PAGE 118

Chapitre 10 - LA SCIENCE DE LA NUTRITION

Principes Généraux

Si nous nous occupons d'abord du corps dense et considérons les moyens physiques propres à l'améliorer et en faire le meilleur instrument possible de l'Esprit, et si nous étudions ensuite les moyens spirituels qui permettent d'arriver au même but, nous devrons inclure tous les autres véhicules; c'est donc cette méthode que nous suivrons.

Le premier état visible de l'embryon humain est un petit globule pulpeux ou ayant la consistance d'une gelée, analogue à l'albumine, ou blanc d'oeuf. Dans ce globule pulpeux apparaissent diverses particules de matière plus solide. Ces particules augmentent graduellement de volume et de densité jusqu'à ce qu'elles entrent en contact l'une avec l'autre. Les différents points de contact se modifient lentement en articulations ou charnières, et ainsi une charpente distincte de matière solide, un squelette se forme progressivement.

Pendant la formation de cette charpente, la matière pulpeuse environnante s'accumule et change de forme

PAGE 119

jusqu'à ce qu'elle arrive au degré d'organisation désigné sous le nom de foetus. Celui-ci augmente de volume et de consistance et développe ses organes jusqu'au moment de la naissance. Alors commence la première enfance.

Le même procédé de solidification qui commence avec la première étape visible d'existence se poursuit. L'être passe par les diverses conditions du bas-âge, de l'enfance, de la jeunesse, de la maturité, de la vieillesse et arrive enfin au changement qui est appelé la mort.

Chacune de ces phases est caractérisée par un degré croissant de durcissement et de solidité.

Les os augmentent de densité et de consistance, de même que les tendons, les cartilages, les ligaments, les tissus, les membranes, l'enveloppe et la substance même de l'estomac, du foie, des poumons et des autres organes. Les articulations se dessèchent et deviennent raides. Elle commencent à craquer quand elles sont mises en mouvement, parce que la synovie qui les lubrifie se raréfie et devient trop épaisse pour remplir sa fonction.

Le coeur, le cerveau et tout le système musculaire, l'épine dorsale, les nerfs, les yeux, etc., suivent le même processus de solidification et deviennent de plus en plus rigides. Des millions de petits vaisseaux capillaires qui se ramifient et s'étendent dans tout le corps, comme les branches d'un arbre, s'obstruent peu à peu et se transforment en fibres solides que le sang ne peut plus pénétrer.

Les plus gros vaisseaux sanguins, veines et artères, perdent leur élasticité, se rétrécissent et ne peuvent plus transporter la quantité nécessaire de sang. Les liquides du corps s'épaississent et deviennent putrides, tout chargés de matière solide. La peau se flétrit se ride et se dessèche. Les cheveux tombent à cause du manque de matière sébacée. Les dents se gâtent et tombent faute de gélatine. Les muscles moteurs commencent à se dessécher et les mouvements du corps deviennent maladroits et lents. Les sens faiblissent; la circulation du

PAGE 120

sang se ralentit. Il stagne et se congèle dans les vaisseaux. Le corps perd de plus en plus ses anciennes facultés. Naguère élastique, sain, alerte, flexible, actif et sensitif, il devient rigide, lent, insensible. Finalement, il meurt de vieillesse.

La question se pose donc: quelle est la cause de cette ossification graduelle du corps, qui amène la rigidité, la décrépitude et la mort?

Au point de vue purement physique, les chimistes semblent tous convenir qu'elle résulte surtout de l'augmentation de la quantité de phosphate de chaux (matière osseuse), de carbonate de chaux (craie commune) et de sulfate de chaux (gypse), avec un peu de magnésie et une quantité insignifiante d'autres matières solides.

Ce qui différencie le corps d'un vieillard de celui d'un enfant est un degré plus grand de densité, de dureté et de rigidité causé dans le corps du vieillard par une proportion supérieure de matière calcaire et terreuse, entrant dans la composition de celui-ci. Les os d'un enfant sont composés de trois parties de gélatine pour une partie de matière terreuse. Pendant la vieillesse, la proportion est inversée. Quelle est la source de cette accumulation mortelle de matière solide?

Il est inutile de chercher à démontrer que le sang nourrit le corps entier et que tout ce que celui-ci contient, de quelque nature que ce soit, s'est trouvé tout d'abord dans le sang. L'analyse montre que le sang contient des substances solides de même nature que les agents de solidification et, retenez bien ceci, que le sang artériel contient plus de matière solide que le sang veineux.

Ce fait a une grande importance, car il montre qu'à chaque cycle le sang dépose des matières solides qui finissent par envahir l'organisme. Sa provision de matière solide doit donc être renouvelée, sinon comment

PAGE 121

pourrait-il continuer son apport mortel? A cette question, il ne peut y avoir qu'une réponse: c'est au moyen des aliments liquides et solides; il n'y a absolument pas d'autre source.

Les aliments liquides et solides qui nourrisent le corps doivent être également la source première de la matière calcaire solide que le sang dépose dans tout le système et qui cause la décrépitude et finalement la mort. Pour entretenir la vie physique, il est nécessaire de manger et de boire, mais, comme nous disposons d'une grande variété d'aliments solides et liquides, il convient, vu les faits cités plus haut, de rechercher quels sont ceux qui contiennent la plus faible proportion de matière nocive. Si nous pouvons trouver des aliments de ce genre, nous pourrons allonger notre vie et, au point de vue occulte, il est désirable que nous demeurions aussi longtemps que possible dans chaque corps physique, particulièrement si nous sommes engagés sur le Sentier. Il faut tant d'années pour faire l'éducation de chaque corps habité, en passant par l'enfance, l'ardente jeunesse, jusqu'à ce que l'Esprit puisse enfin exercer sur lui un certain contrôle que, plus longtemps nous pouvons conserver un corps qui est devenu soumis aux sollicitations de l'Esprit, mieux cela vaut. Par conséquent, il est très important que l'élève choisisse des aliments qui ne déposeront dans le corps que la plus petite quantité possible de matière durcissante et qui, en même temps, conserveront l'activité des organes d'excrétion.

La peau et le système urinaire sauvent l'homme d'une mort précoce en éliminant la plus grande partie de la matière solide que nous absorbons avec nos aliments; sans eux, pas un de nous ne pourrait vivre dix ans.

On a calculé que l'eau de source ordinaire non distillée contient du carbonate de chaux et d'autres composés de chaux dans une telle proportion que la quantité moyenne consommée journellement par un adulte sous

PAGE 122

forme de thé, café, soupe, etc., suffirait à former en l'espace de quarante ans un bloc solide de craie ou de marbre de la taille d'un homme. Il est significatif également qu'on trouve du phosphate de chaux dans l'urine des adultes et non dans celle des enfants car, pour eux, la formation rapide des os nécessite la conservation de ce sel dans l'économie du corps. Durant la période de gestation, il y a très peu de matière solide dans l'urine de la mère, car cette matière est utilisée pour la construction du foetus. Mais, dans les circonstances ordinaires, il y a beaucoup de matière solide dans l'urine des adultes et c'est grâce à cela que la vie physique peut atteindre sa durée actuelle.

