PROTEINES VEGETALES DE QUALITE

 

Les composants alimentaires requis dans une quantité limitée comme celle des protéines  est largement fournie par les différents produits du royaume végétal. Donc il n’y a pas tant de nécessité dans le régime végétarien qu’il y en a pour une  réserve libérale de minéraux et vitamines, abondants dans nos fruits crus, et végétaux à verts à feuilles. Ceux qui adoptent un régime sans viande regardent généralement les substituts de repas comme une source de protéines. Des combinaisons tells que "rôti de dinde végétale" ou "steak végétarien" semblent être le résultat d’une croyance que la viande est une nourriture nécessaire et doit être remplacée sous quelque forme. En effet, les végétariens qui vivent essentiellement d’aliments dans lesquels les cellules protoplasmiques ont été plus ou moins désorganisées par la cuisson prolongée, ont très peu d’avantage [nutritionnel] sur ceux qui ont un régime mixte.

Assurément beaucoup de substituts de viande  sur le marché de sources autorisées fournissent visiblement une invitation aux repas sans viande—boulettes, steaks, hamburgers, rôtis, et repas délicieux et sans viande, rivalisant en saveur avec les morceaux de viande les plus choisis, et en propriétés vitales nourrissantes. Ils évitent le danger de la monotonie dans le régime végétarien, contribuant comme le font les innombrables repas nutritifs et alléchants sans viande  aux menus et repas légers rapides.

De telles préparations doivent être consommées occasionnellement en quantités modérées par commodité et pour ajouter de la variété, mais elles n’ont pas besoin de former une partie régulière de notre demande alimentaire quotidienne. Nous devons comprendre que les protéines des fruits et légumes, augmentées d’une petite quantité de celles qui se présentent dans les noix, les légumineuses, les produits laitiers, les graines complètes, et les germes, sont pleinement capables de soutenir la santé efficacement.

 

Noix et beurres de noix :

Les noix sont souvent utilisées en tant que dessert après un lourd repas. Dans ce cas elles sont nocives, puisqu’elles requièrent l’action complète des sucs digestifs. Combinées avec des fruits ou des  salades, les noix forment un repas complet en elles-mêmes, et leur ‘indigestibilité’ dans la plupart des cas peut être attribuée   à un manque de sagesse dans le choix de la nourriture consommée avec elles. Une ou deux cuillers rases de noix séchées ou de beurre de noix seront suffisantes pour un repas selon le climat et l’activité. Si deux onces (60g) ou plus sont consommées par personne, aucune autre protéine ou graisse ne doit être prise en même temps. Si les noix sont complètement mastiquées et utilisées dans les  petites quantités indiquées et harmonieusement combinées, elles sont facilement digérées  et utilisées par le corps humain.

 

Les analyses en laboratoires ont déterminé que toutes les noix, spécialement dans la forme de beurre de noix non grillées, fournissent une quantité relativement élevée d’acides amino-basiques, et que les protéines des noix sont d’une haute valeur biologique. Les noix et beurres de noix, faits à partir de noix entières non grillées, nous fournissent les protéines et graisses nécessaires avec les sels organiques dans la forme la plus pure. Elles sont par conséquent supérieures aux graisses isolées ou extraites, d’origine animale ou végétale. Elles se substituent admirablement quelquefois à la mayonnaise et autres sauces et graisses à base d’huile.

 

Les expériences ont prouvé que le coefficient de digestibilité est de cinq pour cent plus élevé dans le beurre de noix que dans les noix entières, même si elles sont bien mastiquées. La digestibilité des noix dans leur état naturel est altérée si elles ne sont pas apportées à un stade de parfaite émulsion par une mastication minutieuse. Les morceaux non écrasés des noix peuvent passer à travers le tube digestif  sans être absorbé par l’organisme. Les moulins mécaniques à  beurre de noix pulvérisent et émulsifient le contenu des noix à un degré tel qu’ils brisent complètement chaque partie de cellule de la noix, libérant tous ses nutriments de valeur. Ainsi réduits à une délicieuse pâte, les beurres de noix absorbent aisément l’eau, le miel, les jus de fruits et légumes, et s’ajoutent eux-mêmes aux différentes consistances du délicieux lait de noix, pâte à tartiner, aux fruits secs et aux confiseries, sauces salades, et en tant que matière grasse en cuisine. Les crèmes de noix sont meilleures fraîches ; il ne faut pas en préparer plus qu’il ne doit être consommé de façon optimale aux repas.

