Transformation de la force sexuelle
Celui qui pratique le yoga dans le but d'accélérer son ascension sur la grande échelle de Jacob doit apprendre à reconnaître en lui-même la force sexuelle, à être parfaitement conscient de cette force qui seule va l'aider à gravir tous les échelons, et à la contraindre sous le joug de son esprit, c'est-à-dire transformer la force sexuelle en énergie spirituelle créatrice.
Comme nous l'avons déjà dit, la force sexuelle, cette énergie motrice du monde, est le principe créateur, Logos, et, que nous en soyons conscients ou non, elle est la vraie nature de l'homme, son propre Soi, son propre créateur; à la première personne: « Je suis cela!» C 'est pourquoi on ne peut détruire la force sexuelle: cela signifierait la destruction de l'homme. On ne peut que transformer, qu'être cette énergie sexuelle! Et lorsqu'à l'aide de cette force, l'homme est parvenu à la parfaite conscience de soi, il se domine et maîtrise en même temps l'énergie sexuelle, magique entre toutes les forces magiques, car il est lui-même cette force. L'homme parfaitement conscient nomme l'énergie sexuelle «JE».
Avec cette force sexuelle transformée en énergie divine créatrice, il peut accomplir des miracles et créer des mondes nouveaux. Il est le maître de la nature avec toutes ses énergies et ses créatures; il est devenu un magicien blanc, un homme-dieu.
Saint Georges illustre fort bien cette vérité: Ce grand saint, omniscient, vainc le dragon, la force sexuelle, mais ne le tue pas, il l'entrave seulement avec sa lance car il en a besoin; le feu, la force du dragon lui sont absolument nécessaire pour parvenir jusqu'à Dieu, pour être Dieu. Il ne peut détruire sa propre force motrice, il doit la faire plier sous son joug. S'il tuait le dragon, il se tuerait soi-même, ses centres nerveux et cervicaux ne pourraient plus s'alimenter du feu du dragon; l'homme ne pourrait plus alors faire rayonner sa force sexuelle sous sa forme d'énergie divine créatrice. Or, si nous voulons atteindre notre but, Dieu, nous avons grand besoin de la force sexuelle transformée sous notre maîtrise en énergie créatrice comme force motrice pour nous pousser vers la spiritualisation, la rédemption et la résurrection. Les adeptes du Yoga ont en général bien des étapes derrière eux et, consciemment ou pas, portent en soi une expérience venues de vies antérieures: les forces sexuelles ne doivent pas être mal employées. |
Ils ne veulent plus se laisser prendre aux pièges de la nature, mais au contraire s'en libérer. Cependant, ils durent aussi faire l'expérience de la force sexuelle puisque celle-ci est également la manifestation créatrice de DIEU à l'échelon inférieur, comprimée au niveau de la matière, c'est-à-dire la force spirituelle matérialisée.
La force sexuelle dans le mariage :
Lorsqu'un homme vit sainement cette force selon les lois de la nature, ce n'est pas un péché. Il n'y a péché, si cette notion existe vraiment , que lorsque la sexualité est utilisée pour abaisser les énergies spirituelles supérieures et les dépenser de manière anormale, excessive et sans affinité intérieure, après avoir excité les glandes par des perversités et des artifices. L'homme perd alors sa force suggestive, sa volonté et affaiblit sensiblement ses organes sexuels. Alors qu'il a le droit de vivre sainement et normalement sa sexualité, l'homme ne doit pas oublier que tout ce qui va au-delà des désirs et jouissances naturels diminue ses facultés spirituelles et avilit son caractère. L'histoire de l'humanité jusqu'à nos jours nous a fait rencontrer bien des êtres fort évolués, disposant de forces spirituelles supérieures, qui vécurent l'amour avec passion dans sa manifestation physique sans pour cela perdre de leur puissance spirituelle. Selon les lois divines de la nature, ils utilisèrent normalement leurs énergies créatrices.