L'eau non distillée, pour l'usage interne, est le pire ennemi de l'homme, mais, employée extérieurement, elle devient son meilleur ami. Elle maintient les pores de la peau ouverts, favorise la circulation du sang et empêche la stagnation qui favorise la déposition des phosphates de chaux solides, cause de la mort.

William Harvey, qui a découvert la circulation du sang, dit que la bonne santé est le signe de la circulation libre de ce liquide et que la maladie est le résultat d'une circulation entravée.

Les bains aident beaucoup à maintenir la santé du corps, et l'aspirant à la vie supérieure devrait en faire un usage fréquent. La transpiration, qu'elle soit ou non perceptible, entraîne hors du corps plus de matière solide que n'importe quel autre facteur.

Tant que l'on fournira du combustible et que le feu sera débarrasé des cendres, il continuera à brûler. Les reins ont leur importance dans l'élimination des déchets, mais, en dépit de la grande quantité de matière

PAGE 123

solide évacuée par l'urine, il en reste suffisamment dans bien des cas pour former de la gravelle et des calculs dans la vessie, qui causent des douleurs atroces et souvent la mort.

Il ne faut pas croire que l'eau qui a été bouillie contienne moins de calcaire pour cela. Celui qui se dépose au fond de la bouilloire est laissé par l'eau qui s'est évaporée. Si la vapeur était condensée, nous aurions de l'eau distillée, qui est une aide importante pour conserver la jeunesse du corps.

Il n'y a absolument pas de matière solide dans l'eau distillée, ni dans l'eau de pluie, la neige ou la grêle (excepté ce qui a pu être entraîné au contact des toits des maisons, etc.); mais le café, le thé, la soupe qui ont été faits avec de l'eau ordinaire, même si elle a été bouillie très longuement, ne sont pas débarrassés des particules solides; au contraire, plus ils ont bouilli, plus ils en sont chargés. Les personnes qui souffrent de maladies urinaires ne devraient jamais boire que de l'eau distillée.

D'une manière générale, les légumes frais et les fruits mûrs contiennent la plus grande proportion de matière nutritive et la plus petite quantité de substances solides.

Une nourriture appropriée, prise au bon moment et dans de bonnes conditions peut non seulement guérir, mais prévenir la maladie.

On suppose couramment que le sucre, ou toute autre substance analogue, est nuisible à la santé en général et aux dents en particulier, provoquant leur carie et le mal de dents qui en résulte. Cela n'est vrai que dans certaines circonstances. Le sucre est nuisible dans certaines maladies, telles que le diabète et la dyspepsie, ou bien si on le garde longtemps dans la bouche sous forme de bonbons, mais si on l'emploie avec modération, quand la santé est bonne et qu'on augmente graduellement la quantité consommée, à mesure que l'estomac

PAGE 124

s'habitue à son usage, on trouvera qu'il est très nourrisant. La santé des Noirs s'améliore beaucoup au moment de la récolte de la canne à sucre, malgré le surcroît de travail; on attribue ce fait uniquement à leur goût pour le jus de la canne. On peut en dire autant des chevaux, des vaches et d'autres animaux dans les régions où la canne à sucre est cultivée; ils aiment tous beaucoup les mélasses dont on les nourrit. Ils grossissent au moment de la récolte, leur robe devient lisse et brillante. Les chevaux nourris de carottes cuites pendant seulement quelques semaines, y gagnent une robe soyeuse due aux jus sucrés de ce légume. Le sucre est nutritif et bienfaisant, et ne contient absolument aucun déchet.

Les fruits constituent une nourriture idéale. En réalité, les arbres les produisent pour engager les animaux et l'homme à les manger, afin que leur semence puisse être disséminée, de même que les fleurs attirent les abeilles pour un motif analogue.

Les fruits frais contiennent une eau parfaitement pure et de la meilleure sorte, capable de pénétrer tout le système d'une manière merveilleuse. Le jus de raisin en particulier est un dissolvant remarquable. Il clarifie et stimule le sang et permet son passage dans les capillaires déjà obstrués et desséchés, si l'obstruction n'est pas trop avancée. Au moyen d'un régime de jus de raisin non fermenté, les personnes dont les yeux sont caves, la peau ridée et le teint brouillé, deviennent rosées, potelées et actives. L'augmentation de perméabilité permet à l'esprit de se manifester plus librement et avec une nouvelle vigueur.

Considéré au point de vue purement chimique, le corps peut être comparé à une chaudière dont les aliments sont le combustible. Plus le corps est actif, plus il lui faut de combustible. Il serait absurde pour un homme d'abandonner une nourriture qui l'a nourri convenablement depuis des années pour adopter une nouvelle

PAGE 125

méthode sans se demander sérieusement quelle serait la meilleure pour remplir le but désiré. Eliminer simplement la viande du régime habituellement carné nuirait sans aucun doute à la santé de la plupart d'entre nous. Le seul moyen sûr est d'expérimenter, après avoir étudier le sujet à fond, et d'agir avec discernement. On ne peut pas donner de règles fixes, car l'alimentation varie pour chaque individu. Nous ne pouvons mieux faire que de donner la valeur des aliments et de décrire l'influence générale de chaque élément chimique, en laissant à l'aspirant le soin de déterminer son alimentation personnelle.

Nous ne devrions pas non plus laisser l'apparence extérieure d'une personne influencer notre opinion sur son état de santé. Certaines idées générales ont cours au sujet de l'apparence extérieure que doit offrir une personne en bonne santé, mais elles ne sont basées sur aucune raison valable. Des joues rouges peuvent indiquer la santé chez un certain individu et la maladie chez un autre. Il n'y a pas de règle spéciale qui permette de reconnaître l'état de bonne santé, si ce n'est le sentiment d'aise et de bien-être qu'éprouve l'individu, indépendamment des apparences.

L'eau est le solvant par excellence.
Les protéines ou albumines construisent la chair, mais elles contiennent une certaine quantité de matière solide.
Les hydrates de carbone ou sucres sont les principaux producteurs d'énergie.
Les graisses maintiennent la chaleur du corps et forment la réserve d'énergie.

Dans l'analyse des constituants, les cendres sont d'origine minérale, donc solide et obstruent l'organisme. Nous n'avons pas à craindre d'en manquer pour la construction de nos os, bien au contraire; nous ne nous en préserverons jamais assez.

L'unité de chaleur est la calorie. Afin que nous puissions tirer la plus grande somme d'énergie possible de nos aliments, nous devons faire attention au nombre de calories qu'ils contiennent, car c'est par elles que

PAGE 126

nous obtenons l'énergie nécessaire pour accomplir notre travail journalier.

Le chocolat est l'aliment le plus nourrissant que nous connaissions; le cacao en poudre est celui qui est le plus dangereux, car il contient trois fois plus de cendres que la plupart des autres, et dix fois plus que ceux qui en contiennent le moins. C'est un aliment puissant mais c'est aussi un puissant poison, car il bloque l'organisme plus rapidement que ne le fait n'importe quelle autre substance.

Il va sans dire qu'au début il faudra tâtonner quelque peu pour arriver à la meilleure alimentation, mais on se trouvera bien payé de retour en santé, en longévité et par le libre exercice du corps qui nous permettra d'étudier les choses supérieures. Au bout d'un certain temps, on se sera si bien familiarisé avec le sujet qu'il n'y aura plus besoin d'y consacrer particulièrement d'attention.

