La Science Occulte nous enseigne que l'homme est un être
complexe qui possède:
1) un Corps Dense, instrument visible dont il se sert pour
s'exprimer et agir dans le Monde Physique; ce corps dont nous
pensons généralement qu'il est l'homme tout entier.
2) Un Corps Vital, composé de substance éthérique,
pénétrant le corps physique comme l'éther pénètre toutes les
formes visibles, les êtres humains absorbant toutefois une plus
grande quantité de la substance éthérique universelle que
toute autre forme. Ce corps éthérique est l'instrument qui nous
sert à capter et à transformer l'énergie vitale du Soleil.
3) Un Corps du Désir, qui est notre nature émotionnelle. Ce
véhicule, plus subtil, interpénètre à la fois le Corps Vital
et le Corps Dense. Le clairvoyant perçoit l'extension de ce
Corps du Désir de l'homme au-delà du corps physique de celui-ci
à environ 40 centimètres.
L'être humain est situé au centre de ce nuage de forme
ovoïde, comme le jaune de l'oeuf se trouve en son centre.
4) L'intellect qui, tel un miroir, reflète le monde
extérieur et permet ainsi à l'Ego de transmettre ses ordres
sous forme de pensées, de mots et, également, de pousser à
l'action ses différents véhicules.
L'Ego est le triple Esprit qui se sert des instruments ou
véhicules ci-dessus pour acquérir de l'expérience à l'école
de la vie.
Le corps dense est le premier véhicule qui ait été
construit; il a donc ainsi bénéficié d'une longue période
d'évolution, puisqu'il en est à son quatrième degré de
développement et a maintenant atteint un merveilleux degré
d'efficacité. Il est destiné à devenir absolument parfait
mais, maintenant déjà, il est le mieux organisé des véhicules
de l'être humain et c'est, incontestablement, un instrument
digne de l'admiration de tous ceux qui prétendent avoir quelque
connaissance de la constitution de l'homme.
Le germe du corps dense a été donné par les Seigneurs de la
Flamme au temps de la première Révolution de la Période de
Saturne, le premier des Sept Grands Jours de Manifestation ,
suivant les Enseignements Rosicruciens. Ce germe a progressé
graduellement au cours des six Révolutions suivantes, pendant
lesquelles il eut la possibilité de développer les organes des
sens et, particulièrement, l'oreille qui est donc l'organe le
plus perfectionné que nous possédions.
Dans la première moitié de la Révolution de Saturne de la
Période du Soleil, le second des Sept Grands Jours de
Manifestation, les Seigneurs de la Flamme se sont efforcés
d'apporter certains perfectionnements au germe du corps dense. Il
fallait que ce germe fut modifié de manière à se laisser
interpénétrer par un corps
vital, à pouvoir évoluer des glandes et un canal
alimentaire. Ceci fut fait grâce à l'action conjuguée des
Seigneurs de la Flamme et des Seigneurs de la Sagesse.
Durant la première Révolution ou Révolution de Saturne de
la Période de la Lune, le troisième des Sept Grands Jours de
Manifestation, les Seigneurs de la Sagesse collaborèrent avec
les Seigneurs de l'Individualité pour reconstruire le germe du
corps dense. Ce germe avait développé des organes embryonnaires
de sensation, des organes digestifs, des glandes, etc., et il
était interpénétré par un corps vital en développement.
Naturellement, il n'était pas solide et visible, tel qu'il est
de nos jours mais il était néanmoins organisé de façon
rudimentaire. Au cours de la Période de la Lune, il devint
nécessaire de le reconstruire pour le rendre apte à être
interpénétré par un corps du désir, et le rendre capable,
aussi, d'évoluer un système nerveux, musculaire, cartilagineux
et un squelette rudimentaire. Cette reconstruction fut le travail
effectué durant la Révolution de Saturne de la Période de la
Lune. Ces êtres lunaires n'étaient pas aussi germinatifs qu'ils
l'étaient dans les périodes précédentes. Au clairvoyant
exercé, ils apparaissent comme suspendus par des cordelettes
dans une atmosphère de brouillard de feu à la manière de
l'embryon relié au placenta par le cordon ombilical. Des
courants dispensateurs d'une sorte de nourriture, passaient en
eux le long de ces cordes, venant de l'atmosphère et y
retournant.
Lorsque la Terre sortit du chaos, au début de la Période de
la Terre, elle passa par le stade rouge foncé de l'Epoque dite
Polaire. L'humanité d'alors évolua tout d'abord un corps dense,
dont le germe avait été donné
par les Seigneurs de la Flamme durant la Première Révolution
de la Période de Saturne. Celui-ci ne ressemblait,
naturellement, pas du tout à notre véhicule actuel. Lorsque
l'état de la Terre devint ardent, comme à l'époque
Hyperboréenne, le corps vital fut ajouté, et l'homme devint
annalogue à une plante, c'est-à-dire qu'il avait les même
véhicules que les plantes de nos jours; son état de conscience,
ou plutôt d'inconscience, était similaire au leur, et donc
identique à celui que nous avons dans un sommeil sans rêves
quand les corps dense et vital reposent sur le lit.
A ce moment, pendant l'Epoque Hyperboréenne, le corps de
l'homme présentait l'aspect d'un énorme sac de gaz, flottant
au-dessus de la Terre ardente; il émettait des spores, à la
manière des végétaux. Ces spores croissaient et étaient
utilisées par d'autres entités qui les habitaient. A ce
moment-là, l'homme était bissexuel, donc hermaphrodite.
Pendant l'Epoque Lémurienne, la terre s'étant sensiblement
refroidie, des îlots de croûte s'étaient formés, entourés de
mers d'eau en ébullition, et le corps humain, lui aussi avait
commencé à se solidifier et ressemblait un peu plus à ce qu'il
est de nos jours. Il avait une apparence simiesque, un tronc
court avec des bras et jambes énormes, ses talons faisaient
saillie en arrière et il n'avait presque pas de tête; du moins,
la partie supérieure de celle-ci lui faisait presque
entièrement défaut. L'homme vivait dans une atmosphère de
vapeur que les occultistes dénomment brouillard de feu, et il
n'avait pas de poumons, mais respirait au moyen de branchies. Ces
caractéristiques se retrouvent dans l'embryon humain lorsqu'il
passe par le stade de la vie prénatale qui correspond à cette
Epoque. Il n'avait pas de sang chaud et rouge, car en ce
temps-là il n'y
avait pas d'Esprit individuel. Il possédait une sorte de
vessie interne qu'il gonflait d'air chaud, ce qui lui permettait
de franchir d'énormes crevasses quand des éruptions volcaniques
détruisaient la surface du sol sur lequel il vivait. A
l'arrière de la tête, il avait un organe qui faisait saillie,
qui est maintenant à l'intérieur de la boîte cranienne et que
les anatomistes appellent la glande pinéale ou le troisième
oeil, bien que cela n'ait jamais été un oeil, mais un organe
localisé de perception. A cette époque, le corps n'éprouvait
pas de sensations, mais quand un homme s'approchait trop près
d'un cratère volcanique, il percevait la chaleur au moyen de cet
organe qui l'avertissait de s'en éloigner avant que son corps ne
soit détruit.