C'est parce qu'ils aimèrent qu'ils vécurent l'amour charnel; ils dépensèrent donc physiquement les forces physiques. Ils ne transformèrent pas l'énergie spirituelle, divine et créatrice en forces physiques pour l'utiliser abusivement et l'abaisser au niveau des perversités, d'une lubricité vide et purement sensuelle. Jamais, ils ne furent le jouet de leur sexualité, bien au contraire, ils en demeurèrent la maître. Il faut toutefois remarquer qu'aussi longtemps que ces génies aimèrent charnellement, qu'ils ne renoncèrent pas à leur vie sexuelle, ils ne purent devenir des prophètes, magiciens blancs, saints et hommes-dieux. Malgré leur grandeur humaine, ils s'identifièrent encore au sexe, restèrent des êtres sexués. Même si, lors d'un travail créateur, ils s'élevèrent au niveau de l'esprit divin, qui n'a pas de sexe! et s'identifièrent à leur génie, leur conscience, et une fois la tâche terminée, redescendirent à un niveau inférieur, humain, où ils redevinrent des êtres sexués. En effet, ils n'étaient pas encore un « Tout », ils n'étaient qu'en passe de le devenir.
La force sexuelle dans l'homme régénéré :
Un saint, un homme-dieu, a déjà fait toutes ces expériences dans des vies précédentes et il ne se laisse plus séduire par la nature. Il ne dépense plus l'énergie créatrice par le canal des organes sexuels mais la garde pour son propre corps sans s'identifier à lui ni à la matière. Il est conscient et reste à la source de la puissance divine; dans son propre «JE», il est lui-même cette source et son état de conscience ne s'abaisse plus jamais au niveau sexuel matériel. C'est ainsi qu'il conduit dans son corps des énergies supérieures spirituelles à hautes fréquences le transformant complètement, faisant de la matière du corps d'un saint ou d'un homme-dieu quelque chose d'essentiellement différent de celle de l'homme moyen. Les forces spirituelles tuent virus et bactéries, immunisant les initiés contre, toutes les maladies. Ces forces gardent le corps jeune, les cellules sont constamment régénérées par les hautes fréquences et la tension élevée de l'esprit. Les glandes sexuelles ne servent plus exclusivement à la procréation mais jouent un rôle insoupçonné dans la structure et la conservation du corps. La force sexuelle est l'énergie de vie, la clé entre l'esprit et la matière. Elle peut aussi bien donner naissance à un nouvel être vivant pendant les relations sexuelles que continuellement recharger le corps d'un nouveau courant de vie à condition de la garder pour soi et de connaître le secret de sa transformation. Un saint, un initié ne méprise pas le corps; il le considère au contraire comme un merveilleux instrument de manifestation offrant à l'homme la seule force motrice adéquate pour s'élever sur l'échelle de Jacob. Puisque l'initié est conscient dans son Moi divin, qui n'a pas de sexe, il n'a pas besoin de moitié complémentaire physique ou mentale. A tout égard, il est devenu un Tout dans sa conscience. Au gré de sa volonté, il peut garder et employer l'énergie de vie pour son corps même si celui-ci, parfaitement normal et sain, ne manifeste qu'une partie du Tout, un sexe, un pôle. La force sexuelle est le lien, le catalyseur entre l'esprit et la matière. Si un homme ne pouvait manifester aucune force sexuelle, que ses organes génitaux manquent, soient atrophiés ou valétudinaires, il ne pourrait donc plus établir de relation directe entre sa spiritualité et son corps, entre sa spiritualité et la nature. Il peut atteindre l'échelon supérieur de conscience, mais pas transmettre à son corps ou à celui d'autrui, la force magique de l'esprit. Il peut arriver à un niveau de conscience très élevé, cela même sur son lit de mort, mais pas disposer des facultés nommées magiques siddhis. Il peut devenir un saint, mais non un initié ni un magicien blanc. Il n'y a pas de feu sans combustible. La Bible dit: (4 Quand le fiancé vient, l'huile doit brûler dans la lampe... »
Le soleil anime
mais peut tuer aussi
Lorsqu'un adepte du Yoga ressent en lui le désir de mener une vie d'abstinence, il, ou elle, doit d'abord s'analyser consciencieusement pour savoir s'il est assez mûr. Il ne doit pas agir comme le renard de la fable qui, trouvant les raisins trop acides parce qu'il ne pouvait les atteindre, ne voulut point en manger. Il doit être prêt et capable d'absorber une nourriture supérieure puisqu'il a déjà goûté aux « raisins », qu'il les connaît et n'en a plus besoin. On peut alors l'aider à vivre sans danger, conformément à son désir de chasteté. Cela n'a de sens que si l'on en retire un profit, non des désavantages.
