QUESTION 35 - Les Rosicruciens croient-ils à la médecine officielle, ou suivent-ils la méthode de guérison du Christ?
RÉPONSE - Les meilleurs praticiens reconnaissent généralement que la médecine est une science empirique; que les remèdes n'agissent pas de la même manière sur toutes les personnes et qu'il est par conséquent nécessaire que le médecin fasse des expériences sur ses patients. La médecine n'est donc pas satisfaisante.On ne peut pas compter en toute occasion sur l'efficacité des remèdes.
L'observation nous montre que si tous les boeufs se nourrissent d'herbe et que tous les lions se trouvent fort bien d'une nourriture carnée, il y a chez l'être humain une individualité qui rend chacun différent du reste de son espèce; et cette particularité de la race humaine vient du fait que chaque espèce animale est l'expression d'un seul esprit-groupe qui guide chaque animal de l'extérieur alors qu'en chaque être huamin il y a un Esprit intérieur, un Ego, et c'est pourquoi la nourriture d'une personne est souvent un poison pour une autre.
Ce seulement lorsque la médecine tient compte de ce point qu'elle peut être réellement utile dans tous les cas, et le moyen de découvrir les particularités de l'Esprit qui habite dans le corps du malade est d'établir son horoscope afin de savoir quels sont les moments propices pour administrer les remèdes, pour donner les plantes appropriées. C'est ce que faisait Paracelse, et c'est pourquoi il avait toujours du succès avec ses malades; il ne faisait jamais d'erreur. Il en est qui emploient l'astrologie dans le même but de nos jours; l'auteur par exemple s'en est lui-même servi pour établir des diagnostics dans de nombreux cas. Il a ainsi toujours été en mesure de voir les crises dans l'état du malade, qu'il s'agisse du passé, du présent ou de l'avenir; cela lui a permis d'apporter un grand soulagement à des personnes souffrant de maladies diverses. C'est pour de tels usages que l'astrologie doit être utilisée, et non pour prédire l'avenir contre paiement car, comme toutes les sciences spirituelles, elle doit être utilisée pour le bien de l'humanité, indépendamment de toute considération financière. Si les médecins voulaient bien étudier la science de l'astrologie, ils seraient capables, grâce à un petit effort, d'établir le diagnostic de l'état de santé de leurs malades d'une manière impossible à obtenir selon le point de vue habituel du diagnosticien. Certains médecins commencent à se rendre compte de ce fait et ont découvert à la lumière de leurs expériences que les corps célestes ont une influence sur l'être humain. Par exemple, lorsque l'auteur était à Portland (Oregon) un médecin lui avait confié que chaque fois qu'il lui était possible de faire une opération lorsque la Lune était croissante, c'est-à-dire de la nouvelle Lune à la pleine Lune, l'opération réussissait toujours et n'amenait aucune complication. Par contre, il avait remarqué que lorsqu'il était contraint par les circonstances d'opérer alors que la Lune était décroissante, il devait s'attendre à des complications, et que ces opérations ne donnaient jamais un résultat aussi satisfaisant que lorsque la lumière de la Lune était croissante.
Une tendance existe aussi chez les médecins, et c'est de guérir de plus en plus par la suggestion, donnant au malade une pilule inoffensive et une bonne suggestion. Chaque mère, qu'elle ait ou non connaissane de la puissance de la suggestion, l'emploie inconsciemment quand il s'agit de son enfant. Si le petit tombe, elle peut, par sa suggestion, le faire rire ou pleurer. Si elle dit "Oh! mon pauvre petit! Comme tu as fait mal à ta pauvre petite tête!", l'enfant va se mettre à pleurer; mais si, au contraire, elle lui montre le meuble auquel il s'est heurté en lui disant "Oh! mon chéri, comme tu as fait mal à ce pauvre meuble! Embrasse-le vite!", l'enfant sera désolé pour le meuble et ne pensera pas du tout à son mal.
