LE CHEMIN INFAILLIBLE

VERS LA SANTE

 

Savez vous que toute conscience est une, qu'il n'y a ni fêlure, ni vide, ou abîme que la vie ne remplisse ? Aucun atome simple ne se maintient lui‑même. La pierre, la plante, l'animal et l'homme sont l'expression extérieure de la manifestation toujours cachée de ce qui inclut tout, emplit tout, et la Source illimitée qui donne subsistance à l'univers et à nous‑mêmes‑-de laquelle tout procède et vers laquelle tout doit retourner.

 

Il n'y a rien, pas même un grain de sable ni grain de poussière, ni point dans l'espace, absent de cette Source qui nourrit l'univers manifesté entier. Chaque chose est l'expression d'un déroulement créatif universel ou évolution, se mouvant et agissant à travers des formes telles que des corps, ou enveloppes de chair servent ainsi des véhicules appropriés par lesquels des intelligences en développement ou différentes en degré de perception et en compréhensions croissantes, peuvent s'exprimer eux‑mêmes. Chaque particule d'une roche apparemment inerte, calme et solide, est en constant mouvement, et est conscient à son propre degré sur son propre plan de développement.

 

Tout comme un enfant à la maternelle a la capacité potentielle pour la connaissance réellement acquise par un adolescent en classe supérieure, ainsi les règnes en dessous de l'humain diffèrent également de l'homme en degrés ou états de conscience. Accordé aux potentialités de vie et mu par une impulsion naturelle, chaque individualisation de la Vie Une est toujours poussée en avant dans vers des expressions de plus en plus grandes. Ainsi la tendance de vie ou force vitale va vers des différenciations, vers une séparation dans les composants‑-maintenant un oiseau, puis une fleur ; ici une grenouille, là une bête. Ceci aboutit en un royaume de diversification infinie, entièrement pénétré du potentiel et de la promesse de chaque forme de vie future et supérieure.

 

L'essence de toutes choses matérielles et de toutes relations est vibratoire. Seulement pour celui qui regarde la vie en tant que processus purement chimique sur une base mécanique, il peut y avoir un refus de l'existence d'expressions successives ou progressives d'éléments de vie ou chaînes d'activité vibratoire accélérée.

 

La cellule humaine, étant synthétisée sous l'opération de lois spirituelles, a atteint un rang plus élevé et plus noble dans l'échelle d'activité vibratoire, que les règnes animal ou végétal, ou les plus simples composés et cristaux du règne minéral.

 

Dans chaque règne plus élevé de la nature les molécules deviennent plus complexes, plus sublimées ou purifiées et possèdent un plus grand potentiel d'énergie, parce que la construction des atomes dans les molécules nécessite une absorption de plus de force vitale ou d'élément de vie que ne le fait la construction. Le règne animal sensible est représentatif des éléments de vie ascendante ou de manifestations progressives de la force vitale.

 

De manière similaire, chaque expression plus élevée de force vitale libère des énergies plus puissantes avec une force dynamique ou potentielle plus latente, atteignant son point culminant dans le règne humain ou l'homme. Dans un univers infini, il y a des possibilités infinies.

 

Ainsi chaque homme est relié à chaque autre homme, aussi bien qu'à chaque être sensible par la même origine‑-par une union si pleine et éternelle que rien ne peut séparer cette unité.


 

Lorsque l'homme comprendra sa véritable relation avec ses compagnons humains et la vie entière, il trouvera s'éveillant à l'intérieur de lui‑même la charité et l'amour universels, en l'absence desquels la santé et le bonheur sont impossible.

L'aliénation en conscience de notre Source‑l-a Source de tout‑-a crée la maladie. C'est comme une maison divisée contre elle‑même. Puisque la révérence pour Dieu, ou tout autre nom que nous puissions donner à ce principe de vie divine, s'en est allée, ainsi s'en est allée la compassion envers les hommes et les êtres sensibles. L'égoïsme ou séparation est le principe dominant, et le mal poursuit son cours de misère et de dégradation. Chaque condition discordante dans la relation de l'homme au monde est le résultat de la satisfaction de son propre égoïsme ou des désirs et velléités de séparation aux dépends des autres. Il a été dit en vérité que l'ignorance est le seul péché. Pour le mal du monde, et la maladie et la souffrance qui l'accompagnent, la vie divine est le seul antidote‑-le véritable pouvoir guérisseur.

