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Chapitre 22 - EFFETS DU SUICIDE

Lorsque l'Ego est sur le point de se réincarner, il redescend du Deuxième Ciel. Là, aidé par les Hiérarchies Créatrices, il construit l'archétype de son corps futur, dans lequel il instille la vie qui durera le nombre d'années voulues. Cet archétype est un espace creux, animé d'un mouvement vibratoire, chantant, qui attire en lui la matière du Monde Physique et dispose les atomes dans le corps de façon à ce que ceux-ci vibrent à l'unisson d'un petit atome appelé atome-germe, qui est dans le coeur; cet atome-germe agissant comme un diapason, donne le ton à toute la matière dans le corps. Au moment où la vie a été entièrement vécue sur terre, les vibrations de l'archétype cessent, l'atome-germe se retire, le corps physique se désagrège et le corps du désir, dont l'Ego se sert pendant son passage au Purgatoire et au Premier Ciel, prend l'aspect du corps physique. L'homme commence alors le travail d'après-vie: expiation des mauvaises habitudes et actions au Purgatoire, assimilation au Premier Ciel du bien accompli dans sa vie.

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Ce qui précède décrit les conditions ordinaires alors que le cours de la vie se poursuit normalement, mais le cas du suicide est différent. L'atome-germe est aussi emporté, mais l'archétype, lui, continue à vibrer. En conséquence le suicidé se sent comme évidé et expérimente une sensation de rongement intérieur, comparable aux affres d'une faim intense. La matière pour la construction d'un corps dense est bien autour de lui, mais il lui manque la capacité de mesure de l'atome-germe ce qui le met dans l'impossibilité d'assimiler cette matière et de la transformer en un corps. Cette terrible sensation de vide subsiste autant qu'aurait duré cette même vie si elle avait été vécue d'une façon ordinaire. De cette manière, la loi de cause à effet lui apprend qu'il est mal de déserter l'école de la vie et qu'on ne peut le faire impunément. Ainsi dans la vie suivante, lorsqu'il rencontrera des difficultés sur son chemin, il se souviendra des souffrances passées qui résultèrent de ce suicide et il fera les expériences nécessaires à la croissance de l'âme.

Il est curieux de constater que la perpétration du suicide dans une vie, et les souffrances post-mortem qui en résultent durant le temps que subsiste l'archétype du corps, engendrent souvent, chez ces personnes, dans la vie suivante, une peur morbide de la mort; au moment de leur décès normal, elles semblent éperdues après avoir quitté leur corps physique, et si désireuses de retourner dans le Monde Physique qu'elles recourent fréquemment au crime de l'obsession de la façon la plus folle et la plus irréfléchie.

 

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