PUISSIEZ VOUS PROSPÉRER EN SANTÉ

 

"Bien aimé, je souhaite que tu prospères en toutes choses et que tu .sois en bonne santé, tout comme prospère ton âme" III Jean 2.

 

Bien que le mot santé apparaisse de nombreuses fois dans la Bible, dans ce cas seulement il lui est donné sa pleine importance, dans tous les autres passages il n'est utilisé pleinement et seulement qu'en façon de parler. Dans ce verset particulier l'apôtre différencie, d'une manière très définie, l'état de santé du corps physique et celui de l'âme : "Je souhaite que tu prospères en toutes choses et sois en bonne santé, tout comme ton âme prospère". Étant pratique, Jean accentue le fait qu'il y ait une chose telle que la vertu physique, et si nous l'interprétons correctement, il la considère d'égale importance avec la vertu spirituelle.

 

Ce que Jean pourrait avoir dit, mais n'a pas fait, est que la santé et la sainteté sont synonymes.

 

Notre grand mentor, Max Heindel, paraphrasa très succinctement la même pensée lorsqu'il écrit, " La matière est l'esprit cristallisé ". Et encore, "Un vase sale ne peut contenir une eau pure et saine". Un corps purifié est un corps en bonne santé, et la relation de santé à la sainteté est toujours importante, en proportion. Quoi que ce soit, fait pour la santé, rend la sainteté possible, et depuis un temps immémorial la joie a été connue pour être leur effet.

 

Etre bien est le premier devoir de l'homme. Etre fort en santé est un devoir que nous devons à nous‑mêmes, à notre postérité, à notre Dieu. Mais l'homme est si absorbé par l'évolution de son âme qu'il néglige regrettablement, si ce n'est volontairement, son corps physique, le corps dont Paul nous dit qu'il est le vivant "temple du Saint Esprit".

 

Qu'il est étrange que cette éducation ecclésiastique reconnaisse rarement l'importance de la vertu physique ? encore aucun sens réel d'orientation spirituelle n'est possible sans le terrain d'un bien‑être physique. La santé physique assure cette paix et cette sécurité du mental et l'expansion de soi qui apporte un sens de poussée à la vie. Lorsque cette vérité est reconnue et appréciée, et la connaissance de cela intelligemment appliquée, l'âme grandit par bonds et sauts, par crises et vibrations. Un éclair ! Et une gloire se tient révélée pour laquelle vous avez tâtonné aveuglément à travers les années.

 

L'homme ne peut s'élever au‑dessus de la nature ; sous la nature l'homme ne peut tomber. Lorsque les modèles intrinsèques que la nature a érigés pour la vigueur physique sont négligés ou reniés par les superstitions de quelque société, ou les coutumes de quelque âge, la maladie et la pestilence détruisent les peuples.

 

Il n'y a pas de différence entre les principes d'hygiène physique ou spirituelle. Quand les besoins inhérents que la nature a érigés pour la normalité physique dont négligés ou déniés par les superstitions d'un ordre social, la maladie physique et la pestilence spirituelle déforment les gens, et aussi longtemps que l'individu croit, craint ou cède aux pratiques pervertissantes du faux enseignement, il sera ou deviendra névrosé. En effet, la recherche de la vertu physique consiste à se dégager de toutes les idées et opinions, valeurs et idéaux, qui sont contre le développement et l'évolution de l'humain, qu'ils soient incarnés dans les coutumes et les conventions de notre propre époque, ou fondés dans les traditions ou en usage dans un siècle précédent. La santé physique requiert un traitement du corps suivant les besoins implicites du corps, et cette demande n'admet aucune interférence ni négligence.


 

 

Les lois de la nature sont inexorables, ses conséquences inévitables, ses récompenses glorieusement merveilleuses. Jamais aucun avantage ne peut être pris de la nature par la ruse. L'esprit du monde, la grande et calme présence du Créateur, ne vient pas devant les sorcelleries d'opium ou de vin. La vision sublime vient à l'âme pure et simple dans un corps sain et chaste.

 

Les méthodes de la nature sont évolutionnaires, non révolutionnaires. La nature fait les pommes sauvages, mais sans l'aide de l'homme elle ne pourrait jamais se développer en pomme reinette. La nature fait l'homme, mais à moins que l'homme ne se prenne en charge, il n'évoluera jamais en maître. Il restera un homme ‑pomme sauvage. Ainsi la nature demande aux hommes de coopérer avec elle.

