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Lorsqu'une personne devient le médium d'un esprit
désincarné qui, comme dans le cas des médiums à transe, prend
possession de son corps et s'en sert comme celui à qui il
appartient pourrait le faire, il n'y a pas grand mal, pourvu que
l'esprit-contrôle n'abuse pas de son privilège. En fait, il y a
certains cas où l'esprit-contrôle sait mieux que son possesseur
lui-même prendre soin du corps qu'il occupe et il peut ainsi en
améliorer la santé. Mais les esprits de nature hautement morale
contrôlent rarement un médium; ce sont plutôt des esprits
liés à la terre, des esprits inférieurs qui obtiennent le
contrôle de personnes à tendances médiumniques, et lorsqu'ils
ont pris possession du corps, ils s'en servent pour satisfaire
leurs basses passions, telles que la boisson et le sexe. Ils
causent ainsi des troubles dans l'organisme qui amènent la
détérioration du véhicule employé.
Dans le cas du médium à matérialisations, on peut dire sans
hésiter que son influence est toujours malfaisante, car
l'entité qui veut se matérialiser met sa victime en transe puis
soutire par la rate, l'éther du corps vital; la différence
entre un médium à matérialisations et une personne ordinaire
réside dans le fait que la connexion entre le corps vital et le
corps physique du premier est extrêmement lâche ce qui permet
d'en extraire presque entièrement le corps vital. Celui-ci est
le véhicule par lequel sont spécialisés les courants
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solaires qui nous donnent la vitalité. Privé de son principe
vivifiant, le corps d'un médium, pendant la matérialisation, se
réduit quelquefois à la moitié de sa taille; ses chairs
deviennent flasques et l'étincelle de vie qui l'anime est
presque éteinte. Lorsque la séance est terminée et que le
corps vital a repris sa place dans le corps du médium, celui-ci
se réveille et reprend sa conscience normale. Il éprouve alors
une sensation d'épuisement extrême et, malheureusement, il
recourt parfois à la boisson pour raviver ses forces vitales.
Dans ce cas, naturellement, la santé est bientôt affectée, et
le médium n'est plus, au bout de quelque temps, que l'ombre de
lui-même. A tous les points de vue, la médiumnité doit être
évitée, car en plus d'être un danger immédiat pour le corps,
il en découle de bien plus graves conséquences relatives aux
véhicules plus subtiles du médium, particulièrement dans
l'après-vie.
L'obsession est un état dans lequel un esprit désincarné a
pris possession, de façon permanente, du corps d'une personne
après en avoir chassé le possesseur (c'est-à-dire l'Esprit ou
l'Ego). Mais il arrive parfois que des personnes ayant contracté
un vice - boisson, sensualité, etc. - cherchent à s'en excuser
en prétendant qu'elles sont obsédées. On peut être à peu
près sûr que ce n'est qu'une excuse, car un voleur qui a
dérobé quelque chose ne va pas raconter à tout le monde ce
qu'il a fait; et une entité obsédante ayant pris possession
d'un corps ne s'en vante pas non plus. Du reste, une telle
entité ne se soucie guère de ce que l'on peut dire de l'homme
dont elle a volé le corps; il n'y a aucune raison pour qu'elle
en parle et s'expose ainsi au risque d'être exorcisée.
Il y a cependant un moyen infaillible de savoir si une
personne est vraiment obsédée, c'est de recourir à l'examen de
l'oeil. «Les yeux sont le miroir de l'âme», et seul le vrai
possesseur du corps peut en contracter
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et en dilater la pupille. Donc en examinant dans une pièce
sombre l'oeil d'une personne que l'on pense obsédée - ou qui
dit l'être - si la pupille ne se dilate pas, il y a obsession.
Dans ce cas, la pupille ne se contracte pas davantage sous
l'influence du soleil, ou lorsqu'un objet est considéré à une
certaine distance ou encore à la lecture d'un imprimé très
fin. En un mot, la pupille, lorsque la personne est obsédée, ne
répond ni à la lumière ni à la distance. Il y a cependant une
certaine affection, l'ataxie locomotrice, dans laquelle la
pupille ne répond pas à la distance, mais bien à la lumière.