Légumineuses :

Les haricots et les pois sont spécialement de valeur quand ils sont utilisés à différentes étapes de leur croissance, c’est à dire comme tendres cosses (fibres de haricots et sucre des pois) qui peuvent être réunis quand les germes n’ont poussé  qu’à moins de la moitié de la plante. Dans cette forme, s’ils sont consommés avec les cosses, ils ont une réaction alcaline, puisqu’ils contiennent moins de chaux et moins d’acide phosphorique. Une alimentation nourrissante et très  agréable, les pois verts, contiennent 9,5 % de sucre, et autres hydrates de carbone, et 9,54 % de protéines, avec une petite quantité de graisse ; les matières minérales consistent en une abondance de magnésium et de fer. Les graines de soja, lorsqu’elles sont poussées au trois-quarts, font un légumineux vert  des plus agréables et nutritifs, comme le pois vert ou le haricot.

 

Les légumineuses dans leur état sec ont un pourcentage très élevé de protéines—environ 20 %--ressemblant à cet égard aux noix ; de1,5 à 16% de graisse et  de 50 à 60 %d’hydrates de carbones, principalement en amidon. La graine de soja se classe la plus élevée en protéine, beaucoup de variétés s’alignant aussi haut que 35 % dans ce constituant ; en contenu gras, la graine de soja s’élève à 16 ou 18 %. Contrairement aux autres membres de la famille des légumineuses qui sont hautement formés en acides, la graine de soja produit beaucoup de minéraux alcalins réactifs dans les processus finaux du métabolisme.

 

Il est recommandé de tremper les lentilles et les haricots dans l’eau pendant la nuit pour les attendrir. Les expériences ont montré que la digestibilité des légumineuses est facilitée en utilisant de l’eau distillée en cuisine. Si l’eau utilisée pour la cuisine est dure, à cause de la présence de carbonate de calcium, une cuiller à thé de bicarbonate de soude pour 4 litres peut y être ajoutée, et puis bouillie et refroidie avant usage, pour que le carbonate de calcium puisse former un précipité.

Toutes les légumineuses dans leur état sec requièrent une cuisson prolongée, lente pour les rendre complètement digestibles et exprimer leurs riches saveurs. Elles peuvent être écrasées pour augmentées leur digestibilité et pour réduire le temps de cuisson. Elles peuvent être rendues encore plus agréables servies sous forme de purée, qui peut être facilement accompli en pressant les germes bouillis à travers un tamis. L’addition de quelques légumes verts et de fines herbes favorise leur digestibilité.

 

Les légumineuses ne sont pas difficiles à digérer si elles sont correctement préparées et consommées en quantités modérées ; bien combinées et équilibrées avec des légumes verts.

Aucun aliment farineux ne devrait accompagner le repas. Avec ces précautions, les légumineuses peuvent admirablement les produits animaux sans les symptômes désagréables habituels survenant durant le processus de digestion. S’ils sont consommés, d’un autre côté, souvent en excès, ils produisent l’acidité du sang, compte tenu de leur grande quantité en matière azotée et éléments générateurs d’acides. Ceux qui travaillent à l’extérieur peuvent mieux digérer les légumineuses que ne le peuvent les travailleurs sédentaires ; ce dernier groupe devrait les consommer à raison d’une ou deux fois par semaine.

 

Blé dur de qualité :

Les facteurs qui sont les plus précieux en estimant le contenu protéinique du blé sont la couleur, la texture et le test du poids. Le facteur le plus important dans l’estimation du contenu protéinique du blé rouge est la couleur du grain. Dans le cas du blé dur rouge d’hiver, par exemple, une couleur rouge profond indique toujours pratiquement un contenu protéinique équitable ; alors que, distinctement le blé jaune ou légèrement coloré (grain jaune) indique un contenu protéinique bas. Ordinairement ceci est un indice fiable du type de blé de Turquie.

