LE SAVOIR DE LA PAPESSE (9)
Cristal de Carbonne
© 1985 Les Éditions Sérapis
Tous droits réservés.
Y a-t-il d'autres formes de vie
consciente dans l'univers?
Une question qui intéresse à coup sûr le lecteur. On sait que
la science n'a pu affirmer ou infirmer l'existence d'autres
êtres conscients dans l'univers. Tout laisse croire que
des millions de possibilités de vie existeraient sur d'autres
planètes mais les distances sont telles que les scientifiques
doutent de la "réalité" de ces visiteurs. Par
contre, des témoignages innombrables viennent appuyer la thèse
à l'effet que nous serions visités par des
extra-terrestres. Disons tout d'abord qu'une première loi
régit nos vies. Cette loi est la loi de
l'évolution. Nous pouvons nous la représenter comme une
spirale où les spires offrent un mouvement ascendant et
descendant. Toute la spirale s'inscrit dans un mouvement
ascendant. Bien que chaque spire offre un mouvement
ascendant et descendant, il s'effectue toujours à un niveau plus
élevé à mesure que la spirale se déroule; de là vient
l'évolution.
Qui dit évolution, dit hiérarchie. Notre humanité est placée sur une spire, précédée par des formes de vie plus évoluées agissant sur la quatrième dimension et suivie par des formes de vie moins évoluées, placées sur la spire qui nous suit et qui correspond à la deuxième dimension. Chaque évolution est placée sur sa propre courbe et progresse en effectuant une spire. Pendant la phase descendante, l'évolution qui nous est immédiatement supérieure - soit les êtres de la quatrième dimension - peut entrer sur notre piste de temps, en employant le point de contact créé momentanément, par la phase descendante de sa spire, à la jonction des deux courbes. Ce point de rencontre peut se produire de nombreuses fois dans une dimension propre car chaque spire comporte douze spires mineures à l'intérieur de la même dimension, après quoi elle passe à la dimension supérieure.
Ici, c'est une question de rapidité d'évolution. Quand l'évolution qui nous précède immédiatement progresse plus vite que nous, elle peut, quand elle arrive à ces différents points de jonction, si elle le désire, envoyer de ses individualités sur notre piste de temps. Puisque nous n'avons pas complété notre courbe, elle nous y trouvera. C'est ce qui se passe en ce moment et s'est passé d'autres fois avant l'époque moderne. Un univers, sur la quatrième dimension, soit la spire qui nous est immédiatement supérieure, peut envoyer ses formes de vie sur notre piste de temps, car nous avons eu un retard dans notre évolution et ne sommes pas aussi avancés dans notre développement que nous devrions normalement l'être. Ces individualités de la quatrième dimension, en venant nous visiter, opèrent un genre de régression, comme un retour en arrière ailleurs. Ceux qui viennent nous visiter ne sont pas les êtres les plus évolués de leur dimension car ce sont ceux qui s'inscrivent dans la phase descendante de leur spire, la phase involutive de leur dimension. Ils sont avancés technologiquement mais, spirituellement , ils sont à peine supérieurs à la masse des humains. C'est pourquoi, dans l'ensemble, leur communication et leurs intérêts n'atteignent pas le haut questionnement de nos modestes penseurs. Les témoignages des individus qui ont eu des contacts avec ces évolutions en font généralement foi. Leurs voyages ne s'effectuent pas dans l'espace, ni au moyen de l'espace, mais dans et par le temps. Car, dans la quatrième dimension, le temps n'est plus un aspect subi, comme nous le verrons quand nous étudierons les dimensions, mais un aspect intégré à la matière même, de la quatrième dimension.
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Qu'est-ce que le temps?
Faisons, premièrement, un survol des dimensions. Notre univers sensible se situe dans la troisième dimension. En cela, ce qui nous entourée se compose d'une largeur, d'une longueur, et d'une hauteur; l'espace est ce qui est contenu entre ces trois bornes. C'est pour cette raison que notre univers est celui de la forme dite "matérielle". Et le temps, qu'est-il au juste? Le temps est l'aspect subi de la troisième dimension et se manifeste comme une profondeur non apparente, qui est en quelque sorte la continuité d'un événement dans un même espace. Le temps est ce qui soutient l'espace.
Sans temps, l'espace tel que nous le connaissons dans la troisième dimension, n'existerait pas. Ce serait un événement instantané et non-perceptible avec nos sens tridimensionnels, car il serait sans aucune continuité.