Aucune personne maintenant une attitude d'esprit positive ne
peut être obsédée, car en affirmant notre individualité, nous
tenons éloigné tout intrus. Mais dans les séances spirites où
les assistants sont négatifs, il y a toujours un grand danger
d'obsession. Le meilleur moyen d'éviter l'obsession est le
maintien d'une attitude positive, et toute personne de
disposition négative devrait éviter d'assister à des séances
de spiritisme, de fixer une boule de cristal, et éviter toutes
autres manières d'évoquer des esprits. Ce sont de toute façon
de très mauvaises pratiques, car ceux qui sont passés dans
l'au-delà ont terminé leur tâche ici-bas, et ne doivent pas y
être rappelés.
Au moment de la mort, lorsque se rompt dans le coeur
l'atome-germe qui contient un tableau panoramique de toutes les
expériences de la vie qui vient de prendre fin, l'esprit quitte
le corps physique, emportant avec lui les corps plus subtiles. Il
plane alors au-dessus du corps dense, du «mort» ainsi que nous
l'appelons, pendant un temps variant de quelques heures à trois
jours et demi selon la vigueur du corps vital qui constitue le
corps de l'âme dont parle la Bible. Il se fait alors une
reproduction illustrée de la vie, un panorama en ordre inverse
se déroule, de la mort à la naissance, et dont les scènes se
gravent sur le corps du
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désir par l'intermédiaire de l'éther réflecteur du corps
vital. Pendant ce temps, la conscience de l'Esprit est
concentrée dans le corps vital, ou du moins devrait l'être, et
l'Esprit n'éprouve aucun sentiment au sujet de ces scènes. Les
images gravées sur le véhicule des sentiments et des émotions
qu'est le corps du désir, constituent la base des souffrances au
Purgatoire pour les actions mauvaises, et des joies au Premier
Ciel pour le bien fait durant la vie passée.
Des recherches plus récentes de l'auteur ont révélé le
fait qu'une opération supplémentaire se produit après la mort
durant les jours très importants qui la suivent. Une division se
fait dans le corps vital, semblable à celle qui se produit lors
de l'initiation. La partie supérieure de ce véhicule que l'on
peut appeler «âme» fusionne avec les véhicules supérieurs et
forme la base de la conscience dans les mondes invisibles, après
la mort. La partie inférieure, qui est éliminée, retourne au
corps physique et plane au-dessus de la tombe, dans la grande
majorité des cas, comme il est expliqué dans la «Cosmogonie».
Cette division du corps vital n'est pas identique chez tous les
individus: elle dépend du genre de vie du défunt et de son
caractère. Dans les cas extrêmes, elles s'écarte beaucoup de
la normale. Ce point important a été établi dans un grand
nombre de cas de soi-disant obsession, étudiés ici au Siège
Directeur. Ce sont précisément ces cas spéciaux qui, à la
suite de recherches récentes sur la véritable nature de
l'obsession dont souffraient les gens qui faisaient appel à
nous, nous ont amenés à faire des découvertes remarquables et
d'une grande portée. Comme on peut bien le penser, la division
du corps vital accusait, dans les cas examinés, une
prépondérance du mal, aussi avons-nous tâché de voir s'il n'y
avait pas une autre catégorie de gens chez lesquels la division
montrerait une prédominance
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du bien. Nous avons été heureux de constater qu'il en était
bien ainsi et, après avoir pesé les faits constatés, voici ce
qui semble être une description exacte des conditions et de leur
raison d'être.
Tous les efforts du corps vital tendent à édifier le corps
physique, alors que nos désirs et nos émotions le détruisent.
C'est la lutte entre le corps vital et le corps du désir qui
produit la conscience dans le Monde Physique: elle durcit les
tissus, si bien que le corps d'abord tendre et flexible de
l'enfant devient graduellement solide puis se recroqueville
pendant la vieillesse jusqu'à la mort. La moralité ou
l'immoralité de nos désirs et de nos émotions agissent d'une
manière analogue sur le corps vital. Là où la consécration à
des idéaux élevés est le mobile principal de l'action, là où
la personne a permis pendant des années à sa nature
dévotionnelle de s'exprimer librement et fréquemment, et
spécialement lorsque ces résultats sont acquis par les
exercices scientifiques de Rétrospection et de Concentration, la
quantité d'éther chimique et vital diminue graduellement à
mesure que les appétits grossiers disparaissent, tandis que
celle des éthers-lumière et réflecteur s'accroît en
proportion. En conséquence, les êtres qui suivent le sentier de
la spiritualité ne sont pas, physiquement, aussi robustes que
ceux qui se laissent aller au penchant de leur nature
inférieure, attirant de ce fait même, les éthers chimique et
vital en rapport direct avec la nature et le nombre de leurs
vices, et excluant partiellement ou totalement de leur organisme
les deux éthers supérieurs.