Jésus lui‑même était un ferme croyant en ce principe. Il n'exerça jamais son pouvoir de guérison sans avoir auparavant suggéré au patient de faire quelque chose pour lui‑même, co­opérer. Cet esprit de coopération est tout aussi impératif qu'il l'était, il y a 2000 ans. Si le patient coopère avec la nature, et que le médecin coopère avec elle aussi, tout sera fait qui peut être fait, car la nature (Dieu) fait toute la guérison.

La santé est née de la connaissance ; la maladie est enfant de l'ignorance. Ceux qui voudraient avoir la santé, avec toute la magie que ce mot implique, devront abandonner leur paresseux manque de ressources et devenir fervents (enthousiastes). Un sujet vaut soit toute notre attention ou ne vaut rien. Le sujet de la santé vaut soit assez d'effort pour l'obtenir ou ne le vaut pas. Chaque personne devrait pratiquer l'attention et se concentrer. Apprendre à penser. Cela en vaut réellement la peine, cependant combien peu utilisent la grande prérogative de l'esprit ? Combien peu justement pensent à un peu de jugement, et combien nombreux ne pensent jamais à réfléchir à ce qu'ils font ?

 

L'obstacle majeur à la santé est l'ignorance orgueilleuse, c'est à dire, une incapacité congénitale pour la réflexion. Les gens en général, y compris les physiciens, voudraient croire qu'ils pensent, mais candidement, ils pensent seulement qu'ils pensent. La pensée ne franchit pas facilement le seuil de leur compréhension. Ce qu'ils appellent pensée est un agrégat d'idées stéréotypées empruntées à quelqu'un d'autre et jamais interrogées ou corrigées. Puisque ces individus n'ont pas encore choisi de penser réellement pour eux‑mêmes, ils sont allergiques de tempérament aux idées éthiques concernant la loi de cause à effet.

Ni la profession ni les gens semblent avoir la plus infime conception qu'ils puissent, avec un petit effort mental, obtenir une connaissance des principes fondamentaux qui élucideraient la loi de cause à effet et les assurer de la santé à travers une vie juste. A cause du manque de cette connaissance, la maladie est devenue plus attendue que la santé.

La maladie est vue par les gens, l'état, la nation, comme inévitable; et des précautions, des immunisations, et préventions sont prises avec ces fausses idées. Le contraire est aussi vrai : si nous vivons pour la santé, et nous attendons à la santé au lieu de la maladie, nous la trouverons. Les autopsies, les vivisections, et les recherches en laboratoire sont toute la ligne de vue pour la maladie, et nous avons trouvé la maladie en abondance. Si nous nous attendons à la santé, elle peut aussi être trouvée.

Evidemment, tout progresse dans l'esprit, le corps, les choses matérielles, et la réussite spirituelle est venue à l'homme à travers l'étude de la cause à effet. Et juste à mesure qu'il abandonne l'étude de la maladie comme futile et absurde, et s'applique lui‑même à vivre correctement, ici et maintenant, il prospérera. Plus nous connaissons sur les lois invariables da cause à effet mieux nous serons capables de les utiliser pour notre avancement personnel.


 

 

L'homme se développe a partir d'une cellule; Son évolution entière est cellulaire. Chaque chose qui l'influence laisse ses effets sur les cellules de son corps. Si l'influence est favorable, l'état que nous appelons santé prévaut; si l'influence est défavorable, l'état que nous nommons maladie prévaut. L'étude de l'homme sur lui‑même , alors, devient d'une importance considérable; car une compréhension adéquate de l'effet de toutes les influences lui donne une formule définie par laquelle il peut obtenir, retenir, et irradier une bonne santé.

 

Autant que nous puissions juger, l'homme est une manifestation transitoire, pensante, consciente, et quelquefois déraisonnable, de l'Energie Divine. En tant que tel il entre dans cette vie avec deux caractéristiques biologiques très importantes; premièrement, l'instinct alimentaire pour rester un individu en vie, et l'instinct sexuel pour garder la race en vie.

 

Fondamentalement, alors, la vie de l'homme repose sur la nutrition et la sexualité. Toute chose dans la vie de l'homme tourne autour et au sujet de ces instincts primaires. La manière par laquelle il satisfait ces besoins vitaux détermine son stade moral et son stade moral marque le degré de santé et la longueur de vie dont il jouit.

