NICOLAS ROERICH

  Nicolas Konstantinovitch Roerich est né en 1874 à Saint-Petersbourg dans une famille de la haute bourgeoisie russe. Il étudie le droit et s’inscrit en même temps à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg. En 1899, il rencontre Helena Ivanovna Shaposhnikova, une pianiste douée et une femme d’une grande spiritualité, qu’il épouse en 1901.

Très tôt, il montra curiosité et talent pour nombre d’activités, et à 9 ans, un archéologue réputé qui venait dans sa région mener des travaux d’exploration l’amena avec lui. Cette expérience de la découverte des mystères enfouis qu’il pouvait déflorer de ses propres mains le fascinait tellement, que toute sa vie durant, il gardera une passion pour l’archéologie.

Ensemble, ils sont à l’origine de la Société Agni Yoga, un « mouvement pour une éthique vivante qui comprend et synthétise les philosophies et enseignement religieux de toutes les époques ».

 

Par d’autres rencontres, il développa son intérêt pour les objets préhistoriques, les pièces, les minéraux, et il construisit lui-même son propre « arboretum » pour l’étude des arbres et des plantes.

Parallèlement à sa passion de la terre, il manifesta une aptitude étonnante pour le dessin, ce qui l’amena à 16 ans à songer sérieusement à entrer à l’Académie des arts et envisager une carrière d’artiste.

Mais son père ne considérait pas la peinture comme une vocation sérieuse pour un membre éminent de la société, et il insista pour que son fils emprunte ses pas dans les études juridiques. Un compromis fut cependant trouvé. Dans l’année 1893, Nicholas intégra simultanément l’académie des arts et l’université de St Petersburg.

En 1895 Roerich rencontre un éminent écrivain et historien de l’époque, Vladimir Stasov. Grâce à ce dernier, il sera introduit dans la compagnie des artistes et compositeurs russes célèbres comme: - Mussorgsky, Rimsky-Korsakov, Stravinsky, et Fyodor Chaliapin. Pendant les concerts et les courts du conservatoire, il découvrira les oeuvres de Glazunov, Liadov, Arensky, Wagner, Scriabin, et Prokofiev pour la première fois. Enthousiasmé, il se prit de passion pour la musique.

Wagner en particulier l’éblouissait, et plus tard, comme décorateur de théâtre, il fit la plupart des décorations et costumes pour les opéras de Wagner.

Ainsi, les termes et les analogies de la musique furent-ils assimilés à sa technique de peinture. Il décrivait fréquemment la musique comme l’utilisation de la couleur et de l’harmonisation des couleurs, et il mit en œuvre cette sensibilité dans ses décorations d’opéras.

Nina Selivanova dans son livre “Le monde de ROERICH” dit que « la force originale du travail de Roerich consiste à maîtriser les symétries, et à définir les rythmes comme une mélodie épique. »

Le russe Nicholas Roerich (1874-1947), artiste, écrivain, archéologue, explorateur et visionnaire, doit sa notoriété d’abord à son talent de peintre et à son œuvre riche de 7000 toiles dominée par une profonde spiritualité, l’amour de la nature – les montagnes de l’Himalaya en premier lieu – et la foi en une ère de paix pour l’humanité au service de laquelle Roerich place la culture. Durant son expédition en Asie Centrale entre 1925 et 1928, il traversa le Tibet à deux reprises…

La Perle de Recherche est réalisée en 1924 pendant le voyage de la famille Roerich en Inde. A l’avant-plan d’une vue formidable sur les sommets enneigés des montagnes himalayennes qui baignent dans une mer de nuages, un Maître et son disciple sont représentés assis. « Le Maître examine un collier de perles en cherchant celle sans laquelle le jour présent serait vécu sans but. Le collier – symbole de l’éternité – signifie que cette recherche quotidienne doit se faire ternellement » (trad. Decter 1989 :141).

En conséquence, l’arrière-plan reprend ici le thème central de la toile : les montagnes symbolisant l’ascension du disciple en même temps que le monde des sommets de la Beauté et de la Spiritualité.

Entre 1925 et 1928, les Roerich entreprennent une expédition en Asie centrale, la première expédition européenne à travers le désert de Gobi. Roerich en dit lui-même que « ce ne fut pas seulement une expédition scientifique, mais également une quête spirituelle ». A leur retour, ils créent un institut de recherches himalayennes, Urusvati (« Lumière de l’Etoile du Matin »). On y assiste entre autres à la compilation d’un dictionnaire tibétain – anglais, mais aussi à un premier recensement des plantes médicinales du Tibet.

Dans La Perle de Recherche déjà, Roerich suggère sa conviction que c’est le propre de l’homme de préparer l’Ère nouvelle, Ère de Paix, de Beauté et de Vérité. Ce sont égale-ment les thèmes qui se placent au cœur même des œuvres de la dernière période.

La conclusion en 1935 du Pacte Roerich représente l’apogée de l’ensemble des efforts de ce grand humaniste. Elle lui valut d’ailleurs une nomination pour le Prix Nobel. Ce traité est symbolisé par la Bannière de la Paix, trois points entourés d’un cercle : l’Art, la Science et la Religion représentant la totalité de la Culture. Il aboutira en 1954 à la Convention de La Haye sur la protection des biens culturels en cas de conflits armés.

Ainsi s’est trouvé franchi un premier pas vers le grand espoir de Roerich pour l’humanité tout entière : la mise en commun de toutes les disciplines scientifiques et créatrices afin de faire avancer la vraie culture et la paix au niveau international.

 

http://www.roerich.org/collection.html


La mission du Musée Nicolas Roerich est simple: faire connaître au public la diversité et la richesse de ce qu'accomplit Nicolas Roerich. Les réalisations de Roerich cependant sont loin d'être simples: parmi les domaines qu'elles englobent, citons l'art, la science, la spiritualité et la recherche de la paix. Comme les activités de Roerich embrassèrent un vaste territoire, celles du Musée le font aussi.

 

Iskander and the Hermit

1938. Tempera on canvas, 47.5 x 78.7 cm
Museum of Oriental Art, Moscow

 

Hill of the Tara

1932. Tempera

 

Path to Kailas

1931. Tempera on board, 29.5 x 45 cm
Museum of Oriental Art, Moscow

 

Padma Sambhava

1924. Tempera on canvas, 73.6 x 117 cm
Nicholas Roerich Museum, New York, New York