Le temps est donc la profondeur, la durée d 'un fait à l'intérieur des trois dimensions. Le temps se constitue de trous qui soutiennent l'espace et le rendent cohérent. Ce temps est issu de la matière de la quatrième dimension et, à notre niveau, il n'est encore que potentialité.
Ce qui donne vie et soutient la quatrième dimension, celle qui nous préoccupe actuellement, est le mouvement éternel, aspect subi de cette dimension. Les évolutions de la quatrième dimension utilisent donc le temps, intégré à la matière de leur plan, pour venir nous visiter. Elles le font au moyen du mouvement éternel, en empruntant les trous que constitue le temps. On peut définir le mouvement éternel comme une vitesse absolue alliée à une immobilité absolue. Les évolutions de la quatrième dimension viennent nous visiter au moyen d'une vitesse absolue et d'une immobilité parfaite. Elles empruntent ainsi le temps, comme lieu de voyages. Disons que le mouvement éternel est l'aspect subi de la quatrième dimension tout comme le temps est l'aspect subi de la troisième, car nous le subissons et nous n'avons aucun moyen de le contrôler.
Ce qui nous sépare de l'univers de la quatrième dimension est le temps, comme ce qui sépare l'univers de la cinquième dimension de la quatrième est l'éternité. Alors les évolutions qui nous visitent empruntent le temps au moyen de l'éternité. Elles transforment la matière de leur plan en énergie spirituelle pour la rematérialiser sur notre plan. La matière de leur plan est malléable pour cette transformation car à leur matière est intégré le temps. C'est pour cette raison qu'elles peuvent apparaître et disparaître en presque instantanéité. C'est pour cela aussi qu'elles émettent des radiations insoutenables aux humains qui entrent en contact avec leur matière en mouvement car l'absolue vitesse alliée à l'absolue immobilité brûle tout ce qui entre en contact avec cette phase de leur manifestation.
Arrivées dans notre dimension, elles peuvent se rendre visibles ou invisibles en réglant leur taux vibratoire au notre, où en l'accélérant pour disparaître une à nos yeux. Quand elles nous apparaissent, ce que l'on perçoit d'elles en réalité est une ombre tridimensionnelle. Cette ombre se comporte comme la matière de la troisième dimension, à l'exception qu'elle a un rythme qui lui est de beaucoup supérieur. C'est un peu comme si nous prenions un miroir et que nous faisions s'y refléter le soleil. La vitesse de mouvement atteinte par le reflet est impressionnante, mais nous comprenons quand même le phénomène. Il en est de même pour les objets de la quatrième dimension, mais ils semblent défier de ce fait notre gravitation. Les visiteurs ont, comme la matière de leurs engins, intégré le temps.
Il faut bien comprendre que le temps
n'est pas le contraire de l'espace. Il n'est pas non plus une
abstraction car à chaque trou du temps correspond un ailleurs
qu'il soutient.
Comme je l'ai dit précédemment, la visite d'entités
d'une évolution supérieure, dans un univers qui leur est
inférieur, constitue une régression et il n'y a que les
retardataires de la phase involutive, qui peuvent ainsi s'adonner
à ces voyages.
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Comment ferions-nous, humanité de la troisième dimension, pour aller visiter les mondes de la deuxième dimension? Hé bien! nous pourrions nous mettre en état d'hibernation. La forme et l'espace de la deuxième dimension seraient présentes, mais le temps serait en quelque sorte suspendu et nous serions dans le plan similaire que constituaient les époques glaciaires pour notre évolution. Comme nous sommes dans la phase ascendante de notre spire, c'est une des seules façons possibles d'y aller. On se rend vite compte qu'on n'a pas tellement envie de visiter ce plan, ni de vivre ce genre d'expérience. Les retardataires de notre propre évolution se feront congeler vivants, pour être ressuscités plus tard. Pendant cette période, ils seront les visiteurs de la deuxième dimension. Ils n'y apprendront pas grand chose et seront très peu profitables à leurs hôtes, car la deuxième dimension actuelle est celle d'une évolution différente de la nôtre. Les problèmes comme les solutions ne se situent plus au niveau que nous avons nous-mêmes connus quand nous y étions.
