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Chapitre 5 - LE MYSTÈRE DE MELCHISÉDEC

Parmi les personnages mentionnés dans la Bible, aucun n'est plus mystérieux que Melchisédec. On dit qu'il n'avait ni père, ni mère, ni parenté terrestre, et qu'il remplissait le double office de roi et de prêtre. Dans son Epître aux Hébreux, Paul nous donne beaucoup de renseignements qui montrent le lien entre le Christ et Melchisédec, tous deux étant Rois et Grands-Prêtres, mais dans des dispensations différentes.

"Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé les mondes (1:1-2) (...). Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et le Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire d'être devenu grand prêtre, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui. Comme il dit encore ailleurs: Tu es prêtre pour toujours, selon l'Ordre de Melchisédec. C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté, avec de grands cris et avec des larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et

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ayant été exaucé à cause de sa piété, tout Fils qu'il était, apprit l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent le prometteur du salut éternel, Dieu l'ayant déclaré grand prêtre selon l'Ordre de Melchisédec. Nous avons beaucoup à dire là-dessus, et des choses difficiles à expliquer (5:1-11) (...). En effet, ce Melchisédec, roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut, qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des rois, qui le bénit et à qui Abraham donna la dîme de tout, qui est d'abord roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-dire roi de paix, qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours, ni fin de vie, mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, ce Melchisédec demeure prêtre à perpétuité (7:1-3) (...). Et ici, ceux qui perçoivent la dîme (les Lévites) sont des hommes mortels, mais là, c'est celui dont il est attesté qu'il est vivant (7:8) (...). Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique, qu'était-il encore besoin qu'il parût un autre prêtre selon l'Ordre de Melchisédec, et non selon l'Ordre d'Aaron? (7:11) (...). Car il est évident que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit en ce qui concerne le sacerdoce. Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre prêtre à la ressemblance de Melchisédec, institué non d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable, car ce témoignage lui est rendu: Tu es prêtre pour toujours, selon l'Ordre de Melchisédec (7:14-17) (...). Par cela même Jésus est le garant d'une alliance plus excellente (7:22) (...) Mais lui, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible (7:24) (...). En effet, la loi établit grands-prêtres des hommes sujets à la faiblesse, mais la parole du serment qui a été fait après la Loi établit le Fils, qui est parfait, pour l'éternité (7:28).

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"Le point capital de ce qui vient d'être dit, c'est que nous avons un tel grand prêtre, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable Tabernacle, qui a été élevé par le Seigneur, et non par un homme (8:1-2) (...). Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon. Il était donc nécessaire, puisque les images des choses qui sont dans le cieux devaient être purifiées de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des sacrifices plus excellents que ceux-là. Car Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu (9:22-24) (...). Mais maintenant il a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses. En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde. Car c'est avec l'expression d'un blâme que le Seigneur dit à Israël: Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte, car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi non plus, je ne me suis pas soucié d'eux, dit le Seigneur. Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur: je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cour, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Aucun n'enseignera plus son concitoyen, ni aucun frère, en disant: connais le Seigneur! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux (8:6-11)."

Les citations précédentes, tirées de l'Epître de Paul aux Hébreux, ne s'y trouvent pas à la suite les unes des

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autres comme nous les avons données. Il est nécessaire de rassembler intelligemment les passages du récit Biblique pour obtenir un aperçu du futur développement qui a été esquissé par les Hiérarchies divines en vue de notre évolution. Saisir ce plan est essentiel à la compréhension correcte de la relation Cosmique qui existe entre la Franc-Maçonnerie et le Catholicisme; elle est également nécessaire pour apprécier complètement le but de la Mer de Fonte et apprendre comment faire ce merveilleux alliage. Ainsi que le dit Paul, ces choses sont difficiles à exprimer, mais nous allons tenter de présenter le mystère de Melchisédec et de la Mer de Fonte dans un langage simple, afin de pouvoir aider à atteindre le but indiqué par la Bible, qui est d'éclairer tous les hommes qui doivent tout savoir, du plus petit jusqu'au plus grand, sur le but de l'évolution, leur donnant ainsi une chance de se conformer à la marche des événements Cosmiques.

