LE LIEN AVEC LE MAITRE
Vous me demandez comment je suis arrivé à rejoindre l'organisation ésotérique dont je parle ? (Ce récit fut relaté à l'auteur [SBM] par un membre avancé d'un mouvement ésotérique Occidental).
D'abord, laissez moi vous dire que rien n'arrive en ce monde par chance. Tout est gouverné par la loi. Et "nul ne vient à Moi qui n'est appelé par Mon Père". Mais étant l'Ecossais têtu que je suis, cela me prit plus de temps pour répondre à l'appel que cela ne l'aurait été pour une personne moins sceptique.
Par conséquent, j'ai dérivé d'une église à une autre, cherchant je ne sais quoi, jusqu'à ce que je sois attiré à des réunions où une pensée plus avancée était enseignée. Dans l'une d'entre elles, j'entendis mystérieusement parler de la Société dont je suis membre actuellement.
Mais même en étant un étudiant de cette Société, je ne pouvais pas accepter la croyance en des maîtres invisibles et "des êtres libérés" qui, comme cela était déclaré, pouvaient nous guider dans notre évolution. Mais je suivis patiemment le conseil de mon instructeur non pour questionner sur les enseignements, mais pour attendre la lumière sur de tels sujets.
Et j'atteignais à peine la seconde étape de mon étude lorsqu'une preuve déconcertante d'un pouvoir caché oeuvrant pour moi et avec moi me fut présentée, et les doutes que j'avais entretenus commencèrent à s'estomper.
La première preuve que j'eus vint à moi le matin suivant le jour où je devais m'engager dans la seconde étape sur le sentier. Je me réveillai avant le jour et restai dans cet état intermédiaire entre sommeil et veille lorsqu'une vision étonnante s'éleva à ma pleine conscience.
Dans cette vision je voyais une lourde porte grise, en forme de pierre, dans un mur partiellement ouvert, et une rose blanche, plus exquise que toutes celles que je n'avais jamais vues sur terre, apparut à l'entrée.
Je n'étais pas alors clairvoyant ni clairaudiant au moindre degré, mais la plus étrange des impressions me vint que ceci était pour m'avertir que j'avais été accepté par ceux qui étaient au-dessus de moi sur l'échelle de l'évolution, et recevrai par conséquent de l'aide dans mon avancement. Et depuis ce jour une aide étonnante de quelque source non révélée commença à graviter autour de moi.
Je ne peux pas affirmer que la vie par la suite devint lit de roses. Loin de là ! Car l'enfer lui-même semblait s'ouvrir et presser sur mois les dettes karmiques qu'il semblait impossible d'avoir été aussi misérable pour les contracter. Malgré tout, lorsque je commençais à penser que je ne pouvais plus tenir davantage, une étrange force m'enveloppait et me rendait capable de nager dans les plus rudes eaux, et engendrait certains rayons de lumière qui brillaient sur moi aux jours les plus sombres.
Le plus grand de tout, j'avançais tant mentalement que j'étais souvent étonné de la manière dont je maniais avec aisance de nombreux problèmes que je n'aurais jamais osés entreprendre auparavant. Ainsi tout mon travail alla de l'avant par bonds répétitifs.
Ma plus grande joie fut les inspirations qui m'étaient données pour la poursuite d'une branche d'un travail littéraire durant mes heures de loisirs, et que j'avais toujours attendu intensément d'entreprendre, mais pour lequel j'avais été totalement incapable de développer quelque talent.
J'étais dans ma seconde étape, et avait commencé à attendre de tout mon cœur la troisième étape et de me qualifier pour un travail ésotérique, lorsque je vins mystérieusement en possession d'un papier sur lequel étaient écrites des instructions qui garantissaient de me préparer à cette étape. Venant de la source d'où il provenait, je pensais que ce devait être une information précise dont j'avais besoin pour m'aider sur mon chemin.
Pour calmer tous les doutes dans mon esprit—car il nous est enseigné dans notre Société que notre Maître désigné ne peut pas nous aider si nous nous intéressons nous-mêmes ou travaillions pour d'autres maîtres—je suivis la suggestion d'un ami et écrivis une lettre à mon Maître invisible, demandant si je devais suivre les instructions qui m'étaient données. Et je plaçai cette sous mon oreiller avant d'aller dormir.
Cette nuit là j'eus une des plus glorieuses visions, mais ne pus l'interpréter correctement. Je décidai finalement de l'interpréter comme soutenant une intention de suivre les instructions. Et cela prit dix huit mois longs, peu lucratifs, malheureux et chaotiques pour me convaincre de l'erreur que j'étais en train de commettre.