De ce fait découlent plusieurs conséquences très
importantes se rapportant à la mort. Puisque c'est l'éther
chimique qui cimente les molécules du corps à leurs places
respectives et les y maintient durant la vie, on
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peut en déduire que lorsqu'il n'y a dans l'organisme qu'une
quantité minime de cette substance, la désagrégation du
véhicule physique doit se produire très rapidement après la
mort. L'auteur n'a pu vérifier cette assertion parce qu'il est
difficile de trouver des êtres aux tendances hautement
spirituelles parmi ceux qui viennent de quitter ce monde;
toutefois, il semble qu'il doive en être ainsi d'après le fait
rapporté dans la Bible déclarant que le corps du Christ n'a pas
été retrouvé lorsqu'on est venu le chercher au tombeau. Comme
déjà précisé par ailleurs à ce propos, le Christ avait à un
tel point spiritualisé le corps de Jésus, il en avait élevé
à un tel degré les vibrations, qu'il lui était presque
impossible, pendant son ministère, d'en maintenir en place les
particules. Une vie mondaine, avons-nous dit, augmente la
proportion des éthers inférieurs du corps vital au détriment
des éthers supérieurs. Cependant, si en outre on mène ce qu'on
appelle une «vie pure», évitant tout excès, la santé
physique sera plus robuste que celle de l'aspirant à la vie
spirituelle, parce que ce dernier, par son attitude envers la
vie, édifie un corps vital formé surtout d'éthers supérieurs.
Il aime «le pain de vie» plus que la nourriture corporelle et,
par conséquent, son corps physique devient de plus en plus
nerveux, délicat et sensitif, condition qui favorise grandement
les desseins de l'Esprit, mais qui est pénible au point de vue
physique.
Chez la majorité des gens, il y a une telle prédominance
d'égoïsme et un tel désir de tirer de la vie, telle qu'ils la
conçoivent, le plus d'avantages matériels possibles, qu'ils
sont surtout préoccupés, soit de se mettre à l'abri du besoin,
soit d'accumuler des richesses qu'ils cherchent toujours à
accroître et préserver, de sorte qu'il leur reste peu de temps
ou de goût pour songer à cultiver leur âme, travail pourtant
si nécessaire pour faire de leur vie un vrai succès.
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C'est pour cela que, chez les humains, survit si peu de chaque
existence et que l'évolution est si terriblement lente que, à
moins de pouvoir examiner l'acte de la mort des régions
supérieures du Monde de la Pensée, il n'apparaît pas que
quelque chose subsiste du corps vital. Celui-ci semble retourner
tout entier au corps physique, planer au-dessus de la tombe et se
désagréger simultanément avec lui. En fait, une certaine
partie du corps vital, s'attache aux véhicules supérieurs et
les accompagne dans le monde du désir pour former la base de la
conscience durant tout le séjour au Purgatoire et au premier
Ciel. Généralement, cette partie subsiste jusqu'à l'entrée au
deuxième Ciel où elle s'unit aux forces de la nature, et
s'efforce, là, de se créer un nouveau milieu. A ce moment, le
restant du corps vital a été absorbé, ou presque, par
l'Esprit, et tout ce qui peut en rester de matériel disparaît
bien vite.
Mais il y a des êtres d'une nature si inférieure qu'ils se
plaisent dans des habitudes de vice et de pratiques
dégénérées, dans une vie de brute, se délectant de faire
souffrir les autres. Quelquefois, ils s'adonnent même aux arts
occultes dans l'intention perverse d'obtenir plus de pouvoir sur
leurs victimes. Leurs pratiques immorales ont pour résultat le
durcissement du corps vital.
Dans ces cas extrêmes, lorsque la nature animale est restée
souveraine, sans aucune expression de l'âme dans la vie
terrestre précédente, la division du corps vital dont il vient
d'être question ne peut avoir lieu à la mort car il n'y a pas
de ligne de clivage. Dès lors, si le corps vital pouvait
retourner au corps physique et se désagréger avec lui, l'effet
d'une vie très mauvaise n'aurait peut-être pas une si grande
portée mais, malheureusement, dans ces cas, l'interpénétration
du corps vital et du corps du désir est si forte qu'elle en
empêche la séparation. Nous avons vu que lorsque la principale
préoccupation d'un homme est de vivre
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surtout selon sa nature supérieure, ses véhicules spirituels
sont nourris au détriment des véhicules inférieurs.