Pour comprendre le mystère de Melchisédec, nous devons remonter aux premières époques du séjour de l'homme sur la terre, pendant l'Epoque Hyperboréenne. La terre était alors dans des conditions d'extrême chaleur. L'homme en formation avait le double sexe, masculin et féminin, comme beaucoup de plantes de nos jours. Il ressemblait aussi aux plantes par son inertie, son manque de désirs et d'aspirations. A cette époque, l'homme était le protégé obéissant des Divines Hiérarchies qui le guidaient physiquement. Celles-ci sont vaguement désignées sous le nom de "Rois d'Edom". Plus tard, pendant l'Epoque Lémurienne, le corps de l'homme s'étant cristallisé et condensé un peu plus, l'humanité fut divisée physiquement en deux sexes. Mais comme la conscience de l'homme était toujours centrée sur le monde spirituel, il était inconscient de

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l'acte physique de reproduction, comme nous le sommes aujourd'hui pour la digestion. Il ne connaissait pas non plus la naissance et la mort; en fait, il était complètement inconscient de la possession d'un corps physique. C'est par l'acte créateur qu'il en eut la sensation, et c'est ainsi qu'Adam a "connu" Eve. A cette époque, les Esprits Lucifer, Anges déchus et habitants de Mars, leur apprirent à manger du fruit de l'arbre de la connaissance, qui est le nom symbolique de l'acte créateur. Ainsi, par degrés, leurs yeux se sont ouverts et ils sont devenus conscients du monde physique, mais ils ont perdu le contact avec le monde spirituel et avec les Anges Gardiens qui avaient été précédemment leurs guides bienveillants. Seuls, quelques-uns d'entre eux, parmi les plus spirituels, ont conservé leur vision supérieure et leurs rapports avec les Hiérarchies Divines. Ils étaient alors connus sous le nom de prophètes; ils agissaient comme messagers entre les divins guides invisibles et leurs peuples respectifs. Mais, à la longue, l'humanité a voulu choisir ses propres guides, et elle a demandé des rois visibles; du moins, nous savons que les Israélites répudièrent le gouvernement divin et demandèrent un roi, et c'est ainsi que Saül fut désigné ( I Samuel, chapitre 8). Alors le double office de Roi et de Prêtre, comprenant la direction temporelle et spirituelle, fut aussi divisé, car aucun homme suffisamment versé dans les affaires temporelles pour remplir efficacement l'office de roi n'avait été trouvé assez saint pour assumer la direction spirituelle de ses frères, et vice-versa. Un vrai prêtre, capable de conduire spirituellement ses ouailles, ne peut pas aussi diriger utilement leur vie matérielle dans le domaine temporel. En effet, le Gouvernement, dans sa phase la plus élevée, vise seulement au bien-être physique des masses, et la Prêtrise vise uniquement à leur bien-être spirituel. De cette séparation, un conflit doit nécessairement résulter, même quand les gouverneurs spirituels et temporels sont animés des motifs les plus désintéressés. Melchisédec était le nom symbolique des Divines Hiérarchies qui avaient exercé le double office de rois et de

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prêtres. Pendant leur règne, la paix avait régné sur l'humanité hermaphrodite, mais dès que l'office de roi et de prêtre fut divisé et que les sexes furent séparés, il n'est pas surprenant, pour les raisons données ci-dessus, que le règne de paix de Melchisédec air été suivi d'une période de guerres et de luttes, telles que nous les connaissons dans la présente dispensation. Précédemment, les facteurs unifiant du double office du gouvernement et le double sexe de l'humanité prévenaient le choc des intérêts qui se produit maintenant et qui continuera jusqu'à ce qu'un autre gouverneur divin se présente pour incarner en sa personne les qualités du double office de roi et de prêtre selon l'Ordre de Melchisédec, et jusqu'à ce que le mode actuel de reproduction soit aboli. Sous ce rapport, il est significatif que le récit de la Bible commence dans le Jardin d'Eden où l'humanité était hermaphrodite et innocente. Puis, dans le chapitre suivant, on nous parle de la division des sexes, de la transgression de l'ordre donné de ne pas manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance, et du résultat qui fut l'enfantement dans la douleur et la mort prématurée. A partir de là, l'Ancient Testament parle de guerres, de luttes, de querelles et, au dernier chapitre (Malachie 3:20) la prophétie annonce un "Soleil de Justice" avec la guérison sous ses ailes. Le Nouveau Testament s'ouvre alors sur le récit de la naissance du Christ, qui proclame l'établissement d'un royaume des cieux. Il est plus tard appelé Roi et Prêtre selon l'Ordre de Melchisédec (Epître aux Hébreux) c'est-à-dire unissant dans sa personne le double office. Il est aussi dit que dans le ciel, il n'y aura plus de mariage, car le "sôma psuchikon", ou corps de l'âme dont nous userons dans le royaume des cieux (I Corinthiens 15:44) est un corps qui n'est sujet, ni à la mort, ni à la désintégration. Par conséquent, "la mort ne sera plus", et la naissance de corps semblables à ceux engendrés dans le

