TROISIÈME PARTIE - LA GUÉRISON

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Chapitre 8 - ORIGINE DE LA GUÉRISON

On dit souvent que «la vie de l'homme est brève, et sans cesse agitée» (Job 14:1). Parmi toutes les vicissitudes de la vie, aucune ne nous affecte davantage que la perte de la santé. Nous pouvons perdre de l'argent ou des amis, avec une certaine sérénité, mais quand la santé décline et que la mort menace, les plus forts chancellent; prenant alors conscience de notre faiblesse humaine, nous sommes, à ce moment-là, plus disposés qu'à toute autre période à nous tourner vers le divin pour en obtenir du secours.C'est pourquoi les fonctions de conseiller spirituel ont toujours été étroitement associées à la guérison.

Chez les primitifs, le prêtre était aussi sorcier-guérisseur. Dans la Grèce antique, ceux qui avaient besoin d'être guéris avaient particulièrement recours à Esculape. L'église elle-même a perpétué cet usage. Certains ordres Catholiques ont eu et ont toujours pour mission depuis des siècles, de soulager la souffrance. Pendant

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les périodes d'épidémie, le «bon Père» visitait les malades en tant que représentant de «Notre Père Céleste»; et les connaissances qui pouvaient lui faire défaut étaient remplacées par l'amour et la compassion qui l'animait et aussi, par la foi du malade dans le saint office du prêtre, si toutefois c'était un véritable et saint prêtre. Les soins qu'il donnait à son patient ne commençaient pas auprès du lit de celui-ci et n'étaient pas terminés quand il était guéri. La gratitude du malade envers son médecin s'ajoutait à la vénération pour le conseiller spirituel et, en conséquence, le pouvoir du prêtre pour l'assister était ainsi fortement accru, et les liens noués entre eux étaient beaucoup plus forts que lorsque l'office de conseiller spirituel n'est pas lié à celui de conseiller médical.

Il est incontestable que l'art de la médecine a atteint un degré d'efficacité qui ne pouvait être obtenu qu'en se consacrant à cette tâche particulière. L'application de lois sanitaires, la destruction des insectes propagateurs de maladies infectieuses témoignent largement de la valeur des méthodes scientifiques modernes. Il semblerait donc que tout est pour le mieux et qu'il n'y aurait plus besoin de faire d'autres efforts. Mais, en réalité, jusqu'au jour où l'humanité toute entière jouira d'une santé parfaite, il n'y a pas de question plus importante que celle-ci: «Comment acquérir et conserver une santé parfaite?»

En plus de l'enseignement officiel de la médecine et de la chirurgie qui se fonde exclusivement sur des moyens physiques pour la guérison des malades, d'autres systèmes sont nés qui se basent uniquement sur la guérison mentale. Ces organisations qui préconisent la «guérison par le mental», la «cure naturiste», etc., ont coutume de tenir des réunions et d'en publier les résultats dans les journaux avec les témoignages reconnaissants des partisans de ces systèmes divers, qui ont bénéficiés des traitements en question. Si les

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médecins diplômés en faisaient autant, de semblables témoignages de leur efficacité ne manqueraient certainement pas.

L'opinion de milliers de personnes a sans doute une grande valeur, mais elle ne prouve rien, car des milliers d'autres personnes peuvent avoir des vues différentes. Il arrive qu'un seul homme ait raison et le reste du monde tort, témoin Galilée soutenant contre la croyance commune la rotation de la Terre. Aujourd'hui, le monde entier a été converti à l'opinion pour laquelle l'illustre astronome a été persécuté comme hérétique. Notre point de vue est que l'homme étant un être complexe, les guérisons sont couronnées de succès là où elles remédient aux troubles sur les plans physique, moral et mental de l'être.

Soigner ou Guérir ?

Comme la grande majorité des gens ne saisit pas la distinction qui peut exister entre le fait de soigner et de guérir, il peut être utile d'expliquer cette différence qui réside principalement dans le fait qu'il y a, ou non, collaboration active du malade. Une personne peut entreprendre d'en «soigner» une autre en lui faisant des massages ou en lui administrant des médicaments; le malade est passif dans chacun de ces cas, tel l'argile entre les mains du potier. Il n'y a pas de doute que par suite de l'application de ces traitements, la personne puisse se remettre, mais il ne s'agit là que d'une amélioration temporaire, car la cause profonde de la maladie ne lui a pas été expliquée. Elle ne comprendra toujours pas que celle-ci résulte de sa contravention aux lois de la Nature, aussi va-t-il probablement retomber dans la même faute, ce qui aura pour résultat de le rendre malade à nouveau. «Soigner» est un processus physique. «Guérir» est entièrement différent car, ici, on

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demande toujours au patient de collaborer, à la fois spirituellement et physiquement, avec le guérisseur.

