VEGETARISME ET DIGESTION
Les salades de légumes interprètent la simplicité et la santé de la Nature, et les façons visiblement séduisantes dans lesquelles elles peuvent être servies tentent le goût le plus exigeant. Elles rendent possible, aussi, un minimum d'activité dans la cuisine, et aucune perte de temps, d'argent, ou d'anxiété résultant d'imprudences diététiques évitables.
Incontestablement riches en sels minéraux organiques et en vitamines, les salades de légumes assurent un flux de sang pur, un tractus intestinal clair, et fournissent une masse et des fibres en proportions équilibrées. Judicieusement utilisés, ils sont un des meilleurs conservateurs de la force vitale, si correctement mêlés à des sauces salade simples et hygiéniques.
Les condiments durs ne doivent pas entrer dans la préparation des salades de légumes, si l'on désire tirer un plein bénéfice de la consommation continue et persistante de nourriture crue. Soit l'un ou plusieurs des ingrédients suivants peuvent être ajoutés pour l'assaisonnement ou la garniture : jus de citron, substitut vinaigré d'acide lactique, miel, sucre roux, raifort râpé, ail, oignons émincés, feuilles de moutarde finement ciselées, oseille, pissenlit, persil, ou cresson d'eau. Superbe en effet est la moutarde aromatisée préparée aux condiments, à base de germe de moutarde; l'huile telle qu'elle est naturellement dans sa forme répandue dans le germe de moutarde moulu n'a pas été trouvée délétère pour la santé.
Il est néanmoins généralement cru par les végétariens que la structure anatomique de l'homme et ses fonctions physiologiques demeurent inchangées à travers les âges, car la relation vitale de l'humanité avec les lois immuables de la Nature est fixée pour toujours ! Les végétariens militants ont affirmé de façon répétitive que le tractus de l'intestin grêle des animaux carnivores permet une disposition plus rapide des résidus de viande. Ils sont fermes dans leur conviction que les êtres humains sont équipés de longs tractus intestinaux, et donc la structure anatomique de l'homme et ses fonctions physiologiques sont admirablement adaptées a régime végétarien-fruitarien.
Ceci est complètement en contradiction avec les faits et les découvertes de la science de morphologie; c'est à dire, la science de structure et de forme et ses effets sur l'expression de la vie. Est il jamais arrivé aux végétariens de penser que ceci est un monde de variables absolues, que ni deux feuilles ni deux limbes d'herbe sont semblables ? Les variations dans la longueur du tractus intestinal étonnent également et devraient être un sujet de sérieuse considération pour les végétariens.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les examens d'autopsie ont révélé des extrêmes tels qu'un tractus intestinal de dix pieds, comparé à un autre de quarante pieds. Il devrait être clairement évident qu'une personne avec un canal intestinal de dix pieds de long ne possède pas les mêmes pouvoirs d'expression intestinale que celle qui a un a un canal intestinal de quarante pieds de long. Les légumes ne sont pas digérés par l'estomac mais dans l'intestin grêle.
Il est vain de nier qu'il est requis un tractus intestinal d'une plus grande longueur et d'un plus grand diamètre pour digérer et assimiler une énorme quantité de légumes, spécialement des variétés volumineuses de feuilles vertes crues, qu'il serait requis de conclure que le processus digestif des viandes et autres protéines qui sont largement digérées dans l'estomac lui-même. La digestion intestinale d'un tractus intestinal imparfait mécaniquement doit nécessairement être incomplète et imparfaite.
Le fait demeure qui les innombrables végétariens, ne sont pas des végétariens naturels avec de longs tractus intestinaux. Les examens morphologiques ont révélé que la plupart des végétariens avec de larges estomacs ont un petit tractus intestinal qui est en dessous de la longueur normale ou d'une déficience autre dans le diamètre intestinal. Un intestin grêle de longueur normale est approximativement de vingt deux pieds. Quelques mesures de l'intestin grêle montrant des longueurs au-dessous de la normale indiquent généralement une capacité digestive amoindrie dans le tractus intestinal grêle.
La prédisposition carnée du corps de race a causé une inversion ou une rétrogression dans les tendances structurales anatomiques du règne animal, contrairement aux opinions néanmoins tenues par les nutritionnistes végétariens. Pourtant des médecins et des diététiciens de conviction végétarienne accordent une petite pensée à ces différences mécaniques et la nécessité d'instructions diététiques améliorées, mais basent leurs recommandations diététiques complètement sur leur enthousiasme à inaugurer un régime de nourritures pures, complètes et morales.
L'estomac de l'homme ne fait pas le cinquième du travail digestif. Alors que le rôle principal de l'estomac consiste essentiellement dans la digestion des protéines, ce processus n'est qu'aux trois quarts accompli dans cet organe, requérant pour sa finition les sucs puissamment digestifs du pancréas et de l'intestin présents dans le tractus de l'intestin grêle. La digestion des protéines est achevée à travers l'action du suc gastrique dans l'estomac. Là les enzymes convertissent les protéines (éléments constructeurs des tissus) en peptone ou protéose, une substance excessivement soluble qui passe directement dans le sang.
La digestion de la graisse dans l'estomac est de peu d'importance comparée à ce qui survient dans l'intestin grêle. Les graisses ne peuvent pas être correctement saponifiées ou préparées pour l'absorption jusqu'à ce qu'elles aient été d'abord émulsifiées et cette émulsification ou action digestive des graisses est accomplie dans l'intestin grêle à l'aide de la bile du foie. L'enzyme de digestion des graisses en tant que lipase, secrétée par le pancréas, coopère avec la bile du foie en brisant les globules de graisse en myriades de particules minuscules qui se mêlent librement à l'eau et y demeurent suspendues comme le beurre dans le lait frais.