Il ne faut pas oublier que l'organisme n'utilise pas complètement toutes les substances chimiques des aliments parce qu'il y a toujours quelques portions que le corps refuse d'assimiler.

Des légumes, nous ne digérons qu'environ 83 % des protéines, 90 % de leur graisse et 95 % des hydrates de carbone.

Des fruits, nous assimilons environ 85 % de leurs protéines, 90 % de leur graisse et 95 % des hydrates de carbone.

Le phosphore est l'élément spécial qui permet à l'Ego d'exprimer la pensée et d'influencer le corps physique. C'est aussi un fait admis que la proportion et la variation de cette substance correspondent à l'état et au degré d'intelligence de l'individu. Les idiots ont très peu de phosphore; les penseurs subtils en ont beaucoup et,

PAGE 127

dans le monde animal, le degré de conscience et d'intelligence est proportionné à la quantité de phosphore contenue dans le cerveau.

Il est donc très important pour l'aspirant qui veut utiliser son corps pour un travail mental et spirituel, de fournir à son cerveau la substance nécessaire à cet effet. La plupart des légumes et des fruits contiennent une certaine quantité de phosphore, mais il est assez curieux que ce soient les feuilles, généralement jetées au rebut, qui en contiennent la plus grande proportion. On le trouve en quantité considérable dans les raisins, les oignons, la sauge, les haricots, les clous de girofle, les ananas, dans les feuilles et la tige d'un grand nombre de légumes, et aussi dans le jus de la canne à sucre, mais pas dans le sucre raffiné.

Le tableau suivant montre la proportion d'acide phosphorique contenu dans quelques aliments:

100 000 parties contiennent
d'orge 210 parties d'acide phosphore
de fèves 292 parties d'acide phosphore
de bettes (côtes) 167 parties d'acide phosphore
de bettes (feuilles) 690 parties d'acide phosphore
de sarrasin 170 parties d'acide phosphore
de carottes (séchées) 395 parties d'acide phosphore
de carottes (feuilles) 963 parties d'acide phosphore
de graines de lin 880 parties d'acide phosphore
de lin (tiges) 118 parties d'acide phosphore
de panais 111 parties d'acide phosphore
de panais (feuilles) 1 784 parties d'acide phosphore
de pois 190 parties d'acide phosphore.

Nous conclurons en recommandant à l'aspirant de choisir les aliments qu'il digère le plus facilement, car plus il lui est facile d'extraire l'énergie qu'ils contiennent, plus l'organisme aura le temps de se reposer avant qu'il devienne nécessaire d'absorber à nouveau des aliments. On ne devrait jamais boire du lait comme on boit un

PAGE 128

verre d'eau, car il forme alors dans l'estomac une boule de fromage sur laquelle les sucs gastriques ne peuvent avoir d'action aisée. On devrait le boire à petits coups, car de cette manière, il formera dans l'estomac un grand nombre de petits globules qui sont facilement assimilés. Les agrumes sont des antiseptiques puissants, et les céréales, le riz en particulier, sont des antitoxiques d'une grande efficacité.

Maintenant que nous avons expliqué, au point de vue purement matériel, quels sont les besoins du corps dense, nous allons examiner le sujet au point de vue occulte et considérer l'effet de l'alimentation sur les deux corps invisibles qui interpénètrent le corps physique.

Le terrain spécial d'élection du corps du désir se trouve dans les muscles et le système nerveux cérébro-spinal, comme nous l'avons déjà montré. Nous mentionnerons comme exemple l'énergie que déploie une personne qui agit sous l'effet d'une forte émotion ou de la colère. En pareil cas, tout le système musculaire se raidit et il n'y a pas de travail qui soit aussi épuisant qu'un accès de colère. Il laisse parfois le corps abattu pendant des semaines. C'est là qu'on peut voir la nécessité d'améliorer le corps du désir par la maîtrise du caractère, épargnant ainsi au corps dense la souffrance qui résulte de l'activité déréglée du corps du désir.

Considérant le sujet au point de vue occulte, tout ce que nous manifestons de conscience dans le Monde Physique résulte de la lutte constante entre le corps du désir et le corps vital.

La tendance du corps vital est d'assouplir et de construire. Il manifeste principalement son activité dans le sang, les glandes et aussi dans le système nerveux sympathique, car il a empiété sur le terrain d'élection du

PAGE 129

corps du désir (les systèmes musculaire et nerveux volontaire), quand il a commencé à faire du coeur un muscle volontaire.

La tendance du corps du désir est de durcir: il a de son côté envahi le domaine du corps vital en prenant possession de la rate et en formant les globules blancs du sang qui ne sont pas les «gendarmes» de l'organisme comme le pensent actuellement les hommes de science, mais ses destructeurs. Il se sert du sang pour transporter ces minuscules destructeurs dans toute l'étendue du corps. Ils passent à travers la paroi des artères et des veines quand nous éprouvons une contrariété et spécialement en cas de grande colère. Le mouvement précipité dans le corps du désir fait alors gonfler les veines et les artères et ouvre le passage aux globules blancs dans les tissus du corps où ils forment la base de la matière calcaire qui tue le corps.

Avec la même quantité et la même sorte de nourriture, une personne sereine et joviale vivra plus longtemps et sera plus active que celle qui se tracasse ou qui se met en colère. Cette dernière créera et distribuera dans son corps plus de globules blancs destructeurs que la première. Si un chimiste analysait le sang de ces deux personnes, il trouverait beaucoup moins de matière calcaire dans le corps de celle qui possède un caractère agréable que dans celui de la personne acariâtre.

Cette destruction se poursuit constamment et il n'est pas possible d'éviter complètement la formation des globules destructeurs, ce qui ne serait d'ailleurs pas souhaitable. Si le corps vital avait toute liberté d'action, il continuerait à construire et emploierait toute l'énergie disponible dans ce but. Il n'y aurait ni conscience ni pensée. C'est parce que le corps du désir arrête cette activité et durcit les parties intérieures que la conscience se développe.

PAGE 130

Il fut un temps, dans un passé extrêmement reculé, où nous extériorisions des concrétions comme le font maintenant les mollusques, en laissant le corps mou, flexible et sans os; mais alors, notre état de conscience était analogue à celui qu'ont actuellement les mollusques. Pour nous permettre de faire des progrès, il devenait nécessaire de conserver les concrétions et on remarquera que le degré de conscience manifesté par n'importe quelle espèce est proportionné au développement de la charpente osseuse interne du corps. L'Ego a besoin d'os solides et de moelle rouge à moitié liquide pour être capable de produire les globules rouges du sang, afin de se manifester. C'est là le plus haut point de développement du corps physique.