Pour plus de clarté, nous ne pouvons mieux faire que de considérer la vie et les oeuvres de notre grand Chef, le Christ. Quand les gens venaient à Lui pour être guéris, ils ne s'attendaient pas à un traitement physique, mais savaient que le soulagement viendrait de la puissance de l'Esprit. Ils avaient une foi illimitée en Lui et ceci est essentiel ainsi que nous le déduisons des incidents mentionnés au chapitre 13 de l'Evangile de Matthieu, où il est raconté que le Christ étant allé à l'endroit où Jésus, le précédent possesseur de son corps physique, avait vécu dans sa prime jeunesse, ceux qui l'entouraient ne voyaient en Lui que l'homme extérieur: «N'est-ce pas Jésus, le fils de Joseph; ses frères ne sont-ils pas avec nous?» etc. Ils pensaient que rien de grand ne pouvait venir de Nazareth, et il leur fut fait selon leur foi car nous lisons «Il n'a pas accompli beaucoup de miracles en ce lieu à cause de leur incrédulité».

Mais, «la foi sans les oeuvres est morte» (Jacques 2:17, 20) et, dans chacun des cas de guérison opérée par le Christ, la personne avait quelque chose à faire; elle devait, avant que la guérison puisse s'accomplir, collaborer activement avec le Grand Guérisseur, lequel disait, par exemple: «Etends ta main»...quand l'homme l'eut fait, celle-ci fut guérie; et, à un autre: «Prends ton lit et marche»...quand il eut obéi, il n'y eut plus trace d'infirmité. A l'aveugle, aussi: «Va te laver à la fontaine de Siloé»; au lépreux: «Montre-toi au Grand-Prêtre, donne ton offrande», etc. Dans chacun des cas, il y avait collaboration active de celui qui demandait à être guéri, et cela aidait le Guérisseur. C'était des demandes simples, mais telles qu'elles étaient émises, il fallait s'y conformer afin que l'esprit d'obéissance soit une aide pour le travail du Guérisseur.

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Lorsque Naaman vint trouver Elisée, pensant que le prophète allait venir à sa rencontre dans un grand déploiement de cérémonie et de magie pour le guérir de sa lèpre, il fut amèrement désappointé. Et lorsque le prophète lui adressa un message: «Va et lave-toi sept fois dans les eaux du Jourdain», Naaman irrité s'écria: «Les fleuves de Damas, l'Albana et le Pappar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël? Ne pourrais-je pas m'y laver et devenir pur»? (II Rois 5:9-14). Il manquait d'esprit de soumission, absolument nécessaire à l'oeuvre de guérison. S'il avait persisté dans cet état d'esprit, il n'aurait pu être guéri, pas plus que ceux qui demandaient leur guérison au Christ n'auraient pu être guéri s'ils n'avaient obéi à ce qui leur avait été demandé de faire. C'est une loi de la Nature absolument sûre, et c'est la désobéissance qui est la cause de la maladie. L'obéissance qu'elle implique, de se laver dans le Jourdain, d'étendre sa main, indique un changement d'esprit et la personne est alors en état de recevoir le baume de guérison qui vient par le Christ, ou par un guérisseur d'une sorte ou d'une autre, selon la façon dont cela peut se produire. En premier lieu et dans tous les cas, la force de guérison vient de notre Père Céleste, Qui est le Grand Médecin.

Il y a trois grands facteurs dans la guérison: le pouvoir qui vient de notre Père dans les Cieux, puis le guérisseur et enfin l'esprit d'obéissance du malade sur lequel le pouvoir du Père peut agir par l'intermédiaire du guérisseur de façon à dissiper tous les maux.

Rendons-nous bien compte que l'univers tout entier est pénétré de la puissance du Père, toujours disponible pour guérir tous les maux de quelque nature qu'ils soient; c'est là la grande certitude.

Le guérisseur est le point focal, le véhicule par l'intermédiaire duquel le pouvoir de guérison est infusé dans

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le corps du malade. Si le guérisseur est un instrument approprié, consacré, harmonieux, réellement et en vérité à l'unisson de l'Infini, il n'y a point de limites aux oeuvres merveilleuses du Père qui peuvent être réalisées à travers lui, lorsqu'une opportunité se présente sous la forme d'un malade à l'esprit réceptif et obéissant.

 

divers   Chapitre 09
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