 

Puisque le corps humain est procrée par l'Energie Divine, il doit être un lieu convenable pour le pouvoir qui le crée et le maintient selon les lois qui sont identifiées en physiologie et en anatomie. Les pouvoirs de vie agissent à travers les fonctions d'organes variés, et dans le corps humain , comme dans le corps animal, la fonction primaire est la nutrition. L'importance cruciale de la nutrition est renforcée par le fait que dans le corps humain, comme dans les formes animales métazoaires, la première étape dans le développement embryonnaire est le retournement de la couche extérieure de l'embryon pour former la cavité du corps, qui est le commencement du tractus digestif.

 

Considéré biologiquement, l'homme n'est rien qu'un estomac ambulant avec ses appendices, un groupe organisé d'organes, rassemblés sur son tube alimentaire. Maintenant ces organes, ensemble avec le tube digestif, constituent un mécanisme extrêmement délicat, duquel le travail méthodique dépend entièrement de l'alimentation de notre corps.

 

La nutrition correcte est réussie seulement par un effort conscient de l'individu‑elle demande une faculté connue comme auto‑discipline et aucun massage mental ou injection hypodermique de faits ne peuvent prendre sa place. Elle signifie vivre par la connaissance, non par la chance.

 

Nutrition, digestion, assimilation, une et toutes dépendent de la manière de manger. Embarrassés et sans aide comme nous sommes dans l'art de vivre, nous choisissons les mauvais articles de nourriture; nous mangeons trop; nous mangeons trop vite; nous mangeons lorsque n'y en a aucun besoin et souvent quand un repos absolu serait meilleur pour nous. Comme l'homme mange et digère sa nourriture, tel il est. Il est impossible d'avoir à la fois la paix dans la tête et la guerre dans l'estomac. Un estomac acide signifie une disposition acide. La fermentation intestinale finit communément en fermentation intellectuelle. Pour adoucir le processus mental nous devons adoucir le processus digestif.

 

L'efficacité mentale maximale demande qu'une attention intelligente soit donnée au régime. La pensée équilibrée marche main dans la main avec la nourriture équilibrée. La nourriture pure est une aide directe pour des pensées pures. Trop manger, manger vite et manger des mixtures indigestes, tout cela ôte du pouvoir au cerveau et de la santé mentale, et contrecarre la réussite spirituelle dans les plus grands exemples en produisant dans le tractus digestif certains poisons qui sont pires que l'alcool dans leur influence paralysante sur les délicates cellules du cerveau. La lourdeur d'esprit, la pesanteur, ou parfois l'irritabilité du mental sont le résultat de cette toxémie provenant de substances alimentaires indigestes. Ceci justifie le fait que beaucoup de nos afflictions mentales, telles le souci, l'anxiété, la peur, la haine, et


 

 

l'avarice, qui sont supposées en aucune façon être influencées par l'alimentation, subsistent ou disparaissent totalement lorsque le régime est corrigé.

 

C'est une sage chose de manger correctement. Non seulement pour l'amour de l'estomac, mais pour l'amour de la nutrition améliorée avec la santé et la joie en résultant.

 

En vérité, il n'y a pas une seule mesure qui contribuerait si positivement, si immédiatement, au bien‑être physique, mental, moral et spirituel de la race humaine, que l'intégration des lois de santé et de vie correcte. L'homme malade peut être rendu bien par l'enseignement, et l'homme en bonne santé peut être rendu efficace par l'enseignement.

 

Le plus important du processus de digestion et le seul sur lequel nous avons un contrôle volontaire, prend place dans la bouche par une consciencieuse mastication et imprégnation de la nourriture avec la salive. Une mastication consciencieuse assure une digestion effective et complète. C'est aussi un moyen sûr pour éviter de trop manger. Lorsque cette mastication est pratiquée, les papilles de la langue diront "assez", longtemps avant que l'estomac ne soit surchargé. An tant qu'individus nous devons apprendre notre limitation digestive respective, et être guidés de cette façon. C'est une part de notre péché que nous soyons malades; c'est une part de notre religion et de notre devoir d'être bien. En tant qu'être rationnel, l'homme ne devrait pas toujours penser à son corps, ni encore à son âme. Il penserait plutôt à son travail et à son dieu. Une bonne santé ou quelque autre circonstance physique n'est pas le but de vie; néanmoins, une bonne santé est la condition suprême pour notre plus haut travail et facilite grandement ces réussites intellectuelles, morales et spirituelles en qui consiste la vraie valeur et la dignité de la vie humaine.