Le médecin a sur ses malades une influence analogue, et il est criminel de sa part d'entrer chez l'un d'eux, l'air sombre, en lui demandant de faire son testament, n'en ayant plus pour longtemps à vivre. Ces choses agissent sur le malade avec plus de force qu'on ne saurait l'imaginer, et plus d'un médecin a ainsi causé la mort de celui qu'il avait des chances de sauver. Si, au contraire, il se montre encourageant, s'il entre dans la chambre de son malade, le sourire aux lèvres, lui donne un remède sans danger accompagné d'une bonne suggestion, le malade est aidé à se rétablir alors qu'il aurait pu succomber. Ainsi, la suggestion surpasse de beaucoup la médecine. La confiance du malade en son médecin accomplit des prodiges, en bien comme en mal, et la foi était la méthode que le Christ utilisait dans Ses guérisons. Si l'auteur de la question veut bien rechercher dans la Bible les passages où le Christ guérit les malades, il remarquera qu'il y a toujours une question concernant lafoi de celui qui cherche la guérison. A chacun, le Christ disait "Qu'il te soit fait selon ta foi".
Ce scepticisme qui détruisait même Son pouvoir est, peut-être, le plus évident dans le passage où il est précisé qu'Il séjourna dans sa ville natale et constata qu' "Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison". Ceci figure au chapitre 13, versets 57 de l'Evangile de Matthieu, également au chapitre 6 verset 4 de l'Evangile de Marc; et il est significatif que le verset suivant, dans l'Evangile de Matthieu, précise "Et il ne fit pas là beaucoup de miracles à cause de leur incrédulité.", alors qu'au verset 5 de son Evangile, même chapitre, Marc nous dit, à cause de leur scepticisme, "Et il ne fut fait aucun miracle en ce lieu, si ce n'est qu'Il guérit quelques malades en leur imposant les mains.". Autres références: Luc 4/24 et Jean 4/44.
Un esprit ouvert est une exigence essentielle pour n'importe quelle investigation et le scepticisme est absolument fatal à l'acquisition de la connaissance. Nous mentionnerons, en guise d'exemple, le fait suivant: il y a quelques années, l'auteur assistait, à Colombus (Ohio), à une conférence du professeur Hyslop, secrétaire de la Société des recherches psychiques. Le sujet de la conférence était "Preuves nouvelles d'une vie future". Il fut étonné de constater que le conférencier n'apportait aucune preuve qui n'eût déjà été exposée dans les rapports des vingt dernières années de la société à laquelle il appartenait. Le problème fut résolu au moment où une question, posée à l'issue de la conférence, mit en évidence le fait que le professeur Hyslop n'accordait pas foi à ce qui avait été dit dans les rapports de la Société. Il ne croyait qu'aux résultats qu'il obtenait lui-même. Les preuves qu'il venait d'exposer avaient été réunies par lui; elles étaient donc nouvelles pour lui et il s'attendait à ce que son auditoire le crût sur parole, bien qu'il refusât lui-même de croire qui que ce fût. Ce même professeur Hyslop fournit, sans le vouloir, un très bon exemple de la manière dont agit le scepticisme lorsqu'il raconta l'histoire suivante: Comme il s'était un jour rendu chez un médium, feu Richard Hodgson avait parlé par cet intermédiaire. Le professeur lui avait posé des questions très simples auxquelles M. Hodgson n'avait répondu qu'avec la plus grande difficulté. Le professeur, impatienté, s'était enfin écrié. "Qu'est-ce que tu as donc, Richard? De ton vivant, tu avais pourtant l'esprit assez vif!" La réponse arriva du tac au tac "Oh! chaque fois que je me trouve dans votre détestable ambiance, je perds tous mes moyens." Le professeur s'était étonné de cette réponse et n'en avait pas compris la raison, mais quiconque a vu un élève devant une commission d'examinateurs persuadés qu'il est un cancre, saura à quoi s'en tenir. La disposition d'esprit critique et de scepticisme du professeur Hyslop empêchait Hodgson de communiquer facilement avec lui.
Nous pouvons donc affirmer que nous croyons à la médecine, lorsqu'elle est utilisée conjointement à l'astrologie, et aussi à la méthode de guérison (healing) du Christ, qui est la Guérison par la Foi (Faith Cure); nous croyons également au pouvoir de la suggestion et aux divers autres procédés de guérison. Tous contiennent une partie de vérité, bien que beaucoup tournent malheureusement au snobisme et à l'exagération. Ils perdent alors leur pouvoir pour le bien et deviennent une menace pour ceux qui, autrement, en auraient bénéficié.
