PREMIÈRE SYMPHONIE EN DO MAJEUR

Corinne HELINE

(Traduit par Stella Mounier)

« Il est de toutes parts reconnu que dans la musique de Beethoven la forme la plus grande et la plus puissante de la musique instrumentale a trouvé l’interprète le plus grand et le plus puissant » E. (Markham Lee).

La première des Neuf Symphonies a eu lieu à Vienne sous la direction même de Beethoven le 3 Avril 1800. C’était la première des grandes séries immortelles qui titrent le monument musical de cette époque. L’année où elle a été jouée, elle faisait penser au chant instrumental du cygne du 18°eme siècle.

La mission particulière de Beethoven a été de servir de messager à la musique cosmique. C’était sa destinée d’aller au-delà de la surface de ce plan et d’apporter à l’humanité la glorieuse musique du cosmos; cette mission a atteint son accomplissement dans les Neuf Symphonies. “Dans ses compositions, Beethoven, d’après M. Lee, réserve certaines de ses expressions les plus grandes et les plus puissantes. La conception est invariablement immense; toute la méthode de conception est d’une grandeur et d’une force titanesque. Il approche la matière avec gravité et le résultat est suprêmement grandiose.

La note dominante spirituelle de la Première Symphonie est Pouvoir. Le nombre 1, est indiqué par un trait vertical, premier symbole de la divinité telle que l’adoraient les hommes primitifs à l’aube de la civilisation. Le nombre 1, signifie également l’Ego, l’individu dont le but du voyage à travers l’évolution est de manifester sa divinité innée.

Fidèle à la forme symphonique, cette symphonie se divise en quatre mouvements. Un Allegro, précédé d’un Adagio d’introduction, exprimant le pouvoir, est la note dominante de la composition. Le second mouvement, Andante, et le troisième, Menuet, beaucoup plus un Scherzo, maintient une assurance d’allégeance à ce pénétrant et latent pouvoir.

Le Final, dans une exaltation, arrive à l’apogée dans un immense mouvement d’accords triomphants « et Dieu créa le ciel et la terre et tout ce qui y vit. Il vit que cela était bon ».

La Première Symphonie est un présage des beautés et des gloires des Neuf degrés d’Initiation par lesquels l’homme devient surhomme, puis Dieu. En elle, Beethoven s’élève vers les hauteurs et descend dans les profondeurs à la manière que peu de son époque pouvaient envisager ou comprendre. Celui qui arrivera à percevoir les valeurs incorporées dans la structure intérieure de cette symphonie la classera parmi les inspirations les plus sublimes de ce magnifique musical.

Les compositions de Beethoven sont définies dans des modèles nettement conçus. Ce grand musicien n’a rien fait sans un but précis. Ainsi, par exemple, ce n’est pas accidentel que l’introduction à la Première Symphonie se compose de douze mesures, chacune d’elle ouvrant la porte à l’un des douze signes du zodiaque dont les forces étaient de jouer leur rôle dans une musique réellement cosmique de par son expansion et sa nature. Les douze mesures se divisent en trois phases de quatre mesures, chacune annonçant l’accord suivant. Ces quatre mesures forment la fusion des forces qui circulent à travers les quatre éléments de la nature, à savoir: le feu, l’air, la terre et l’eau.

Comme on l’a dit, l’Adagio d’introduction se compose de douze mesures s’ouvrant sous la clé de FA et menant au DO majeur, ces deux notes ayant un riche pouvoir tonal. Par contraste, le second mouvement exprime les attributs féminins de gentillesse et de douceur, apportant fusion des voix alternées des instruments à bois.

Le Menuet, présage du Scherzo, est dans un tempo rapide. « Là, écrit un critique musical, il court librement sur les caprices divins de modulation dans un mode qui dérange les musiciens orthodoxes de 1800 ».

Le Final est introduit par trois mesures où les premiers violons révèlent, morceau par morceau, la gamme ascendante du thème. Les notes de progression et les passages rapides présagent la fin de l’Age Ancien et l’Avènement de l’Age Nouveau.

Dans le troisième mouvement la musique récapitule le travail des deux précédents mouvements dans une cadence rapide qui représente l’allégresse de la réalisation spirituelle. Ce mouvement comporte 353 mesures dont la valeur numérique est 11, nombre de la polarité parfaite. Le Menuet et les trois parties sont en DO.