Son corps dense s'était déjà solidifié à un point tel
qu'il lui était impossible de continuer à se reproduire par
spores; et il était nécessaire qu'il évolue un organe de la
pensée, un cerveau. La force créatrice que nous utilisons
actuellement pour construire des machines, des moyens de
communication, de transports, etc., dans le monde extérieur,
était alors utilisée intérieurement pour la construction
d'organes. Comme toutes les forces, elle était positive et
négative. Un des pôles a donc été dirigé vers le haut pour
construire le cerveau, laissant l'autre disponibles pour la
création d'un autre corps. C'est ainsi que l'homme a cessé
d'être une unité créatrice complète. Chacun ne possédant
plus que la moitié de la force créatrice, il lui était donc
nécessaire de chercher son complément hors de lui-même.
Dans la dernière partie de l'Epoque Lémurienne, la forme de
l'homme était encore très plastique. Le squelette s'était
formé, mais l'homme lui-même avait, dans une large mesure, le
pouvoir de modeler la chair de son corps ainsi que celle des
animaux qui l'entouraient.
A cette époque, à sa naissance, l'homme avait le sens de
l'ouïe et du toucher, mais la perception de la lumière ne lui
vint que plus tard. Le Lémurien n'avait pas d'yeux. Il avait
deux points sensitifs qui étaient affectés par la lumière du
soleil , brillant faiblement à travers l'atmosphère ardente de
l'antique Lémurie; mais ce n'est que vers la fin de l'Epoque
Atlantéenne qu'il a développé la faculté de voir telle que
nous l'avons aujourd'hui.
Son langage consistait en sons semblables à ceux de la
nature: la plainte du vent dans les immenses forêts qui
croissaient alors d'une façon extrêmement luxuriante dans ce
climat hypertropical, le murmure du ruisseau, les hurlements de
la tempête, le tonnerre des cataractes et les grondements du
volcan étaient pour lui comme la voix des Dieux dont il se
savait être le descendant.
Il ne savait rien de la naissance de son corps. Il ne pouvait
pas plus le voir que le reste, mais il percevait ses semblables.
C'était toutefois une perception intérieure comme celle des
personnes et des choses de nos rêves, mais avec cette
différence très importante que sa perception de rêve était
claire et rationnelle.
Mais, quand «leurs yeux s'ouvrirent» (comme cela nous est
raconté dans l'épisode de la «Chute») et que leur conscience
se dirigea vers l'extérieur sur les phénomènes du monde
physique, les conditions se modifièrent. La reproduction a
passé sous la dépendance, non plus des Anges, mais de l'homme
qui ignorait comment opéraient les forces Solaires et Lunaires.
Sa conscience s'est concentrée sur le Monde Physique bien que
ce qui l'entourait n'ait pas été perçu avec des contours bien
définis avant la dernière partie de l'Epoque Atlantéenne.
Cependant il en est peu à peu venu à connaître la mort à
cause de l'interruption de conscience qui résultait de son
passage dans les mondes supérieurs quand la mort survenait, et
de son retour dans le Monde Physique au moment d'une nouvelle
naissance.
Néanmoins, ce qui a été dit concernant la conscience propre
aux Lémuriens ne s'applique qu'à une faible minorité de ceux
qui ont vécu à la fin de cette époque et dont sont issues les
sept races Atlantéennes. La plupart des Lémuriens ressemblaient
à des animaux et les formes habitées par eux ont dégénéré
et sont utilisées par les primitifs et les anthropoïdes de
l'époque actuelle.
Durant l'Epoque Atlantéenne, qui succéda l'Epoque
Lémurienne, l'homme était tout à fait différent de ce qu'il
est maintenant. Il avait une tête mais presque pas de front; son
cerveau n'avait pas de développement frontal et sa tête formait
un angle descendant, presque immédiatement en arrière d'un
point situé juste au-dessus des yeux. Comparé aux humains
actuels, c'était un géant; en proportion du corps, ses bras et
ses jambes étaient beaucoup plus longs que les nôtres. Au lieu
de marcher, il se déplaçait par une série de bonds rappelant
un peu ceux du kangourou. Il avait de petits yeux clignotants et
ses cheveux avaient une section ronde. Cette dernière
particularité, à défaut d'une autre, distingue les descendants
des races Atlantéennes qui vivent encore parmi nous. Les cheveux
de l'Atlantéen étaient droits, lustrés, noirs et avaient une
section ronde. Ceux de l'Aryen, bien qu'ils varient de couleur,
ont toujours une section ovale. Les oreilles de l'Atlantéen
étaient situées beaucoup plus en arrière que celles de
l'Aryen.
Les véhicules supérieurs des premiers Atlantéens n'étaient
pas, comme les nôtres, dans une position concentrique par
rapport au corps dense. L'Eprit n'était pas encore tout à fait
un Esprit intérieur; il se trouvait
partiellement en dehors et, par conséquent, il ne pouvait pas
contrôler ses véhicules avec une aussi grande facilité que
s'il les avait complètement habités. La tête du corps vital se
trouvait au dehors et très au-dessus de la tête physique. Il y
a un point entre les sourcils, à environ un centimètre et demi
de la surface de la peau, en profondeur, qui correspond à un
point du corps vital. Quand ces deux viennent à correspondre,
comme c'est aujourd'hui le cas chez l'homme, ils forment le
siège de l'Esprit intérieur chez l'homme.
En raison de la distance entre ces deux points, le pouvoir de
perception de l'Atlantéen, ou sa vision, était beaucoup plus
pénétrant dans les mondes intérieurs que dans le Monde
Physique dense, obscurci pas son atmosphère d'épais et lourd
brouillard. Cependant, au cours des âges, l'atmosphère s'est
lentement éclaircie; en même temps, le point mentionné du
corps vital, s'est rapproché de plus en plus du point
correspondant du corps physique. Au fur et à mesure de leur
rapprochement, l'homme a graduellement perdu contact avec les
mondes intérieurs, qui devenaient de plus en plus indistincts,
en même temps que le Monde Physique accusait des contours mieux
définis. Finalement, dans le dernier tiers de l'Epoque
Atlantéenne, le point du corps vital s'est uni au point
correspondant du corps physique.
