Le Temple et les Frères de la Rose-Croix

 

  Le temple où douze Frères, longues silhouettes blanches en cercle presque fermé, attendent le treizième; le voici enfin, Présence perceptible, mais non visible, qui achève le cercle, et fait de celui-ci un centre rayonnant d'amour, d'invocations et de prières; des sons et de couleurs magnifique sont perçues, puis un seul son, doux, continue est entendu.

"relie toi à eux, que ta pensée, ton amour soient des fils de lumière, les rejoignant et en recevant , paix, force et joie."

 

 

              Dans l'Ordre des Rose-Croix, sept Frères vont dans le monde chaque fois que les circonstances l'exigent; ils paraissent parmi les hommes comme d'autres hommes, ou travaillent dans leurs corps invisibles avec leur prochain ou sur lui, selon ce qui est nécessaire; toutefois, il faut bien se rappeler qu'ils n'influencent jamais une personne contre sa volonté ou contrairement à son désir; ils renforcent seulement le bien partout où ils le trouvent.
Les cinq autres Frères ne quittent jamais le Temple; et, bien qu'ils possèdent des corps physiques, ils accomplissent tout leur travail à partir des mondes intérieurs.
Le Treizième Frère est le Chef de l'Ordre; il est le lien avec le Conseil Central Supérieur composé des Hiérophantes des Mystères Majeurs, qui ne s'occupent pas du tout de l'humanité ordinaire, mais seulement des "gradués" des Mystères Mineurs.
Le Chef de l'Ordre est caché au monde par les douze Frères, comme est cachée la boule centrale de notre exemple. Les élèves de l'Ecole ne le voient jamais; mais, aux Services tenus chaque nuit dans le Temple, Sa présence est sentie par tous lorsqu'Il entre, et c'est le signal du commencement de la cérémonie.
Assemblés autour des Frères de la Rose-Croix, se trouvent un grand nombre de "frères lais," leurs élèves; ces personnes vivent dans différentes parties du monde occidental, mais sont néanmoins capables de quitter consciemment leur corps, d'assister aux services et de participer au travail spirituel du Temple, car elles ont toutes été "initiées" à le faire par un des Frères Aînés. La plupart sont capables de se rappeler tous les événements; il y a cependant quelques cas où la faculté de quitter le corps a été acquise au cours d'une vie antérieure consacrée au bien, mais la prise de médicaments, ou une maladie, a rendu le cerveau inapte à recevoir l'impression du travail accompli hors du corps
 

Tous les Frères ont un corps matériel; ils vivent dans une maison (en Allemagne) qui paraît être la demeure de gens aisés, mais sans ostentation. Ils occupent des postes élevés dans leur communauté, mais ces positions ne servent qu'à justifier leur présence. Ils évitent ainsi les questions et les suppositions sur ce qu'ils sont ou sur ce qu'ils font. En dehors de leur maison, à travers elle, il y a ce que l'on pourrait appeler le Temple. Il est éthérique et diffère de nos constructions ordinaires. De telles structures entourent les églises et autres bâtiments où les gens sont très spirituels, et leurs couleurs sont naturellement très différentes. Le Temple Rosicrucien est grandiose et ne peut être comparé à rien d'autre; il imprègne tellement de spiritualité la maison dans laquelle vivent les Frères Aînés, que la plupart des gens ne s'y sentiraient pas à l'aise.

Etant en mesure de contrôler leurs actes et leurs émotions, les Frères Aînés épargnent à leur corps toute tension inutile. Ils connaissent exactement les éléments nécessaires à son entretien et la proportion dans laquelle ils doivent être absorbés. Ils obtiennent ainsi une nutrition maximum avec le minimum de déchets. C'est pour cette raison qu'ils peuvent maintenir leur corps pendant des siècles dans un état de jeunesse et de robuste santé.

Les Frères Lais, qui sont en relation avec le Temple depuis vingt à quarante ans, disent que les Frères Aînés ont toujours la même apparence. En jugeant d'après l'aspect des hommes ordinaires, les Frères Aînés paraissent âgés d'environ quarante ans.

Certains Frères lais ont dit que Christian Rosenkreuz utilise actuellement un corps qui a été conservé pendant plusieurs siècles. C'est fort possible, mais notre auguste chef n'est jamais vu par les Frères lais qui se rassemblent au Temple (éthérique) pour le  pour le service de minuit. Sa présence est seulement ressentie et donne le signal du commencement du travail.
 

 

Lorsque l'aspirant à la recherche de la Lumière entrait dans le parvis du Temple par le portail de l'est, il se trouvait en présence du feu de l'Autel des Holocaustes, qui donnait une faible lumière entourée de fumée. Il était alors dans l'obscure condition spirituelle d'un homme ordinaire; la lumière intérieure lui manquait, et c'est pourquoi il était nécessaire de lui donner une lumière extérieure . Mais lorsqu'il arrivait à la Chambre-ouest, il devait avoir, en servant l'humanité, développé un lumineux corps de l'âme, "la Lumière qui éclaire tout homme"
(Jean 1:9), à défaut de quoi il ne pouvait y entrer.
Ce qui se passe secrètement dans le Temple se montre ouvertement dans les cieux.