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mariage serait superflue, car Paul nous dit que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu. Ainsi, le mariage ne sera plus nécessaire; le choc des intérêts découlant de l'attrait des sexes et de la soif de pouvoir disparaîtra, et l'amour des âmes sera sanctifié par l'esprit de paix.

On comprend ainsi facilement que les Fils de Caïn avec leurs partisans, les Artisans, et les Fils de Seth, avec leur suite, le Clergé, se fondront finalement et seront unifiés dans le Royaume du Christ. Nous avons déjà vu comment Hiram Abiff, le Fils de la Veuve, abandonna son père, l'Esprit Lucifer Samaël, après le baptême du feu dans la Mer de Fonte, et comment il reçut la mission de préparer le chemin de ce royaume parmi les Fils de Caïn, ses frères, en développant les arts et métiers comme constructeurs du Temple, ou Maçons, et en leur enseignant la préparation de la Pierre Philosophale ou Mer de Fonte. De même, les Fils de Seth, physiquement passifs, doivent apprendre à quitter leur père, Jéhovah, et naturellement le premier à prendre cette décision doit posséder une grande âme.

De même que l'habileté extrême des Fils de Caïn s'est concentrée en Hiram Abiff au moment de son baptême de feu, ainsi la sublime spiritualité des Fils de Seth était concentrée en Jésus au moment de Son baptême dans l'eau du Jourdain. A Sa sortie de l'eau, Il était dans la même position qu'Hiram émergeant du feu; chacun d'eux avait abandonné son père, Jéhovah et Samaël respectivement, et chacun était prêt à servir le Christ. Alors, on vit l'Esprit du Christ, lors du Baptême, descendre sur le corps de Jésus, qui fut habité et utilisé par le Christ pendant Son ministère. Jésus lui-même, l'esprit, abandonna ce corps et reçut la mission de servir les églises pendant que son corps était employé pour l'enseignement direct par le Christ, et son

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sang devint le Sésame Ouvre-toi pour le Royaume de Dieu, une panacée à l'usage de Ses frères, les Fils de Seth, de la même manière que la Mer de Fonte est utilisée par les Fils de Caïn.

Dans l'Epître aux Hébreux, où Paul nous donne quelques renseignements au sujet du Mystère de Melchisédec dans ses fonctions de Grand-Prêtre, il insiste sur l'absolue nécessité du sang dans le Service du Temple; il nous montre comment le Grand-Prêtre était invité à offrir du sang pour ses propres péchés avant d'être admis à offrir également le sacrifice pour les péchés du peuple, et que ce double sacrifice devait être accompli chaque année. Il signale le sacrifice sur le Golgotha comme ayant eu lieu une fois pour toutes, fournissant un moyen d'expiation par le sang de Jésus. Sous le régime de Jéhovah, le sang de l'humanité s'était imprégné d'égocentrisme, qui est le facteur séparatif de cette période. Il devait être purifié de ce péché avant que l'humanité puisse entrer unie dans le Royaume du Christ. Cette tâche était gigantesque, car l'humanité était tellement imprégnée d'égoïsme que c'était à peine si on se rendait service l'un à l'autre. Il en résulte qu'à l'époque du Christ, le panorama post mortem ne contenait rien qui puisse procurer après la mort une vie au Premier Ciel ou permettre un progrès spirituel. Presque toute l'existence post mortem des gens se passait dans l'expiation purgatorielle de leurs mauvaises actions, et même leur vie au Deuxième Ciel, où l'homme apprend à faire un travail créateur, était presque improductive. Alors Salomon, le roi, fut appelé à nouveau dans l'arène de la vie pour accomplir une mission au profit et pour le bien-être de ses frères, les Fils de Seth; il était particulièrement apte à ce travail, parce qu'il avait un cour généreux, comme il l'avait montré quand Jéhovah lui était apparu en rêve, lui demandant quel présent il désirait recevoir au moment de son avènement

