Son origine
Il n'est pas connu du grand public car sa découverte fut tardive. C'est à Nag Hammadi, en Egypte, qu'elle eut lieu en 1945. Voici ce qu'en dit l'Encyclopédie Universalis: " Il porte en exergue : Voici les paroles cachées que Jésus le Vivant a dites et qu’a transcrites Didyme Jude Thomas. Le manuscrit est du milieu du IVe siècle, mais l’original peut dater du début du IIe siècle, sinon de plus haut. Il a été rédigé en grec ou en syriaque, peut-être à Édesse. C’est un Évangile non canonique, mais d’une extrême importance, car il revêt une forme très différente de celle des Évangiles classiques. Il ne s’agit pas là d’un récit de la vie de Jésus, mais d’un recueil de sentences prononcées par lui et transmises par Thomas, le " frère jumeau " du Seigneur, le très illustre apôtre des Parthes et peut-être de l’Inde, si l’on en croit les Actes de Thomas ." |
Nous prendrons le logion 3 qui nous dit clairement où chercher :
3Jésus a dit : «Si ceux qui vous guident vous disent : ‘Voici, le Royaume est dans le ciel’, alors les oiseaux du ciel vous précéderont ; s’ils vous disent qu’il est dans la mer, alors les poissons vous précéderont. Mais le Royaume est à l’intérieur de vous, et il est à l’extérieur de vous. Lorsque vous vous connaîtrez, alors on vous connaîtra ; et vous saurez que c’est vous les fils du Père vivant. Si au contraire vous ne vous connaissez pas, alors vous êtes dans la pauvreté, et c’est vous la pauvreté. »
EVANGILE de JUDAS
Son origine : L'Évangile de Judas est un manuscrit en papyrus de 26 pages écrit en copte dialectal, datant du IIIe siècle ou du IVe siècle. Il fait partie d'un codex d'une soixantaine de feuillets (entre 62 et 66 suivant les sources) appelé « Codex de Tchacos », contenant aussi deux textes apocryphes : l'Épître de Pierre à Philippe et la Première Apocalypse de Jacques, qui se trouvent aussi dans les manuscrits de Nag Hammadi. Ce codex a été vraisemblablement découvert en 1978, dans les sables du désert égyptien près de El Minya. Cet évangile a été composé dans la première moitié du IIe siècle et est en fait une traduction copte d'un texte grec plus vieux encore. saint Irénée, évêque de Lyon, successeur de saint Pothin, en fait mention à la fin du IIe siècle dans son ouvrage « Contre les hérésies » (livre 1, chapitre 31, alinéa 1) : l'évangile de Judas y est attribué à la secte gnostique des Caïnites et considéré comme apocryphe
|
. |
Jésus enseigne Judas en
matière de Cosmologie : l'Esprit et l'Auto-Généré
(infini, qui ne procède que
de lui-même, une sorte d'hyper Dieu vu qu'il y aurait un Dieu-écran)
Jésus demande à
Judas de venir et dit qu'il lui révèlera des secrets inédits, car existe un
royaume sans bornes dont aucune génération d'anges n'a connu toute l'étendue et
où se trouve l'Esprit, immatériel, que nul oeil d'ange n'a jamais vu, que nulle
pensée du coeur n'a jamais pu appréhender, et à qui aucun nom n'a jamais été
donné.
Le salut :
Ce n'est pas le Christ extérieur qui nous sauvera, mais notre christ intérieur; les historiens disent que dans toutes les religions, il y a un enseignement pour les simples, pour la masse, qui consiste en cultes, dogmes et rituels, lectures de textes, comme les Evangiles, etc. tout ceci constitue l'enseignement exotérique.
Ils confirment également qu 'il y a aussi un enseignement ésotérique qui est transmis de générations en générations, parfois de bouche à oreille? qui est la gnose ou enseignement ésotérique. Ceci rejoint les enseignements ésotériques de toute la terre.
Les deux Evangiles comme celui de Thomas et celui de Judas, mettent l'accent sur notre propre divinité; nous sommes littéralement "des fils de Dieu", puisque l'étincelle divine est en nous; encore faut-il en prendre conscience; les deux évangiles mettent l'accent sur la nécessité de chercher en nous et pas à l'extérieur de nous.
LA SAGESSE DIVINE
Maintenant, la question est : En quoi
consiste l'organe de perception de la vérité ?
Qu'est-ce qui rend l'homme capable de la recevoir ?
je réponds : Dans la
simplicité du cœur ; car la simplicité met le coeur dans une situation
convenable pour recevoir purement le rayon de la raison et celui-ci
organise le coeur pour la réception de la Lumière.
