est vraie pour ces mondes au-delà du plan physique. La croissance de l’humanité dans la conscience spirituelle avance l’évolution des pouvoirs cosmiques.
Puisque les plantes grandissent par la vertu des forces éthériques, elles peuvent seulement se régénérer en étant bénies, dans une position symbolique des mains, par l’approche des forces du Monde du Désir, qui initient le processus de floraison et de fructification et la formation du germe en résultant. Ainsi en est-il avec les humains. Nous ne vivons pas seulement de pain, ni, comme l’homo sapiens, du pain de pensée, ou manas. Notre régénération requiert l’esprit de vie ; spécifiquement, la vie du Christ décrite dans le Prologue de l’Evangile de Jean comme la vie du Verbe, qui est la lumière du monde.
Si nous humains faisons la moisson du soleil visible pour notre vie matérielle, pour notre bien-être spirituel nous faisons la moisson de l’Impulsion du Christ. Et c’est Impulsion a inoculé l’entière substance de cette planète. Au-delà des éons du temps, depuis la Chute de l’homme dans la génération, le champ de la terre était devenu de plus en plus insupportable pour contacter les mondes de l’Esprit. Mais à travers le sang revivifiant de Jésus Christ crucifié, la sphère de la terre a été une fois de plus rendue fertile pour la réalisation de l’expérience spirituelle dans une conscience pleinement éveillée.
De nombreuses paraboles d’Evangile sont basées sur des métaphores fondamentales qui décrivent vivement et puissamment la dépendance à la vie du Christ. Il disait, :“Je suis la vigne.” Il disait aussi, “Je suis le pain de vie”. Ces deux propos identifient le repas du monde, par lequel le corps et l’esprit de l’humanité et sa terre sont continuellement rajeunis. Le parallèle entre un fermier travaillant la terre et le Christ cultivant l’âme réceptive est développé par le poète Anglais John Masefield vers la fin de son long poème “La Grâce Eternelle” :
O yeux patients qui regardez le but,
O Laboureur de l’âme du pécheur.
O Jésus, conduis le soc profond
Pour frayer un chemin à mon être vivant dans la torpeur …
Le Christ serait, labourant dans mon cœur,
A travers la herse et les racines amères
A travers tous les fruits pourris de ma mauvaise vie…
Et nous marcherons dans un champ sarclé,
Et raconterons le produit de la récolte dorée,
La maïs qui fait le pain sacré
Par lequel l’âme de l’homme est nourrie
Le pain sacré, la nourriture sans prix,
La grâce éternelle, Christ.
Le Paradis Biblique est dépeint comme un jardin d’auto sustentation dans lequel Adam et Eve eurent l’agréable tâche de rassembler sans efforts ses fruits. Ceci décrit, une existence passive, si idyllique. Vivant dans la conscience éthérique ininterrompue, l’Humanité Edénique n’était pas consciente de la mort, et était en continuelle communion avec les dieux. Aiguillonnés vers la volonté obstinée et le comportement égoïste, à travers l’infusion des influences Lucifériennes, l’homme primitif a récolté un fruit interdit, résultant en une chute propice vers la conscience matérielle—une bénédiction voilée, étant l’opportunité de connaître la liberté à travers la connaissance du bien et du mal, et de choisir sa propre destinée dans une conscience pleinement éveillée.
La maladie et la mort expriment le fait que le monde suprasensible originel de l’humanité primitive atteignait un point au-delà duquel il ne pouvait plus progresser par lui-même. La mort universelle l’aurait dépassé s’il n’avait pas reçu une impulsion nouvelle. Des débris d’une mort, un monde rigide a fait développer les germes d’un nouveau. La partie pourrissante du vieux monde adhère à la nouvelle vie bourgeonnante venant de lui, tout comme une nouvelle vie dans le corps physique est immédiatement compensée par le processus anti-vie. Ainsi progresse lentement l’évolution.
La crucifixion est une expression du conflit entre les forces éthériques donneuses de vie et les impulsions du désir de détruire la vie, dont l’interaction crée la conscience. Le corps physique humain comprend les résidus du vieux monde, mais avec cette protection le germe d’un nouvel être est développé qui vivra dans le futur.
La tâche de l’homme est précisément de rassembler les fruits du mortel pour l’immortel, ou, pour utiliser le langage de l’Apôtre Paul, du terrestre nous extrayons une quintessence pour le céleste. Le corruptible est le terrain pour la culture de l’incorruptible. Voici la métaphore de l’alchimie spirituelle, pour l’auto transformation Chrétienne. Nous avons en nous les éléments du monde pourrissant, mais nous pouvons casser leurs pouvoir par des éléments nouveaux immortels venant à la vie en nous. En effet, nous pouvons remercier le mortel, le monde mourant pour les pouvoirs qu’il nous encourage à découvrir, tout comme nous pouvons remercier notre douleur et notre souffrance personnelle qui se développent en une moisson de sagesse. Oui, la souffrance est une conséquence des méfaits et actes manqués passés. Mais elle est aussi une cause qui aura des effets fructueux. Elle donne l’occasion du discernement et de l’ennoblissement. C’est un purificateur, un concentrateur, un guide, un aiguillon, pour aller vers Dieu. La maladie elle-même peut être considérée comme l’efflorescence des parties mourantes du passé. Le fruit amer, peut-être. Mais aussi le moyen par lequel l’intégrité spirituelle est restaurée et transfigurée.