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au trône. Salomon répondit alors: Tu as traité David, mon père, avec une grande bienveillance, et tu m'as fait régner à sa place. Maintenant, ô Dieu, que Ta promesse à David, mon père, s'accomplisse, puisque Tu m'as fait régner sur un peuple nombreux comme la poussière de la terre. Accorde-moi donc la sagesse et l'intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple! Car qui pourrait juger Ton peuple, ce peuple si grand? Dieu dit à Salomon: Puisque c'est là ce qui est dans ton cour, puisque tu ne demandes ni des richesses, ni des biens, ni la gloire, ni la mort de tes ennemis, ni même une longue vie, et que tu demandes pour toi la sagesse et l'intelligence, afin de juger mon peuple sur lequel je t'ai fait régner, la sagesse et l'intelligence te sont accordées. Je te donnerai, en outre, des richesses, des biens et de la gloire comme n'en a jamais eus aucun roi avant toi et comme aucun n'en aura après toi".

Ce fut cette caractéristique d'altruisme développée dans les vies antérieures qui rendit l'esprit de Salomon habitant le corps de Jésus capable de remplir la haute mission à laquelle il était destiné, et de servir de véhicule à l'Esprit unificateur et désintéressé du Christ, venu pour mettre un terme à la division entre les Fils de Seth et les Fils de Caïn et les réunir dans la Fraternité formant le royaume des cieux.

Quand Faust conclut son pacte avec Méphisto, ainsi qu'on le raconte dans l'ancien mythe de l'âme portant ce nom, il se préparait à le signer avec de l'encre, mais Méphisto lui dit: "Non, signe-le avec ton sang". Faust lui ayant demandé la raison de cette exigence, Méphisto ajouta avec ruse et finesse: "Le sang est une essence très spéciale". Il est dit dans la Bible que le sang des taureaux et des veaux n'enlève pas les péchés, et cela est logique, mais qu'y a-t-il donc dans le sang de Jésus qui est proposé comme une panacée? Pour comprendre ce grand mystère du Golgotha, il nous faut étudier la composition et la fonction du sang au point de vue occulte.

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Lorsque le sang est examiné au microcoscope, il apparaît formé d'un grand nombre de petits globules ou disques, mais quand il est vu par un clairvoyant exercé, dans son cours à travers le corps vivant, on découvre que le sang est un gaz, une essence spirituelle. La chaleur est produite par l'Ego qui est à l'intérieur du sang, car comme le dit la Bible, la vie est dans le sang. Méphisto avait raison, le sang est une essence très spéciale, car il contient l'Ego, et quiconque veut obtenir un pouvoir sur l'Ego doit avoir de son sang.

L'Ego humain est plus puissant que l'esprit-groupe de l'animal, comme nous pouvons le voir en faisant l'expérience scientifique de l'hémolyse. Le sang étranger d'un animal supérieur tuera un animal inférieur dans les veines duquel on l'aura inoculé; le sang humain tue l'animal, car celui-ci est incapable de supporter les hautes vibrations qui s'y trouvent. D'autre part, l'être humain ne sera pas affecté par le sang d'un être inférieur, s'il lui est inoculé. Dans les temps anciens, il était strictement défendu de se marier dans une autre tribu, parce que les chefs de l'humanité savaient que le sang étranger tue quelque chose; et c'est vrai. Nous lisons que Adam et Mathusalem ont vécu de nombreux siècles; à cette époque, la coutume était de se marier dans la famille la plus proche possible, pour que le lien du sang soit aussi fort que possible. Ainsi le sang qui courait dans les veines de cette famille contenait les images de tout ce qui était arrivé aux différents ancêtres; ces images étaient emmagasinées dans la mémoire qui est maintenant subconsciente. Mais alors, elles étaient consciemment et constamment devant la vision intérieure de toutes les personnes, et chaque famille était unie par ce sang commun dans lequel les images des ancêtres vivaient. Les fils voyaient la vie de leur père, et ainsi les pères vivaient dans les fils; et puisque la conscience d'Adam, de Mathusalem et des autres Patriarches vivait pendant des siècles dans leurs descendants, on disait qu'ils vivaient personnellement.