Un blé dur vitreux est invariablement élevé en protéine, alors qu’un blé tendre et farineux est toujours bas en protéine. Une combinaison de la texture dure, vitreuse et de la couleur rouge profond est une indication plus fiable d’un contenu protéinique élevé qu’un autre facteur pris seul. Un test de poids léger est probablement associé à un contenu protéinique élevé et vice versa. Ce fait est habituellement expliqué par l’hypothèse que la protéine est déposée dans la graine plus tôt que les hydrates de carbone, et si le remplissage du grain  est abrégé par des vents chauds, un temps sec, ou d’autres facteurs climatiques, le grain est laissé relativement riche en protéine. Le grain qui n’est pas complètement rempli sera léger au test du poids par boisseau, alors que bien rempli, le grain est élevé en poids lors du test. En conséquence, le test du poids léger est associé à la teneur en protéine du blé mûr prématurément, et le test du poids élevé avec une teneur basse en protéine du grain dodu, complètement rempli  et riche en amidon.

Les blés plus tendres, plus légèrement colorés, sont utilisés dans la confection de biscuits, farines à pâtisserie, et aliments de petits déjeunés. Le blé dur, un blé de source extra dure, de couleur ambrée, est utilisé pour faire les macaroni, les spaghetti, et les vermicelles. Le blé de Turquie riche en protéine est premièrement utilisé dans la fabrication du pain. Le terme gluten est quelquefois vaguement usité comme synonyme de protéine ; c’est le gluten dans le blé qui assure  une miche poreuse, bien levée.

 

Pain de St. Jean :

La nature produit à profusion une abondance de nombreux aliments excellents, mais quelques-uns  se distinguent si éminemment, comme un fournisseur universel tel le caroube ou Pain de St. Jean, comme l’histoire et l’analyse chimique le démontrent. Alimentation de base de millions de gens depuis des siècles, il possède en combinaison harmonieuse les éléments de choix des fruits, noix, et céréales. En tant qu’aliment   du petit déjeuner, le caroube est plus riche et contient plus de protéines que le blé. Bien équilibré dans ses composants, il se compare favorablement avec le lait de vache. La cosse de caroube, la farine, ne demandent  aucune cuisson pour être agréables ; elles sont nourrissantes et facilement digestibles. Heureusement, la farine de caroube est aisément disponible.

 

Olives séchées (au soleil) :

Seulement dans les olives pleinement mûres et séchées au soleil sont préservés tous les principes nutritifs de l’olive, et bien qu’elles retiennent encore un peu de leur goût amer, qui est très prononcé dans les olives matures encore sur l’arbre, elles sont indubitablement plus saines que les olives saumurées. Les olives séchées au soleil contiennent près de 5 % de protéine et 55 % de graisse et sont égales à quelques noix en valeur nutritive.

 

Avocats :

Dans les produits alimentaires naturels intacts les graisses sont mélangées à d’autres nutriments et forment une partie intégrante du tout. Dans cette condition tranquille les graisses jouissent d’un plus grand degré d’alcalinité que les huiles qui ont été isolées de leurs constituants originaux . C’est pourquoi l’huile abondant dans l’avocat et dans les olives séchées au soleil est plus riche en protéine que la plupart des fruits  et est comparable au contenu protéinique de quelques fruits secs. Les meilleures variétés d’avocats ont plus de 20 % de graisse sous une forme très agréable et digestible, supérieure à la graisse du beurre. Donc l’avocat remplace admirablement la viande par la vertu de son abondance en protéine et en graisse.

 

Fruits et légumes :

Il est indéniable que les protéines des fruits et légumes sont présentes en petites quantités et manquent d’un ou plusieurs acides aminés essentiels. Néanmoins, ces protéines sont associées à une grande quantité d’alcalinité et sont d’une très haute valeur biologique. Des acides aminés tels qu’ils sont disponibles dans les fruits et légumes se présentent dans une forme meilleure, plus pure que ceux qui abondent dans les aliments carnés.