Cet enzyme est déchargé dans l'intestin par la même ouverture où entre la bile.
La bouche et les glandes salivaires sont véritablement des organes de digestion, car la digestion de l'amidon commence dans la bouche. Les Hydrates de carbone (amidons et sucres) passent également hors de l'estomac le plus rapidement, le pain et les pommes de terre entrant parfois dans le tractus de l'intestin grêle dix minutes après consommation.
Les enzymes séparant les sucres abondant dans les sucs pancréatiques jouent un rôle similaire à celui joué par la salive; ils sont capables de compléter la digestion des hydrates de carbone par la conversion des amidons et sucres en leur hydrate de carbone final, c'est à dire, en simple sucre soluble dans le sang, ou dextrose.
Ainsi le suc pancréatique dans l'intestin grêle digère l'amidon, la protéine et la graisse.
L'intestin grêle est par conséquent le plus large et le plus important de tous organes digestifs. Nous avons vu que l'achèvement de tous les hydrates de carbone, les légumes, les graisses, et protéines se joue dans la digestion intestinale.
Les sucs pancréatiques et intestinaux complètent la digestion de tous les aliments, qui sont ainsi préparés pour l'absorption et l'utilisation. L'absorption survient également principalement dans l'intestin grêle, pratiquement aucune absorption des aliments digérés n'ayant lei dans l'estomac ou le côlon; tout les déchets non absorbés sont déposés dans le gros intestin ou côlon.
Ces révélations ne suggèrent pas la préconisation de prendre trois ou quatre fois plus d'hydrates de carbone et de légumes que le système requiert et peut gérer, car il y a une limite à la quantité et à la qualité des enzymes digestifs que le pancréas ou tout autre organe de sécrétion peut fabriquer en présence d'une petite cavité abdominale inférieure.
La vigueur de la fonction digestive est en rapport direct avec la taille et le degré de développement de l'intestin grêle, aussi bien que la disponibilité des enzymes digestifs dans la quantité requise.
L'estomac des mangeurs de viande et des végétariens enclins à la gloutonnerie est invariablement large en présence d'un développement structural bloqué du tractus intestinal grêle. La plupart des gens ainsi constitués sont, en règle générale, des mangeurs naturels de viande, leurs larges estomacs permettant plus de latitude dans l'usage des nourritures protéinées.
Ceux qui sont enclins au végétarisme, cependant, doivent exercer une discrimination ici, aussi, puisque les molécules de protéine végétale requièrent un ferment (enzyme) intestinal spécial pour leur digestion, que seuls les intestins peuvent fournir, le processus étant poursuivi très largement dans le tractus de l'intestin grêle.
Il n'est pas nécessaire pour les végétariens, chez qui un examen morphologique révèle un tractus intestinal court, d'abandonner leur régime végétarien. Recommandation leur est cependant faite que les légumes frais soient associés dans une quantité plus limitée au moment du repas, et que la déficience soit compensée par des légumes râpés et déshydratés qui peuvent être utilisés pour les bouillons, les purées, les sauces de salades, les assaisonnements hygiéniques, en tant que corps pour les soupes, et pour les innombrables autres besoins culinaires.
Fraîchement faits et correctement préparés, les fruits et légumes liquéfiés sont également permis entre les repas, comme l'est aussi un lait spécial de blé complet fait blé prêt à consommé élaboré sans oxydation et moulu jusqu'à pulvérisation complète. Ce dernier servira de substitut admirable pour une boisson végétale déshydratée entre les repas.
Les végétariens doivent aussi restreindre l'assimilation de protéines et autres légumes volumineux cuits de temps en temps, et si nécessaire de consommer moins fréquemment de tels aliments. Ceci compense notre assimilation réduite recommandée de nourritures au moment des repas et pallie au besoin d'alourdissement et de remplissage de l'intestin grêle au-delà de sa capacité physiologique minime pour à faire face à la tâche herculéenne de digestion, d'absorption et d'achèvement intestinal de repas isolés plus copieux.
La constipation d'un caractère têtu est probablement la conséquence d'une capacité intestinale défectueuse, d'une absorption et d'une digestion intestinales imparfaites, et d'un régime inapproprié, lesquels sont aggravés par un système nerveux surdéveloppé, caractéristique de beaucoup de végétariens spirituellement développés. Les intestins doivent être tenus ouverts, et le régime modifié pour se conformé aux tendances et capacités structurales.
Mais vous pouvez dire :"Comment puis-je dire si j'ai un grand estomac en présence d'un petit tractus intestinal ? Les découvertes morphologiques le révéleront et fourniront le régime correct pour chaque cas. Car une santé pleine et positive ne peut seulement exister dans un corps qui permet l'expression normale de tout organe en cause, montrant la forme ou la fonction excessive ou déficiente, si en effet une telle expression peut être réalisée.
Alternativement, un diagnostiqueur entraîné doit diriger, doit fournir les facteurs compensateurs qui maîtriseront les excès ou déficiences indiqués, pour bien neutraliser les tendances rétrogrades.
RAYS SEPTEMBRE OCTOBRE 2001 Dr. LILIAN R. CARQUE
Traduction Chantal Duros