Ici, nous devons à nouveau parler de patience. Car il faut du temps pour animer les centres nerveux supérieurs par une vie de parfaite abstinence. On ne peut d'un enfant, faire un adulte avant que le temps nécessaire ne soit écoulé; en éloignant tous ses jouets et en le forçant à vivre comme un adulte, il ne deviendrait pas adulte, mais mentalement malade. Nous devons donc attendre patiemment que les hauts centres nerveux indiquent qu'ils commencent à s'animer et que la transmutation de la force sexuelle en énergie supérieure est alors possible. Cela ne se produit pas d'un jour à l'autre. Donc même si nous nous sentons assez mûrs pour mener une vie chaste, nous ne devons pas faire preuve d'impatience ni espérer des résultats immédiats. Estimons-nous heureux de bientôt ressentir une grande joie de vivre, beaucoup d'entrain, d'avoir une lueur suggestive dans les yeux et une capacité de travail intensifiée!
Notre longue expérience a prouvé que, si l'on a la maturité nécessaire, l'abstinence aide à produire et amasser une très grande force vitale qui, correctement employée et bien dirigée, peut guérir des maladies chroniques tenaces et faire disparaître de graves symptômes neurasthéniques. Le corps devient plus frais et élastique, l'humeur claire et lucide, même les dépressions cessent. Les facultés de concentration s'améliorent sensiblement, l'homme développe sa force suggestive, le corps se remplit d'un nouveau courant vital. Il nous a souvent été donné d'observer que, par la chasteté, des adeptes du Yoga aux cheveux blancs ont retrouvé la couleur initiale de leur chevelure, que le déchaussement des dents et autres signes de l'âge marquant aujourd'hui les gens beaucoup trop tôt, disparaissent tout à fait et que même quelques-uns peuvent à nouveau lire sans lunettes.
Lorsqu'un homme sait correctement transformer la force sexuelle, il ne fait aucun doute qu'avec le temps chez l'un plus court, chez l'autre plus long , d'importants résultats spirituels se font sentir. L'un se découvre des talents dont il ne soupçonnait même pas la présence latente en lui. Ces talents étaient là comme ils le sont en chacun de nous, mais ils sommeillent. Si, devant la force sexuelle, nous élevons un barrage, toute cette énergie va s'amasser et, au commencement, créer des tensions et des désordres. Mais si nous nous montrons fermes, ces forces vont chercher d'autres issues et, petit à petit, nous serons capables de les transformer en énergies supérieures. La force sexuelle conduite vers le haut stimule premièrement les glandes de sécrétion, ce qui rend le corps plus frais et plus fort, puis les centres nerveux supérieurs qui ont alors la faculté de manifester, sous la forme de talents divers, la force créatrice jusque là latente. Car ces foyers nerveux, qui eussent été capables d'exprimer ces talents, n'avaient alors pas la résistance nécessaire pour le faire puisqu'ils sommeillaient. L'histoire nous donne bien des exemples d'hommes qui, après avoir mené une vie de débauche, choisissent tout à coup, ou doivent choisir, l'abstinence pour quelque raison que ce soit et qui, très rapidement, font preuve non seulement de talents remarquables mais surtout de force magique suggestive dont l'existence était ignorée de chacun, d'eux en particulier. A la suite d'un accident, Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites, dut garder le lit très longtemps dans le château de son père. La chasteté forcée et un ennui mortel le poussèrent à tenter des expériences secrètes. Il fit des découvertes d'une telle portée que sa vie en fut transformée et qu'avec quelques amis, il fonda l'ordre des Jésuites qui, en quinze ans, étendit sa puissance au monde entier jusqu'en Chine! Il prétendit que l'abstinence et les exercices secrets furent à l'origine de sa force de volonté magique hypnotique particulièrement célèbre.