Dans le Final, décrit comme un Rondo, l’accent numérique est mis sur le nombre 8, nombre de la sagesse. “Le premier sujet rythme dans un dominante de huit mesures, suivi d’un motif accompagnant huit autres mesures conduisant à un Final pleinement tonique.” Ce mouvement tourne autour d’un dialogue entre les instruments à bois et les instruments à corde caractérisant les sens purifiés et l’intellect spiritualisé. Les trompettes et la batterie augmentent les forces en fusion dans l’homme. Ici les 3-8-7, dont la valeur numérique est 18 ou 9, indiquent les fondements du Grand OEuvre.

Le phrasé de l’Allégro est forme de quatre mesures, divisé en deux plus deux et met l’accent sur les principes fondamentaux de Polarité sur laquelle est fondée toute la création et forme la pierre angulaire de tous les enseignements initiatoires Ici Beethoven expose les principes cosmiques, ou donne un plan de l’univers tel qu’il est enseigné dans les Ecoles Musicales d’Initiation qui, comme tous les anciens temples des mystères, y compris ceux de la première Maçonnerie, comportaient dans leur curriculum des mathématiques, de l’astronomie et de la musique. L’Allégro se compose de 288 mesures dont la valeur numérique est 999 qui est le nombre de l’homme et de l’initiation.

Le second mouvement se compose de 250 mesures dont la valeur numérique est 777, nombre fondamental dans l’évolution humaine. Il donne la tonique au mouvement, introduit dans une barre inhabituelle de sept mesures. Par la suite il y a retour à la barre de quatre mesures, puis l’emploi d’une seule mesure, pour confirmer les débuts de l’individualisation.

Beethoven introduit dans ce mouvement une partie solo indépendante pour la batterie. Il nous dit ici que l’homme doit apprendre à refléter l’esprit en action. Ce fait est donné par le thème principal qui est d’abord divisé entre les cordes supérieures et inférieures caractérisant le sentier entre les natures inférieure et supérieure. Par la suite le thème principal est de nouveau répété entre tous les instruments à cordes et à bois, montrant ainsi le sentier musical de la transmutation par lequel le désir se transmue en Esprit.

 

 

LE PREMIER MYSTÈRE

 

L’Initiation dans les Mystères permet à une personne, revêtue de ses corps les plus subtils de pénétrer et d’étudier les nombreuses et merveilleuses vérités cachées dans les enveloppes supérieures et subtiles de la terre.

 

Dans le Premier Mystère, le candidat pénètre dans les royaumes intérieurs physiques de la terre. Les forces et les activités qui se manifestent dans ces royaumes intérieurs de la terre, se composant de neuf couches, correspondent à l’un des Neuf Mystères Spirituels. Dans chacun de ces Neuf Mystères, on apprend à l’étudiant à connaître ces diverses activités et à travailler avec ces forces puissantes du plan intérieur.

Lorsque l’homme deviendra suffisamment clairvoyant pour être en mesure de sonder ces plans intérieurs, un monde nouveau et édifiant lui sera révélé et la géologie deviendra l’une des plus passionnantes de toutes les sciences matérielles. L’expression science matérielle est mal appropriée, car en fait il ne s’agit plus de science matérielle lorsque le fond de toute science est pleinement révélé et qu’elle devient réellement spirituelle dans sa nature essentielle. En tant que telle, elle révèle l’amour et la protection de Dieu pour cette planète terre et pour toutes les vagues de vie en évolution qui y vivent. Mystiquement interprétée la musique des Neuf Symphonies ouvre des horizons nouveaux d’idéalisme et de compréhension inimaginables jusqu’ici.

Le Premier Mystère correspond à la terre physique. Dans la Mémoire de la Nature sont enregistrés des secrets merveilleux qui se rapportent à un développement évolutionnaire d’un long passé de cette planète terre. Dans le Premier Mystère il est enseigné à celui jugé digne de lire dans l’enregistrement éthérique et d’y apprendre les merveilles de l’histoire passée de la terre. Dans cet enregistrement il peut voir les vastes forêts vertes et les gigantesques animaux de la Lémurie.Les majestueux sequoias de Californie sont des vestiges de l’ancienne période lémurienne.

Cette période fut suivie du brumeux et argenté continent de l’Atlantide. La forme des animaux devint plus petite, la flore plus variée et plus délicate de couleur et de texture. Après l’Atlantide vit l’âge de l’arc-en-ciel, âge où le soleil brilla clairement dans une atmosphère oxygénée où apparut l’actuelle humanité aryenne, la cinquième race.

La majesté de la première symphonie décrit la transformation formidable de la terre. C’est comme si le compositeur avait mis en musique, dans ses quatre mouvements, les fiats créateurs de Dieu. La musique s’élève de plus en plus haut culminant dans l’essor final qui traduit en sons immortels les paroles prononcées à la fin des six jours de la création, rapportées dans la Bible que « tout ce qui a été fait était bon, était très bon »