Les Raison de l'Alimentation Végétarienne

La plupart des gens pensent qu'un repas sans viande est incomplet, car de temps immémorial on a regardé comme un axiome que la viande est l'aliment le plus fortifiant que nous ayons. Tous les autres aliments sont considérés comme de simples accessoires des différentes viandes du menu. Rien n'est plus faux: la science a prouvé par l'expérimentation qu'en toutes circonstances, la nourriture tirée des végétaux a un pouvoir de soutien supérieur, et la raison est facile à percevoir lorsque nous considérons les choses du point de vue occulte. La loi d'assimilation est la suivante: «Aucune particule nutritive ne peut être intégrée dans le corps par les forces dont c'est la tâche avant d'avoir été dominée par l'Esprit intérieur», car celui-ci doit être le maître absolu et indiscuté dans le corps, gouvernant la vie des cellules comme un autocrate, sinon chacune suivrait sa propre voie comme elles le font dans la décomposition qui suit le départ de l'Ego.

Il est évident que plus la conscience d'une cellule est obscure, plus il est aisé de la maîtriser et plus

PAGE 131

longtemps elle restera en sujétion. Les différents règnes ont des véhicules différents et, par conséquent, des degrés de conscience différents. Le minéral n'a qu'un corps dense et une conscience semblable à celle de la trance la plus profonde. Le plus facile serait donc de soumettre des aliments pris directement dans le monde minéral; la nourriture minérale est celle qui resterait en nous le plus longtemps, supprimant la nécessité de manger si souvent; mais malheureusement, il se trouve que l'organisme humain vibre à une fréquence si rapide qu'il est incapable d'assimiler directement le minéral inerte. Le sel et les substances semblables sont éliminés immédiatement de l'organisme, sans avoir été aucunement assimilé; l'air est plein d'azote qui nous est nécessaire pour réparer nos pertes, nous l'aspirons dans l'organisme, mais ne pouvons l'assimiler, pas davantage que tout autre minéral, avant qu'il ait été transformé dans le laboratoire de la Nature et intégré dans les plantes.

Les plantes ont un corps dense, et un corps vital qui les rend capables d'accomplir ce travail; leur conscience est celle d'un sommeil profond et sans rêves. Aussi est-il facile à l'Ego de maîtriser les cellules végétales et de les garder longtemps en sujétion, d'où le grand pouvoir de soutien des aliments végétaux.

Dans la nourriture animale, les cellules sont déjà plus individualisées; et comme l'animal a un corps du désir qui lui donne une nature passionnelle, il est facilement compréhensible que lorsque nous mangeons de la viande, il est plus difficile de dominer ces cellules dont la conscience animale ressemble à l'état de rêve; ainsi, ces particules ne resteront pas longtemps en sujétion, aussi une alimentation carnée demande-t-elle des rations plus fortes et des repas plus fréquents qu'une alimentation végétarienne. Si nous faisions un pas de plus et mangions la chair d'animaux carnivores, nous serions continuellement affamés, car chez eux, les

PAGE 132

cellules sont extrêmement individualisées, aussi cherchent-elles leur liberté et l'obtiennent-elles beaucoup plus rapidement. Ce fait est bien illustré par les exmples du loup, du vautour et du cannibale dont la faim est devenue proverbiale. Comme le foie de l'homme est trop petit, même pour l'alimentation carnée ordinaire, si le cannibale vivait uniquement de chair humaine au lieu d'en user comme d'une occasionnelle «friandise», il succomberait rapidement. Un excès d'hydrates de carbone, sucres, amidons et graisses ne fait que peu ou pas de mal à l'organisme, car il est expiré par les poumons sous forme d'acide carbonique et éliminé sous forme liquide par les reins et la peau; un excès de viande est également brûlé, mais laisse en nous le poison de l'acide urique. Il est aujourd'hui de plus en plus reconnu que moins nous mangeons de viande, mieux nous nous portons physiquement.

Il est naturel que nous désirions la meilleure nourriture possible, mais la chair des animaux renferme les poisons de la putréfaction. Le sang veineux, dans son cours vers les reins et les pores de la peau, est rempli d'acide carbonique et autres composés nocifs qui doivent être expulsés sous forme d'urine ou de transpiration. Ces substances toxiques sont dans toutes les parties de la chair de l'animal et, en la mangeant, nous en remplissons notre corps. Un grand nombre de maladies sont dues à la consommation d'aliments carnés.

Une alimentation carnée favorise, ceci est incontestable, l'instinct de cruauté: les animaux de proie, certains Indiens Nord-Américains, grands mangeurs de viande, en sont des exemples frappants. En comparaison, la force prodigieuse et la nature docile du boeuf, de l'éléphant et du cheval qui, eux, se nourrissent d'herbe, et

PAGE 133

aussi l'alimentation des paisibles nations orientales, qui est végétarienne, sont autant de preuves de la véracité de l'argument contre l'alimentation carnée, laquelle ne peut être valablement défendue.

Aussitôt que nous adoptons l'alimentation végétarienne, nous échappons, et ceci n'est pas un des moindres avantages pour lesquels elle devrait être adoptée, à ce qui est peut-être une des plus sérieuses menaces contre la santé: la putréfaction de particules de chair qui se logent entre nos dents. Les fruits, les céréales et les légumes sont, de par leur nature propre, lents à se décomposer, chaque parcelle de ces aliments contenant une énorme quantité d'éther qui les conserve pendant longtemps vivants et agréables au goût, tandis que l'éther qui interpénètre la chair et compose le corps vital de l'animal disparaît avec les véhicules supérieurs au moment où l'animal est tué. Le danger d'infection avec des aliments végétariens est très minime et, ce qui est mieux encore, certains, au lieu d'être toxiques, sont considérés comme supérieurement antiseptiques. Ceci s'applique particulièrement aux agrumes: oranges, citrons, pamplemousses, etc., sans parler du roi des fruits antiseptiques, l'ananas, qui a été utilisé très souvent avec un succès complet pour soigner la redoutable diphtérie, qui est un autre nom pour caractériser une infection de la gorge. Donc, au lieu d'empoisonner le tube digestif par des aliments putréfiables tels que les viandes, les fruits nettoient et purifient l'organisme, et l'ananas est un des auxiliares les plus précieux qu'ait jamais connu l'homme pour faciliter la digestion. Il est bien supérieur à la pepsine et point n'est besoin de commettre un acte de cruauté pour se le procurer.

Notre corps contient douze sels qui sont nécessaires à sa construction; ils sont essentiels à la vie et représentent les douze signes du zodiaque. Ce ne sont pas des sels minéraux comme on le suppose généralement, mais des sels végétaux. Le minéral ne possède pas de corps vital et c'est seulement par

PAGE 134

l'intermédiaire du corps vital que peut se produire l'assimilation; c'est pourquoi nous devons obtenir ces sels par l'entremise du règne végétal.

Les docteurs en médecine prétendent agir ainsi, mais ils ignorent que le fait de soumettre ces sels à la cuisson retire et détruit le corps vital de la plante de la même manière que la crémation agit sur notre corps, n'en laissant que les parties minérales. Si donc nous désirons renouveler la provision d'un sel quelconque dans notre organisme, nous devons le prendre dans la plante non cuite. C'est ainsi que ces sels devraient être administrés aux malades.

Mais nous ne devons pas pour cela nous hâter de conclure que tout le monde devrait cesser de manger de la viande et se nourrir uniquement de crudité. A notre degré actuel d'évolution, il y en a très peu qui peuvent le supporter. Nous devons faire attention de ne pas élever le taux de vibration de nos corps trop rapidement, car pour continuer à travailler dans les conditions de vie actuelles, il faut que nous ayons un corps adéquat à notre tâche, ce qui ne doit pourtant pas nous empêcher de garder les principes ci-dessus présents à l'esprit.

