La Bible (divers)

"Pourtant, c'est bien de sagesse que nous parlons parmi les parfaits, mais non d'une sagesse de ce monde ni des princes de ce monde, voués à la destruction. Ce dont nous parlons, au contraire c'est d'une sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée....celle qu'aucun des princes de ce monde n'a connue.....et nous en parlons non pas avec des discours enseignés par l'humaine sagesse, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles" (1 épître corinthiens 2-6) "la connaissance du mystère....ce mystère n'avait pas été communiquer aux hommes des temps passés comme il vient d'être révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes....( épître éphésiens 3-3) " ce mystère resté caché depuis des siècles vient d'être manifesté à ses saints..(épître colossiens 1-26) "d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout petits..."(st Luc10-21) " a vous il a été donné de connaître les mystères du royaume...mais pour les autres, c'est en paraboles..." (st Luc 8-10). Tout étudiant de la sagesse antique sait que les Evangiles renferment certaines formules d'initiation.Clément d'Alexandrie, chef de la plus célèbre des premières écoles chrétiennes et Origène, son disciple et successeur ont fait souvent allusion aux enseignements secrets du Christ Jésus comme étant réservés à la minorité. Celui qui a le coeur pur connaîtra ces mystères. Nul ne peut étudier les épîtres aux Corinthiens sans constater que Paul y fait sans cesse référence à un enseignement caché non dévoilé aux masses.

Née le 13 août 1882 Corinne Héline manifeste un intérêt très tôt pour la Bible; les Frères des plans intérieurs qui canalisèrent et inspirèrent la rédaction des écrits désirent qu'ils servent de manuels d'étude pour le nouvel âge; Corinne accepta sa mission avant même son incarnation physique; à l'âge de quatre ans, elle avait l'habitude de lire la Bible et déclarait que de profondes vérités dormaient entre ces pages et qu'un jour, elle contribuerait à les révéler au monde. Travaillant de concert avec Max Heindel, l'initié rosicrucien, les connaissances académiques furent illuminées non seulement par la perception intérieure (clairvoyance), mais également par les résultats d'investigations menées de première main dans les archives supérieures de la sagesse (annales akashiques). Les Evangiles cachent un profond savoir qui a pour but de mener chaque étudiant dans le sanctuaire intime où il rencontrera La Présence qui y demeure de toute éternité, qui guide et illumine chaque âme venant au monde.

Corinne Heline (le message occulte de la Bible)

Le Talmud affirme que, durant les années séparant l'incident du Temple du Baptême, Jésus étudia dans les sanctuaires d'Egypte. En Perse, on peut encore de nos jours trouver des traditions relatant le le séjour en cette contrée d'Issa, le grand Maître. En Inde, un récit mentionne le passage d'un jeune ascète appelé Josa, Maître dont on disait qu'il venait de Jérusalem et qui remplissait le double ministère d'instructeur et de guérisseur. En Chine, il était appelé "l'Ami du pauvre" et on dit qu'Il enseignait la paternité de Dieu et la fraternité de l'Homme; Il y dénonça les cérémonies cultuelles vides de sens.

Bien que les Evangiles gardent le silence à ce sujet, l'ésotériste chrétien sait que ces légendes reposent sur la réalité. Il fallait en effet que Jésus contacte les Esprits de race des diverses contrées et nations, et travaille avec eux afin de les préparer à recevoir le message de l'Esprit universel ainsi que la vérité éternelle que le Christ apporterait bientôt à l'humanité.

On peut dire de Marc qu'il écrivit l'Evangile des actes. En effet, son Evangile, le plus court des quatre, ne repose pas tant sur les paroles du Maître que sur Ses actions. C'est dans la maison de la mère de Marc qu'on célébra la Dernière Cène. Marc, jeune homme à l'époque, grandit dans l'atmosphère sacrée de la "chambre haute" où le repas avait eu lieu. On compte toujours sa mère, Marie, au nombre des fervents néophytes des premiers jours de la chrétienté. Marc assista également au prodige de la Pentecôte; il vit alors ses amis intimes et compagnons transformés en véritables hommes-dieux de par l'action des pouvoirs christiques qui venaient de s'éveiller en eux. Il se consacra lui même à la Quête durant les expériences sublimes que vécurent les chrétiens assemblés dans la maison de sa mère à l'époque de la libération de Pierre. Après une période de noviciat, il fit sa première apparition publique à Jérusalem aux côtés de Paul, aux environs de l'an 45. Suite aux martyres de Pierre et Paul, Marc fonda l'Église d'Alexandrie qui devint plus tard la plus grande et la plus célèbre des écoles ayant pour mission de diffuser les vérités les plus profondes de la religion chrétienne. Il mourut à Alexandrie après avoir été traîné dans les rues de la ville.