Les Rmoahals furent la première des Races Atlantéennes. Ils
n'avaient que peu de mémoire, et ce peu se rapportait surtout
aux sensations. Ils se rappelaient les couleurs et les sons, et
de cette manière, ils ont développé tant soit peu leurs
sentiments. En même temps que la mémoire, les Atlantéens ont
développé les
rudiments d'un langage. Ils ont formé des mots, au lieu de ne
se servir que de simples sons, comme l'avaient fait les
Lémuriens, et ils ont donné des noms aux choses.
Les Tlavatlis ont été la seconde race Atlantéenne. Ils
commençaient à être conscients de leur valeur d'êtres humains
distincts. Ils sont devenus ambitieux et ont demandé qu'on se
souvienne de leurs travaux. La mémoire devint un facteur
important dans la vie de la communauté, et c'est là l'origine
du culte des ancêtres.
Les Toltèques ont été la troisième race Atlantéenne. Ils
ont développé encore plus avant les idées de leurs
prédécesseurs, en créant la monarchie et la succession
héréditaire. Ils ont été les premiers à honorer certains
hommes pour les exploits de leurs ancêtres. L'expérience a
été de plus en plus estimée et le développement de la
mémoire a atteint un degré très élevé.
Dans le second tiers de l'Epoque Atlantéenne, nous trouvons
les premiers exemples de nations distinctes. Avec le temps, les
rois se laissèrent griser par leur pouvoir et commencère à en
mésuser à des fins égoïstes et pour accroître leur prestige
au lieu de l'utiliser pour le bien commun.
Les Touraniens primitifs ont été la quatrième race
Atlantéenne. Ils étaient particulièrement vils et leur
égoïsme abject. Ils élevèrent des temples où les rois
étaient adorés comme des dieux.
Les Sémites primitifs furent la cinquième et la plus
importante des sept races Atlantéennes, car c'est en eux que
nous trouvons le premier germe de la qualité corrective de la
pensée. C'est pourquoi la Race Sémitique primitive est devenue
la «race-mère» des sept races de l'Epoque Aryenne actuelle.
Ils ont été les premiers à découvrir que la «pensée» est
supérieure au «muscle». Pendant l'existence de cette race,
l'atmosphère de l'Atlantide a commencé à s'éclaircir
définitivement et le point du corps vital mentionné
précédemment en est
venu à correspondre au point similaire du corps physique. La
combinaison de ces deux événements a donné à l'homme la
faculté de voir clairement les choses avec des contours nets et
bien définis; mais elle a aussi eu pour résultat la perte de la
vision des mondes intérieurs.
Les Akkadiens ont été la sixième et les Mongols la
septième des Races Atlantéennes. Ils ont développé encore
davantage la faculté de penser, mais en suivant des lignes de
raisonnement qui déviaient de plus en plus de la tendance
générale de la vie en évolution. A mesure que les brouillards
épais de l'Atlantide se condensaient, l'augmentation du volume
d'eau a graduellement inondé le continent, détruisant la plus
grande partie de la population et les preuves de sa civilisation.
L'Asie centrale a été le berceau des races Aryennes qui
descendent des Sémities primitifs. De là ont rayonné les
différentes races. Il est inutile de les décrire ici, car les
recherches historiques ont suffisamment révélé leurs traits
saillants.
Pendant la Révolution de Saturne de la Période de la Terre,
le corps dense a reçu la capacité de former un cerveau et de
devenir le véhicule pour le germe de l'Intellect qui devait
être ajouté ultérieurement. L'impulsion fut donnée permettant
de construire la partie frontale du cerveau. Le cerveau et le
système nerveux sont la plus haute expression du corps du
désir. Ils évoquent des images du monde extérieur, mais dans
cette création d'images mentales, c'est le sang qui apporte les
matériaux pour les élaborer; c'est pourquoi, lorsque la pensée
est active, le sang afflue au cerveau.
Chez l'homme, le cerveau sert de lien entre l'Esprit et le
monde extérieur, et il n'en peut rien connaître sans
son intermédiaire. Les organes des sens ne font que
transmettre au cerveau les impressions reçues de l'extérieur,
et le cerveau interprète et coordonne ces impressions. L'Esprit,
aidé par les Anges, a construit le cerveau pour assembler des
connaissances sur le Monde Physique. Quand l'Ego est entré en
possession de ses véhicules, il est devenu nécessaire
d'utiliser une partie de la force créatrice pour construire un
cerveau et un larynx. Les Lucifers sont les instigateurs de toute
activité mentale au moyen de la partie de la force sexuelle
dirigée vers le haut pour le travail du cerveau. C'est ainsi que
l'entité en évolution a obtenu, grâce au cerveau, la
conscience du monde extérieur, au prix de la moitié de son
pouvoir créateur.
Les physiologistes ont remarqué que certaines parties du
cerveau sont affectées à des activités mentales
particulières, et les phrénologistes ont poussé encore plus
loin l'étude de cette branche de la science. Et il est
maintenant connu que la pensée use et détruit les tissus
nerveux. Cette perte, comme toutes celles des autres parties du
corps, est réparée par le sang. Quand, par suite du
développement du coeur en un muscle volontaire, la circulation
du sang passera définitivement sous la domination de l'Esprit
Vital unifiant, cet Esprit aura alors le pouvoir de ne pas
envoyer de sang dans les parties du cerveau où s'élaborent des
intentions égoïstes. Il en résultera l'atrophie graduelle de
ces centres particuliers de pensée.
Les connaissances acquises grâce au cerveau, avec l'égoïsme
qui les accompagne, ont été achetées par l'homme au prix du
pouvoir de créer à lui seul un autre être. La souffrance et la
mort ont été la rançon payée pour son libre arbitre. Mais
lorsque l'homme apprendra à utiliser son intellect pour le bien
de l'humanité, il obtiendra un pouvoir spirituel sur la vie et,
de plus, sera guidé par un savoir inné aussi supérieur à la
conscience actuelle du cerveau que celle-ci dépasse la
conscience animale la plus élémentaire. Le cerveau n'est, au
mieux, qu'un moyen indirect d'acquérir des connaissances et il
sera supplanté par un contact direct avec la Sagesse de la
Nature que l'homme, sans aucune coopération, sera alors capable
d'utiliser pour la création de nouveaux corps.
Pendant la Période de la Lune, il est devenu nécessaire de
reconstruire le corps physique pour le rendre apte à être
interpénétré par le corps du désir, et également capable
d'évoluer un système nerveux, des muscles, des cartilages et un
squelette rudimentaire. Cette reconstruction a été le travail
de la Révolution de Saturne de la Période de la Lune.
La reconstruction du corps physique pendant la Révolution de
Saturne de la Période de la Terre a donné la première
impulsion à un début de division du système nerveux qui,
depuis, est devenue apparente dans ses subdivisions: système
nerveux volontaire et système sympathique. Ce dernier était le
seul qui s'était développé pendant la Période de la Lune. Le
système nerveux volontaire (qui, d'un simple automate agissant
sous la pression de «stimuli» venant de l'extérieur, a
transformé le corps physique en un instrument doué d'une
faculté extraordinaire d'adaptation, capable d'être guidé et
contrôlé, de l'intérieur, par un Ego) n'a pas été ajouté au
corps physique avant la présente Période de la Terre.