Inversément, lorsque sa conscience reste centrée dans les
véhicules inférieurs, il les fortifie démesurément. Il faut
comprendre que la vie du corps du désir ne se termine pas avec
le départ de l'Esprit et que ce corps garde un reliquat de vie
et de conscience. Le corps vital, reste aussi, dans les cas
ordinaires et pour une faible part, capable de sensation quelques
jours après la mort; de là la souffrance causée par
l'embaumement, l'autopsie, etc. qui suivent immédiatement le
décès. Mais quand une vie méprisable a durci le corps vital au
point de lui donner une grande force, il tient fortement à la
vie et a la capacité de se repaître d'émanations alimentaires
et alcooliques. Quelquefois, parasite et vampire, il suce même
la vie des gens avec lesquels il vient en contact.
Ainsi, un être mauvais peut vivre de longues années dans
notre milieu et, bien qu'invisible, se trouver «plus près de
nous que nos mains et nos pieds». Il est bien plus dangereux que
le criminel du monde physique, car il est capable de suggérer,
aux individus de mêmes tendances que lui, des pratiques
malfaisantes ou criminelles, sans crainte d'être découvert ou
puni par la loi.
De tels êtres sont donc l'un des plus grand dangers
imaginables pour la société. Les victimes qu'ils ont envoyées
en prison sont innombrables, ils ont ruiné bien des foyers et
causé un nombre incroyable de malheurs. Ils abandonnent
invariablement leurs victimes à leur sort dès qu'elles sont aux
prises avec la justice; Ils se réjouissent alors de leur peine
et de leur détresse, car ceci fait partie de leur plan
diabolique. Il est étonnant de constater, en étudiant la
Mémoire de la Nature, combien l'interpénétration du corps
vital et du
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corps du désir était dominante dans les siècles et les
millénaires écoulés. Bien entendu, on se rend compte qu'en
envisageant la question sous une forme plutôt abstraite, plus on
remonte dans l'histoire de l'homme, plus on le trouve barbare,
mais le fait qu'à notre époque cette barbarie se soit étalée
d'une manière si commune et si brutale dans son expression de la
force primant le droit d'une façon absolue et sans contestation
possible, nous a causé un véritable choc et c'est le moins que
l'on puisse en dire. Il nous a été enseigné que l'égoïsme et
le désir avaient été encouragés à dessein sous le régime de
Jéhovah pour nous stimuler à l'action, mais, avec le temps, le
corps du désir s'était tellement durci, que lors de la venue du
Christ, l'homme n'avait presque pas de vie dans le Ciel.
Les esprits encore attachés à la terre, tels ceux
mentionnés précédemment, sont attirés vers les basses
régions du Monde du Désir qui interpénètrent l'éther, et
sont sans cesse en contact avec les êtres terrestres les plus
disposés à les aider dans leurs desseins malveillants. Ils
demeurent généralement dans cette condition cinquante,
soixante, soixante-quinze ans, mais il y a des cas extrêmes où
cette période s'étend sur plusieurs siècles.
Quand, pour monter au deuxième Ciel, l'esprit a quitté le
corps du péché, ainsi appelé par contraste avec le corps de
l'âme, ce véhicule ne se désagrège pas aussi vite que la
coque ordinaire abandonnée par l'Esprit, car la conscience qui
l'habite s'accroît du fait de sa double nature: en effet, étant
composé d'un corps vital et d'un corps du désir, il a une
conscience individuelle ou personnelle tout à fait remarquable.
Il est incapable de raisonner mais il possède une sorte d'astuce
qui, sur le moment, peut faire croire à une présence
spirituelle, à un Ego, et ce fait le rend capable de vivre une
vie séparée pendant plusieurs siècles. Pendant ce temps,
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l'Esprit, de son côté, est entré dans le deuxième Ciel,
mais n'ayant rien fait sur terre pour désirer ou avoir mérité
un séjour prolongé ni là ni dans le troisième Ciel, il n'y
reste que le temps suffisant pour s'y créer un nouveau milieu,
et il se réincarne beaucoup plus tôt que d'ordinaire, pour
satisfaire son envie des choses matérielles qui l'attirent si
fortement.