QUESTION 36 - Puisque la souffrance est le résultat de nos propres actions, pensez-vous qu'il soit mal de prendre un remède pour soulager la douleur si l'on n'est pas en danger de mort ou mourant?
RÉPONSE - Cette question révèle un état d'esprit vraiment déplorable; on pourrait aussi demander s'il est bien d'essayer de se sauver quand on est en train de se noyer, car le fait de tomber à l'eau est également l'effet d'une cause que l'on a provoquée soi-même. Il est certainement de notre devoir de prendre un remède indiqué par une personne qualifiée ou d'essayer de guérir des maux dont nous souffrons par tout autre moyen possible, à notre convenance. Nous serions vraiment dans notre tort si nous laissions notre véhicule physique se délabrer faute de soins et d'attention. Il est l'outil le plus précieux que nous possédions, et à moins que nous nous en servions avec prudence et n'en prenions soin, nous serons justiciables de la loi de cause à effet pour cette négligence.
Une question comme celle qui nous est posée révèle aussi une idée erronée de la loi de cause à effet. Il est de notre devoir de nous efforcer de triompher des circonstances, au lieu de nous laisser mener par elles. Un beau petit poème d'Ella Wheeler Wilcox exprime très bien cette idée:
"Un navire fait voile à l'est, l'autre à l'ouest, Poussés par le même vent. C'est la position de la voilure et non le vent Qui fixe le chemin qu'ils suivent.
Pareils aux vents des mers sont les chemins du destin Alors que nous voyageons à travers la vie; Mais c'est l'action de l'âme qui détermine le but Et non point le calme ou la tempête."
Si nous nous efforçons d'orienter correctement les voiles de la barque de notre vie, nous serons toujours en mesure de modifier, si ce n'est de changer entièrement les conditions et de faire de notre vie ce que nous voulons, au lieu de nous asseoir nonchalamment pour attendre que passent les nuages que nous avons accumulés sur notre tête. Le seul fait que nous les ayons formés devrait nous donner le courage et l'énergie de les faire disparaître, ou de les repousser au plus vite.
QUESTION 37 - Quelle méthode de guérison préconisez-vous? Celle des médecins ou celle des guérisseurs, à la manière de la Science Chrétienne, par exemple?
RÉPONSE - Cela dépend de la nature de la maladie et du tempérament du malade. Dans le cas d'une jambe cassée, il est évident qu'un chirugien s'impose. S'il s'agit d'un désordre interne,et qu'il soit possible de faire appel à un médecin à l'esprit large, celui-ci sera très utile dans la plupart des cas. Si, d'autre part, l'on peut faire venir un guérisseur mental, membre de la Science Chrétienne ou tout autre guérisseur spirituel, ils pourront aider une personne dont la foi est forte car, de même qu'un diapason répond aux vibrations d'une autre diapason de même ton, ainsi une personne qui a une foi profonde répondra au traitement de guérisseurs spirituels. Mais si le malade n'a pas confiance en l'efficacité de ces méthodes, il est préférable d'appeler un médecin attitré qui jouisse de la confiance du malade, car la santé ou la maladie dépendent presque entièrement de l'état mental; et lorsqu'une personne est affaiblie par la maladie, elle devient hypersensible, et ne doit pas être contrariée dans ses préférences. De plus, quelle que soit la valeur d'une méthode de guérison, les effets qu'elle aura seront en proportion exacte de la foi de la personne en son pouvoir de guérison.
QUESTION 38 - Quelle est votre opinion concernant le jeûne comme moyen de guérison?
RÉPONSE - Il est facile de constater qu'en Occident plus de personnes meurent de trop manger que de ne pas manger suffisamment. Et dans certaines conditions il est sans doute bénéfique de jeûner un jour ou deux, mais s'il existe des gourmands et des gloutons, il y a aussi des personnes qui vont à l'autre extrême et qui jeûnent trop souvent. C'est un grand danger. La meilleure façon de faire est de manger modérément et de consommer le genre de nourriture qui convient; alors le jeûne ne sera pas du tout nécessaire.