Marc, principal disciple de Pierre, écrivit son Evangile durant l'emprisonnement de ce dernier à Rome. Notons que son oeuvre renferme un récit de l'initiation de Pierre.

L'Evangile de Marc débute par le Baptême, rite supérieur à celui de la Naissance. Il ne renferme que trois incidents non mentionnés dans les autres Evangiles.

Mc I. 6-11: Jean était vêtu d'une peau de chameau; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Et il annonçait dans sa prédication: "Voici que vient derrière moi celui qui est plus puissant que moi,- je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour délier la courroie de ses chaussures. Pour moi, je vous ai baptisés avec de l'eau, mais lui vous baptisera avec l'Esprit Saint. " En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth de Galilée et il fût baptisé par Jean dans le Jourdain. Au moment où il remontait de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'esprit comme une colombe descendre sur lui; et des cieux vint une voix.- "Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute nia faveur.

Tous les anciens rites des Mystères comportaient un cérémonial de purification par l'eau. Ainsi, les festivités des Mystères d'Éleusis incluaient des ablutions rituelles; le Tabernacle dans le désert avait aussi son bassin de purification. Dans la vie du Christ Jésus, l'eau symbolise également la grande purification intérieure. Le Baptême représente ce stade de la vie du néophyte où son coeur s'éveille, où il ne lui suffit plus de penser égoïstement à sa personne et où il ne lui est plus possible de profiter des beautés et des luxes de l'existence pendant que son frère, réduit à la famine, se meurt par manque des nécessités élémentaires de la vie.

Lorsque le néophyte a vécu la véritable expérience mystique du Baptême -éveil intérieur de l'esprit accompagné d'un déversement spirituel venu d'en-haut-, il ne peut plus dire: "Mon pays (ou ma famille, mon Eglise) avant tout". Il aspire désormais à soulager, à réconforter, à guérir, à apporter paix, amour et compréhension au monde entier.

Il s'attriste de l'exécution d'un criminel condamné, du massacre de ses jeunes frères du règne animal -que ce soit à des fins "sportives" ou alimentaires-, de la perte de réputation ou de la déchéance de tout homme, de toute femme. A moins de n'avoir jamais véritablement franchi le rite mystique du Baptême, il sait désormais que nous formons un grand tout. Il en vient ainsi peu à peu à prendre conscience du fait que, là où un de ses frères a échoué, lui aussi a en partie échoué; qu'il est dans une certaine mesure responsable des manquements de tous ses frères devant les grandes lois divines d'amour, de vérité et de justice. Tout comme le Compatissant, il se lamente lui aussi sur les péchés de .Jérusalem Le véritable baptisé comprend ce que sont la paternité de Dieu et la fraternité de l'Homme. Il va de l'avant, animé d'un pur et saint dessein. Il ne vit plus que pour donner; non pas seulement ses possessions terrestres, grandes ou petites, mais aussi pour se donner lui-même en service aux autres. "Offrez vos personnes en hostie vivante ' sainte et agréable à Dieu", a dit jadis un des voyants' qui franchirent le saint rite du Baptême.

La colombe du pouvoir spirituel repose alors à jamais sur la tête de l'illuminé. Partout où il va, les nuées de la discorde s'estompent et on entend la voix de Dieu proclamer: "Tu es mon Fils bien-aimé, tu as toute ma faveur."

L'humanité dans son ensemble aura atteint cet accomplissement au début de la sixième époque. La séparativité fera alors place à l'unité; toutes les races se fondront en une seule et l'Homme recherchera le bien d'autrui avant le sien propre. C'est en pensant à ces conditions futures d'altruisme et d'universalisme que le Christ a dit à Pierre et à Jean qu'ils trouveraient un homme portant une cruche d'eau, symbole pictural du Verseau, signe du nouvel âge dont les mots clés sont: humanitarisme, fraternité et internationalisme. Celui qui porte cette cruche a toujours une chambre haute (la tête) "garnie de coussins, toute prête"'.

Le Maître Jésus Se construisit le corps le plus parfait et le plus, pur jamais produit par la race humaine jusqu'à ce jour. Au Baptême, Il remit ce corps au Christ Qui en prit possession pour les trois années que dura Son glorieux ministère. Le merveilleux corps de Jésus constitua ainsi la porte d'entrée du Christ dans notre planète. L'union du Christ et de Jésus rendit possible le plan de la Rédemption. C'est donc dans le sens le plus élevé et le plus littéral que Paul décrit cette vérité lorsqu'il écrit: "Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus" (1 Tm Il: 5).