Lorsque l'Esprit revient sur terre, ce corps du péché est
naturellement attiré vers lui et lui reste attaché comme son
«démon» pendant toute la durée de sa vie. Des recherches ont
montré que cette classe de créatures sans âme dominait aux
temps bibliques; c'étaient les démons dont notre Sauveur
parlait et qui étaient la cause des obsessions diverses et des
maladies corporelles mentionnées dans la Bible.
Aux entités déjà mentionnées, habitant un corps du péché
qu'elles se sont fait elles-mêmes, souffrant ainsi de leurs
propres actions pendant la période d'expiation, il faut ajouter
deux autres catégories qui leur ressemblent sous certains
rapports mais qui en diffèrent totalement à d'autres points de
vue. En plus des Hiérarchies divines et des quatres vagues
d'Esprits actuellement en évolution dans le monde physique, les
règnes minéral, végétal, animal et humain, il existe encore
d'autres vagues de vie dans les mondes invisibles. Parmi
celles-ci se trouvent les esprits infrahumains appelés
élémentals. Il arrive qu'un de ces élémentals prenne
possession du corps du péché de quelque primitif, en dotant
cette créature d'un supplément d'intelligence. A la renaissance
de l'esprit qui a engendré ce corps du péché, l'attraction
habituelle les réunit; mais, du fait que l'élémental anime le
corps du péché, le primitif incarné devient différent des
autres membres de la tribu et nous le voyons remplir le rôle de
sorcier-guérisseur ou autre fonction analogue. Ces esprits
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élémentals, animant les corps du péché de certains
Indiens, agissent aussi sur des médiums comme esprits-contrôle.
Après avoir exercé un pouvoir marqué sur le médium durant sa
vie, il arrive qu'à sa mort, ces entités le délogent des
véhicules qui contiennent les expériences de sa vie. Un tel Ego
peut ainsi, pendant des siècles, être retardé dans son
évolution, car il n'existe aucun pouvoir capable de forcer ces
esprits à abandonner un corps une fois qu'ils en ont pris le
contrôle. En conséquence, bien que l'état de médium puisse ne
produire aucun effet néfaste apparent pendant la vie, il
comporte un grand très grand danger après la mort de quiconque
a permis à un esprit de prendre possession de son corps.
L'hystérie, l'épilepsie, la tuberculose et le cancer sont,
en général, la conséquence de penchants déréglés dans une
vie antérieure. Il a aussi été constaté que beaucoup de
sujets examinés avaient été, dans leurs vies précédentes,
presque frénétiques dans leur abandon à la luxure, tout en
manifestant une nature hautement religieuse et portée à la
dévotion. Dans des cas pareils, la santé du corps physique
engendré dans la vie suivante paraît normale, et l'affection
est d'ordre purement mental. Mais, quand, aux désordres de la
nature passionnelle, s'étaient superposés un caractère vil et
un manque d'égards envers le prochain, le résultat présent
était fréquemment l'épilepsie, associée au rachitisme, à
l'hystérie, à la déformation du corps; et fréquemment aussi,
le cancer, spécialement du foie et des seins.
Cependant, nous invitons à nouveau nos étudiants à ne pas
tirer à cet égard des conclusions trop hâtives; qu'ils se
gardent de croire que les conditions décrites ici forment une
règle générale et absolue. Procéder à des recherches de ce
genre est une tâche ardue pour une seule personne. Si nombreuses
qu'aient été ces
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recherches, elles sont évidemment trop limitées pour être
réellement concluantes quand il s'agit de millions d'êtres
humains. Nos conclusions, toutefois, sont en conformité avec les
enseignements donnés par les Frères Aînés sur les effets du
matérialisme: rachitisme, ramollissement de certaines parties du
corps qui devraient être dures, durcissement par la tuberculose
de tissus qui devraient rester mous et flexibles. Il en est de
même pour le cancer, et du moment que le signe du Cancer est
gouverné par la Lune, planète de la génération, et que la
sphère lunaire est sous la domination de Jéhovah, Dieu de la
génération, dont les Anges annoncent chaque naissance et y
président, comme le montre le cas d'Isaac, de Samuel, de
Jean-Baptiste et de Jésus, nous pouvons facilement nous rendre
compte que l'abus de la fonction créatrice peut causer le
cancer, aussi bien que l'aliénation mentale sous les formes les
plus diverses.
