LE MYSTERE DU VERBE PERDU

 

 

 

 

Au temps de la Captivité Babylonienne de Judée, qui suivit environ un siècle après que les Douze Tribus du Nord, ou Israël aient été enchaînées en captivité par les Assyriens, la Palestine était devenue une nation plus ou moins homogène, dans le sens où les différents courants ethniques présents dans le pays avaient été assimilés, et que de ce mélange étaient venus ceux qui à présent s'appellent le peuple Hébreu. Ce processus avait été poursuivi pendant des milliers d'années, depuis l'époque d'Abraham jusqu'à l'époque de l'Exil Babylonien. De nouvelles incursions de peuples étrangers continuèrent à avoir lieu de temps en temps, cependant, et ainsi, jusqu'à l'époque du Christ, il y avait des poches dans lesquelles le sang immigrant demeurait encore dans un état originel non assimilé.

Pourtant la grande masse de la  population était devenue une nation Hébraïque.  Le courant ethnique dominant était celui des Amorrites, dont le roi modèle est le grand et mystérieux Melchisédech, qui gouverna à Salem, et à qui Abraham promit son allégeance, et dont la langue (dialecte) avait été adoptée par Abraham. Ceux qui étudient la Bible aujourd'hui cherchent la possibilité qu'Abraham, au lieu d'être Araméen, comme supposé auparavant, et comme établi dans la Bible, était en réalité du même sang que Melchisédech, c'est à dire, un Amorrite.  C'est une race grande, puissante et rousse qui a continué de construire dans l'histoire les grands différents héros, tel que Samson et Simon fils de Kocheba. Ce dernier était haut de huit pieds, et la Bible semble montrer que ce  Samson était semblable en proportions. Jésus de Nazareth est traditionnellement pensé avoir la taille d'au moins six pieds.

 

Dans la Bible et les Apocryphes il nous est dit que Juda et Dan ressemblaient aux Amorrites, tant qu'ils pouvaient se déguiser eux-mêmes en Amorrites et se mélanger parmi les ennemis sans être découverts.

Dan, comme Juda, était une des tribus du sud, mais étant incapable de défendre le territoire lui étant  assigné, qui était proche de celui de Juda, elle émigra vers le Nord, où elle devint la double tribu de Nephtali. Hiram Abiff, le Maître d'œuvre  du Temple de Salomon, était d'une de ces deux tribus, selon la Bible.

Le terme "Canaanite" inclut véritablement  les différentes races qui s'étaient installées en Palestine à peu près au même moment où les Hébreux vinrent avec Moïse et Josué, ce qui explique la guerre continuelle entre ces deux peuples. Les Phéniciens s'appelaient eux-mêmes "Canaanites", et ils parlaient une forme de dialecte Occidental semblable à celui parlé par Melchisédech, et qu'adopta Abraham. L'Araméen est le dialecte Oriental d'une langue soi disant Sémitique de base pour les peuples de Mésopotamie, de Syrie, et de Palestine. Le dialecte Occidental, ou Amorrite, est par conséquent la racine de ce que nous appelons aujourd'hui l'Hébreu. Si les chercheurs actuels sont justes, Abraham apprit et maintint cette langue alors qu'il était encore en Babylone.

 

Quel fut le ciment qui relia ces peuples en une nation ?  Ce fut la religion de Moïse, le grand législateur, éduqué et entraîné en Egypte, qui créa la nation Hébraïque. Nulle part dans l'histoire le pouvoir d'une idée n'a été montré plus clairement qu'ici, où l'enseignement  du grand Initié Egyptien amena un peuple et une nation à l'existence.  Nous avons vu le même processus se répéter aux Etats Unis d'Amérique.

Mais une religion organisée est à la base un système d'idées ou de concepts. Quel fut le concept qui  avait le pouvoir de créer une nation dédiée à la venue d'un sauveur du monde au Temps de la Fin ?  Ce fut le concept de l'Immanence de la Divinité, la compréhension que Dieu qui créa l'univers est en chaque chose et partout présent; mais qu'Il est aussi transcendant—n'est pas limité par Sa création  mais au-dessus et au-delà. C'est l'enseignement du Mystère essentiel de l'Ancien Testament.

 

Le Nom de Dieu transmet ce concept, mais il n'est pas uniquement un Nom; il est un composite de plusieurs Noms. Sa racine, cependant, est le mot Hébreu, ehyeh, signifiant Existence Eternelle. Dans la traduction Anglaise de la Bible ceci est donné comme I AM, ou I AM THAT I AM  ( JE SUIS QUI JE SUIS), alors que l'orthographe de la racine est habituellement  donnée, combinée de voyelles, comme Yahvé, ou Jéhovah. Ce n'est pas la faute de Moïse si plus tard les Hébreux prirent ce Nom Divin pour signifier seulement propres dieux tribaux ou dieux de la nature. Les Grands Prêtres et le Roi connurent toujours la vérité—que le Nom signifie Dieu Suprême de l'univers, le Dieu de toutes races et de tous les êtres, et pas seulement un dieu des différentes tribus Hébraïques.

 

Chaque race qui vient à la vie sur Terre, cependant, a son propre gouverneur angélique ou génie, et l'Archange Michael fut ce Génie de l'Idée-Race Hébraïque. Ce fut lui qui apparut à Moïse dans le désert du Sinaï, qui donna à Moïse le Nom  Dieu et le grand Enseignement du Mystère de L'Etre Eternel. Nous lisons le récit dans le troisième chapitre de l'Exode, où Moïse vit un "buisson" brûlant mais cependant ne se consumant pas. Le "buisson" brûlait parce qu'en fait ce n'était pas un buisson du tout mais les courants auriques d'un Archange; car les Archanges sont des ardents Etres Solaires. Puis, la Bible dit, "Dieu l'appela du buisson". C'est à dire, une voix lui parla, des courants ardents de l'aura archangélique.