Au lieu des jours coulant tranquillement que j'avais connus durant des années, en dépit du karma que j'avais éliminé, rien ne vint doucement à aucun jour. Je semblais tourner en rond et ne rien accomplir malgré le plus dur travail.
Pire que tout, l'inspiration pour mon œuvre littéraire, qui s'était déversée en moi auparavant plu vite que je ne pouvais l'utiliser, ne venait plus à présent. Mon esprit était totalement vide, en ce qui concernait ce sujet.
Après des mois d'efforts pour apprendre la cause de ce changement soudain, de la plus gratifiante vivacité mentale à la stérilité et la difficulté sans rémission, j'eus une autre vision. Il me semblait être dans une classe d'école, m'efforçant de lire quelques symboles tracés à la craie sur le tableau. Je détournai mes yeux du tableau pendant un moment, et lorsque je le regardai à nouveau, je vis un manteau d'homme était accroché à un clou fixé en haut du tableau, dissimulant ainsi les symboles. Immédiatement les mots, "Le Maître est parti", semblèrent s'imprimer sur ma conscience.
Même encore maintenant je ne pouvais interpréter cette vision en l'appliquant à moi-même et fournir une explication pour laquelle le pouvoir créateur m'avait quitté. Je conclus plutôt qu'il s'appliquait à un problème complètement différent. Et pourtant plus tard, une aide plus matérielle devait m'être donnée, car aucun étudiant sincère n'est jamais entièrement abandonné.
Très peu de temps après cette vision, un magazine appelé La Lumière Intérieure, publié par un fameux occultiste Anglais, tomba entre mes mains. Imaginez mon étonnement lorsque l'éditrice de la publication relata que par ignorance elle avait été amenée à s'éloigner de son maître, et que son lien avec lui avait donc été rompu. Dans ses mots :"La vie était sans but; mes capacités étaient toutes réduites à une fraction de leur quantité et qualité premières".
Son expérience entière avait été si semblable à celle à travers laquelle je passais qu'immédiatement je fis une rétrospection des dix huit mois passés de ma propre vie, à la recherche de la cause cachée de mon propre trouble. Et ce ne fut pas long avant que je ne me sente assuré que la poursuite des instructions pour mon avancement ne m'étant pas données par mon Groupe était responsable de mes difficultés. Suivant cette assurance, je me rappelai les visions que j'avais eues, et maintenant leurs significations cachées me paraissaient claires.
Dans la première vision j'avais vu un emblème glorifié utilisé dans le travail de ma propre Société Esotérique—une croix de lumière éblouissante contre un pentagrame d'or rayonnant de son centre. Mais un nuage gris à travers lequel la croix ne pouvait briller avait commencé à en obscurcir la partie inférieure.
Maintenant je savais que ceci m'avait averti de ne pas laisser un enseignement, autre que celui auquel je m'étais moi-même engagé, obscurcir les instructions données par mon Maître.
Le second avertissement du message—l'image du manteau du maître accroché à un clou sur le tableau, masquant les enseignements que je souhaitais apprendre, avec ces mots, "le maître est parti"—me causa plus de souffrance que je n'en avais connue dans ma vie.
Je mis aussitôt de côté les enseignements étrangers, et m'efforçai de réparer mon erreur. Mais pendant de nombreux jours aucune pensée de consolation ne vint m'encourager à croire que mon effort de réparation était reconnu.
J'atteignis un point de résignation purifiée. Je me disais : "Cette vie ne peut être plus longue pour moi de toute façon, aussi je puis en faire le mieux possible. Ce que j'avais subi à travers le récit de mes erreurs devrait sûrement m'apprendre à ne jamais courir après des Dieux étranges à nouveau, peu importe combien justes et attirants puissent-ils m'apparaître". Alors j'entendis par clairaudiance une voix m'appeler par mon nom et faire cette déclaration : "Les péchés commis par ignorance ne sont pas impardonnables".
Immédiatement une telle vague de joie m'emporta au point que je ne pouvais plus me contenir, et le texte de l'écriture, "Celui qui était perdu est retrouvé", s'imposa à mon esprit.
Peu de temps après, la vie commença à reprendre son rythme progressif d'avant pour moi. Jusqu'à ce jour le travail quotidien roule doucement et l'inspiration pour ma chère vocation coule à nouveau en moi. Le plus beau de tout, un autre travail plue important vient à moi.
Mais chaque jour je prends le temps de remercier que mon lien avec le maître ait été repris. Et je prie sérieusement de toute mon âme pour qu'il ne puisse jamais être rompu par ma mon infraction.
RAYS JUILLET AOUT 2002 S.M.B.
Traduction Chantal Duros