En conséquence le manque d’acides aminés dans les protéines incomplètes de nombreux fruits et légumes ne rend pas leur valeur nutritive négligeable.

Lorsque les fruits et légumes sont consommés avec des noix, des beurres de noix, des légumineuses—spécialement le germe de soja—du lait cru, des œufs, du fromage blanc, des avocats, du Pain de St. Jean, et des olives séchées au soleil, leurs protéines incomplètes sont supplémentées de telle manière qu’elles en font des nutriments satisfaisants. Parmi les quelques produits du règne végétal qui fournissent les protéines complètes en acides aminés et desquels le corps extrait les constituants pour la construction tissulaire, peuvent être mentionnées les noix de toutes variétés, sauf les châtaignes ; les germes de soja sont aussi remarquables, à cet égard.

 

De telles remarques, que les fruits et légumes possèdent des protéines en proportions négligeables sont apparemment en contradiction avec les faits. Dans le dernier  Régime Raisonnable d’Otto Carque, il indique le pourcentage moyen des protéines contenues dans les fruits aqueux, comme suit :

 

 

Poires                    4.00                                   Oranges               6.10

Prunes                   4.40                                   Pêches                 6.60

Ananas                  4.80                                   Figues                 7.40

Raisin                    6.00                                   Abricots               8.70

Framboises            10.00

 

Le Tableau sur les Légumes et les Graines, d’Otto Carque dans le Régime Raisonnable énumère également le contenu protéinique moyen incorporé dans les parties non aqueuses des légumes et graines ; à savoir :

 

Potiron                11.00                                  Pissenlits                20.00

Maïs                    11.20                                  Céleri                     20.00

Avoine                11.90                                  Poireau                   22.60

Rutabagas           12.00                                  Champignons         23.00

Blé vert               12.60                                  Chou-fleur             27.70

Orge                    12.70                                  Asperge                 28.80

Betterave             12.80                                  Epinards                30.00

Gombo                15.80                                  Navets                   35.00

Aubergine           17.00                                  Chou-rave             35.00

Blé complet        15.70                                  Choux de Bruxelles  23.80

Chou                   26.00

 

Germes oléagineux :

Tous les germes naturels se classent hauts en protéines ; à savoir :

 

Graine de tournesol               14.20

Graine de pavot                     19.40

Graine de cumin                    19.84

Graine de lin                          22.60

Graine de moutarde               27.59

Graine de sésame                  35.99

 

La graine de lin est fréquemment utilisée pour des desseins médicaux en tant qu’émollient et adoucissant dans les irritations des membranes muqueuses, et aussi comme ingrédient des nombreuses préparations à base de céréales pour leur donner un effet légèrement laxatif. En Orient, la graine de sésame est mixée avec du miel  et conservée avec du citron et vendue comme produit de luxe. Ailleurs elle est utilisée dans les produits de boulangerie. L’huile obtenue des graines ressemble à l’huile d’olive. Les graines de tournesol proviennent du tournesol qui a grandi essentiellement en Australie, Russie du sud, Inde, U S, et Chine dans le but d’être transformées en huile de tournesol. Les graines de pavot sont aussi fréquemment utilisées pour la production d’huile de table.

Signification spirituelle :

Les faits occultes soutiennent l’argument que lorsque la chair des animaux est assimilée par l’homme en tant que nourriture, elle lui attribue, physiologiquement, quelques unes des caractéristiques de l’animal dont elle provient. La science occulte aussi enseigne et confirme que l’effet irréfutable sur l’homme est plus grand  lorsque la chair des plus gros animaux est consommée, et diminue dans l intensité de son influence dans les oiseaux, puis dans les poissons et autres animaux à sang froid, excitant beaucoup moins les propensions animales lorsque fruits et légumes sont consommés.

Ainsi le retardataire moral notoire se voit offrir une soupape de sécurité efficace pour acquérir une discipline de beauté et de force, jusqu’à ce qu’une conscience spirituelle dormant autrefois soit accordée pour placer irréparablement sous contrôle ses passions et appétits animaux de base.

 

RAYS  JANVIER  FEVRIER 2000                    LILIAN R. CARQUE

Traduction Chantal Duros