 

Ici, au lieu de dire "Dieu parlait", il serait plus correct de dire "le dieu parlait", signifiant Michael l'Archange.  Il parlait cependant, de la volonté de Dieu pour la future nation Hébraïque, et dans ce sens nous pouvons dire que "Dieu parlait".

La Voix Archangélique continua : "Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham et le Dieu de Jacob". Il commanda alors à Moïse de mener son peuple hors d'Egypte et de revenir vers le pays de Canaan. A ceci Moïse objecte : "Si je vais vers le peuple d'Israël et lui dis, Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous, et qu'ils me demandent, Quel est son nom ? Que lui dirai-je". Alors l'Archange répondit : "JE SUIS QUI JE SUIS. Dis ceci au peuple d'Israël, JE SUIS  m'a envoyé vers vous…ceci est mon Nom pour toujours et ainsi dois-je être rappelé à travers toutes les générations".

 

Le point devant être observé ici est que l'Archange n'a pas, en fait, donné son nom du tout. Il  dit, "Je suis  qui je suis".

Le Nom de Dieu donné à Moïse, et qui n'est pas, bien sûr, rapporté  dans aucun écrit ou page imprimée, signifie, comme nous l'avons dit, l'existence éternelle; et ce concept semble si abstrait et vague que les étudiants orthodoxes sont arrivés à voir la révérence Hébraïque  pour le Nom comme une sorte de superstition. Parce que l'orthographe véritable et la prononciation du Nom a été perdue, il est considéré comme le mot perdu, car le mot perdu de la Maçonnerie n'est rien d'autre que ceci, la véritable prononciation du Nom de Dieu. De l'Archange Michael la Bible dit, "Mon Nom est en lui", parce qu'il représente  la déité tutélaire de la nation Hébraïque, qui représente Dieu  pour ce peuple. En termes astronomiques, le Tétragramme  est inscrit sur l'ardent disque solaire doré du Soleil.

 

Prenez note que ce n'est pas le Nom mais le concept qui a le pouvoir. Le Verbe, ou Nom de Dieu, est exprimé dans toute la création; c'est le Son Archétypal  qui maintient les univers  et révèle les processus d'évolution; mais derrière  le ton universel, il y a le Concept ou Idée Archétypale.

 

Le Concept de Divinité est la seule Idée la plus puissante que l'esprit humain puisse recevoir, et quoique, véritablement, la parole humaine ne puisse prononcer le Son de la Création ni le Nom d'un Archange, pourtant il y a certains modèles-sons qui furent anciennement connus des Initiés dans les Mystères qui avaient le pouvoir de produire des effets miraculeux.

 

La science moderne commence seulement à comprendre le pouvoir caché du son, spécialement dans la portée supra sonique de vibrations qui sont inaudibles à l'oreille humaine. Dans cette portée supra sonique les voix des Hiérarchies Créatrices, qui sont collectivement Dieu, continuent de chanter de chanter le chant de vie de notre univers;

Dans les temps anciens il y avait des collections de Mots sacrés, tous ensemble comparés à la Divinité, les modèles différents de ce qui, pris séparément, pouvait être appliqué à une variété de phénomènes sur le plan de la Terre. Certains Mots étaient des mots de guérison; certains commandaient aux Esprits de la Nature; certains invoquaient l'aide des Anges et des Archanges; seulement un petit nombre pénétraient le Trône de Dieu lui-même, dans les pures mains tendues de l'Etre Infini.

 

De ceci nous comprenons pourquoi  le clergé essaya de garder le Mystère du JE SUIS  en profond secret. Le JE SUIS ne fut pas faible superstition d'un peuple barbare et mené par le clergé. Il fut le véritable modèle-son d'un pouvoir inimaginable. Cependant, comme la nation et son clergé se dégénérèrent, les marques symboliques qui  tenaient lieu de modèle son cessèrent d'avoir une signification, car le véritable modèle ne pouvait seulement être transmis que par Initiation.  Ce n'était pas quelque chose qui pouvait être "transmis" ni par écrit, ni verbalement. Le Verbe  devait être "vécu" avant qu'il ne puisse être "parlé".  L'Initié devait devenir le Verbe, qui était alors incarné dans la chair et dans le sang.

Tel fut l'accomplissement du plus grand Initié de la race humaine, l'homme Jésus de Nazareth, le descendant des rois de Juda, dont le Concept-Tétragramme de chair et de sang était devenu visible  et tangible sur Terre; et qui devint le véhicule ou support pour le puissant Esprit Christ, pour l'élévation de la planète entière et de tous les êtres vivants sur elle.

 

Puisque l'Age du Verseau approche, qui est l'Age du Fils de l'Homme, la connaissance des Mystères du son deviendra une possession commune des éclairés, la race humaine régénérée.  La première étape  de cette connaissance est la compréhension de ce que nous sommes, en tant qu'Esprits Vierges, l'Image potentielle de Dieu. Contemplant la gloire de la Divinité nous disons justement, JE SUIS CELA. Tel fut l'Enseignement de la Sagesse des grands Maîtres qui écrivirent la Bible, et telle est l'Enseignement de la Sagesse aujourd'hui.

 

 

 

RAYS  JUILLET AOUT  2002                          KENT LORIMER

 

Traduction Chantal Duros