Ce qu'il faut comprendre du voyage dans les dimensions parallèles est qu'il s'agit d'un voyage dans le temps et non pas dans notre passé. On voit quelquefois des films où des êtres se retrouvent dans le passé et sont aux prises avec le fait de pouvoir changer l'histoire. Ceci n'est pas possible, car le temps n'est pas une chose fixe, avec un contenu stable. Le temps est comme une marche sur laquelle une évolution se trouve, et ce n'est pas en retrouvant la marche qu'on retrouve ceux qui s'y sont déjà trouvés. Pour retrouver le contenu d'un certain passé, il faut visionner les annales akashiques. Ces annales sont un plan de la quatrième dimension. Là, tout est conservé depuis que la lumière existe. C'est donc au moyen de la lumière organique, matérielle, spirituelle que tous les événements s'enregistrent et sont conservés, ceci à l'infini. Et c'est un aspect de l'espace de la quatrième dimension qui en est le grand "conservateur". Rien ne peut être changé à ces archives, sauf lors d'une initiation majeure et lorsque le karma de l'initié est effacé.
Précisions qu'il est toujours possible pour l'humanité d'aller tout naturellement faire des incursions dans la deuxième dimension, ne serait-ce que pour s'y "reposer". Pendant la nuit, la plupart des humains vont spontanément dans la deuxième dimension au moyen du rêve. Les rêves qu'on dit "ordinaires" sont des incursions inconscientes dans la deuxième dimension. Comme on le voit, l'espace et la forme sont assez bien structurés mais le temps y fait lamentablement défaut.
Tout semble chaotique et désorganisé, à cause du fait que, dans cette dimension, le temps n'existe pas encore dans la forme que nous lui connaissons. C'est pourquoi de multiples scènes et personnages peuvent se superposer et se chevaucher de façon incohérente. Il est très difficile pour notre cerveau tridimensionnel de s'y sentir complètement à l'aise. Comme le cerveau est en constante activité, le fait de se baigner, plusieurs fois par nuit dans une dimension inférieure, constitue malgré tout un repos. Comme c'est une régression, cela lui demande beaucoup moins d'efforts. Le sommeil dit "d'expérience" est tout à fait différent du précédent en ce qu'il fait vivre à certains corps subtils des voyages dans les plans supérieurs de la conscience.
C'est à l'aide du corps des émotions, fabriqué avec la matière de la deuxième dimension, que, la nuit, nous allons dans la deuxième dimension. Quand l'homme atteint un certain niveau d'évolution, il devient de moins en moins utile et nécessaire d'y aller. Ce monde ressemble à un film désordonné où l'élément temps fait défaut et les êtres que nous rencontrons semblent inintéressants. Cela vient du fait que ces évolutions ne sont pas aussi avancées sur leur spire que nous le sommes; par comparaison elles le sont davantage que nous, au moment où nous étions nous-mêmes dans cette dimension. C'est l'évolution.
Une petite précision avant de clore cet aspect du voyage dans les dimensions. La différence fondamentale qui existe entre le rêve et l'hibernation est que, dans le rêve, le corps des émotions est libre et va dans la forme et l'espace à son propre rythme et selon son goût de liberté. Quant à l'hibernation, c'est un phénomène tout à fait différent car le corps des émotions est comme emprisonné dans cette forme et cet espace qu'est la deuxième dimension. Il n'y a plus moyen de s'en soustraire à volonté. Il n'y a plus qu'un facteur extérieur à cette dimension qui puisse faire cesser cet emprisonnement: le temps.
Les mondes parallèles en rapport avec les dimensions
Le lecteur imaginatif et inventif a sûrement déjà supposé des mondes parallèles au nôtre. La matière, selon la science, semble vibrer à certaines fréquences et ainsi participer à ce "tout" qui apparaît pouvoir être "syntonisé" justement par cette matière. Mais tout comme un appareil radio peut capter des messages s'il est ajusté sur une fréquence précise, il peut tout autant en capter d'autres s'il est ajusté différemment. Le fait de syntoniser une fréquence n'annihile pas celles qui ne sont pas perçues ou reçues. Elles sont à ce moment dans un " monde parallèle" et imperceptible au nôtre.