En ce qui concerne la cécité, ou les affections de la vue,
il a été reconnu depuis longtemps par les chercheurs que la
cause en est une extrême cruauté manifestée dans une existence
antérieure. De récentes recherches ont aussi établi que des
troubles visuels, à notre époque, sont dus au fait que nos yeux
se modifient; ils tendent en effet à réagir à une octave plus
élevée de la perception visuelle, parce que l'éther qui
entoure la Terre devient plus dense et que l'air se raréfie.
Ceci est particulièrement vrai dans certaines parties du monde,
en Californie du Sud entre autres. A ce sujet, il convient de
remarquer que l'Aurore Boréale devient de plus en plus
fréquente et fait plus puissamment sentir ses effets. Dans les
premières années de l'ère Chrétienne, ce
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phénomène était presque inconnu, mais avec le temps, les
ondes Christiques qui pénètrent la Terre durant une partie de
l'année ont peu à peu infusé leur propre vie dans la masse
inerte de notre globe et les RAYONS VITAUX ÉTHÉRIQUES ont
commencé à être visibles par intervalles. Dans les derniers
temps, ils se sont accrus au point d'entrer en conflit avec les
activités électriques, particulièrement avec la télégraphie
dont les services sont parfois perturbés par ces émissions
d'ondes.
Il convient aussi de remarquer que les perturbations
n'affectent que les transmissions électriques dirigées vers
l'est et l'ouest. Les courants ou lignes de force des
esprits-groupes du règne végétal rayonnent dans toutes les
directions du centre à la périphérie de la Terre, puis
traversent la croûte de notre globe en s'élevant par les
racines, les tiges des plantes et le tronc des arbres jusqu'à
leur sommet.
Les courants des esprits-groupes du règne animal circulent,
eux, autour de la Terre. Les courants invisibles et relativement
faibles générés par les esprits-groupes du règne végétal,
et les puissants rayons d'énergie émis par l'Esprit du Christ,
qui deviennent visibles en tant qu'Aurore Boréale, sont à peu
près de même nature que l'électricité statique, alors que les
courants générés par les esprits-groupes des animaux, qui font
le tour de la Terre, peuvent être comparés à l'électricité
dynamique qui a permis à notre globe de suivre son orbite dans
les temps passés. Actuellement, cependant, les courants
Christiques deviennent de plus en plus actifs et se libèrent de
leur électricité statique. L'impulsion éthérique qu'ils
donnent instaurera une ère nouvelle, et les organes des sens de
l'humanité présente doivent s'adapter à ce changement. Au lieu
que les courants
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éthériques émanant d'un objet nous apportent son image
réfléchie sur la rétine de l'oeil, la prétendue «tache
aveugle» sera sensibilisée (en anglais «blind spot», en
français «papille optique», petite zone au centre de la
rétine, insensible à la lumière, où le nerf optique sort de
l'oeil), et l'oeil verra directement l'objet au lieu d'en
recevoir l'image réfléchie sur la rétine. Nous verrons alors
non seulement la surface des objets, mais au travers de leur
opacité, comme le font déjà les personnes qui ont développé
la vue éthérique.
A mesure que le temps passe, et que le Christ, par Son
ministère bienfaisant, attirera sur la Terre une plus grande
quantité d'éther interplanétaire, ce qui rendra plus lumineux
le corps vital de notre Terre, nous marcherons dans un océan de
lumière, et lorsque nous aurons appris à nous corriger de nos
défauts d'égoïsme et d'égocentrisme par un contact constant
avec ces vibrations Christiques bienfaisantes, nous deviendrons
nous-mêmes lumineux. Dans ces conditions, tel qu'il est
constitué à présent, l'oeil ne pourrait plus servir, et c'est
pourquoi il commence à se modifier; de là les désagréments
que nous éprouvons et qui sont inhérents à toute
reconstruction.
Il a été découvert, en examinant un certain nombre de
personnes en bonne santé, que chacun des atomes prismatiques
dont sont composées les éthers inférieurs irradie les lignes
de force qui font tourner les atomes physiques dans lesquels ils
sont insérés, dispensant ainsi la vie à tout le corps. Le sens
général de toutes ces unités de force est dirigé vers la
périphérie du corps physique, où elles constituent ce que
certains ont appelé le «Fluide Odique», les «Rayons N» ou
autres appellations encore. Quand la pression de l'air extérieur
est
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abaissée du fait que l'on se trouve à de hautes altitudes,
une certaine tendance à la nervosité se manifeste parce que la
force éthérique intérieure se précipite vers l'extérieur
sans être contenue; et si l'homme n'était pas capable
d'arrêter partiellement cette perte d'énergie solaire,
surmontant ainsi la difficulté, nul ne pourrait vivre en de tels
lieux.
