LE JEU DU CONTENTEMENT
Pollyanna était la petite fille d'un missionnaire dont les honoraires étaient maigres qu'il pouvait à peine subvenir aux nécessités de la vie. De temps en temps arrivaient des caisses contenant de vieux vétements. Pollyanna espérait toujours qu'un jour une des caisses contiendrait une petite poupée, et son père avait même demandé s'il serait possible de joindre au prochain envoi une poupée usagée. A l'aarivée de la caisse suivante, au lieu d'une poupée, arriva une paire de béquille pour la taille d'un enfant. Voyant le désappointement de sa fille, le père lui dit :"il y a une chose pour laquelle nous pouvons être heureux et reconnaissant, et c'est de n'avoir pas besoin de ces béquilles". C'est alors qu'ils ont commencé à jouer le jeu du contentement, comme ils l'appelaient, en cherchant et en trouvant, quoi qu'il arrive, une chose qui puisse les rendre heureux et reconnaissants, et ils la trouvaient toujours.Par exemple, lorsqu'ils étaient forcés de manger un maigre repas , ils disaient :"nous avons eu de la chance d'aimer les haricots", même si leurs pensées se portaient sur une dinde rotie; ils se sont mis alors à enseigner ce jeu à d'autres personnes les rendant ainsi plus heureuses, alors que certaines d'entre elles avaient l'idée bien arrétée qu'elles ne pourraient plus jamais êtrte heureuses.
La mère de Pollyanna mourut, bientôt suivie par le père, laissant Pollyanna dépendre d'une vieille tante, vieille fille riche, mais reveche et inhospitalière. En dépit de l'accueil et du logis peu agréable qui lui était dévolu sous les combles, la petite fille ne voyait aucune raison de ne pas être contente; elle rayonnait littéralement de joie, entrainant par son charme la bonne, le jardinier et pour finir la tante reveche elle-même; l'esprit de cet enfant voyant tout en rose apportait de la beauté sur les murs nus de sa mansarde obscure; s'il ny avait pas de tableaux, elle pouvait être heureuse à l'idée que sa fenetre donnait sur un paysage bien plus beau que ce que l'artiste aurait pu peindre, car c'était un tapis vert et or, plus beau qu'une tapisserie; pas de miroir dans sa chambre, elle était heureuse que son absence l'empeche de contempler ses taches de rousseur; et n'avait-t-elle pas de raison d'être heureuse que ces taches ne soient pas des verrues?; si sa malle était petite et ses vetements peu nombreux, n'y avait -il pas de raison d'être heureuse que le déballage en soit plus vite fait? si ces parents ne pouvaient être avec elle, n'était-ce pas une raison d'être contente qu'ils soient avec Dieu dans le ciel?, s'ils ne pouvaient plus lui parler, ne devait-elle pas se réjouir de ce qu'elle-même pouvait leur parler?Sa première convertie fut la bonne qui n'aimait pas le lundi, jour de lessive où elle était d'humeur maussade; bientôt cette petite fille transforma les sentiments de la bonne qui de ce jour devint plus heureuse; au jardinier qui se plaignait d'être couvert de rhumatismes, elle enseigna aussi son jeu en lui disant qu'il pouvait être heureux vu que la moitié du mouvement nécessaire pour arracher les mauvaises herbes était déjà faite.Tout près de chez elle, vivait un célibataire âgé, un solitaire maussade; plus il la repoussait, plus elle se sentait encouragée d"'aller vers lui parce que personne venait le voir; dans son innocence et sa pitié, elle attribuait ce manque de courtoisie à un chagrin secret, ce qui la rendait plus désireuse de lui enseigner son jeu optimiste.Elle parvint à le lui apprendre; son caractère raynonnant finit par faire aimer la lumière du soleil, il ouvrit son coeut et finit par adopter un petit orphelin.Elle est parvenue à faire porter des vetements de couleur plus gaie à une dame qui ne s'habillait qu'en noir; elle réussit à rapprocher un couple pret à divorcer; peu à peu toute la ville se mit à jouer le jeu du contentement et à l'enseigner à d'autres; sous son influence, les gens se transformaient, les malheureux devenant heureux, les malades guérissaient, les dévoyés retrouvant le bon chemin.Mais le plus grand miracle fut la transformation du caractère de sa tante, affecté et puritain, , elle qui avait accepté de prendre Pollyanna chez elle comme un devoir austère de famille, développa par le traitement de sa petite nièce un coeur débordant d'affection; bientôt Pollyanna abandonna sa chambre austère pour une nouvelle chambre plus confortable avec des tableaux, des tapis et de beaux meubles;Cette histoire n'est évidemment qu'une oeuvre d'imagination; quand nous entendons parler de guerrezs, au lieu d'être découragés par les défaites, épouvantés par des catatrosphes, au lieu d'ajouter notre découragement, notre haine et notre méchanceté, ne pouvons nous pas trouver un bon coté à ces calamités? De cette manière nous pourrons imiter Pollyanna, et si nos arguments reposent sur des bases solides, ils se répandront et prendrons racine dans d'autres coeurs.Je souhaite que cette suggestion soit prise au sérieux et mise en pratique; jouez vous aussi au jeu du contentement et repandez le autour de vous; changez vous et vous changerez le monde.
En esprit de service et amitié.
Shantidas