Quand la séparation du Soleil, de la Lune et de la Terre a eu
lieu, dans la première partie de l'Epoque Lémurienne, la partie
la plus avancée de l'humanité en devenir a fait l'expérience
de la division du corps du désir en parties supérieure et
inférieure. Il en a été de même pour le reste de l'humanité
dans la première partie de l'Epoque Atlantéenne. Cette partie
supérieure du corps du désir est devenue une sorte d'âme
animale. Elle a construit le systène nerveux cérébro-spinal et
les muscles volontaires, contrôlant par ce moyen la partie
inférieure du corps triple, jusqu'à ce le trait d'union de
l'intellect soit donné.
Une partie du système musculaire involontaire est contrôlée
par le système nerveux sympathique.
Le siège de l'Esprit Humain est premièrement dans la glande
pinéale, et deuxièmement dans le cerveau et le système nerveux
cérébro-spinal qui contrôle les muscles volontaires.
De quelque côté qu'on l'analyse, l'étude du sang est très
profonde, d'une grande portée et d'une importance extrême.
Lucifer avait entièrement raison quand il a dit que le «sang
est une essence très spéciale». C'est en effet lui qui
construit le corps physique depuis l'instant où l'atome-germe
est déposé dans l'ovule, jusqu'au moment où la rupture de la
corde d'argent met fin à l'existence terrestre, puisqu'il est
l'un des produits supérieurs du corps vital et le dispensateur
de la nourriture à toutes les parties du corps. C'est le
véhicule direct de l'Ego, puisqu'il reçoit chaque pensée,
émotion ou sentiment transmis aux poumons.
Pendant l'enfance et jusqu'à la quatorzième année, la
moelle rouge des os ne produit pas tous les globules sanguins.
Ils sont fournis pour la plupart par la glande thymus, qui
atteint son plus grand développement dans le foetus et qui
diminue graduellement de volume à mesure que la faculté
individuelle de produire du sang se développe chez l'enfant. Le
thymus contient pour ainsi dire une réserve de globules rouges,
donnée par les parents et, par conséquent, l'enfant qui tire
son sang de cette source ne peut avoir le sentiment de son
individualité. Jusqu'à ce qu'il produise lui-même son sang,
l'enfant ne peut penser qu'il est un «Je», et lorsque le thymus
disparaît, à l'âge de quatorze ans, le sentiment du «Je»
atteint son expression complète, car alors le sang est produit
et dominé entièrement par l'Ego. Les lignes suivantes rendront
l'idée plus claire et montreront qu'elle est logique.
Nous nous rappelons que l'assimilation et la croissance
dépendent des forces qui agissent au pôle positif de l'éther
chimique du corps vital. Cet éther est libéré à la septième
année avec le reste du corps vital. Seul l'éther chimique est
arrivé à complète maturité à ce moment-là; les autres
éthers ne sont pas encore complètement développés. A la
quatorzième année, l'éther vital du corps vital lié à la
faculté de reproduction arrive à maturité. De sept à quatorze
ans, l'excès d'assimilation a emmagasiné une certaine quantité
de force qui se dirige vers les oganes sexuels et qui est
disponible au moment de la naissance du corps du désir.
Cette force sexuelle est emmagasinée dans le sang pendant la
troisième des périodes septennales et pendant ce temps
l'éther-lumière, qui régit la chaleur du sang, se développe
et contrôle le coeur, afin que le corps ne soit ni trop chaud ni
trop froid. Pendant la première enfance, la température du sang
s'élève souvent d'une façon anormale. Pendant la période
d'excès de croissance, c'est fréquemment le contraire qui
arrive; mais chez le jeune individu à tête chaude, sans
maîtrise de soi, la passion et la violence du caractère
chassent souvent l'Ego hors du corps, en échauffant le sang
d'une manière excessive, ce qu'on exprime communément en disant
que la personne en question «perd la tête», c'est-à-dire
qu'elle devient incapable de penser. Cest précisément ce qui se
passe quand la passion, ou la colère surchauffent le sang et
chassent ainsi l'Ego hors de
ses corps. C'est ce que nous exprimons avec juste raison en
disant que la personne est «hors d'elle»; l'Ego est en effet en
dehors de ses véhicules, qui se trouvent alors dans un état de
furie momentanée, privés de l'influence directrice de la
pensée, dont l'objet est en partie de servir de frein à nos
impulsions. Le danger de tels éclats est que, avant que l'Ego ne
rentre dans ses corps, une entité désincarnée n'en prenne
possession et l'empêche de les réoccuper.Ce cas est connu sous
le nom «d'obsession». Seul l'homme qui reste calme peut penser
avec rectitude. Une preuve de l'affirmation que l'Ego ne peut
agir dans le corps quand le sang est, soit trop chaud, soit trop
froid, est qu'une chaleur excessive nous rend somnolent et, si
elle dépasse une certaine limite, elle chasse l'Ego au dehors et
laisse le corps inconscient. C'est seulement lorsque le sang est
à la température normale, ou à peu près, que l'Ego peut en
faire usage comme véhicule de conscience.
Pour mieux montrer l'étroite relation entre l'Ego et le sang,
mentionnons la rougeur brûlante de la honte qui met en évidence
la manière dont le sang chassé vers la tête surchauffe le
cerveau et paralyse la pensée. Quand la peur nous saisit, c'est
que l'Ego désire se barricader contre quelque danger extérieur.
Il fait alors refluer le sang vers le centre du corps, produisant
la pâleur, puisque le sang a quitté la périphérie du corps, a
perdu de la chaleur et de cette manière a paralysé la pensée.
En cas de fièvre, au contraire, l'excès de chaleur cause le
délire.
Les personnes de tempérament sanguin, dont le sang n'est pas
trop chaud, sont physiquement et intellectuellement actives,
tandis que les anémiques ont une tendance à somnoler.
Chez les uns, l'Ego a un meilleur contrôle sur ses
véhicules; chez les autres, ce contrôle est moins efficace.
Quand l'Ego veut penser, il envoie le sang au cerveau, à la
température voulue. Lorsqu'un repas plantureux concentre
l'activité de l'Ego sur le système digestif, l'homme ne peut
pas penser; il est somnolent.
Les anciens Normands et les Ecossais reconnaissent le fait que
l'Ego est dans le sang. Aucun étranger ne pouvait s'allier à
eux avant d'avoir «mélangé son sang» au leur, devenant par
là-même un membre de la famille.