C'était alors un crime aussi grand de se marier hors de sa famille que maintenant se marier dans sa famille. Chez les anciens Scandinaves, si quelqu'un désirait se marier dans une famille étrangère, il était obligé de se soumettre d'abord au mélange du sang; il fallait d'abord faire l'essai afin de voir si le sang se mélangerait à

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celui de la famille dans laquelle il désirait se marier. L'hémolyse était donc connue de nombreuses personnes, du moins dans quelques-unes de ses phases. Si le sang ne se mélangeait pas convenablement, il en résultait une "confusion de castes", comme disent les Hindous; si la ligne droite n'était pas conservée dans la filiation, les images de la vision intérieure étaient mêlées et confuses. Ces mariages dans la famille ou dans la tribu ont été la cause de l'égoïsme, de l'esprit de clan et des luttes dans le monde. Pour y mettre fin, il a fallu cesser les mariages consanguins; ainsi, lorsque le Christ est venu, il a préconisé la cessation de cette pratique lorsqu'Il dit: "Avant qu'Abraham fût, Je suis", autrement dit, Je ne me soucie pas du père de la race, mais Je me glorifie dans le "Je suis", l'Ego qui existait longtemps avant lui. Il disait encore: "Celui qui n'abandonne pas son père et sa mère ne peut Me suivre". Tant que l'on est lié à la famille, à la nation, à la tribu, on est du parti du vieux sang, des vieilles coutumes, et on ne peut s'attacher à une fraternité universelle. Ceci ne peut se produire qu'avec les mariages internationaux car lorsque les nations sont si nombreuses, le mariage est bien le moyen de les unir. Que meure Abraham, le père de la race, et que vive le "Je suis"! Le Christ connaissait ce fait occulte que, dans le mariage entre nations, le mélange du sang tue toujours quelque chose; s'il ne tue pas le corps, il tue autre chose. Quand on accouple un cheval et une ânesse, le produit est un hybride, le mulet, et dans ce mulet il manque quelque chose qu'a tué le mélange avec un sang étranger, c'est-à-dire la faculté de reproduction, qui fait défaut chez tous les hybrides. Et quand on se marie entre étrangers, une autre chose est détruite, à savoir les images de la vision intérieure. Les différentes images, provenant de familles différentes, se heurtent mutuellement.

C'est ainsi que la clairvoyance, le contact avec le monde spirituel, avec la mémoire de la Nature, a décliné depuis que la pratique du mariage dans la tribu a cessé. L'Ecossais des Hautes-Terres, qui se marie dans le clan, et le Tzigane ont seuls conservé cette seconde vue dans une certaine mesure. Nous voyons ainsi que le

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sang est aujourd'hui différemment constitué qu'il ne l'était dans les premiers âges de l'évolution humaine. Le corps de Jésus était un véhicule de pionnier, d'une pureté suprême au moment où l'Esprit du Christ y entra et l'utilisa comme seul moyen de pénétrer au centre de la Terre, suivant le même chemin qu'avait pris Hiram Abiff quand il sauta dans la Mer de Fonte et qu'il fut conduit par le sentier de l'Initiation jusqu'au centre de la Terre où se trouvait Caïn, son ancêtre.

Ce voyage du Christ, mentionné dans I Pierre 3:18-19, s'accomplit après que le Christ eut été délivré de la chair par sa mort violente sur le Golgotha. Lorsque quelqu'un est tué, le sang veineux avec ses impuretés s'attache fortement à la chair, et le sang artériel qui s'écoule par les plaies est mieux purifié des désirs et des passions. Ayant été éthérisé par le grand Esprit du Christ, le sang purifié de Jésus inonda le monde et purifia de l'égoïsme,dans une grande mesure, notre région éthérique aidant ainsi l'homme à se pourvoir en éléments lui permettant de former des désirs et des buts altruistes. C'est là que fut inauguré l'âge de l'altruisme. Par la foi en ce sang et par l'imitation de la Vie du Christ, les Fils de Seth sont pourvus d'un excellent moyen de se purifier de la tare de l'ég