 

Nous sommes blessés par nos transgressions, meurtris par nos iniquités. Avant qu'une maladie physique puisse être guérie de façon permanente, les coeurs et les esprits des hommes doivent être purifiés du mal, qui est une mauvaise application d'une loi naturelle. Nous devons réaliser que chaque pratique qui n'est pas en accord avec les éthiques d'un esprit élevé et d'une âme noble est une source de mal ou de séparation, culminant en maladie. La maladie, la souffrance, et la mort sont l'oeuvre des forces antagonistes à l'intérieur de nous‑mêmes. La santé peut être restaurée seulement à travers l'obéissance aux lois qui coordonnent les forces du bien, en prenant les dispositions nécessaires à la restauration de tout équilibre violé, physiquement et moralement, dans l'univers, et rendant ainsi la loi naturelle harmonieusement opérative.

Les qualités négatives de peur, de crainte, de chagrin et de découragement sont des maladies spirituelles, désignant un manque de confiance en la sagesse divine, et nous séparent ainsi de la Source de notre force-‑les énergies inépuisables des grandes forces spirituelles vibratoires. Tout doit être pur, aucune trace de méchanceté nulle part. Par pureté on entend sans offense, sans méchanceté ; l'action de ne heurter personne ou aucune vie quelle qu'elle soit. Des pensées pures, des paroles pures, des actes purement désintéressés‑aucun manque de courtoisie, de comportement ou d'impatience.

 

Alors seulement nous pouvons nous accorder au circuit universel et toucher les cordes dont les vibrations résonnent jusqu'aux confins de la terre, résultant en une mélodie qui restaurera l'harmonie ou la paix à l'intérieur de nous‑mêmes. La route vers la santé doit être suivie par le chercheur de santé lui‑même, puisque le but peut être trouvé seulement en retraçant, pas à pas, les sentiments et expressions qui formèrent la chaîne de conscience connectant la maladie avec sa cause subjective‑-le motif ayant son origine absolue dans les états intérieurs lointains de conscience.

Les actes de restriction morale correspondants doivent accompagner des concessions avilissant la santé et les détruire une par une. Ainsi, la perturbation qui se manifeste en hyper­acidité des sucs gastriques a son origine fondamentale dans un motif acidifié. Lorsque nous accordons volontairement aux erreurs de régime le pouvoir de fournir des conditions morbides, nous sommes néanmoins obligés de regarder ailleurs vers la force centrale déterminante qui donne le processus de cette tendance spécifique.

D'un autre côté, le pouvoir d'un régime corrigé pour modifier le caractère des sécrétions gastriques réside, principalement, dans son influence sur la nature morale individuelle, au moyen de sacrifices liés aux restrictions diététiques. N'est‑il pas déjà arrivé dans la chaîne de l'expérience commune que les règles diététiques soient impuissantes à soutenir une cure aussi longtemps que le patient continue à acidifier ses sentiments ?

La gamme des processus cellulaires, c'est à dire, les empreintes données aux cellules comprenant notre corps, sont progressives ou régressives, constructives ou destructives, selon la pureté, l'intelligence, et le pouvoir résidant dans nos pensées et nos motivations. Car seul le mental pur peut donner une direction saine et progressive aux activités du corps, alors qu'un esprit impur, irrégulier, sans but ou un esprit égoïste interfère avec les activités cellulaires naturellement harmoniques, et cause la perturbation et la rupture dans la santé de l'individu. Le mal, ou la mauvaise application de la loi naturelle, condamne chaque atome dans notre corps.

C'est pourquoi le corps originel entier est malade. Savez‑vous qu'aujourd'hui une santé parfaite est une impossibilité, car par nous pensées, nos paroles et nos actes erronés nous avons tant dégénéré nos organes vitaux que créer une fonction normale est impossible ?

 

Car l'homme est le diffamateur ou le dégradeur aussi bien que le purificateur de la Nature, selon le caractère de ses motivations ; et jusqu'à ce qu'il s'ajuste lui‑même aux lois et principes de santé, en acte et en pensée, il continuera à démoraliser le monde et lui‑même à travers le poison de ses émanations égoïstes. Pourtant le ces de l'humanité n'est pas sans espoir, car puisque le mal empoisonne, l'altruisme purifie.