Dans la boîte crânienne, à la base du cerveau, il y a une flamme. Cette flamme brûle continuellement dans le bulbe rachidien au sommet de la colonne vertébrale et, comme le feu sur l'Autel du Tabernacle, elle est d'origine divine. Ce feu émet un son musical, comme le bourdonnement d'une abeille, qui est la note fondamentale du corps physique, émise par l'Archétype. C'est elle qui construit et tient ensemble toutes les cellules qui forment «notre corps physique».

La flamme est forte ou faible, claire ou voilée, selon la manière dont nous l'alimentons. Le feu est partout présent dans la Nature, sauf dans le règne minéral. Celui-ci n'a pas de corps vital, et donc pas de voie

PAGE 135

d'accès pour l'Esprit de Vie qu'est le feu. Nous entretenons en partie ce feu sacré par les forces Solaires qui pénètrent dans notre corps vital par la contrepartie éthérique de la rate et, de là, vont dans le plexus solaire où elles prennent leur coloration pour être, ensuite, transportées plus loin par le sang. Nous alimentons aussi ce feu au moyen du feu vivant qui se trouve dans les aliments non cuits que nous mangeons et assimilons.

Considérons maintenant la question de manger de la viande du point de vue moral: Il est contraire aux conceptions élevées de tuer pour manger. Dans les temps anciens, l'homme chassait, sauvage et insensible comme toutes les bêtes de proie; maintenant il chasse chez le boucher, où il n'est incommodé par aucune des visions écoeurantes de l'abattoir. Si chacun de nous était obligé d'aller dans cet endroit sanglant, pour satisfaire une habitude qui cause plus de maladies et de souffrances que l'alcoolisme lui-même; si chacun était obligé de manier le couteau ensanglanté et de le plonger dans la chair pantelante de sa victime, combien mangeraient de la viande? Bien peu! Pour éviter de faire à l'occasion nous-mêmes ce travail écoeurant, nous obligeons un de nos semblables à vivre tous les jours dans cet enclos sanglant et à tuer des milliers d'animaux chaque jour de la semaine; nous faisons de lui une telle brute que la loi ne lui permet pas de siéger dans un jury pour un procès capital, parce qu'il a cessé d'avoir égard à la vie.

Les animaux que nous abattons crient aussi très haut contre cette tuerie; il y a un nuage de tristesse et de haine sur toutes les grandes cités à abattoirs. La loi protège les chats et chiens contre la cruauté; tous nous aimons à voir les petits écureuils dans les parcs des villes venir manger dans nos mains. Mais dès qu'il y a de l'argent dans la chair ou la fourrure d'un animal, l'homme cesse de prendre en considération son droit de

PAGE 136

vivre; il devient alors son plus dangereux ennemi, le nourrisant et l'élevant par amour du gain, imposant souffrances et duretés à un compagnon par amour de l'or. Nous avons une lourde dette envers les créatures inférieures dont nous devrions être les guides, et dont nous sommes les meurtriers. Et la bonne Loi qui travaille sans cesse à corriger les méfaits, mettra un jour au rebut, comme une pratique surannée, l'habitude de manger des animaux tués, comme l'est dès aujourd'hui le cannibalisme.

Il est dans la nature du carnassier de dévorer tout animal qu'il trouve sur son chemin, et son organisme demande cette sorte de nourriture pour subsister; mais tout est dans un état de devenir et change sans cesse en quelque chose de plus élevé. L'homme, dans les premiers stades de son développement, était semblable aux animaux de proie, à certains égards, cependant il doit devenir pareil à un Dieu, et il devra cesser de détruire, à un moment donné, afin de pouvoir commencer à créer. La nourriture carnée a développé chez les humains dans le passé une certaine ingéniosité; ceci fut nécessaire pour répondre aux besoins de l'évolution, mais maintenant nous sommes au seuil d'un nouvel âge, où le sacrifice de soi et le service à autrui doivent produire l'évolution spirituelle de l'humanité. Le développement de l'intellect nous donnera une sagesse bien au-delà de ce que nous pouvons concevoir, mais avant que nous en soyons dignes, nous devons devenir aussi inoffensifs que des colombes, car s'il en était autrement, nous pourrions nous en servir à des fins égoïstes et destructives qui seraient une menace inconcevable pour nos semblables. C'est pour éviter cela que l'alimentation végétarienne doit être adoptée.

On nous a enseigné qu'il n'y a dans l'univers qu'une vie, la Vie de Dieu, et que «en Lui, nous avons la vie, le

PAGE 137

mouvement et l'être»« que Sa vie anime tout ce qui existe. Nous devons donc comprendre que dès que nous prenons la vie, nous détruisons la forme construite par Dieu pour Sa manifestation. Les animaux, nos jeunes frères sur l'échelle de l'évolution, sont des Esprits qui évoluent et ils sont doués de sensibilité. C'est le désir d'acquérir de l'expérience qui leur fait construire leurs formes variées, et lorsque nous leur prenons ces formes, nous les privons d'une occasion d'acquérir de l'expérience. Nous entravons leur évolution au lieu de les aider, et le jour viendra où nous regarderons avec un profond dégoût le fait de faire de notre estomac la sépulture de cadavres d'animaux massacrés. Tous les vrais Chrétiens s'abstiendront, par pure compassion, de consommer de la chair, car ils comprendront que toute vie est la vie de Dieu et que de causer de la souffrance à un être doué de sensations est mal.

A bien des endroits où la Bible anglaise parle de «meat», un mot à double sens, il est évident qu'il ne s'agit pas de la chair des animaux. Au premier chapitre de la Genèse, il est dit que l'homme devra se nourrir de tout arbre, de tout herbe portant fruit et semence, et que ce sera sa nourriture (meat). Les personnes évoluées se sont toujours abstenues de la chair des animaux. Le sage et saint Daniel demandait qu'on ne le force pas à manger de la viande, mais qu'on lui donne des légumes, à lui et à ses compagnons. On dit des enfants d'Israël dans le désert qu'ils regrettaient les pots de viande (en anglais «flesh», Exode 16:3) de l'Egypte et que leur Dieu, en conséquence, était fâché contre eux.

Il y a dans l'histoire de la multitude nourrie de poissons une signification ésotérique; mais en ne considérant que son aspect purement matériel, nous pouvons rappeler qu'un jour nous nous élèverons au-dessus de l'usage de la viande et du poisson, comme nous nous sommes élevés au-dessus du cannibalisme. Tout ce qui

PAGE 138

peut avoir été licite dans les temps barbares disparaîtra dans l'avenir, où l'altruisme et une sensibilité plus affinée nous éveilleront au véritable sens des horreurs impliquées dans la satisfaction des goûts carnivores.

Nécessité d'une Alimentation agréable et bien équilibrée

Dans la plus sublime de toutes les prières, le Christ nous enseigne à prier pour notre pain quotidien, mais dans les conditions actuelles de notre civilisation moderne, combien souvent, hélas, recevons-nous une pierre à la place.