Si nous étudions la chimie de l'alimentation, nous voyons que certains aliments possèdent des propriétés précieuses pour notre organisme dans le cas de certains désordres et, consommés de manière adéquate, ces aliments sont de vrais médicaments. Les agrumes, par exemple, sont tous de merveilleux antiseptiques. Ils nettoient et purifient l'appareil digestif. Ils préviennent ainsi la maladie. Les céréales, surtout le riz, sont toutes antitoxiques; elles éliminent la maladie et tuent les germes de la putréfaction. Ainsi, connaissant les propriétés médicinales des divers aliments, nous pouvons très simplement consommer ceux dont nous avons besoin pour guérir nos indispositions ordinaires par la nourriture et non par le jeûne.
QUESTION 39 - Estimez-vous que ce soit une erreur d'essayer de guérir une mauvaise habitude telle que l'ivrognerie, par l'hypnotisme?
RÉPONSE - Oui, bien évidemment. Considérées du point de vue d'une seule et unique vie, les méthodes pratiquées par les guérisseurs du "Mouvement Emmanuel", par exemple, produisent sans aucun doute une somme de bien immense. Le patient est assis sur une chaise, on l'endort, et on lui fait ce que l'on appelle des "suggestions". On le réveille, et il est guéri de sa mauvaise habitude; ayant été un ivrogne invétéré, il devient un citoyen respectable, soucieux du bien-être de sa femme et de sa famille et, selon toute apparence, le bien obtenu semble être indéniable.
Mais si l'on considère le cas du point de vue plus profond de l'occultisme qui regarde la vie actuelle comme une vie parmi de nombreuses autres, et que l'on tienne compte de l'effet sur les véhicules invisibles de l'homme, tout est très différent. Pour endormir quelqu'un d'un sommeil hypnotique, l'hypnotiseur fait des passes qui ont pour effet de chasser l'éther de la tête du corps physique, pour y substituer l'éther de l'hypnotiseur. L'hypnotisé est alors sous l'entière domination de l'hypnotiseur; il n'a pas de libre arbitre, et c'est pourquoi les soi-disant "suggestions" sont en réalité des ordres auxquels la victime ne peut qu'obéir. En outre, lorsque l'hypnotiseur réveille son sujet, il lui est impossible de retirer tout l'éther qu'il a introduit en lui. Pour employer une comparaison, voyons ce qui se passe dans une dynamo électrique; une faible partie du magnétisme qu'on y a introduit pour lui permettre de se mettre en marche la première fois, reste comme résidu magnétique pour exciter les champs de la dynamo chaque fois qu'elle se remet en marche. De la même manière, il reste dans le bulbe rachidien du sujet hypnotisé une petite partie de l'éther du corps vital de l'hypnotiseur, qui est pour la victime une menace sa vie durant; et c'est à cause de ce fait que la personne hypnotisée suit invariablement les suggestions qui lui sont imposées et auxquelles elle est contrainte d'obéir encore après son réveil.
Ainsi, la victime d'un guérisseur hypnotiseur ne triomphe pas de sa mauvaise habitude par sa volonté propre, mais elle est tout aussi enchaînée que si elle était emprisonnée dans une cellule; et bien que, dans cette vie, elle puisse sembler être devenue une meilleure personne, quand elle reviendra sur terre, elle aura la même faiblesse qu'ellel devra combattre jusqu'à ce qu'elle en ait triomphé par elle-même.
QUESTION 40 -Y a-t-il une méthode propre à éliminer la matière calcaire qui se dépose dans le corps par suite d'une mauvaise alimentation?
RÉPONSE - Cette question prouve que celui qui la pose est instruit du fait que notre corps durcit petit à petit, de l'enfance à la vieillesse, à cause des matières calcaires contenues dans la plupart des aliments qui composent notre nourriture. Cette matière calcaire se dépose d'abord sur les parois des artères et des veines, provoquant l'artériosclérose ou induration des artères. Les artères du petit enfant sont aussi souples et élastiques qu'un tube de caoutchouc, mais à mesure que nous passons de l'enfance à l'adolescence puis de l'âge mûr à la vieillesse, leurs parois se durcissent à cause des dépôts de calcaire laissés par le sang qui y circule. Elles finissent par devenir aussi rigides qu'un tuyau de pipe. Elles sont alors cassantes et peuvent se rompre, occasionnant des hémorragies et la mort. On dit donc à raison qu'un homme a l'âge de ses artères. Si nous réussissons à nettoyer les artères et les vaisseaux capillaires de cette matière calcaire, nous prolongeons de beaucoup notre vie et l'utilité de notre corps.