Parmi les nombreuses paraboles agricoles dans les Evangiles, la parabole du semeur est spécialement appropriée à la ligne de conduite que nous poursuivons. Dans l’extension de cette métaphore nous pouvons naturellement être enclins à nous identifier avec le bon terrain qui produisait du fruit. Mais peu sinon aucun d’entre nous ne sont pas en ce moment si préoccupés avec les soucis matériels que le verbe créateur toujours résonnant ne peut prendre racine dans notre conscience. De façon analogue, chaque fois que nous prenons position irrationnellement sur un sujet, ou sommes abusés par l’aspect extérieur d’une personne ou d’un problème, le germe de la compréhension créatrice et une nouvelle opportunité pour la croissance de l’âme tombe dans le sol rocheux d’un cœur dur ou d’un esprit fermé. Dans la ferveur de l’enthousiasme momentané nous pouvons adopter une vérité spirituelle seulement pour la laisser privée d’attention ultérieure, et ainsi elle se dessèche et périt. Les vérités au sujet du royaume des cieux peuvent être mises au rebut par les mauvaises herbes vigoureuses de la pensée matérialiste ou être consommées par les oiseaux qui représentent le scepticisme railleur, ou éparpillées par les giboulées passagères d’une simple curiosité.
La parabole de l’ennemi qui sème l’ivraie se réfère à ces esprits qui aspirent à atteler la pensée humaine à leurs propres desseins, et dispersent constamment leurs pensées devant l’œil de notre esprit pour écarter et détourner notre légitime progrès. Généralement, moins nous sommes conscients et éveillés, plus nous laissons le terrain de notre conscience sans défense pour recevoir cette ivraie. Voilà la signification de l’ennemi semant à la nuit, ou à ces moments où nous ne sommes pas vigilants et spirituellement avisés.
A la moisson finale de l’évolution de la Terre, ce que Saint Jean décrit comme “la fin du monde” (13 :39), et est appelée ailleurs le Jugement Dernier, les agneaux seront séparés des chèvres, et le blé séparé de l’ivraie. Les enfants du Royaume, en ayant recherché et utilisé les opportunités pour le développement dans le royaume physique (le “champ” du monde), passeront vers la prochaine incarnation planétaire de la Terre, Jupiter, dans leurs corps éthériques. Les enfants du “malin” (Matt. 13 :38), les chèvres et l’ivraie, occuperont un satellite lunaire de Jupiter comme retardataires qui seront néanmoins capables de rejoindre leurs frères plus évolués s’ils changent leurs comportements et font les progrès nécessaires.
Quant à ces égos à présent mûrs pour les bonnes nouvelles des enseignements ésotériques Chrétiens, nous pouvons citer le point de vue du Fondateur de la religion, qui il y a deux mille ans, voyait les multitudes cherchant mais ne trouvant pas ce qu’elles cherchaient. Il disait à ses disciples, “La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers” (Matt. 9 :37). Ainsi en est-il aujourd’hui. Ceux qui moissonnent pour la connaissance de la science de l’esprit sont nombreux mais ils n’entendent pas la parole juste. Le Christianisme Rosicrucien a cette parole. Max Heindel a quelque chose à nous dire sur ce point : “ Si nous amassons les bénédictions spirituelles que nous avons reçues, le mal est à notre porte. Donc…apportons dans le monde physique de l’action les fruits de l’esprit semés dans nos âmes” (Enseignements d’un Initié, page 102).
L’acte de rendre grâce est toujours approprié en lui-même et de lui-même. Il vivifie et élève le cœur, le dirige vers la Source de tout être et doit appeler la faveur continuelle des mondes suprasensibles, parce que, en tant que forme de déversement de soi, il est une irrésistible invitation pour les êtres spirituels, à remplir ce vide avec les influences divines. L’action de grâce cultive le sol de notre âme, la rendant fertile pour les nouvelles impulsions créatives émanant de ces êtres spirituels.
L’action de grâce est toujours appropriée ; elle coupe la tendance à l’auto satisfaction ; elle fait éclater la bulle d’estime de soi qui encourage la personne mortelle et humilie le Dieu de Qui toutes les bénédictions coulent. L’action de grâce éclaircit un chemin pour le Donateur de Vie. Plus que de commémorer la récolte imminente de l’expérience en tant que sagesse et croissance de l’âme, l’action de grâce invoque cette moisson en approfondissant la communion entre le Donateur originel et celui qui remercie, amenant les fils et les filles de Dieu à un accord croissant avec le Christ intérieur, et, à travers Lui, notre Père céleste.
RAYS NOVEMBRE/DECEMBRE 1999 C.W.
Traduction Chantal Duros