 

Comme la nature est une expression des lois divines ou cosmiques, et que par conséquent son action est essentiellement et fondamentalement morale, il s'ensuit que ses pouvoirs constructifs et guérisseurs peuvent être obtenus par seulement par l'intermédiaire d'une motivation morale, c'est à dire, désintéressée, derrière laquelle doit toujours se trouver une discipline morale. Ceci, cependant, n'empêche pas les méthodes de guérison ou compléments thérapeutiques de céder à la contrainte d'une motivation égoïste et immorale, résultant apparemment en bienfaits passagers.

Mais les processus sont artificiels et ne donneront pas des résultats permanents à moins d'être accompagnés par un désir résolu de nous rendre nous‑mêmes plus sains et plus valables dans le service de l'humanité, stimulant notre utilité et intensifiant notre capacité à servir.

En conséquence là où quelqu'un cherche la santé simplement pour la perpétuation de certains plaisirs charnels, son intempérance et sa frivolité pervertissent les nobles attributs de sa nature.

Par conséquent, puisque l'homme égoïste peut réussir à restaurer sa santé dans une fonction, il agit ainsi fréquemment au prix d'une perte vitale correspondante ou une autre. Les bienfaits ainsi détournés rebondiront tôt ou tard, dans le cours fatal des choses, à cause d'un équilibre violé, et délogeront les courants vibratoires vitaux usurpés. De ce point de vue, tout acte, visant exclusivement le plaisir ou l'accroissement personnels, sans égards pour ses relations au reste de l'humanité est, en principe et en essence, un vol absolu à la réserve de vie universelle. L'existence d'un individu égoïste, alors, au lieu d'ajouter du pouvoir à la vie cosmique, fait office de drainage constant de la réserve universelle.

 

Une telle procédure à sens unique, pourtant, ne peut continuer longtemps. Un tourbillon régressif ou courant vibratoire tournoyant en arrière se met en place, chaque organe, l'un après l'autre, manque à ses devoirs et une faiblesse générale, suivie d'une rupture fonctionnelle, maintient son emprise sur le transgresseur. Puisque le moteur humain vital se détourne de sa fonction et que la force vitale est déconnectée, les circuits et systèmes cellulaires s'assemblent d'eux‑mêmes, utilisant les restes de la grande vie désorganisée pour générer des excroissances nocives ou des cellules rebelles d'un ordre vibratoire descendant.

Les cancers, tumeurs, ulcères, invasion microbienne de diverses sortes et de caractère plus ou moins destructif, suivent la voie de la vraie vie évolutionnaire unifiée sur le départ.

Elle démarre le spectacle d'un état ou rupture de la communauté en anarchie sous le stress d'une désunion vitale et d'une corruption morale. N'est‑il pas raisonnable de conclure que des cellules anarchiques ou rebelles sont le produit final‑la manifestation extérieure d'une aliénation intérieure persistante dans la conscience-‑un divorce ou une violation des lois d'Harmonie, d'Amour, ou d'Unité ?

 

Chaque effort d'un individu pour acquérir la santé, la force et le pouvoir, si le motif est égoïste et sans considération pour les intérêts humains généraux, conduit avec une terrible garantie, non seulement à un échec dans le maintien de la possession de profits nouveaux et indus, mais à la perte véritable des pouvoirs déjà acquis. Car en temps voulu, les forces vibratoires d'équité, ou lois de compensation, s'affirment d'elles‑mêmes, et l'intrus, attrapé par le rebond de la force qu'il a lui‑même générée, est contraint de battre en retraite sous les tirs de ses acquis de santé usurpés dans les maisons de la mort.

 

C'est une tâche incroyable autant qu'infructueuse, de répandre la non fraternité dans notre attitude de vie, et de la remplacer par des sentiments de tolérance, sympathie, patience, charité, et bonne volonté envers tout ce qui vit. Il est impératif, pourtant, que nous mettions en application le principe de Vie Une dans chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions.

 

RAYS JANVIER FEVRIER 2001                       LILIAN R. CARQUE

 

Traduction Chantal Duros