Nous avons entendu parler de «commotions par éclatement
d'obus» et nous savons que nombre d'hommes n'ayant pas la
moindre blessure ont été trouvés morts sur les champs de
batailles. En fait, nous avons vu et parlé avec des gens qui ont
trouvé la mort de cette façon mais qui se perdaient en
conjectures sur la cause de leur décès. Ils ont tous déclaré
qu'il n'y avait pas eu «peur» de leur part mais qu'ils avaient
subitement perdu conscience et s'étaient retrouvés quelques
instants plus tard dans cet état; ce dernier différait de celui
de leurs camarades, car ils n'avaient pas la moindre égratignure
sur leur corps. Notre idée, préconçue, qu'il devait y avoir
eu, à la dernière minute, un état momentané de peur qui, bien
qu'étant passé inaperçu, avait causé leur décès, nous avait
empêché d'approfondir cette question, mais les résultats des
conséquences d'une chute que nous avons pu vérifier nous ont
conduit à penser que quelque chose de semblable pouvait se
produire en l'occurrence, et cette conjecture était correcte.
Voici ce qui s'est passé:
Une nuit, il y a quelque temps, tandis que je me rendais dans
un pays éloigné où j'avais une mission à remplir, j'entendi
un cri. Bien que la voix humaine ne puisse s'entendre que dans
l'air (plan physique), il y a néanmoins des harmoniques qui sont
perçues dans les mondes spirituels à des distances plus grandes
que celles des messages transmis par les ondes. Toutefois, ce cri
était tout proche, et je fus instantanément sur place, pas
assez tôt cependant pour donner l'aide nécessaire. Je trouvai
un homme glissant sur une pente
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escarpée, sans trace de végétation, d'environ quatre
mètres de large et, ainsi que cela a été vérifié par la
suite, complètement lisse, sans une fissure qui aurait pu
permettre à ses doigts de s'agripper. Pour le sauver, il aurait
fallu que je puisse matérialiser des mains et des épaules, mais
le temps manquait pour le faire. En un instant, il avait atteint
le fond du précipice, à plusieurs centaines de mètres de
profondeur, à ce qu'il m'a semblé.
Mû par un sentiment de fraternité bien naturel, je le suivis
et, en chemin, observai le phénomène qui est à la base de ce
chapitre, c'est-à-dire que lorsque le corps atteint une grande
vitesse, les éthers composant le corps vital se précipitent au
dehors, de sorte que lorsque le corps de ce malheureux s'écrasa,
en une bouillie informe, sur les rochers, il n'y avait plus ou
très peu d'éther à l'intérieur de celui-ci. Petit à petit,
toutefois, les éthers se rassemblèrent, prirent forme et
restèrent suspendus, avec les véhicules supérieurs, au-dessus
du corps mutilé; mais l'homme, était, lui, dans un état de
stupeur, incapable de comprendre ou de se rendre compte de ce
changement de condition.
Dès que je me fus assuré qu'il n'avait plus besoin d'aide,
je partis; mais en réfléchissant à la question, il m'apparut
que quelque chose d'insolite s'était produit là et qu'il était
de mon devoir de vérifier si les éthers abandonnaient le corps
physique dans tous les cas de chute et, dans l'affirmative, d'en
déterminer la raison. Autrefois, cela aurait été difficile à
vérifier, mais avec l'avènement de l'aviation il y eut de
nombreuses vicitmes; ce fut chose facile de s'assurer du fait que
lorsqu'un corps atteint en tombant une certaine vitesse, les
éthers supérieurs quittent le corps dense, l'homme précipité
dans la chute perdant alors conscience. Quand le corps touche le
sol, il s'y fracasse, mais il est possible que la pauvre victime
reprenne conscience lorsque le corps éthérique s'est
reorganisé. A ce moment, l'homme commence à souffrir des
conséquences
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physiques de sa chute. Si celle-ci se poursuit après que les
éthers supérieurs se sont retirés, la vitesse accrue déloge
à leur tour les éthers inférieurs et la corde d'argent reste
seule reliée au corps. Celle-ci se rompt dès le contact avec le
sol et l'atome-germe s'échappe selon le processus habituel.