Il est nécessaire de rappeler ici que l'homme ordinaire ne peut s'élever et devenir magique suggestif que si son expérience, son développement et sa maturité sont assez avancés pour lui permettre de supporter sans céder, avec calme et sans nervosité maladive, l'excitation des centres nerveux et cervicaux provoquée par la force sexuelle contenue. Certains exercices sont spécialement conçus pour y parvenir.
La maladie :
Lorsqu'un homme n'a pas encore la maturité nécessaire à la transformation de la force sexuelle, que ses valves supérieures ne sont pas encore ouvertes, que sa conscience est très limitée, et qu'il est obligé de vivre chastement , défaut congénital, dérangements, etc., il tombe malade. En général, cela commence par une surexcitation de la glande thyroïde qui sera à l'origine de troubles cardiaques peut-être, mais très certainement de flots de pensées insupportables, d'états de peur et d'autres problèmes très graves. Car dans pareils cas, la force sexuelle stimulée ne trouve pas de valve ouverte, ni le chemin vers les centres supérieurs qui lui permettraient de se manifester sous la forme d'énergie spirituelle. C'est alors qu'elle cause une surexcitation maladive, véritable danger pour les nerfs car elle est constamment alimentée de l'intérieur. Ce danger peut conduire à la dépression nerveuse, ou à d'autres états pires encore connus aujourd'hui sous les termes de «dédoublement de la personnalité », « maladie mentale, ou schizophrénie ». Celui qui a eu l'occasion d'étudier de tels malades dans un asile d'aliénés, a pu remarquer que, presque sans exception, tous eurent une vie sexuelle difficile et perturbée - que les raisons en soient physiques ou psychiques, que ces malades étaient souvent d'un niveau spirituel étonnamment élevé et possédaient de remarquables facultés. Souvent aussi, ils percevaient les hautes sphères spirituelles et de très grandes vérités. D'un autre côté, ils étaient encore sous-développés et ne pouvaient supporter la haute tension de l'esprit, ni la digérer, ni l'assimiler. Ils ne surent donc l'employer, les nerfs ne purent supporter cette tension, cette déchirure, car ils n'avaient pas la possibilité d'écouler cette énergie. Il existe entre les accès de folie furieuse et l'impulsion sexuelle insatisfaite une relation indéniable. Celui qui s'occupe de malades mentaux et mène une vie d'abstinence comprend facilement la condition de ces êtres. Mais ces constatations ne suffisent pas à les aider, même en pénétrant si clairement le problème. D'ailleurs, en parlant de ces cas, c'est un autre but que nous visons ici. (L'observation de ces malades conduisit à une expérience extraordinaire: la plupart n'avaient pas délibérément choisi la chasteté; ils lui auraient, au contraire, préféré les excès sensuels, pervers et dévergondés si des barrières physiques ou psychiques ne les en avaient empêchés. Quelques-uns, toutefois, assez intelligents pour saisir la vérité sur la force créatrice, mirent à profit leur handicap sexuel pour mener une vie d'abstinence consciemment et volontairement dans le but unique de transformer cette énergie. On observa, dans ces cas-là, une amélioration très sensible de leur état, qui leur permit peu à peu de devenir des membres utiles de la société humaine. Cette chasteté consciente devait aller de pair avec un changement important de mentalité morale. Ils devaient être reconduits à DIEU! Cela n'est cependant pas facile à atteindre et bien rares furent ceux chez qui l'on put obtenir une amélioration. Mais les cas où elle fut si sensible qu'on pourrait parler de guérison prouvent bien la relation profonde entre la schizophrénie et les forces sexuelles involontairement refoulées. Ils montrent aussi qu'une guérison est possible: une croyance très élevée en DIEU, ou au moins, une mentalité morale propre liée à une continence intentionnelle de manière à ce qu'on ne puisse plus parler de refoulement puisqu'il s'agit d'un processus conscient. Par contre, nous n'avons jamais assisté à des guérisons basées sur une sexualité débauchée et sans discrimination , que des naufrages 1
L'homme est seul à pouvoir s'aider car on ne peut s'immiscer dans la conscience d'autrui pour y remettre de l'ordre. Faute de mieux, on peut montrer le bon chemin - à condition de le connaître soi-même! Malheureusement, on constate de plus en plus que la plupart de ceux qui veulent aider ces malades sont encore bien loin de pouvoir reconnaître en eux-mêmes et diriger la force créatrice sous chacune de ses formes. C'est une chose que ni l'université ni les livres n'enseignent, seule l'expérience personnelle peut le faire! Tout aussi rares sont les psychologues et psychopompes professionnels qui vécurent en eux la force sexuelle créatrice et récoltèrent des expériences personnelles. Si, dans les universités, on tentait des essais de chasteté de longue durée, on compterait beaucoup moins d'erreurs dans la psychiatrie occidentale!