Du point de vue occulte, naturellement, il importe peu que nous soyons morts ou vivants, car la mort ne signifie pas pour nous l'anéantissement, mais seulement le déplacement de la conscience vers d'autres sphères; néanmoins, quand nous avons conduit un véhicule physique à travers les années inutiles de l'enfance, celles de la bouillante jeunesse, et que nous sommes arrivés à l'âge de la sagesse où nous commençons vraiment à acquérir de l'expérience, alors, plus longtemps nous pourrons prolonger cette période d'expérience, plus nous en retirerons de profit. Prolonger la vie du corps a donc beaucoup de valeur.
Pour arriver à ce résultat, nous devons d'abord choisir les aliments qui contiennent le moins possible de ces substances qui durcissent et obstruent les artères et les capillaires. D'une manière générale, ce sont les fruits et les légumes verts qui en contiennent le moins. Ensuite, il importe d'éliminer les matières calcaires déjà absorbées. Mais la science n'a pas encore découvert les aliments ou les médicaments capables de produire cet effet en toute certitude. Les bains électriques se sont révélés assez efficaces, mais pas entièrement satisfaisants. Le babeurre est le meilleur agent éliminatoire de ce résidu calcaire. Le jus de raisin vient ensuite; pris en quantité suffisante et régulièrement, ces deux aliments réduisent considérablement l'induration des artères.
QUESTION 41 - La nature n'est-elle pas à l'origine des fréquentes malformations physiques dans les règnes végétal et animal aussi bien que dans la race humaine? Et une intelligence parfaitement saine et équilibrée, doublée d'une grande force de volonté, peut-elle habiter un corps malade et difforme?
RÉPONSE - Nous demanderons "qu'entendez-vous par la nature?" Bacon déclare que la nature et Dieu diffèrent l'un de l'autre comme l'empreinte diffère du sceau. La nature est le symbole visible de Dieu, et nous avons trop tendance à penser à la nature, de nos jours, dans un sens matérialiste. Derrière chaque manifestation de la nature il y a des forces, non pas des forces aveugles, mais des intelligences. Peut-être un exemple nous fera-t-il comprendre quels rapports nous avons avec elles.
Supposons que, munis des matériaux et des outils nécessaires, nous soyons occupés à fabriquer une table, et qu'un chien, à côté de nous, nous observe. Ce chien, un être d'un règne inférieur, nous voit d'abord raboter le bois, puis ajuster les planches du dessus et poser les pieds; il verra la table prendre forme sous ces yeux; il peut observer le processus bien qu'il puisse ne pas connaître l'emploi de la table ni comprendre ce qu'il y a dans notre intellect pendant que nous façonnons la table. Il aperçoit simplement une manifestation, il nous voit travailler et aperçoit les résultats. Supposons encore, pour rendre notre exemple plus probant, que le chien puisse seulement voir les matériaux et la manière dont ils sont assemblés pour former une table, mais qu'il ne puisse nous voir travailler, ni assembler les pièces destinées à former la table; le chien serait alors à peu près dans la même relation par rapport à nous, que nous le sommes par rapport aux forces de la nature. Ce que nous appelons électricité, magnétisme, expansion de la vapeur, etc., sont des intelligences qui travaillent, invisibles à nos yeux, lorsque certaines conditions sont réalisées. Les esprits de la nature construisent les plantes, forment les cristaux de roche, et avec de nombreuses hiérarchies ils travaillent autour de nous et pour nous, invisibles, mais néanmoins occupés à élaborer ce à quoi nous donnons le nom de nature.