Ces faits nous ont amené à conclure que c'est la pression
normale de l'air qui maintient le corps vital à l'intérieur du
corps dense. Quand nous nous déplaçons à une vitesse anormale,
la pression de l'air n'agit plus sur certaines parties du corps
et il se fait un vide partiel ayant pour résultat que les
éthers quittent le corps et se précipitent dans le vide ainsi
formé. Les deux éthers supérieurs qui sont reliés au corps
d'une façon plus lâche sont les premiers à disparaître,
laissant l'homme inconscient après le déroulement, en un
éclair, du panorama de son existence. Puis, si la chute accentue
encore la pression de l'air sur le devant du corps, et accroît
le vide derrière celui-ci, les deux éthers inférieurs, les
mieux ancrés au corps, sont aussi projetés à l'extérieur de
sorte que le corps physique est mort avant de toucher le sol.
Quand un gros projectile traverse l'air, il crée un vide
derrière lui à cause de sa grande vitesse de déplacement ; et
si quelqu'un se trouve dans cette zone de vide lorsque le bolide
passe, il souffre à la mesure de sa propre nature et de sa
proximité du centre d'aspiration. Sa situation est, en fait,
exactement l'inverse de celle de l'homme qui tombe, car il reste
immobile tandis que le projectile qui se déplace supprime la
pression de l'air, permettant ainsi aux éthers de s'échapper.
Si la quantité des éthers dispersés est relativement peu
importante et composée seulement des troisième et quatrième
éthers qui gouvernent la perception sensorielle et la mémoire,
il n'en résultera probablement qu'une perte temporaire de cette
dernière ainsi qu'une incapacité de sentir les choses et de se
mouvoir. Cette incapacité disparaîtra quand les éthers qui ont
été
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extraits seront à nouveau exactement à leur place à
l'intérieur du corps dense, chose qui se fait beaucoup plus
difficilement que lorsque le corps physique succombe et que la
réorganisation des éthers se fait sans tenir compte de ce
véhicule.
De l'enfance à la vieillesse, notre corps durcit peu à peu
à cause des matières calcaires contenues dans la plupart des
aliments qui composent notre nourriture. Ces matières calcaires
se déposent principalement sur les parois des artères et des
veines. Elles causent l'artériosclérose, ou durcissement des
artères.
Les artères d'un petit enfant sont excessivement souples et
élastiques, comme un tuyau de caoutchouc. Mais à mesure que
nous avançons en âge, de l'enfance à la jeunesse, puis vers
l'âge mûr et la vieillesse, les parois des artères durcissent
à cause du calcaire déposés par le sang, et ces dernières
finissent par devenir aussi dures et rigides que des tuyaux de
pipe. Elles sont alors cassantes et peuvent se rompre, causant
l'hémorragie et la mort. Il est donc vrai de dire qu'on a l'âge
de ses artères. Lorsque nous réussissons à débarrasser nos
artères et nos vaisseaux capillaires de ces matières calcaires,
nous pouvons graduellement prolonger notre vie et l'utilité de
notre corps.
Du point de vue occulte, il importe peu, bien entendu, que
nous vivions ou que nous mourions, car la mort, pour nous, ne
signifie pas l'anénatissement, mais seulement un changement de
conscience vers d'autres sphères. Néanmoins, lorsque nous avons
fait traverser à notre véhicule physique, les années sans
utilité de l'enfance, la période ardente de la jeunesse, et que
nous l'avons amené jusqu'à l'âge de raison où nous
commençons réellement à acquérir de l'expérience, plus nous
pouvons faire durer cette période, plus nous y
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gagnons. C'est pour cette raison qu'il vaut la peine de
prolonger la vie du corps autant que possible.
Afin d'arriver à ce résultat, nous devons choisir d'abord
les aliments qui contiennent le moins possible de substances qui
obstruent et durcissent les artères et les vaisseaux
capillaires. D'une manière générale, ce sont les légumes
verts et tous les fruits. Ensuite, il est important d'éliminer
la matière calcaire déjà absorbée, si c'est possible, mais la
science n'a pas encore trouvé une nourriture ou un médicament
qui produise ce résultat. Le babeurre est le meilleur agent
éliminatoire de cette substance calcaire, puis vient le jus de
raisin. Pris de manière continue et en bonne quantité, ces deux
liquides améliorent considérablement l'état de durcissement
des artères.