LES ACCIDENTS NE SONT PAS FORTUITS
Un "accident" est un événement qui arrive à une ou plusieurs personnes ou choses inattendues, sans prévision ni intention. Par conséquent l'accident se distingue de l'ordre général et prévisible des événements comme inhabituel ou séparé. Un soi-disant accident est, comme tout autre événement sur le plan physique, une pensée dans une certaine partie de sa course.
Une pensée est un être crée par la Lumière Consciente et le désir; et qui, lorsqu'il est émis, a pour but, une destinée potentielle, et un facteur équilibrant—lequel facteur équilibrant, comme l'aiguille d'un compas, pointe vers l'équilibre final de la pensée comme un tout. La pensée dure jusqu'à ce que le facteur équilibrant ait apporté un ajustement à travers celui qui a émis l'idée. Le facteur équilibrant provoque des extériorisations aussi longtemps que la pensée dure. A chaque fois que la pensée, se mouvant dans ses courses, approche le plan physique, elle place celui qui l'a émise en état de recevoir une extériorisation ce cette pensée. Une extériorisation peut arriver seulement lorsqu'il y a jonction de temps, de condition, de lieu. Les lois qui contrôlent l'extériorisation ne s'adaptent pas toujours à l'intention et à l'attente des personnes concernées; et l'extériorisation est alors appelée un accident. Un accident est une partie physique perçue d'une pensée qui poursuit son cours autrement invisible. L'extériorisation rend visible cette partie de la pensée qui touche le plan physique et n'est pas cependant équilibrée. La démonstration est faite à travers la personne qui est concernée par l'accident.
Des accidents tels qu'une blessure personnelle, ou un grenier frappé par un éclair, ou un événement qui prévient quelqu'un avant de s'embarquer sur un bateau qui doit couler, viennent seulement à ceux dont les pensées sont de ce fait partiellement extériorisées d'eux-mêmes. Un accident présente à celui à qui il arrive quelque chose de son passé, que ce soit récent ou ancien. L'accident est une partie de l'une de ses propres pensées qu'il n'a pas équilibrées, et qui durera et, de temps en temps, le rencontrera en tant qu'événement physique, jusqu'à ce qu'il ait payé ou reçu paiement à travers l'extériorisation directe de la destinée, apprenne ses leçons de cet enfant de l'esprit et du désir, et ait satisfait sa conscience. Souvent les accidents viennent pour le blesser, souvent pour l'aider, et parfois en tant que protections.
Les raisons pour lesquelles les événements arrivent sous forme d'accidents, d'une manière exceptionnelle, imprévue, sont qu'un homme ne voudrait pas faire certaines choses par lui-même, comme se casser un bras, ou que les circonstances n'appellent pas pour la perpétration d'un crime contre lui, c'est à dire, une blessure intentionnelle; ou finalement que l'événement accidentellement est la manière la plus facile et la plus directe pour amener la jonction du temps, des conditions, et du lieu, pour l'extériorisation.
De plus, il y a dans la survenue d'un accident un appel spécial pour l'attention. Un accident, plutôt qu'un événement ordinaire, produit ceci parce que l'accident est inattendu, effrayant.
Un accident est amené dans le cours ordinaire de la loi de pensée en tant que destinée. Chaque homme a un grand nombre de pensées tournant dans son atmosphère mentale, allant vers une extériorisation sur le plan physique. Les pensées survivent avec une tendance à s'extérioriser dans les événements que le facteur équilibrant en chacune d'elles requiert et projette.
Les pensées commencent et continuent leurs cycles depuis le moment où la personne les émet. A chaque fois qu'elles approchent du plan physique, elles cherchent à s'extérioriser; mais elles sont souvent retenues par les extériorisations de sa destinée actuelle. Lorsqu'il y a une opportunité, aussi blessante soit-elle, la nature entière de l'homme s'empare d'elle et l'utilise pour précipiter un événement qui apportera une de ces extériorisations. Chaque pensée, une fois émise, dure et apparaît cycliquement, extériorisée en tant qu'événement physique. Pour ce dessein, celui qui a émis une pensée appelle mentalement ou psychiquement d'autres personnes concernées par cette pensée, à travers leur atmosphère. Si un cycle d'une pensée de ces personnes coïncide avec un cycle d'une des siennes, ceci produira, non intentionnellement pour la première, l'événement qui est appelé accident.