             
Comment on devient éligible comme aspirant
 

 Le manuscrit parlait d'un Ordre aussi ancien que la terre elle-même. Cet Ordre secret, purement spirituel, n'a aucun signe extérieur visible « a appartenance ». Il accueille toujours des néophytes qui, sans savoir quoi que ce soit de cet Ordre, s'annoncent d'eux-mêmes. Cette «mise en contact» se fait dès qu'un être humain a atteint un certain niveau de développement : celui où il renonce à tout ce qui est personnel, et consacre toute sa vie à adoucir les souffrances d'autrui. Lorsqu'un homme a pris cette décision, un membre de l'Ordre secret se met en contact spirituel avec lui. En d'autres termes, l'individu qui a décidé de sacrifier sa personne et a ainsi touché à l'amour universel a atteint un tel degré de développement qu'il peut tout naturellement répondre aux vibrations émises par les membres de cette fraternité spirituelle. C'est ainsi qu'il entend en lui la voix du guide spirituel qui 1 avenu de toutes les difficultés, de tous les dangers et des conséquences de cette décision. S'il persiste dans son choix, cet Ordre qui est là pour aider l'humanité à sortir de son chaos, l'accepte en son sein. Tout d'abord et sans qu'il le sache, à l'essai. Cette période commence immédiatement : le néophyte est complètement abandonné à lui-même pendant sept années. L'Ordre n'établit avec lui aucun contact quels que puissent être les efforts du néophyte pour le rechercher. Par contre, "Tes épreuves se suivent. Sept d'entre elles ont rapport aux vertus humaines : il doit se libérer de toute sensualité, vanité, colère, convoitise, envie, susceptibilité et savoir résister ajoute influence extérieure.

S'il réussit tous ces examens en depit de la solitude dans laquelle on "le laisse et s'il reste fidèle a sa décision, il est alors considéré apte au travail et il est définitivement accepté. Il en est informé le jour même par un « hasard », une « coïncidence ». Dès ce moment, il reçoit une formation poussée et, simultanément, des tâches à remplir . Ces exercices d'abord faciles se compliquent de plus en plus selon sa faculté à les résoudre. Ils sont de nature très diverse. Certains néophytes travaillent dans l'ombre alors que d'autres doivent exercer en public. 11 se peut qu'ils aient des devoirs à remplir en qualité de mendiant une fois et de personne riche une autre fois. Ils peuvent peut-être devenir les assistants d'un inventeur célèbre, ou orateurs."écrivains. Certains occupent des postes influents dans le monde, d'autres sont de modestes ouvriers dans les ateliers d'une grande usine. Deux membres de l'Ordre peuvent nême donner l'impression de travailler l'un contre l'autre. Ils ne doivent cependant jamais révéler qu'ils marchent ensemble et restent en contact permanent. Parfois, ce sont des gens célèbres choyés par les foules; parfois, ils vivent dans une telle misère qu'ils doivent endurer les privations et les humiliations les plus sévères. Ils doivent pouvoir faire leurs devoirs en jouant parfaitement tous ces rôles d'une manière absolument impersonnelle, comme de simples serviteurs de la grande cause. En plus de cela, ils portent l'entière responsabilité de chacun leurs actes ! Les missions leur sont distribuées mais c'est à eux de décider comment les exécuter sans perdre de vue les conséquences qui peuvent en découler. Plus ils avancent et plus lourdes son les responsabilités.

Celui qui refuse la responsabilité de ses actes et de son travail, tentant de la faire porter par un autre membre de l'Ordre, celui qui ne veut reconnaître son travail comme un exercice librement consenti en faisant apparaître qu'il agit pour le compte de l'Ordre ou comme instrument spirituel d'un membre de l'Ordre - celui-ci devient un traître et perd instantanément tout contact avec la fraternité. Cependant, il ne le sait pas et peut s'en croire membre longtemps encore. Ceux-là sont utilisés pour mettre d'autres personnes à l'épreuve, pour savoir si elles se laissent berner par de faux prophètes ou si elles sont capables de discrimination, de penser d'une manière indépendante, si elles sont assez avancées pour peser chaque parole entendue avant de l'accepter. Ceux qui suivent les faux prophètes sont encore des aveugles qui se laissent guider par un autre aveugle. Tous deux basculent dans le fossé ! L'Ordre ne peut regrouper que des êtres indépendants sachant résister à toute influence, qui ne doivent pas faire le bien ou éviter de faire le mal par simple esprit d'obéissance, de profit parce qu'ils en attendent une récompense et qu'ils pourront « aller au ciel », ou encore par esprit de lâcheté parce qu'ils craignent une punition et redoutent « l'enfer ». Au contraire, les membres de l'Ordre doivent être capables, à tous les moments de la vie et de la mort, de suivre leur profonde conviction et d'agir en conséquence ! car : les messages de l'Ordre que les membres entendent dans leur cœur représentent leur plus profonde conviction !

La panacée spirituelle

Pour mieux décrire la Panacée, voici relatée une expérience de l'auteur. Au cours d'une nuit mémorable, on lui montra, dans le Temple des Rosicruciens, une substance avec laquelle l'Esprit Universel pouvait être combiné aussi facilement et en aussi grandes quantités que l'ammoniaque se mélange avec l'eau. Trois sphères étaient suspendues l'une au-dessus de l'autre au centre du Temple; la sphère du milieu se trouvait à peu près à égale distance du plafond et du plancher. Elle était beaucoup plus grande que les deux autres. Dans cette sphère se trouvait un petit récipient qui contenait un certain nombre de paquets renfermant cette substance. Lorsque les Frères se furent placés d'une certaine manière, que l'harmonie d'une certaine musique eut préparé la voie, les trois globes se mirent à rayonner les trois couleurs fondamentales: bleu, jaune et rouge. La vision de l'auteur lui permit de constater clairement que durant l'incantation de la formule,
la substance contenue dans les paquets se mit à resplendir de lumière par l'apport d'une essence spirituelle qui n'y était pas contenue auparavant. Quelques-uns de ces paquets ont été par la suite utilisés par les Frères avec un succès instantané. A leur contact, les particules cristallisantes enveloppant les centres spirituels du malade se dispersaient comme par magie et les personnes souffrantes avaient le sentiment de s'éveiller à la santé et au bien-être.