Du point de vue astrologique, Jean le Baptiste représente le solstice d'été et le Christ Jésus, le solstice d'hiver. Dans l'hémisphère nord, qui a vu naître toutes les grandes religions mondiales de l'époque actuelle, le soleil croît en luminosité et en chaleur du mois de janvier au mois de juin et décroît de juillet à décembre. D'où cette affirmation de Jean qui, rappelons-le, naquit tout juste six mois avant Jésus: "Il faut que lui grandisse et que moi, je décroisse." L'Annonciation de Jean eut lieu à l'équinoxe d'automne et sa naissance au solstice d'été. L'Annonciation de Jésus survint à l'équinoxe du printemps et Sa Naissance, au solstice d'hiver.

En ses aspects ésotériques les plus profonds, le Baptême représente l'union parfaite du Feu et de l'Eau, premier des Mystères majeurs chrétiens. Le sacrifice de Ses véhicules valut à Jésus, de par l'action même de la loi de la compensation, de franchir cette grande initiation au moment du Baptême. Il parvint ainsi à la plus haute réalisation jamais encore atteinte par ]'Homme et devint, comme le dit Paul, "prémices de ceux qui se sont endormis". Justin le Martyr affirme qu'au moment du Baptême, des boules de feu apparurent sur les eaux du Jourdain.

Depuis ce jour, le Maître Jésus n'a jamais plus enduré les limitations d'un corps physique. Il accomplit la totalité de Son oeuvre à partir des plans intérieurs. Il travaille avec tous les mouvements véritablement -spirituels ayant pour but d'éveiller le Christ intérieur. C'est au cours de la célébration des saints et sublimes Mystères observés lors des saisons saintes -les solstices et les équinoxes-, que les impulsions responsables de cet éveil atteignent leur intensité maximale. Durant ces fêtes saisonnières, ceux qui se sont qualifiés pour recevoir les Mystères majeurs chrétiens peuvent accomplir un travail préparatoire tout spécial. Ces Mystères sont destinés à devenir le coeur même de la religion du nouvel âge. Le Fils de l'Homme Se révélera alors sous l'influence du Verseau alors que le Lion manifestera le pouvoir de l'amour.

Il est intéressant de noter qu'en relation avec le Baptême, Luc trace la généalogie de l'homme Jésus à partir de Son père, Joseph. Seuls Matthieu et Luc traitent de cet aspect de la vie de l'homme Jésus, et tous deux font remonter sa lignée à Joseph.Marc et Jean considèrent surtout quant à eux la vie et les oeuvres du grand Esprit christique.

Lc III.- 23: Et Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans, et il était, croyait-on, fils de Joseph, fils d'Héli,

L'expression "fils d'Hé1i" fait également référence à la lignée de Jésus, mais du côté de Marie. Dans la version dite "du Mont Sinaï', le plus vieux texte de Matthieu toujours en existence (il fut écrit entre l'an 350 et 400 de notre ère), nous lisons au chapitre IV, verset 21: "L'Ange dit à Joseph que Marie lui donnerait un fils." Et, au verset 25: "Lui, Joseph, épousa sa femme et elle lui donna un fils et il l'appela Jésus."

Après la mort de Joseph, Jésus et Marie quittèrent Nazareth et allèrent vivre près de Capharnaüm, sur la rive nord de la mer de Galilée. Le ministère de Jésus y connut une rapide expansion. Il enseignait et guérissait tout en préparant ceux qui voulaient bien écouter à la venue du Messie promis. Marie oeuvrait toujours à Ses côtés; elle s'occupait surtout de la guérison des enfants et de l'illumination de leurs mères. Une fois le travail de la journée accompli, Jésus et Sa mère passaient souvent la nuit en prière dans les collines, à la belle étoile, ou sur les rives de la mer de Galilée.

Après le Baptême, le premier geste du Seigneur Christ consista à octroyer à la Dame bénie les pouvoirs conférés par ce rite magique. Les anciennes légendes de l'Eglise décrivent merveilleusement bien ce cérémonial transcendant au cours duquel Marie, entourée des choeurs angéliques, fut baptisée par son Seigneur. Depuis lors, la sainte Mère se trouve investie du triple pouvoir de la Trinité, à savoir des principes volonté, sagesse et activité de l'esprit. Le Père, ou principe volonté, entonne: "Voici ma fille bien-aimée en qui je prends plaisir". Le Christ, le Verbe, déclare: "Voici ma mère bien-aimée qui m'assistera dans toutes mes oeuvres". Le Saint-Esprit, unissant et harmonisant les deux principes précédents, ajoute: "Voici mon épouse choisie entre toutes".