Les sportifs ont constaté depuis longtemps que la chasteté leur permettait d'emmagasiner beaucoup de force. Pour une durée de six semaines au moins avant les grandes compétitions, l'alcool, le tabac et les relations sexuelles sont interdits aux participants. Dans les facultés de médecine, et plus particulièrement en psychiatrie, il serait fort instructif d'également introduire des périodes d'abstinence afin de permettre aux étudiants de faire leurs expériences.
Incroyable mais vrai: nous avions, pour ami, un médecin très célèbre. Après avoir engendré cinq fils magnifiques, il opta pour l'abstinence qui, selon ses dires, lui permettait de mieux se concentrer sur ses malades, d'établir des diagnostics beaucoup plus précis, de trouver intuitivement la meilleure thérapie pour ses patients, cela en gardant intacte toute sa virilité. Avec infiniment d'amour, sa femme, belle, saine et d'une vive intelligence, comprit parfaitement les raisons de son mari, animé de l'amour du prochain. Mais oui, cela existe aussi et, grâce à DIEU , ce n'est pas une exception! La Bible dit: «Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. » (Matthieu 19: 12.)
Il était nécessaire de dire tout cela afin d'expliquer pourquoi un homme qui s'est donné la peine de faire de expériences personnelles pratiques , et non théoriques, dira toujours, ici comme en Orient, qu'une vie chaste n'est pas pour chacun, qu'elle est réservée à ceux qui sont spirituellement mûrs, apportant alors des résultats bénis. Un tel être sait comment diriger les forces créatrices, de bas en haut, ou de haut en bas, à volonté. Il connaît aussi les dangers inhérents à la transformation de la force sexuelle. Celui qui est fermement décidé et ne craint aucun enfer peut tenter l'expérience. A la condition de ne pas mettre en péril un conjoint qui ne serait pas mûr pour cela. Cette remarque ne doit pas effrayer ceux qui désirent progresser sur la noble voie du Yoga. Nous avons en nous l'arme la plus efficace contre tous les dangers: notre conscience! Donc, si nous nous cramponnons à notre conscience, en d'autres termes, si nous veillons sans cesse, demeurant conscients maintenant et là, rien de mal ne peut nous arriver!
Certains exercices de yoga agissant sur la moelle épinière, actuellement propagés par des êtres ignorants et sans scrupule, représentent un danger beaucoup plus réel qu'une tentative de vie chaste. Si l'abstinence devait causer des ennuis, tels que nervosité maladive ou irritabilité excessive, le remède le plus simple est d'y renoncer immédiatement. La force créatrice n'est pas un jouet et toutes ces choses doivent être prises très au sérieux. Ceux qui ont eu l'occasion de pénétrer dans des couvents, tant féminins que masculins, connaissent les tristes conséquences qu'a, sur des êtres pas encore assez évolués, une renonciation forcée à la sexualité, le grand sacrifice. Car tant que l'on considère cela comme un sacrifice c'est qu'il est trop tôt pour le consentir. DIEU n'en exige aucun des hommes. Très rares sont ceux qui ont acquis la maturité spirituelle nécessaire à transformer la force sexuelle en énergie divine créatrice. Il y a beaucoup « d'appelés» et peu «d'élus ». Il y a, et il y aura toujours des élus, à l'extérieur des cloîtres comme à l'intérieur, dans tout le monde, ici comme en Orient! Poursuivons donc courageusement notre chemin.