Une autre manière dont arrivent les accidents est par les élémentaux [ Perceval définit un élémental comme un élément de la nature se manifestant comme l'élément du feu, de l'air, de l'eau ou de la terre, individuellement; ou comme un élément individuel d'un élément dans la masse des unités.—Ed.] , des éléments de la nature. Ils suivent et sont liés par la pensée d'un homme, et se ruent avec elle dans son corps comme une impulsion, pour qu'il accomplisse de façon inattendue un acte qui résulte en accident pour lui; il peut, par exemple, se couper lui-même; ou il peut tomber devant une voiture à vive allure. Une autre manière dont les élémentaux peuvent agir pour précipiter une pensée est en produisant un événement sans intervention humaine, comme lorsque le feu brûle un homme, ou des cendres entrent dans son œil, ou de la glace fondue coule sur lui du toit, ou lorsqu'il trouve des objets de valeur. Dans chaque exemple sa propre pensée, cherchant extériorisation, est le moyen de précipiter sur lui l'événement qu'il appelle un accident.
Le dessein d'un accident est d'appeler son attention vers la pensée dont il est une des extériorisations. Celui à qui un accident arrive peut toujours, en cherchant, trouver quelque chose à ce propos. Bien que l'événement puisse ne pas lui révéler son passé entier, il peut révéler cette portion de passé qui lui est nécessaire de connaître. S'il essaie de comprendre, il apprendra, et il apprendra davantage que s'il veut payer—il doit payer de toute façon. Ce qu'il apprend l'amènera plus près de l'ajustement.
Supposons que deux hommes voyagent dans une région montagneuse. En plaçant son pied sur une pierre peu sûre, l'un deux glisse et tombe dans un ravin. Son compagnon va à son secours, trouve le corps mutilé en dessous, parmi les rochers; et près de sa main, il découvre, saillant du côté du ravin, une veine aurifère. La mort de l'homme appauvrit sa famille et cause faillite à celui avec qui il était peut-être en affaires. A cause de cette chute, l'autre découvre un filon d'or qui devient une source de richesse. Une telle occurrence est dite être un accident, apportant la mort à l'un, chagrin et pauvreté à certains, faillite à d'autres, et "bonne chance" au camarade dont la richesse est acquise par chance.
Il n'y a pas d'accident ou de chance connectée avec de tels événements. Chacun des événements est en accord avec le développement de la loi en tant que destinée, et est une extériorisation de quelque pensée, émise par la personne affectée, bien qu'au delà des limites de perception.
Celui qui a été tué était un homme dont le temps alloué avait fini sa course, bien que sa mort puisse être survenue un peu plus tôt ou puisse avoir été ajournée pour un court moment. Le style de sa mort a été prédéterminé pour être soudain. De plus, il était nécessaire, compte tenu de sa famille et de ses relations d'affaires, que ses relations à elles soient coupées de façon abrupte. Par conséquent il subit une mort soudaine.
Que la pauvreté éveille la confiance en soi dans ceux qui ont été dépendants du décédé et mette en avant des qualités qui pouvaient ne pas être remarquées lorsqu'ils étaient dépendants d'un autre, ou s'ils deviennent découragés, s'abandonnant au désespoir, ou devenant indigents, repose largement sur le passé de ceux qui sont concernés.
Si le décédé avait été plus soigneux dans la sélection de son chemin, il aurait pu ne pas tomber, bien que sa mort, telle que requise par la loi, aurait été ajournée simplement que peu de temps. Si son compagnon n'avait pas descendu le périlleux chemin dans l'espoir de lui porter assistance, il n'aurait pas trouvé le moyen par lequel il a acquis sa richesse. Cependant, même si la peur l'avait empêché d'aller porter secours à son camarade, il aurait seulement reporté sa prospérité, parce que la richesse devait être le résultat de pensées et d'œuvres passées. En ne laissant pas passer une opportunité qui devait se présenter, il hâtait sa prospérité.