 

La santé est la récompense de la nature pour être en harmonie avec ses lois ; par le même témoignage l'homme parvient à la compassion, la modération, l'équanimité et l'équilibre. En effet, chacun de ces attributs cosmiques sont concomitants à la santé, la raison étant que cette pensée est tout aussi biologique que quelque autre fonction physique du corps.

 

La compassion est une marque de réussite; la grandeur des hommes peut être sûrement jugée par leurs indulgences . La compassion et l'exubérance de santé sont jumelles. Dans la santé notre coeur va vers tous les hommes; le grand, le petit, le riche, le pauvre, l'instruit, l'ignare, le bon, le mauvais, le sage et le fou, il est nécessaire d'être un avec eux tous, sinon vous ne pourrez jamais les comprendre. Compassion! C'est la pierre de touche pour chaque secret, la clef pour toute connaissance, le sésame ouvre‑toi de tous les coeurs. Mettez‑vous à la place d'un autre homme; alors vous connaîtrez pourquoi il pense certaines choses et fait certains actes. Mettez‑vous à sa place, et votre blâme se dissoudra lui‑même en pitié, et vos larmes essuieront le rapport de ses mauvais actes.

 

Les sauveurs du monde ont simplement été des hommes d'une prodigieuse compassion. Mais la connaissance doit aller avec la compassion, autrement, les émotions deviendront stupides et la pitié peut être gaspillée pour un caniche plutôt que pour un enfant; pour un cochon d'Inde plutôt que pour une âme humaine. La connaissance en usage est sagesse, et la sagesse implique un sens des valeurs, vous reconnaissez une grande chose d'une petite, un fait de valeur d'un fait ordinaire. La tragédie et la comédie sont simplement des questions de valeur ; une petite dysharmonie dans la vie nous fait rire, une grande est une tragédie et provoque l'expression du chagrin.

 

L'équilibre est la force du corps et du mental pour contrôler votre compassion et votre connaissance. A moins que vous ne contrôliez vos émotions, elles débordent et vous êtes dans la sensiblerie. La compassion ne doit pas déborder en violence, ou elle est sans valeur et traduit la faiblesse plutôt que la force. Dans chaque hôpital pour désordres nerveux, on peut trouver plusieurs exemples de cette perte de contrôle.

 

 

L'individu a la compassion mais non l'équilibre, et en conséquence sa vie st sans valeur pour lui‑même et pour le monde. Il symbolise la dépendance, non l'obligeance.

 

L'équilibre se révèle lui‑même davantage dans la voix que dans les mots; plus en pensée qu'en action; plus dans l'atmosphère que dans la vie consciente. C'est une qualité spirituelle, et est davantage ressentie que vue. Ce n'est pas un problème de taille corporelle, d'attitude corporelle, ni de beauté personnelle. C'est un état d'être mémorisé intérieurement, de connaissance que votre cause est juste. Et ainsi vous voyez que c'est un grand et profond sujet après tout, grand dans ses ramifications, sans limites à un certain degré, sous‑entendant la science entière de la vie droite.

 

Etant le contrôle de notre compassion et de notre connaissance, l'équilibre implique la possession de ces attributs, car sans la sympathie et la connaissance vous n'avez rien à contrôler que votre corps physique. Pratiquer l'équilibre comme un simple exercice ou étudier les convenances, c'est être conscient de soi, rigide, et ridicule.

 

Nous acquérons la connaissance en venant près de la nature. Que l'homme soit le plus grand qui le mieux sert son enfant. La compassion et la connaissance sont à utiliser, vous acquérez ce que vous pouvez donner; vous accumuler ce que vous pouvez accorder. Et comme Dieu vous a donné les bénédictions sublimes de santé, compassion, connaissance, et équilibre, il vous viendra un désir de montrer votre gratitude en les donnant à nouveau; car l'homme sage est conscient que nous conservons les qualités spirituelles seulement si nous les distribuons.

 

Laissez votre lumière briller. A celui qui a, il sera donné. L'exercice de la sagesse apporte la sagesse; et à la fin, l'infinitésimale qualité de la sagesse de l'homme, comparée avec l'Infini, et la petitesse de la compassion de l'homme lorsqu'elle sera comparée avec la source d'où la nôtre est absorbée, se développera en abnégation et une humanité qui conférera un parfait équilibre. En général, nous pouvons dire que où que soit le besoin dynamique, vivre la vie de tout coeur est dans la commande de la conscience, la santé avec tous ses attributs cosmiques sera réussie.

 

RAYS MARS AVRIL 99                                                LÉON PATRICK, D.O., M.D.

 

Traduction Chantal Duros