Oh ! si seulement l'homme naturel ou l'homme des sens pouvait apprendre à voir que le principe de sa raison et le mobile de sa volonté ne sont que l'individualité, et que pour cela même, il doit être extrêmement misérable, il chercherait un principe plus élevé dans son intérieur, et il s'approcherait de la source,qui peut seule le donner à tous, parce qu'elle est la sagesse dans l'essence.
La vérité absolue n'existe pas pour l'homme
des sens, elle n'existe que pour l'homme intérieur et spirituel seul,
qui possède un sensorium propre
; ou, pour dire
plus ponctuellement, qui possède un sens intérieur pour percevoir la vérité
absolue du monde transcendantal ; un sens spirituel qui perçoit les objets
spirituels aussi naturellement en objectivité, que le sens extérieur perçoit
les objets extérieurs.
Ce sens intérieur de l'homme spirituel,
ce
sensorium d'un monde métaphysique, n'est malheureusement pas encore connu de
ceux qui sont dehors, et c'est un mystère du royaume de Dieu.
Marie-Madeleine Davy :
Marie-Madeleine Davy a vécu, en effet, dans sa plénitude, une expérience d’une qualité rare, l’expérience intérieure de la Présence : « Parfois, d'une façon soudaine, une Présence surgit à l'improviste. Les yeux extérieurs ne distinguent aucune forme. Le regard intérieur ne découvre pas de trace ». De quoi s’agit-il exactement ? « Quand l’âme est purifiée de toute idolâtrie, dira Marie-Madeleine Davy, elle devient capable de savourer l’expérience d’une Présence ; elle pénètre dans la contemplation. L’expérience éprouvée est intransmissible. A son endroit la discrétion s’avère nécessaire ».
Cette Présence est celle de la Sagesse divine, ou de l’Esprit de Sagesse, de la « lumineuse Sophia », présence singulière qui se tient dans une « dimension de profondeur », et dont le discernement forme l’appel à s’engager sur le « chemin mystérieux qui va vers l’intérieur », selon les mots du poète romantique allemand Novalis.
En effet, une fois « cette présence découverte, l’homme comprend que le livre des secrets est en lui et s’offre à son déchiffrement ». C’est le déchiffrement de ce « livre des secrets » qui constitue toute l’expérience spirituelle de Marie-Madeleine Davy.
« Le déchiffrement du livre qu’il porte en lui va s’accomplir lentement, comme une mue. Il risque d’éprouver « la démangeaison des ailes » sans pour autant les voir pousser. Quand elles seront déployées, il prendra son vol. A cet instant, délivré de sa pesanteur, il prendra sa voie de retour vers son origine céleste. Sorti de l’obscurité, il pourra peu à peu contempler la lumière. Ce « livre des secrets », qu’il porte dans le mystère, pourrait aussi avoir un autre nom : le « livre des aurores ». Les symboles et les images s’effacent de son itinéraire, les voiles s’estompent avant de laisser apparaître la lumineuse Sophia. Comprenant sa parenté céleste, il peut revêtir une nature sophianique. N’est-il pas un philosophe, un fils de la Sagesse ?
Mais pour arriver à découvrir en lui l’Esprit de Sagesse, il lui faut passer par la souffrance, le dénuement, le dépouillement, le vide et tout d’abord d’avoir accès à la connaissance de lui-même »
Marie-Madeleine Davy ou le désert intérieur
« Qu'il s'agisse de l'Orient ou de l'Occident, nous ne sommes plus à l'époque des maîtres, mais à celle du guru intérieur, de l'Église intérieure. »
L’existence de Marie-Madeleine Davy témoigne toute entière d’une expérience dont le chemin est connu : c’est le « chemin mystérieux qui va vers l’intérieur », ou encore le « chemin du dedans », tandis que le terme en est un « trésor caché », rien de moins que « le Royaume de Dieu [qui] est au-dedans » (Luc XVII, 21). « Mais, dira-t-elle, qui peut comprendre cette intériorité du royaume, sinon ceux qui en possèdent l’expérience ? N’est-ce pas uniquement l’expérience de l’intériorité qui permet d’être ouvert et de d’accueillir toute la beauté du monde considérée dans l’unité d’une commune recherche, d’un identique amour ? Dieu est un et face à lui l’humanité est une en dépit de la fragmentation, et de la diversité de ses langages. L’attitude la plus juste consiste plutôt à comprendre que si Dieu existe – et comment en douter – il ne peut être qu’unique, mais les hommes prennent divers chemins pour le rencontrer. L’important est d’éviter la confusion des voies ».