Le sang qui coulait dans les veines des descendants des
familles patriarcales, tels qu'Adam, Mathusalem, etc., contenait
les images exactes de tous les événements qui avaient marqué
la vie de leurs différents ancêtres et celles-ci étaient
constamment présentes à leur vision intérieure, car ils n'en
avaient pas d'extérieure à cette époque-là. De nos jours, le
sang de chaque individu ne contient que les images de ses propres
expériences individuelles et la subconscience peut y accéder.
Jusqu'au moment où les mariages en dehors de la famille ont
commencé à se faire, les individus étaients régis par un
Esprit de Famille (un Ange) qui entrait dans le sang par l'air
inspiré et aidait chaque Ego à contrôler ses véhicules.
Lorsque les mariages hors de la famille ont commencé, les Egos
étaient arrivés à un point tel, dans l'évolution de la
soi-conscience, qu'ils pouvaient dépendre d'eux seuls et, ayant
cessé d'être de simples automates dirigés par Dieu, devenir
des individus se gouvernant eux-mêmes. Plus il y a mélange de
sang, moins l'Ego incarné peut être influencé par les Esprits
de Race ou de Famille. Le sang pur, sans mélange, nous a donné
l'assistance ancestrale tant que cela était nécessaire. Le
mélange de sang rend indépendant de l'aide extérieure. Un Dieu
Créateur) doit être indépendant.
La chaleur du sang est le terrain d'élection de l'Ego et les
Esprits Lucifer de Mars aident à maintenir cette chaleur en
dissolvant dans notre sang le fer, qui est un métal de Mars,
pour attirer l'oxygène, élément solaire.
La chaleur appropriée qui permet à l'Ego de s'exprimer
réellement n'est pas disponible avant que l'intellect soit né
de l'Intellect Concret macrocosmique, c'est-à-dire lorsque
l'individu a 21 ans environ. Les lois humaines reconnaissent
aussi cet âge comme étant le moment, au plus tôt, où l'homme
est jugé capable d'exercer le droit de vote (jusqu'à l'entrée
en vigueur de lois fixant cet âge à 18 ans).
Dans le règne animal, le sang est liquide et nucléé. Les
noyaux sanguins, centres de vie, sont le terrain d'élection de
l'Esprit-Groupe. Celui-ci régularise le processus vital des
animaux et les guide par le moyen de ces noyaux. Tout au début
de la période de gestation, le sang du foetus est aussi nucléé
par la vie de la mère, et c'est elle qui régularise le
processus de construction du corps; mais dès que l'Ego en voie
de se réincarner pénètre dans le corps de la mère, il
commence à affirmer son individualité et s'oppose à la
formation de globules sanguins nucléés. Les anciens globules
disparaissent graduellement, de façon que lorsque la corde
d'argent est attachée au moment de la vivification physique
(voir réponses aux questions n° 50 et 137, tome II de
«Questions et Réponses»: la vivification physique a lieu
environ 21 jours après la conception (question 50), et la
vivification mentale vers 21 ans) et que l'Ego est relié à son
corps, tous les noyaux ont disparu. Il est à ce moment-là le
maître absolu de son nouveau véhicule, héritage plus précieux
que toute autre possession terrestre et qui, lorsqu'il est
convenablement utilisé, est notre moyen de développer le
pouvoir de l'âme et d'amasser des trésors dans le Ciel. Lorsque
nous abandonnons ce véhicule aux esprits-contrôles, nous
compromettons sérieusement notre évolution vers les sphères
supérieures et commettons un grand péché.
Nous avons vu que le sang est le véhicule particulier de
l'Ego et que dans les précédentes périodes de l'involution,
nous avons cristallisé la matière de façon à former notre
corps dense; il est donc logique, ce résultat étant atteint
maintenant, qu'il nous faille rendre nos véhicules plus
éthérés, de façon à pouvoir nous élever nous-mêmes, et le
monde avec nous, hors de la matière. Dans ce but, l'Ego vise
tout d'abord à rendre le sang gazeux et, à la vue spirituelle
ce sang rouge non nucléé n'est pas un liquide mais un gaz. Le
fait que le sang coule lorsque nous piquons la peau n'est pas un
argument contre cette assertion. Au moment où nous ouvrons le
robinet de purge d'une chaudière à vapeur, le gaz se condense
aussi en un liquide, mais si nous contruisons un modèle de
machine à vapeur en verre et regardons comment la vapeur opère,
nous verrons seulement que le piston va et vient, mû par un
facteur invisible: de la vapeur vivante. De même que la vapeur
vivante émanant de la chaudière est invisible et gazeuse, ainsi
le sang vivant, dans le corps humain, est un gaz, et plus élevé
est le développement de l'Ego, plus il lui est possible
d'éthériser son sang.
Lorsque par les processus vitaux, les aliments ont atteint cet
état alchimique le plus élevé, le processus de condensation
commence alors et le sang gazeux est transformé en tissus dans
les divers organes afin de remplacer ce qui a été abîmé ou
détruit par les activités du corps humain. La rate est la porte
d'entrée du corps vital; par elle la force solaire qui abonde
dans l'atmosphère ambiante afflue en un courant continu, afin
de nous aider dans les processus vitaux; c'est là aussi que
la guerre entre le corps du désir et le corps vital se poursuit
le plus furieusement. Les pensées de contrariété, de crainte,
de colère interfèrent avec le processus d'évaporation qui a
lieu à l'intérieur de la rate; il en résulte un corpuscule de
protoplasme dont un élémental-pensée s'empare aussitôt; il en
fait un noyau et s'y incorpore. Il commence alors une vie de
destruction, fusionnant avec d'autres déchets et éléments en
état de décomposition partout où il s'en trouve en formation,
ce qui fait du corps physique un charnier au lieu du temple de
l'Esprit intérieur vivant. Nous pouvons donc dire que chaque
globule blanc qui a été pris par une entité extérieure est
pour l'Ego une occasion perdue. Plus il y a en nous de ces
occasions perdues, moins le corps se trouve sous le contrôle de
l'Ego, et c'est pourquoi ces globules blancs sont plus nombreux
chez les malades que chez les bien portants. On peut aussi
affirmer qu'une personne d'humeur joviale ou d'un tempérament
profondément religieux, ayant une foi et une confiance absolues
en la divine providence et en l'Amour, comptera beaucoup moins
d'occasions perdues, ou globules blancs, que celle qui a un
caractère soucieux et se fait «du mauvais sang».
Il ressort de tout ceci que le sang est, en fait, la seule
partie du corps qui nous appartienne vraiment. Du contrôle que
nous exerçons sur notre sang, dépend la capacité de l'Ego à
s'exprimer à travers le corps. Ce n'est qu'à travers les
globules rouges qu'il est capable de travailler. Chaque fois que
nous nous permettons d'être négatifs, nous fabriquons des
globules blancs qui ne sont pas, ainsi que nous l'avons vu, «les
policiers de notre organisme» comme le pense actuellement la
science, mais ses destructeurs.