Il en est de même pour les différents mondes à l'intérieur d'une même dimension. Les matières de ces mondes parallèles et les événements qui s'y passent sont en simultanéité, infusés les uns dans les autres, sur leurs fréquences respectives. Chaque dimension comporte douze mondes parallèles. Ces mondes sont concomitants et semblables mais ne présentent pas le même " niveau" de "matérialité", car selon la fréquence variera le degré d'actualisation de chacune des matières de chacun des mondes. Les phénomènes P.S.I. sont justement des interférences de la "matière" de ces mondes dans notre propre spire. La matière, "irréductible" sur notre spire, sera moins matérialisée sur un autre monde parallèle; ainsi, en faisant intervenir cet aspect concomitant, comme en se "syntonisant", l'expérimentateur fait s'actualiser la "matière" de ce monde. Ainsi une cuillère en métal rigide sera "par la pensée" pliée. Aussi un homme, par le même phénomène, se rendra "invisible" momentanément. Un autre défiera les lois de la pesanteur en faisant ce qu'on appelle communément de la lévitation. Ces mondes parallèles sont, comme nous le comprenons, les différentes fréquences d'une même dimension.
Pourquoi y a-t-il douze mondes et où se situe le nôtre? Disons, premièrement, que le spectre des fréquences se sépare naturellement en douze degrés différents tout comme la lumière solaire se sépare en couleurs précises selon l'échelle des vibrations de ces couleurs. Disons, pour les fins de notre compréhension, que les mondes se présentent un peu comme l'échelle des vibrations émanant du soleil. Nous avons, au centre, les couleurs que nous percevons et nous avons, à des degrés différents, les ultraviolets, les infrarouges, les rayons X, les rayons gamma, etc. Chacune de ces vibrations a ses propriétés "propres" et n'annihile pas l'existence des autres vibrations. Elles sont pour ainsi dire, parallèles et concomitantes à leur niveau.
Il en est de même pour notre monde au sein de notre troisième dimension. Notre monde se situe donc à un degré excessif de matérialité' et serait comme au centre du spectre des actualisations. Ce qu'il faut comprendre, ici, est que la " matière" ne peut pas passer d'une; dimension à une autre sans se "subtiliser". Alors, par ce même phénomène, ce qui était matérialisé dans la dimension précédente doit en différentes étapes ou spires se "subtiliser" pour pouvoir accéder à la dimension suivante. Alors, les quatre premières spires tendront à "actualiser" pour être complètement "matérialisées" dans la quatrième spire, qui correspond à notre monde, pour ensuite, dans les huit spires suivantes, se "subtiliser". Il y aura alors passage à la dimension ultérieure. Ce qui est au-dessus et ce qui est en deçà de la quatrième spire est plus subtil que cette spire elle-même, qui est la nôtre. Ce que nous appelons télépathie procède de cet état de fait. La pensée peut en tout temps emprunter "ce raccourci" des mondes parallèles pour parvenir à destination.
Disons, pour conclure, que chacune des spires - ou mondes parallèles - d'une même dimension n'est pas "disposée" dans le temps mais est un état concomitant et différent de la matière d'une dimension. Ce sont en quelque sorte des manifestations "in communicado" des différents aspects d'une même dimension. La réincarnation, dans les différentes spires, se manifeste comme une actualisation de l'individualité, d'une spire à l'autre en couvrant toutes les autres spires dans leur ensemble. Pour expliquer les choses plus clairement, disons que l'être s'incarne d'une spire à l'autre mais des aspects non communicants de lui-même se trouvent sur toutes les autres spires à des degrés divers de manifestation. D'une vie à l'autre, son individualité s'installera dans cette spire particulière mais participera toujours à toutes les spires de sa dimension, pour se centraliser en un point précis de la spirale évolutive.
Je définirais donc l'individualité sur chacun des mondes dans cette progression.
1) L'inconscient
2) Le subconscient
3) Le vital conscient
4) Le mental conscient
5) Le supramental
6) L'intuitif
7) L'universel
8) Le créatif unitaire
9) Le créatif dualitaire
10) Le créatif trinitaire
11) Le transcendant
12) L'absolu
Ainsi, à la lumière de cette progression de conscience dans le degré d'actualisation des individualités, nous. pourrons dans cette quatrième spire de la troisième dimension, mettre côte à côte deux individus dont l'un participera en tant qu'incarnation au niveau "inconscient" et l'autre au niveau "transcendant" d'une même dimension. Ceci explique cet adage populaire: "être sur la même longueur d'ondes". Ceci vient du fait qu'individuellement, nous ne sommes pas tous au même degré évolutif malgré que nous participions à la même spire de la même dimension. C'est en définitive ce qui exprime l'évolution individuelle propre à chaque individualité.