Une voie, enfin, dont l’appartenance à l’ésotérisme chrétien est attestée moins par l’initiation médiévale de Marie-Madeleine Davy que par la réponse personnelle qu’elle a apportée à l’appel de la Sagesse divine, de la « lumineuse Sophia » : la solitude.
« Tous les hommes qui ont eu la grâce de rencontrer dans leur vie des hommes épris de sagesse ont deviné à leur contact leur extrême solitude », écrira-t-elle au sujet de Nicolas Berdiaev. Tous ceux qui l’ont connu, que ce soit dans son appartement parisien ou à la Roche aux Moines, sa maison de famille où elle se retirait régulièrement, entourée de grands arbres noirs habités par des colonies de freux – le corbeau est l’ami des solitaires – tous ont éprouvé son « extrême solitude ». Or, c’est justement en cela que Marie-Madeleine inaugure un temps nouveau pour l’ésotérisme chrétien, et consacre définitivement la faillite de cet ésotérisme « fin de siècle » auquel l’œuvre de René Guénon avait porté un coup fatal en son temps : « A l’égard de mon itinéraire, je me pose la question : quel fut mon initiateur, mon véritable maître spirituel ? / Je réponds sans la moindre hésitation : la solitude. / Elle est un abîme! Une profondeur! Une béance! / Dès ma jeunesse, j’ai perçu son appel. Et j’ai été séduite. Depuis, je n’ai jamais regretté l’union de nos amours ».
D’abord, dit-elle, « le besoin de rechercher l’aide d’un guru, situé au-dehors, prouve que la rencontre entre maître et disciple s’avère au-dedans encore imparfaite. Sinon le disciple pourrait questionner le sage sans pour autant le voir. C’est pourquoi un saint ou un sage – ayant quitté la manifestation depuis des années ou des siècles – peut devenir le guide d’un habitant du désert intérieur dont la visée est de s’avancer toujours plus loin dans la profondeur du désert. »
Ensuite, ajoute-t-elle, « au-delà de tous les gurus, le Maître intérieur détient la clef des Mystères. Il attend que l’oreille, les yeux et le cœur du disciple soient aptes à l’écouter, le voir, et à laisser son cœur s’embraser en plongeant dans la lumière divine. » C’est cela qu’il faut, en ce siècle commençant, méditer longuement, si l’on prétend répondre à l’appel de la Sagesse divine, Sophia, et avoir accès à cette unité qui forme le « trésor caché » de l’ésotérisme chrétien, parce qu’elle rassemble « la connaissance amoureuse et l’amour connaissant ».
*****************************************
Commentaires :
Le ciel n'est pas lointain, c'est un état d'âme; ouvrez votre coeur et il y entrera un flot de lumière qui vous apportera une joie sans borne; il existe un silence où l'âme peut rencontrer son Dieu; c'est là que réside la source de la Sagesse; "entre dans ce domaine et tu seras immergé dans la lumière et remplis d'amour, de sagesse et de pouvoirs".
Que ceux qui désirent se développer spirituellement essaient de penser avec leurs coeurs, au lieu de continuellement étudier avec leurs cerveaux. Qu'ils essaient d'immerger, jour après jour, leur puissance de pensée jusqu'au centre de la vie, dans le coeur, jusqu'à ce que leur conscience soit fermement établie là. D'abord ils ne verront rien que ténèbres; mais s'ils persévèrent dans leurs efforts, ils apercevront, à ce centre, une lumière qui illumine la mentalité.Cette lumière inextinguible enverra ses rayons aussi loin que les étoiles; et en elle ils pourront voir la passé, le présent et le futur.
La volonté humaine doit être absorbée par la volonté divine, alors tu verras allumer le 6 eme candélabre (rose ou chakra du front, le 3 eme oeil); regarde au plus profond du temple de ton coeur et tu apercevras cette lumière.
Le Christ officie auprès d'autels qui ne sont pas construits de mains d'hommes; ses temples ne sont pas les Églises de bois et de pierres, mais sont les coeurs des hommes saints.
Le royaume est en vous; Dieu est plus proche de vous, que vos mains et vos pieds;lorsque vous "vous connaîtrez", il faut entendre que ceci concerne la force créatrice ou force sexuelle; l'Ange annonce à Marie qu'elle va engendrer le future Messie et elle répond comment se ferait-il, car je ne "connais" point d'homme; l'oracle de Delphes dit "homme connais toi toi-même et tu connaîtras l'univers".
Par la force du St-Esprit ou force créatrice de l'univers l'homme peut s'engendrer lui-même en une nouvelle créature : le Christ intérieur.
Voir les textes suivants : à la page suivante
manuscrits de la mer morte
gnosticisme
Evangiles
la Bible
Les Esséniens