Du fait de notre civilisation complexe, des méthodes frigorifiques et autres abominations utilisées, la nourriture que nous absorbons est d'une nature telle, qu'en général au lieu de nourrir notre corps comme elle le devrait, elle le déprime et nous rend sujets à contracter diverses maladies. Qualifier d'indigeste la nourriture qui est servie dans la plupart des endroits publics où les gens mangent est en-dessous de la vérité.

Même dans nos foyers, ce qui est placé sur la table pour nourrir, sustenter et maintenir le corps en santé, peut difficilement être qualifié de nourriture, tant celle-ci est falsifiée par divers condiments et préparations pour la rendre agréable au palais; ceci parce que nous mangeons surtout pour notre agrément plutôt que pour nourrir notre corps.

D'un autre côté, il est incontestable que certaines personnes qui ont la prétention de cuisiner suivant des procédés scientifiques, qui font profession d'être végétariennes et qui sont très strictes sur la façon dont la nourriture doit être accomodée, paraissent totalement ignorer le fait qu'il est possible de rendre celle-ci

PAGE 139

agréable au goût tout en lui conservant toutes ses propriétés nutritives, et qu'il n'y a aucune incompatibilité entre cuisiner selon les règles et faire de la cuisine agréable. En vérité, nous pouvons dire qu'à moins que la nourriture ne soit préparée de façon à ce qu'elle soit bonne tout en lui conservant toutes ses propriétés nutritives, le but recherché n'est pas atteint. Si nous avons été dotés d'un palais par la nature, c'est pour que nous ayons le plaisir de déguster les aliments dont nous nous nourrissons, pour que nous en ayons de la satisfaction et leur donnions accès dans notre corps sous des auspices favorables, ce qui contribue à les rendre digestibles et nutritifs, tandis que la nourriture qui ne serait pas appétissante serait désagréable à avaler et, de ce fait, beaucoup moins facilement assimilable. Ce fait devrait être toujours présent à notre esprit: ce n'est pas la quantité de nourriture que nous absorbons qui compte, mais bien celle que nous assimilons.

Beaucoup de personnes ont été mal renseignées au sujet de cet important sujet qu'est la nutrition, ainsi certaines peuvent croire que les graines de légumineuses (poids, haricots, etc.), remplacent la viande, et se mettent, ayant cessé de consommer des produits carnés, a en absorber de grandes quantités. Il est tout à fait exact que les haricots contiennent plus de protéines que le bifteck, mais ces protéines-là sont moins facilement assimilables. Il y a beaucoup de déchets dans ces aliments et aussi de l'acide urique dont il convient de tenir compte; c'est pourquoi, à moins de les contrebalancer avec beaucoup de légumes verts, il peut en résulter des conséquences désastreuses. Il est, de plus, important de se rappeler également que des légumes verts ne devraient pas être mélangés dans un même repas à des légumineuses. D'autres, après avoir abandonné la viande, se nourrissent surtout de pain, de pommes de terre et aliments similaires contenant beaucoup d'amidon et le résultat est qu'elles deviennent sous-alimentées et anémiques. Une alimentation,

PAGE 140

pour être satisfaisante, doit être convenablement équilibrée à tous égards. C'est seulement dans la mesure où nous prendrons le soin d'étudier de très près l'alimentation qui nous est nécessaire que nous conserverons notre corps en bonne santé et que nous obtiendrons le résultat désiré.

L'alimentation, comme la santé, est déterminée individuellement, et aucun menu-type n'en peut être établi; mais en tous cas, nous pouvons dire avec certitude que moins nous avons besoin de viande, meilleure sera notre santé générale. Mais si nous voulons nous en passer entièrement, il est absolument essentiel d'étudier une table des valeurs alimentaire, afin de tirer les protéines nécessaires des végétaux que nous mangeons. Aucun individu ne saurait s'asseoir à une table ordinaire et y trouver une nourriture suffisante s'il mange seulement les légumes fournis comme accessoires de la viande; il lui faut des haricots, des pois, des fruits oléagineux et autres aliments riches en protéines, pour remplacer la viande qu'il cesse de consommer, ou il dépérira.

Le Rôle des Stimulants (boissons alcooliques) dans l'Evolution

L'esprit de l'alcool dont la fermentation se fait en dehors de l'organisme, est remplacé par le sucre dont la fermentation s'effectue au dedans. Dans le passé, un stimulant était devenu indispensable pour sortir l'Esprit humain de la torpeur résultant du régime carné; même les bacchanales, ces orgies qui avaient lieu dans les anciens temples, nous remplissent véritablement d'horreur aujourd'hui, mais elles avaient à ce moment-là une immense valeur pour le développement de l'humanité. La consommation du sucre augmentant, l'usage de l'alcool diminue et, en conséquent, le niveau moral s'élève aussi graduellement. Les gens deviennent plus

PAGE 141

altruistes et semblables au Christ en proportion de leur usage de ce stimulant non enivrant, et c'est ainsi que les mouvements d'abstinence deviennent l'un des principaux facteurs susceptibles de hâter le retour du Christ.

Il est évident que les progrès de l'évolution élèvent les règnes inférieurs aussi bien que l'humanité. Les animaux, particulièrement ceux qui sont domestiqués, approchent de l'individualisation et leur retrait de l'évolution a déjà commencé. Il en résultera qu'il sera, à un certain moment, impossible de se procurer de la viande. Ce moment coïncidera avec le détrônement du «Roi Alcool», car les mangeurs de viande sont seuls à avoir un fort désir d'alcool.

En même temps, la vie des plantes devient plus sensible. Les branches horizontales des arbres produisent plus abondamment que les verticales parce que, chez les plantes comme chez nous, la conscience découle des activités rivales des courants du Monde du Désir et des courants de la Région Ethérique. Les branches horizontales sont parcourues dans toute leur longueur par les courants du Monde du Désir qui font le tour de notre planète et exercent une influence tellement puissante sur l'épine dorsale des animaux. Ces courants du Monde du Désir éveillent la vie végétative des arbres, à un plus haut degré de conscience dans les branches horizontales que dans les branches verticales, ces dernières étant traversées par des courants vitaux ascendants qui rayonnent à partir du centre de la Terre. Un jour viendra aussi où les plantes, à leur tour, deviendront trop sensibles pour servir de nourriture et, à ce moment, une autre source devra être trouvée.

Aujourd'hui, nous avons acquis un savoir considérable dans la façon de travailler les substances chimiques et minérales. Nous en faisons des maisons, des machines, des navires et toutes sortes de produits divers. Nous

PAGE 142

sommes maîtres des minéraux à l'extérieur de notre corps, mais restons incapables de les assimiler à l'intérieur de notre organisme pour construire nos organes, avant que la vie végétale en ait transmué les cristaux en cristalloïdes. Notre travail sur les minéraux dans le monde entier élève leur taux de vibration et les prépare à une utilisation interne directe. Par l'alchimie spirituelle, nous construirons le temple de l'Esprit, nous triompherons de la poussière dont nous sommes issus et nous deviendrons, comme les Maîtres Maçons, «capables de travailler dans des sphères plus élevées».