Quand le sang circule dans les artères qui sont situées en
profondeur dans le corps, c'est un gaz, ainsi que nous l'avons
indiqué, mais la perte de chaleur près de la surface du corps
le fait se condenser partiellement et, dans cette substance l'Ego
apprend à former des cristaux minéraux. La science a découvert
récemment que le sang de peuples différents contient des
cristaux différents, de sorte qu'il est possible de
différencier le sang d'un Noir de celui d'un Blanc. Mais un jour
viendra où il y aura une différence plus grande encore, car de
même qu'il y a une différence entre les cristaux du sang de
races diverses, il en existe une entre les cristaux de chaque
individu.
Si l'on considère la question sous un autre angle, nous
remarquons que lorsqu'on bat du sang avec un fouet, il se séapre
en trois substances distinctes: le sérum, substance qui
ressemble à de l'eau, qui est régi par le Cancer gouverné par
la Lune (Hiérarchie Lunaire); la matière colorante rouge qui
est la substance Martienne générée par le Scorpion; et enfin
la plus importante de toutes, la fibrine, ou matière
filamenteuse qui est gouvernée par le troisième signe d'eau,
les Poissons. Lorsque notre squelette se trouvait à
l'extérieur, notre conscience était aussi engourdie que celle
des crustacés. En sortant de notre coquille osseuse, nous sommes
arrivés à un degré de conscience bien plus élevé, et en
spiritualisant le squelette intérieur par le moyen du sang, nous
extrayons l'essence de tout ce que nous avons appris au cours des
Epoques précédentes et la transformons en pouvoir de l'âme
utilisable dans la Période de Jupiter. Intervenir dans ce
travail est un crime contre l'âme.
Etant donné que la femme a un corps vital positif, elle se
développe plus tôt que l'homme et les parties du corps qui
restent analogues aux plantes, tels les cheveux, poussent plus
longs et plus abondants.
Naturellement, un corps vital positif produit plus de sang
qu'un corps vital négatif masculin; de là une pression sanguine
plus forte chez la femme, qu'il lui est nécessaire d'équilibrer
par le flux périodique. Quand celui-ci cesse, à la ménopause,
il se produit une deuxième croissance chez la femme,
l'alourdissement de la quarantaine.
Les impulsions du corps du désir font circuler le sang à
travers l'organisme à des vitesses qui varient selon la force de
nos émotions. La femme, qui possède un excès de sang,
travaille avec une pression sanguine plus élevée que l'homme
et, bien que cette pression revienne à la normale au moment du
flux périodique, il est parfois nécessaire d'avoir un autre
moyen de détente; ce sont les larmes de la femme, saignée
blanche, agissant comme une soupape de sûreté pour écouler le
liquide en excédent. Bien que les hommes puissent avoir des
émotions aussi fortes que les femmes, il ne leur est pas donné
de pleurer car ils n'ont pas plus de sang qu'ils n'en peuvent
utiliser sans cesser de se trouver à l'aise.
La composition du sang est différente de celle qui existait
au début de l'évolution humaine. L'Esprit du Christ est apparu
au moment du Baptême, descendant au-dessus du corps de Jésus.
Jésus lui-même, l'Esprit, a quitté ce corps et il reçut la
mission de servir les églises tandis que son corps était
utilisé pour l'enseignement direct par le Christ, et que son
sang était préparé pour devenir le Sésame, ouvre-toi du
Royaume de Dieu.
Lorsqu'un individu est tué, le sang veineux avec ses
impuretés s'attache à la chair, aussi le sang artériel qui
s'écoule est beaucoup plus pur que ce ne serait le cas
autrement. Etant éthérisé par le grand Esprit du Christ, le
sang purifié de Jésus a rejailli sur le monde et purifié la
Région Ethérique de l'égoïsme, dans une très large mesure,
offrant ainsi à l'homme une possibilité meilleure d'attirer à
lui des matériaux qui lui permettront de former des desseins et
des désirs altruistes.
L'astrologie ésotérique nous enseigne que le corps humain a
derrière lui une période infinie d'évolution, et que cet
organisme splendide est le résultat d'un lent processus
d'édification progressive qui se continue et qui fait que chaque
génération est meilleure que sa devancière jusqu'à ce que,
dans un avenir lointain, il ait atteint un degré de perfection
que nous ne pouvons même pas imaginer. Les étudiants avancés
savent aussi qu'en plus de son corps physique, l'homme possède
des véhicules plus subtils qui ne sont pas encore perçus par la
grande majorité des êtres humains, bien que nous ayons tous, à
l'état latent, un sixième sens qui nous permettra de percevoir,
avec le temps, ces gaines plus subtiles de l'âme.
L'occultiste parle de ces véhicules plus subtils sous le nom
de corps vital, fait d'éther, de corps du désir, fait de
matière-désir, substance d'où nous tirons nos sentiments et
nos émotions, et de la gaine de l'intellect. Ces trois
véhicules, avec le corps physique, forment ce qu'on peut appeler
la personnalité, laquelle est la partie évanescente, distincte
de l'Esprit immortel qui se sert de ces véhicules pour
s'exprimer. Ces véhicules subtils interpénètrent le corps
physique comme l'air interpénètre l'eau, et ils ont un empire
sur certaines parties de ce corps physique qui est lui-même la
cristallisation, la concrétion de ces véhicules subtils, de la
même manière et en vertu du même principe que les sécrétions
liquides du corps de l'escargot se cristallisent graduellement
jusqu'à former la dure coquille que l'animal porte sur son dos.
De façon générale, on peut dire que la partie tendre de notre
corps, celle qui est désignée communément sous le nom de
chair, se divise en glandes et muscles.
C'est pendant la Période du Soleil que fut commencé le corps
vital. La cristallisation qui s'est produite depuis lors dans ce
véhicule a développé ce que nous appelons les glandes et, à
ce jour, celles-ci et le sang sont les manifestations spéciales
du corps vital à l'intérieur du véhicule physique. C'est
pourquoi l'on peut dire des glandes dans leur ensemble qu'elles
sont gouvernées par le Soleil, le dispensateur de la vie, et par
Jupiter, le grand bénéfique. La fonction du corps vital est de
construire et de rétablir le dynamisme des muscles lorsqu'ils
sont tendus et fatigués par le travail qui leur est imposé par
le corps du désir toujours remuant, dont l'origine remonte à la
Période de la Lune. Les muscles sont donc régis par la Lune
errante qui est, présentement, le terrain d'élection des Anges,
l'humanité de la Période de la Lune, et par l'impulsif et
turbulent Mars, planète où demeurent les Anges dits «déchus»
les Esprits Lucifers. Ceci dit, bien entendu, dans un sens
général, car le lecteur doit remarquer que les glandes
individuelles et certains groupes de muscles sont gouvernés par
d'autres planètes. C'est comme lorsqu'on dit que tous ceux qui
vivent dans les Etats-Unis d'Amérique sont citoyens américains,
mais certains sont assujettis aux lois de la Californie et
d'autres à celles du Maine.