Il est préjudiciable de parler d'accident et de chance pour des événements survenant sans cause et sans tenir compte de la loi. Un tel usage sans réflexion des paroles favorise chez les gens la croyance qu'ils peuvent agir ou manquer d'agir et ne pas en être tenus redevables. Ils en arrivent à croire que les choses peuvent leur arriver sans cause. Ainsi ils peuvent assombrir leurs conceptions morales. Ils limitent leurs vues et raisonnement pour les choses sur le plan physique; ils croient à la chance, et sont enclins à devenir irresponsables.
Les événements qui affectent peu ou beaucoup, ou une race ou un continent, ou me monde entier, arrivent à ceux à qui ils donnent avantage ou affligent selon le travail de la loi de pensée en tant que destinée. A chaque individu sont extériorisées quelques unes de ses pensées passées. Les pensées pressent une ouverture pour l'extériorisation. Si il y a beaucoup de gens dont les pensées tendent vers un événement similaire, ils sont rassemblés même aux confins de la terre pour occasionner les accidents en question. A chacun vient l'avantage ou la perte qui extériorise quelques unes de ses pensées passées.
Les accidents qui surviennent à une communauté, comme une conflagration, un cyclone, une inondation, ou la pestilence, sont également les extériorisations de pensées de ceux qui sont affectés. Sous ce processus tombent aussi la destruction des hameaux et cités, et la dévastation des cultures, comme la destruction impitoyable de Carthage, la mise à sac de Rome, le pillage des établissements d'Espagne par les boucaniers, ou la conquête du pérou. Dans ces cas les "justes" souffrent avec les "injustes". Les "injustes" sont les mauvais dans le présent; les "justes" sont les mauvais du passé. De telles destinées ont été créées par l'action et l'inaction, la participation et l'indifférence, des habitants à des époques telles que la persécution des Huguenots, ou des Pays Bas par Alva, ou des Quakers par les Puritains dans la Nouvelle Angleterre. Ils seront réunis ensemble dans le cours du temps , et leurs pensées les mèneront en lieu et temps de l'extériorisation de ces pensées passées. Ce lieu peut être la même localité; ou les gens peuvent être rassemblés dans un autre lieu et vivre là dans la prospérité ou dans le trouble et partager les accidents du désastre final.
Le "règlement de compte" peut être tenu depuis longtemps, mais il est certain d'arriver. Les Etats Unis d'Amérique furent tenus à part par les Intelligences pour mettre à l'épreuve l'indépendance par la multitude, et ainsi ils ont été menés vers le succès dans leurs différentes guerres, leurs institutions politiques et leurs entreprises économiques, en dépit des actions du peuple. Dans la paix et la guerre, leur fuite des conséquences naturelles de leur égoïsme et de l'indifférence est frappante. Mais cette protection et ce succès universel, que les manuels d'histoire et les orateurs semblent prendre en matière de cours, ne peuvent durer. Ils doivent être une justification pour que tous ces peuples tolèrent et font en violation de leur grande responsabilité. Les bigots de la Nouvelle Angleterre, les marchands d'esclaves du Massachusetts, les exploiteurs d'esclaves du Sud, les oppresseurs des Indiens, les corrupteurs politiques et autres se rencontreront le moment venu et souffriront au règlement de compte qui est sût d'arriver.
Dans chaque vie il y a de nombreux événements qui sont généralement regardés comme des accidents. De tels événements sont, pour en mentionner quelques uns : la naissance à un moment particulier dans une certaine région, race, famille et religion; naissance dans des conditions favorables ou défavorables; naissance dans un corps sain ou malade; naissance avec certaines tendances psychiques et aptitudes mentales. Les vies des gens sont largement composées d'événements qu'ils ne peuvent choisir, et qui semblent être déterminés par accident. Parmi ceux ci des opportunités sont offertes pour entrer en commerce, en affaires, ou en vocation; les relations de chance qui causent, préviennent, ou cessent les associations dans le travail ou le commerce; et les conditions qui mènent ou entravent le mariage et l'amitié.
Les gens, s'ils ne regardent pas les événements en tant que événements de chance, les expliquent comme la volonté de Dieu et cherchent consolation dans leur religion.
RAYS MAI JUIN 2002 HAROLD PERCIVAL
Traduction Chantal Duros