Le Jeûne, moyen de guérison et facteur de Croissance de l'Âme

On peut facilement se rendre compte qu'en Occident plus de gens meurent de trop manger que de ne pas manger assez. Dans certains cas, il est peut-être bon de jeûner un jour ou deux; mais s'il y a des gens gourmands, d'autres vont à l'opposé et jeûnent à l'excès, ce qui est dangereux. Le plus sage est de manger modérément et de choisir des aliments appropriés au tempérament, à l'occupation; il ne sera alors aucunement nécessaire de jeûner.

En étudiant la chimie de l'alimentation, nous voyons que certains aliments possèdent pour l'organisme des propriétés précieuses qui peuvent être utilisées en cas de maladie. Tous les agrumes, par exemple, sont de merveilleux antiseptiques. Ils préviennent ainsi la maladie. Les céréales, le riz particulièrement, sont antitoxiques: elles tuent les germes de la putréfaction. Ainsi, en connaissant les propriétés médicinales des différents aliments, nous pouvons facilement, par une nourriture appropriée, nous guérir de nos maladies, de nos indispositions, sans avoir besoin de recourir au jeûne.

Sous les anciennes dispensations, il était demandé, pour l'expiation des péchés, des sacrifices de taureaux et

PAGE 143

de boucs parce que l'homme, dans ce temps-là, était encore plus qu'aujourd'hui attaché à ses biens et que cet abandon était un gros sacrifice pour lui. Les hommes, pour chaque transgression, étaient contraints d'offrir leurs chères possessions sur l'autel du sacrifice, Dieu leur apparaissant comme un maître dur et sans merci dont il était dangereux d'encourir le courroux. Cependant, il a toujours existé un enseignement ésotérique, lequel est devenu, de nos jours, exotérique et qui n'accepte pas le sacrifice d'un animal, ni un don en argent ou de toute autre nature matérielle, mais exisge que chacun fasse le sacrifice de soi-même. Ceci était enseigné aux aspirants dans l'Ancienne Ecole des Mystères quand ils se préparaient au rite mystique de l'Initiation.

Les mystères du corps vital leur étaient expliqués, comment il est composé de quatre éthers, etc. L'aspirant était instruit en détail sur les fonctions des deux éthers inférieurs, par comparaison avec celles des deux éthers supérieurs. Il savait que toutes les fonctions purement animales du corps physique dépendent de la densité des deux éthers inférieurs, alors que les deux éthers supérieurs constituent le corps de l'âme, véhicule du service. Il aspirait à tisser ce Glorieux Vêtement par l'oubli de soi-même et en domptant les velléités de sa nature inférieure, comme nous le faisons aujourd'hui.

Ces faits étaient tenus secrets vis-à-vis des masses; elles en étaient ignorantes, ou du moins auraient du l'être, mais il se trouvait toujours des néophytes qui, trop impatients d'aboutir par n'importe quel moyen, perdaient de vue que le service et l'oubli de soi-même sont les seuls moyens de tisser la Robe Nuptiale d'Or formée des deux éthers supérieurs. Ils pensaient que la maxime occulte:

PAGE 144

«L'or dans le creuset,
Les cendres dans le feu,
Plus léger que le vent,
De plus en plus haut.»

signifiait simplement: pour autant que la nature inférieure, les scories, soientt rejetées au dehors, le moyen importait peu. Ils se disaient donc qu'en trouvant un moyen facile de les rejeter, il ne resterait plus que l'«or» des deux éthers supérieurs, ou corps de l'âme, dans lequel ils pourraient faire leur entrée dans les mondes invisibles en toute liberté. Du moment que l'éther chimique est l'agent d'assimilation, avaient-ils raisonné, il pouvait être éliminé du corps vital en privant le corps physique de nourriture.

Mais le résultat obtenu par ces égarés et ceux qui les suivaient était très loin du but visé par l'entraînement donné par l'Ecole des Mystères. On y enseignait en premier lieu et avant toute chose au candidat, que le corps est le temple de Dieu (1 Corinthiens 3:16; 6:19; 2 Corinthiens 6:16; Ephésiens 2:21-22; Hébreux 3:6) et que le souiller, le détruire ou le mutiler par quelque moyen que ce soit est un grand péché. Festoyer en est un aussi, c'est une souillure qui entraîne avec elle certaines répercussions, mais n'est pas plus répréhensible que la pratique du jeûne pour obtenir la croissance de l'âme. Vivre correctement n'est ni festoyer ni jeûner, mais donner au corps les éléments qui lui sont nécessaires pour le maintenir en bonne santé, en pleine force et en faire l'instrument efficace de l'Esprit. Se priver de manger pour obtenir la croissance de l'âme est une mauvaise méthode qui va précisément à l'encontre du but recherché par ses promoteurs à vue courte.

Les Aliments indigestibles et leur Valeur pour la Santé

Il peut sembler absurde, de prime abord, de dire que les aliments les plus indigestibles sont les meilleurs

PAGE 145

pour la santé, mais il ne faut pas confondre indigestible et indigeste. Les aliments qui sont en général considérés comme indigestes parce que nous éprouvons de la gêne après les avoir mangés, ne nous occasionnent véritablement un malaise que parce que nous les avons digérés trop complètement, tandis que d'autres aliments qui sont, en réalité, presque totalement indigestibles et qui, dans un sens, ne peuvent donc pas être considérés comme de la nourriture, nous procurent cependant un sentiment de santé et de bien-être.

Le manque de compréhension que nous avons de ces faits essentiels est à la base de toutes les difficultés éprouvées par beaucoup de gens quand ils décident de suivre ce qu'ils se plaisent à nommer une alimentation végétarienne. Ils ont, dans la plupart des cas, souffert de troubles digestifs avant de cesser de manger de la viande et ont souvent décidé d'adopter une alimentation non carnée, en s'attendant à ce que cela opère des miracles pour le rétablissement de leur santé. Ils sont donc souvent amèrement désappointés de ne pas se sentir mieux et même moins bien dans de nombreux cas; cela, parce qu'ils continuent leurs erreurs à tous autres égards, de sorte que bien souvent le changement d'alimentation, du strict point de vue de la santé, s'avère mille fois plus néfaste que l'alimentation mixte de la plupart des gens, qui, pourtant, est plutôt mauvaise! En fait, au lieu de nous demander pourquoi le corps est dérangé par l'aberration de certaines alimentations, nous devrions nous émerveiller de le voir se maintenir aussi bien qu'il le fait en dépit des erreurs et mauvais traitements auxquels il est constamment soumis.

Il arrive fréquemment que des personnes qui s'adressent à nous pour être guéries avouent sans honte les énormités qu'elles commettent au point de vue de leur alimentation, étant d'aiileurs parfaitement ignorantes

PAGE 146

de leurs erreurs. Elles prennnent, par exemple, quatre à cinq repas par jour, composés de gâteaux sortant du four, de café, avec des oeufs, du bifteck, du pain blanc, des pommes de terre, de la tarte, du fromage, etc., etc. Et, ensuite, elles se demandent, innocemment, pourquoi elles ne se sentent pas bien. Ces catégories de gens déclarent qu'ils n'ont aucune mauvaise habitude: ils fument seulement quelques cigares, boivent quelques verres de bière, prennent peut-être un cocktail ou deux. Ils ont ce qu'ils appellent une «alimentation naturelle», se mettent au lit à dix ou onze heures et se tapent amicalement sur l'épaule avec le sentiment qu'ils peuvent être donnés en exemple. Généralement, la première fois que l'on attire leur attention sur les fautes grossières qu'ils commettent, ils sont stupéfaits et se montrent incrédules; ils ne peuvent arriver à comprendre qu'ils se tuent à force de manger et qu'en vérité, «ils creusent leur tombe avec leurs dents».