Nous connaissons l'Axiome d'Hermès: «Ce qui est en bas est
comme ce qui est en haut», qui est la clé maîtresse de tous
les mystères; et, de même qu'il y a sur la Terre, le
macrocosme, un grand nombre de lieux inexplorés, ainsi y a-t-il
dans le microcosme du corps humain, des parties inconnues qui
sont encore un livre fermé aux chercheurs scientifiques. Parmi
ces parties, en première place, se trouve le petit groupe qu'on
appelle «les glandes endocrines», au nombre de sept, à savoir:
- Le Corps Pituitaire, ou hypophyse, gouvernée par Uranus. -
La Glande Pinéale, ou éphiphyse, gouvernée par Neptune. - La
Glande Thyroïde, gouvernée par Mercure. - Le Thymus gouverné
par Vénus. - La Rate gouvernée par le Soleil. - Les deux
Surrénales, gouvernées par Jupiter.
Ces glandes sont d'un grand intérêt pour l'occultiste, et
elles peuvent être désignées en un certain sens comme «les
sept roses» sur la Croix du corps humain, car elles sont
intimement liées au développement occulte de l'humanité.
Quatre d'entre elles, le thymus, la rate et les deux surrénales
sont en rapport avec la personnalité. Le corps pituitaire et la
glande pinéale sont particulièrement en corrélation avec le
côté spirituel de notre nature et la glande thyroïde forme le
lien entre les deux groupes. Leurs relations astrologiques sont
les suivantes:
La rate est la porte d'entrée des forces solaires
spécialisées par chaque être humain et qui circulent à
le corps sous la forme de fluide vital sans lequel aucun être
ne peut vivre. Cet organe est donc gouverné par le Soleil.
Les deux surrénales sont gouvernées par Jupiter, le grand
bénéfique, et exercent un effet calmant, adoucissant, apaisant
quand les activités émotionnelles de la Lune, de Mars ou de
Saturne ont détruit l'équilibre émotionnel. Quand le rayon
obstructif de Saturne a éveillé des émotions mélancoliques et
restreint l'activité du coeur, les sécrétions des surrénales
sont portées au coeur par le sang et agissent comme un stimulant
puissant en vue de maintenir la circulation, tandis que
l'optimisme jupitérien lutte contre l'anxiété saturnienne ou
contre les impulsions de Mars qui agite le corps du désir en
émotions désordonnées de colère, rendant les muscles raides
et tremblants, gaspillant l'énergie de l'organisme. Alors la
sécrétion des surrénales
vient à la rescousse, libérant le glycogène du foie plus
abondamment qu'à l'ordinaire pour faire face à la crise,
jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli; il en est de même
pour toute tension ou effort. C'est la connaissance de ce fait
occulte qui a incité les anciens astrologues à placer les reins
sous le gouvernement de la Balance et, pour éviter toute
confusion, nous pouvons dire que les reins eux-mêmes jouent un
rôle important dans la nutrition du corps, étant régis par
Vénus, maîtresse de la Balance. Mais c'est Jupiter qui gouverne
les surrénales qui sont présentement l'objet de notre
attention.
Vénus et son octave supérieur Uranus gouvernent tous deux
les fonctions de la nutrition et de la croissance, mais de
manière distincte et à des fins différentes. Ainsi Vénus
régit le thymus qui est le lien entre les parents et l'enfant
jusqu'à ce que ce dernier ait atteint l'âge de la puberté.
Cette glande est située immédiatement derrière le sternum.
Elle est plus volumineuse pendant la vie prénatale et dans
l'enfance, alors que la croissance est rapide et excessive.
Pendant cette période, le corps vital de l'enfant accomplit son
oeuvre la plus importante, car l'enfant n'est pas encore sujet
aux passions et émotions engendrées plus tard par le corps du
désir qui naît vers la quatorzième année. Mais pendant les
années de croissance, l'enfant ne peut fabriquer les globules
rouges du sang, comme le fait l'adulte, car le futur corps du
désir, non encore né, non organisé, ne peut servir de voie aux
forces martiennes qui assimilent le fer contenu dans les aliments
et le transforment en hémoglobine. Pour y remédier, une essence
spirituelle provenant des parents se trouve emmagasinée dans le
thymus, et avec cette essence fournie par leur amour, l'enfant
est capable d'accomplir temporairement l'alchimie du sang,
jusqu'à ce que son corps du désir soit devenu dynamiquement
actif.
Alors le thymus s'atrophie et l'enfant tire de son propre
corps du désir la force martienne nécessaire. A partir de ce
moment et dans des conditions normales, Uranus, octave de Vénus,
et gouverneur du corps pituitaire, assume la charge de la
fonction de croissance et d'assimilation de la manière suivante:
On sait bien que toutes choses, y compris nos aliments,
irradient continuellement d'elles-mêmes de petites particules
qui donnent une indication de la chose dont elles émanent, ainsi
que de sa qualité. Ainsi, lorsque nous portons un aliment à la
bouche, un certain nombre de ces particules invisibles entrent
par le nez et, excitant le sens olfactif, nous font savoir si la
nourriture que nous sommes sur le point d'ingérer convient ou
non, et nous invitent à écarter tel aliment à l'odeur
délétère, etc. Mais outre ces particules qui nous attirent
vers un aliment ou nous incitent à l'écarter par leur action
sur l'odorat, il y en a d'autres qui pénètrent l'os
sphénoïde, font vibrer le corps pituitaire et mettent en action
l'alchimie d'Uranus au moyen de laquelle une sécrétion se forme
et est injectée dans le sang. Ceci favorise l'assimilation à
travers l'éther chimique, assurant ainsi le développement
normal et le bien-être du corps pendant la vie tout entière.
Parfois cette influence Uranienne du corps pituitaire est
excentrique et peut être à l'origine des croissances étranges
et anormales qui produisent ces malheureux monstres que nous
rencontrons parfois.
Mais outre les impulsions spirituelles qui génèrent les
manifestations physiques de croissance mentionnées ci-dessus,
Uranus, opérant par le corps pituitaire, est aussi à l'origine
des phases spirituelles de croissances qui aident l'homme
évolué dans ses efforts à percer le voile des mondes
invisibles. Dans ce travail cependant, Uranus est associé à
Neptune, gouverneur de la glande pinéale, et il va être
nécessaire d'étudier
simultanément les fonctions de la glande thyroïde, régie
par Mercure, et de la glande pinéale qui est sous la domination
de son octave supérieur, Neptune, afin d'élucider
convenablement la nature de leur oeuvre.
