POURQUOI LE CHERCHEUR DE VERITE DOIT IL VIVRE DANS LE MONDE 

 



 

 

Après la scène de la Transfiguration, lorsque le Christ et Ses disciples étaient prêts à descendre de la Montagne, ces derniers seraient volontiers restés et suggérèrent d’aménager des places pour qu’ils puissent rester. Ceci ne fut pas permis, pourtant, car il y avait un travail à accomplir dans le monde, qui serait resté non-fait si leur plan avait été mis à exécution.

La Montagne de la Transfiguration est le "Rocher de la Vérité", où l’esprit libre peut contempler les réalités éternelles. Là dans le GRAND PRESENT (le passé étant symbolisé par Moïse et Elie) les prophètes de l’ancienne dispensation rencontrèrent le Christ, le gouverneur du Royaume qui était à venir. Chaque esprit qui est autorisé à regarder les splendeurs transcendantes de ce royaume céleste, à entendre les accents sublimes de l’harmonie des sphères, et à voir le merveilleux jeu de couleurs qui accompagne la musique, est également peu disposé à partir.

Si ce n’était que nous semblions perdre notre forme et notre personnalité, et contenir ce royaume tout entier à l’intérieur, nous-mêmes, n’aurions probablement pas la force de retourner vers la terre, mais ce sentiment que nous retenons "ciel intérieur", nous fortifie lorsqu’il est temps de ramener notre regard vers l’extérieur et de nous occuper du travail dans le monde.

Les objets dans le monde physique cachent toujours leur nature intérieure ou construction ; nous voyons uniquement la surface. Dans le Monde du Désir, nous voyons les objets extérieurs nous-mêmes, dedans et dehors, mais ils ne disent rien d’eux-mêmes de la vie qui les anime. Dans la région Archétypale il semble n’y avoir aucune circonférence, mais où que nous dirigions notre attention, il y a le centre de tout, et notre conscience est aussitôt remplie de la connaissance concernant  l’être ou la chose que nous regardons. Il est plus facile de capter dans un phonographe, le son qui vient à nous des cieux que de mettre par écrit les expériences que nous rencontrons dans ce royaume, car il n’y a pas de mots adéquats  pour les exprimer ; tout ce que nous pouvons faire est d’essayer de les vivre.

 

Mais pour les vivre, toutefois imparfaitement, nous devons être dans le monde ; nous n’avons aucun droit de rester isolé avec la vérité que nous avons trouvée. C’est la grande leçon enseignée lorsque Siegfried quitte sa bien-aimée. Il doit rester. La vie est un flux constant ; la stagnation est le péché cardinal, car les nouvelles expériences sont le vrai souffle de vie du progrès. Si nous avons trouvé la vérité, il est de notre devoir de conscience de chercher aussi un champ où elle puisse être utilisée. Et selon notre jugement en la matière, et la diligence avec laquelle nous plantons et arrosons, sera notre récolte.

C’est un problème que chacun devrait considérer soigneusement : "Quel usage fais-je des enseignements que je reçois ?" Nous pouvons être en haut de la montagne au pays des rêves, bien que vivant dans une ville, et aussi sourds à l’appel de la lumière qui résonne à nos véritables oreilles comme si le chercheur était à des kilomètres. A moins que nous faisions connaître par nos vies—qui parlent plus fort que des mots—la vérité que nous avons trouvée, nous encourons une grave responsabilité, "car  à celui à  qui il est donné, il sera beaucoup demandé".

Rappelons nous que "la connaissance enfle, mais l’Amour instruit", et que le service est le modèle de la véritable grandeur.

 

RAYS JUILLET AOUT 2000                                MAX  HEINDEL

 

Traduction Chantal Duros