47 - Euthanasie et Suicide

  


EUTHANASIE

Question 152, tome II de Philosophie Rosicrucienne en Questions et Réponses - J'ai lu que dans une certaine ville on envisageait de légaliser l'euthanasie, ou suppression de la vie des personnes âgées, infirmes ou malades qui désireraient la mort. Est-ce juste d'après votre opinion?

Réponse - Au premier abord, et du point de vue de ceux qui ne sont pas versés dans les enseignements occultes, une telle mesure semblerait rencontrer l'appro-bation. En voyant un animal en proie à de grandes souffrances et sans espoir de s'en tirer, beaucoup de gens se sentiraient poussés par humanité à mettre fin à ses souffrances. Pourquoi, se dit-on, n'en ferions-nous pas autant avec nos sem-blables? Pourquoi les garderions-nous vivants, supportant des tourments atroces durant des mois ou des années, quand nous savons qu'ils n'ont aucune chance de recouvrer la santé et qu'ils recherchent et désirent la mort pour mettre un terme à leurs douleurs? Cependant, à ceux qui connaissent LA LOI DE CAUSE A EFFET, et qui savent que nous sommes sûrs de récolter ce que nous avons semé, dans cette vie ou dans une autre existence, le problème apparaît sous un jour différent.

Nous ne pouvons échapper à ce qui nous est dû. La souffrance qui vient à nous est nécessaire pour nous enseigner une leçon et adoucir notre caractère. La seule façon de diminuer une telle souffrance est d'essayer de comprendre pourquoi nous sommes dans la condition qui nous inflige cette souffrance. S'il s'agit d'un cancer à l'estomac, comment alors avons-nous maltraité cet organe? En nous aban-donnant à une nourriture ne convenant pas à notre organisme? Est-ce le coeur? Combien de fois avons-nous eu des accès de colère et des emportements, imposant une tension terrible à cette partie du corps? Les autres organes de notre système sont-ils faibles et débiles? Nous pouvons être certains que, dans cette vie ou dans une existence précédente, nous avons de quelque façon maltraité notre corps au point de provoquer ces maux. Autrement, nous ne souffririons pas présentement, et plus tôt nous prendrons cette leçon à coeur et commencerons à vivre une vie meilleure, davantage en harmonie avec les lois de la nature que nous avons violées, plus tôt cesseront nos souffrances.

Nous avons toujours la possibilité de transformer les conditions de notre vie, bien que naturellement nous ne puissions changer en un jour ce qui a mis des années ou des vies pour se détériorer, mais il n'y a pas d'autre moyen d'obtenir une guérison définitive. Même si la loi envisagée pouvait diminuer la souffrance, nous pouvons être sûrs que lorsque la personne ainsi libérée de son corps renaîtra, son nouveau véhicule aura une tendance à contracter précisément la maladie à laquelle elle a échappé d'une façon aussi malencontreuse. En outre, comme il a été expliqué dans la Cosmogonie des Rose-Croix, notre corps dense est façonné dans un moule invisible appelé l'archétype, et aussi longtemps que cet archétype persiste, notre corps dense reste vivant. Quand la mort survient par des causes naturelles, ou même lors de prétendus accidents - qui ordinairement ne sont pas des accidents, mais des événements destinés à terminer une vie suivant le dessein des gardiens invisibles des affaires humaines - l'archétype est détruit et l'Esprit s'envole.

Il en va différemment dans le cas de celui qui s'est suicidé, car chez lui l'archétype persiste après le décès pendant le nombre d'années qui se seraient écoulées jusqu'à la mort naturelle. Etant incapable d'attirer à lui-même les atomes physiques, cet archétype communique au suicidé, pendant ces années qui auraient dû être vécues sur terre, une sensation de douleur continue, qui ressemble à une faim dévorante ou à un mal de dents diffus, mais extrêment pénible. Si le projet que vous mentionnez est voté, les gens seront autorisés à obtenir les services d'autrui pour se suicider (car c'est à cela que revient cette loi) et ils souffriront sans aucun doute après leur mort de la même manière que le suicidé qui s'est em-poisonné ou asphyxié lui-même. C'est un projet très dangereux à d'autres égards, et nous espérons bien que de telles pratiques ne deviendront pas légales.

LES EFFETS DU SUICIDE

Question 58, tome I de Philosophie Rosicrucienne en Questions et Réponses - Le suicidé reste-t-il plus longtemps au Purgatoire que ceux qui sont décédés de mort naturelle?

Réponse - Lorsque l'Ego vient pour renaître, il descend à travers le Deuxième Ciel où, avec l'aide des Hiérarchies Créatrices, il construit l'archétype de son corps futur, et il y instille une vie qui durera un certain nombre d'années. Ces archétypes sont des espaces creux et ils ont un mouvement vibratoire mélodieux qui attire en eux la matière du Monde Physique et qui dispose les atomes dans le corps dense, de manière à les faire vibrer à l'unisson d'un petit atome logé dans le coeur, l'atome-germe qui, tel un diapason, donne le ton à toute la matière du corps dense. Quand la vie de ce corps dense est arrivée à son terme ici-bas, les vibrations cessent dans l'archétype, l'atome-germe est retiré, le corps dense se désagrège, et le corps du désir, dont l'Ego se sert pendant son séjour au Purgatoire et au Premier Ciel, prend l'aspect du corps dense. L'homme commence alors son travail d'après-vie: l'expiation des mauvaises habitudes au Purgatoire et l'assimilation, au Premier Ciel, du bien qu'il a fait durant la vie terreste.

Ce qui précède est la description des conditions normales, lorsque l'ordre de la nature a suivi son cours, mais le cas du suicidé est différent. Il a emporté l'atome-germe, mais l'archétype creux continue encore a vibrer. C'est pourquoi le suicidé se sent comme évidé, et il éprouve un sentiment de tiraillement intérieur comparable aux affres d'une faim intense. La matière pour la construction d'un corps physique l'entoure de toutes parts, mais comme il lui manque le calibre de l'atome-germe, il lui est impossible d'assimiler cette matière et de s'en construire un corps. Cet affreux sentiment de vide dure aussi longtemps que sa vie ordinaire aurait duré. Ainsi, la loi de cause à effet lui enseigne qu'il est mal de déserter l'Ecole de la vie et que nul ne peut le faire impunément. Dans la prochaine vie, quand les difficultés se présenteront sur son chemin, il se rappellera les souffrances que lui ont valu son suicide et il ira jusqu'au bout de l'expérience qui favorise sa croissance de l'Ame.

 

  retour page divers 1