On se rend aisément compte que la glande thyroïde est régie
par Mercure, planète de la raison, quand on constate l'effet que
la dégénérescence de cette glande a sur l'intellect et dont
témoignent le crétinisme et le myxoedème. Les sécrétions de
cette glande sont aussi nécessaires au fonctionnement correct de
l'intellect que l'est l'éther à la transmission de
l'électricité, c'est-à-dire sur le plan physique de
l'existence où le cerveau transforme la pensée en action. Le
contact avec les mondes invisibles et le pouvoir de s'y exprimer
dépendent de la capacité fonctionnelle de la glande pinéale,
qui est entièrement spirituelle, et de ce fait, régie par
l'octave de Mercure, Neptune, planète de la spiritualité;
Neptune opère en conjonction avec le corps pituitaire, régi par
Uranus.
Les hommes de science ont perdu beaucoup de temps à spéculer
sur la nature et la fonction de ces deux petits corps, le corps
pituitaire et la glande pinéale, mais sans résultat,
principalement parce que, comme le dit de façon si sarcastique
Méphistophélès au jeune homme aspirant à étudier la science
avec Faust:
«Qui veut étudier quoi que ce soit qui vive Cherche d'abord
à en chasser l'esprit; Lors d'inertes fragments sa main est bien
remplie, Mais il y manque, hélas, le souffle de la vie.»
Nul ne peut réellement et en vérité observer les fonctions
physiologiques d'un organe quelconque dans les conditions d'un
laboratoire, sur la table d'opération, de dissection ou de
vivisection. Pour arriver à une compréhension adéquate, on
doit nécessairement voir ces organes exercer leurs fonctions
physiologiques
dans le corps vivant, et ceci ne peut se faire que par la vue
spirituelle. Nombre d'organes vont en s'atrophiant ou en se
développant; les premiers nous montrent le chemin que nous avons
déjà parcouru durant notre évolution passée; les derniers
sont les jalons qui indiquent notre développement futur. Mais il
y a encore une autre classe d'organes qui ne sont ni en voie de
dégénérescence ni en voie d'évolution: ceux-là sont
simplement en sommeil (spirituellement) pour le temps présent.
Les physiologistes croient que le corps pituitaire et la glande
pinéale s'atrophient parce qu'ils trouvent ces organes plus
développés chez quelques-unes des classes inférieures de la
Vie, tels les vers, mais en fait ils font erreur. D'autres ont
conjecturé que la glande pinéale est en quelque sorte en
connection avec le mental parce qu'elle contient certains
cristaux après la mort, et que la quantité de ceux-ci est bien
moindre chez les gens mentalement déficients que chez les gens
mentalement normaux. Cette conclusion est juste, mais le
clairvoyant sait que le canal de la colonne vertébrale, chez
l'homme vivant, n'est pas rempli de fluide, que le sang n'est pas
liquide et que ces organes ne contiennent pas de cristaux lorsque
le corps est en vie.
Ces assertions sont soutenues en pleine connaissance du fait
que le sang et l'essence céphalo-rachidienne sont liquides
lorsqu'on les extrait du corps physique, vivant ou mort, et que
le contenu du corps pituitaire et de la glande pinéale apparaît
cristallin quand le cerveau est disséqué. Mais la raison de
ceci est la même que celle qui fait que la vapeur tirée d'une
chaudière se condense immédiatement en eau au contact de
l'atmosphère et que le métal fondu provenant de la fournaise du
fondeur se solidifie immédiatement lorsqu'on l'en sort.
Toutes ces substances sont des essences purement spirituelle
lorsqu'elles sont au dedans du corps; elles sont alors
éthérées et, à la vue spirituelle, la substance contenue dans
la glande pinéale, apparaît comme de la
lumière. En outre, lorsqu'un clairvoyant regarde la glande
pinéale d'une personne qui exerce aussi ses facultés
spirituelles, cette lumière est d'un éclat très vif et d'une
irisation similaire aux plus merveilleurs jeux des Lumières du
Nord, l'Aurore Boréale, mais d'une beauté qui les transcendent.
On peut ajouter que la fonction de cet organe semble avoir
changé au cours de l'évolution humaine. Pendant les première
époques de notre séjour sur la terre, alors que le corps de
l'homme n'était qu'une grosse masse, une sorte de sac où
l'Esprit n'était pas encore entré, mais ne faisait que le
couvrir de son ombre, une ouverture se trouvait au sommet de ce
sac, contenant la glande pinéale qui était alors un organe
d'orientation. A mesure que le corps humain s'est condensé, il
est devenu de moins en moins capable de supporter la chaleur
intense qui prévalait en ce temps-là, et la glande pinéale
donnait un avertissement lorsque le corps était à proximité
d'un de ces nombreux cratères de volcans en activité qui
brisaient alors la mince couche terrestre, permettant ainsi à
l'Esprit de le guider loin de ces points dangereux. Cet organe de
direction opérait par le toucher mais, depuis lors, le sens du
toucher a été étendu au corps entier. Ceci indique à
l'occultiste qu'un jour viendra où les sens de la vue et de
l'ouïe seront répartis de la même manière, de sorte que nous
verrons et entendrons avec notre corps entier et que nous
deviendrons par la suite - en ce qui concerne ces deux sens -
plus sensibles encore que nous le sommes à présent.
Depuis lors, la glande pinéale et le corps pituitaire sont
devenus temporairement «en sommeil» (spirituellement) pour
permettre à l'homme d'oublier le monde invisible pendant qu'il
apprend les leçons offertes par le monde matériel. Le corps
pituitaire a manifesté sporadiquement l'influence d'Uranus dans
des
croissances physiques anormales, produisant des monstres de
toutes sortes, tandis que Neptune, oeuvrant anormalement aussi
par la glande pinéale, a été à l'origine du développement
spirituel anormal des sorciers-guérisseurs, des sorcières et
des médiums sous la dépendance d'esprits-contrôles. Quand
elles seront éveillées à des activités normales, ces deux
glandes endocrines ouvriront la porte des mondes intérieurs de
façon saine et sûre mais, dans l'intervalle, la glande
thyroïde, gouvernée par Mercure, la planète de la raison,
détient la secrétion nécessaire à l'équilibre du cerveau.
Les glandes endocrines sont destinées à jouer dans l'avenir
un rôle prépondérant; leur développement accélérera
grandement l'évolution, car leurs effets sont surtout mentaux et
spirituels. Nous approchons de l'Age du Verseau, c'est pourquoi
le Soleil commence à transmettre les vibrations hautement
intellectuelles de ce signe, ce qui explique les intuitions,
prémonitions, et la transmission télépathique qui prévalent
de nos jours. En dernière analyse, ces phénomènes sont dus à
l'éveil du corps pituitaire, régi par Uranus, maître du
Verseau, et chaque année qui s'écoule les rendra plus
évidents.