Néanmoins, ceci est l'exacte vérité et ce n'est pas tellement non plus parce que leur nourriture serait indigeste; ce serait plutôt à cause du manque de matériaux indigestibles venant se mélanger aux aliments très concentrés qui forment les principaux éléments de cette alimentation. Toutefois, ces gens ne sont pas pires dans leur façon de manger que ceux qui vivent d'un régime d'aliments aussi concentrés que pruneaux, noix, raisins de Corinthe, etc.

Ils consomment, les uns et les autres des aliments trop riches: ils tirent leurs protéines de fruits oléagineux et leurs hydrates de carbone de raisins secs, mais manquent de l'indispensable cellulose qui, bien qu'indigestible, fournit le volume nécessaire à l'irritation du tube digestif, laquelle déclenche les contractions péristaltiques et la sécrétation des ferments digestifs.

Il est hors de doute que le blé entier est de beaucoup plus nourrissant, a plus de goût et est meilleur pour la

PAGE 147

santé que ne le sont les farines blanches qui sont composées uniquement par l'amidon contenu dans le grain. Cependant, si sa valeur au point de vue de la santé est bienfaisant, ce n'est pas parce qu'il serait plus facilement digéré que ne l'est le pain blanc, car, en fait, il n'en est rien. Le bienfait qui est retiré du pain complet ne réside d'ailleurs pas non plus dans les sels minéraux, cependant nécessaires à la construction du corps, qu'il contient et qui n'existent pas dans le pain blanc; car de même qu'une partie seulement des protéines de la viande et du phosphore du poisson sont digérés, ainsi nous ne digérons pas toutes les protéines et le phosphore qui abondent dans le pain entier. Nous n'assimilons pas toutes les protéines et les sels minéraux contenus dans les parties grossière du blé entier. Mais, tandis que le pain blanc est presque entièrement digéré et laisse un tout petit résidu de cendres, à condition, naturellement, qu'il soit bien fait, au contraire, les parties grossières du blé entier, passent dans l'intestin sans être digérées; ce faisant, elles opèrent une sorte de massage, qui occasionne une certaine irritation des tissus ayant pour résultat un afflux sanguin dont le but est la conservation des intestins en état de santé parfaite. Elles ne s'amalgament pas d'une manière aussi compacte que le petit résidu laissé par des aliments trop riches et entraînent avec elles, dans les espaces libres, tous les gaz nocifs, laissant ainsi le conduit digestif pur et net.

Comparez l'action sur les intestins d'aliments tels que les oeufs, la viande et le fromage qui sont presque assimilés en totalité et ne laissent pas, après qu'un repas a été digéré, de matières en rebut pour le nettoiement des intestins, avec ce qui se produit avec des végétaux tels que des légumineuses (absorbées en quantité modérée) ainsi que des navets, carottes, céleris, oignons, etc., qui contiennent tous les éléments que

PAGE 148

l'on trouve dans la chair des animaux et, en plus, ce qui est indispensable à la santé, ils forment, dans les intestins, un tampon de matières fibreuses qui, seules, peuvent balayer les intestins, les débarrasser de tous les déchets nocifs et laisser l'organisme dans des conditions de santé parfaite.

L'archétype détermine la forme et la silhouette d'une personne, qui est sa stature normale en bonne santé, mais celle-ci se trouve souvent déformée par nos abus alimentaires, de sorte que l'énergie de notre corps se trouve toute entière dépensée par l'effort qu'il doit fournir pour éliminer l'énorme quantité d'aliments que nous ne pouvons pas assimiler, et c'est ainsi que nous maigrissons. L'inverse se produit quand les pouvoirs d'élimination sont faibles; il en résulte la formation d'un surplus de chair ou de tissus adipeux, conséquence d'une alimentation anormale. Quand une alimentation scientifiquement dosée est adoptée, les personnes qui étaient trop maigres par suite d'une alimentation non appropriée, augmentent en poids et, au contraire, d'autres qui avaient grossi exagérément, cessent d'en acquérir et, ainsi, retrouvent leur constitution normale.

Les Repas trop fréquents et leurs Conséquences

Une autre cause de troubles digestifs est l'habitude qu'ont certaines personnes de manger trop fréquemment. Les gens qui ont l'habitude de manger cinq ou six fois par jour prétendent qu'ils ont faim et doivent prendre de la nourriture sous peine de tomber malades. En fait, ce besoin résulte d'une maladie de l'estomac et si un soulagement se produit, c'est parce que la nourriture absorbée fait poids dans la poche stomacale.

Nous pensons qu'il est criminel de fournir de la morphine à une personne qui s'y adonne et qui cherche ainsi à obtenir une atténuation temporaire de sa souffrance. Nous devrions appliquer cette même logique et cette

PAGE 149

même philosophie à l'égard de personnes qui sont empoisonnées par des excès de nourriture. Il ne s'agit pas là de théories, mais c'est le résultat de recherches qui n'ont rien de commun avec celles qu'on expérimente sur les animaux ou êtres humains où, pour déterminer les résultats, on crée des conditions non naturelles de digestion. Il n'y a pas de telles barrières pour ceux dont la vue spirituelle est éveillée et qui peuvent suivre le mouvement péristaltique de l'estomac et des intestins quand l'organisme a été surchargé. Il émane de nos aliments une sorte de gaz noir, empoisonné, qui est rejeté au dehors, à la périphérie de l'aura, par le corps vital de l'être humain quand il est en bonne santé. Mais quand la vitalité se trouve affaiblie et que l'afflux de la force solaire au travers de la rate n'est pas aussi fort que d'habitude, ce gaz empoisonné stationne dans la région abdominale, formant une large bande noirâtre qui empoisonne, tant qu'elle subsiste, toutes les activités organiques du corps. Quand une personne prend trois repas par jour, il y a de minces chances pour que ce nuage généré par un repas, se dissolve avant l'absorption du prochain. Mais quand ceux-ci sont pris à des intervalles de quelques heures seulement, il n'y a absolument aucune chance que la personne ait le temps d'éliminer cette nuée noire empoisonnée. En conséquence, son état va de mal en pis, raccourcissant la durée de son existence d'une manière telle que si les gens pouvaient s'en rendre compte, ils en seraient ébranlés.

Pour toutes ces raisons, tous ceux qui veulent acquérir la santé et la conserver, devraient s'astreindre à manger seulement deux ou trois fois par jour et modérément, en prenant soin d'absorber plus de cellulose pour former le tampon «ramoneur», que d'aliments très nutritifs, car il est prouvé que beaucoup plus de gens meurent de trop manger plutôt que pas assez.

 

divers   Chapitre 11
Table des Matières