Tous ces êtres sont en train d'évoluer, comme nous, et le seul fait qu'ils soient en train d'évoluer montre qu'ils sont imparfaits et, par conséquent, susceptibles de commettre des erreurs d'où résultent naturellement des malformations. On peut donc dire, en réponse à la question posée, que les intelligences invisibles qui élaborent ce que nous appelons la nature se rendent coupables, comme nous, de fréquentes erreurs.
Quant à la deuxième partie de la question, qui demande si une intelligence parfaitement saine et équilibrée, doublée d'une grande force de volonté, peut habiter un corps malade ou difforme, nous répondrons, "oui, sans aucun doute", mais comme cette intelligence, pour s'exprimer, est dépendante de l'efficacité de son instrument physique, elle peut évidemment se trouver gênée par la difformité physique, tout comme l'efficacité de l'ouvrier le plus habile dépend dans une large mesure de la qualité de ses outils.
QUESTION 42 - Quel est l'effet de la vaccination du point de vue occulte?
RÉPONSE - Les bactériologues ont découvert que beaucoup de maladies sont causées par des micro-organismes qui envahissent notre corps, et que lorsque cette horde a commencé d'y créer des désordres, le corps se met à produire des germes de nature opposée ou une substance propre à empoisonner les envahisseurs. Reste à savoir qui l'emportera, des attaquants ou des défenseurs. Si ces derniers sont plus nombreux que les premiers, ou si la substance nocive pour les envahisseurs est produite en quantité suffisante, le malade guérit. Si les défenseurs sont vaincus, ou si le corps ne peut produire l'antitoxine en quantité nécessaire à la destruction des envahisseurs, le malade succombe à la maladie. On découvrit en outre que lorsqu'une personne s'est guérie d'une certaine maladie, elle est immunisée contre de nouvelles attaques de celle-ci, pour la bonne raison qu'elle possède dans son organisme l'antitoxine destructrice des micropbes ayant provoqué la maladie.
On peut tirer des faits énoncés ci-dessus les conclusions suivantes:
(1) Si l'on inocule à une personne saine une petite quantité des germes d'une certaine maladie, elle contractera cette maladie sous une forme bégnigne, car elle sera en mesure de produire l'antitoxine salvatrice qui l'immunisera à l'avenir contre cette même maladie.Tel est le principe de la vaccination employée comme moyen préventif.
(2) Quand une personne ayant contracté une certaine maladie se trouve dans l'incapacité de produire la quantité d'antitoxine nécessaire à la destruction des micro-organismes envahisseurs, on pourra lui sauver la vie en lui inoculant le sérum produit pas un autre organisme déjà immunisé.
Comme il est difficile de se servir d'êtres humains pour obtenir ces cultures microbiennes et ces antitoxines, on a recours aux animaux pour la culture des germes. On a beaucoup parlé, beaucoup écrit, pour ou contre l'usage de telles mélthodes de lutte contre la maladie. Nous ne nous occuperons pas ici de ce problème; le demandeur pose la question au point de vue occulte qui va plus au fond des choses que si on le considère du côté matériel de la vie. Il y a sans aucun doute des cas où la maladie a été prévenue par la vaccination, et où la mort a été évitée par l'emploi d'une antitoxine; il y a aussi des cas où le vaccin et l'antitoxine ont causé le malheur qu'ils étaient censés prévenir, mais cela est en dehors de la question. Du point de vue occulte, la vaccination et l'emploi d'antitoxines obtenus par les procédés en usage dans les instituts bactériologiques sont déplorables. Ces méthodes font du tort aux animaux sans défense, et empoisonnent le corps humain, qui devient pour l'Ego un instrument difficile à utiliser.
Si nous étudions la chimie de notre alimentation, nous découvrirons que la nature a fourni tous les remèdes nécessaires, et si nous nous alimentons correctement, nous serons immunisés contre toutes les maladies, sans vaccination.
Lorsqu'il est en bonne santé, le corps spécialise une bien plus grande quantité d'énergie solaire qu'il ne peut en utiliser. Le surplus rayonne de toute la surface du corps avec une grande force et empêche l'entrée des micro- organismes qui manquent de la force nécessaire pour lutter contre ce courant sortant. De plus, selon le principe qu'un ventilateur attire les particules de poussière de la pièce pour les rejeter vers l'extérieur, ce fluide vital nettoie le corps des matières dangereuses, y compris les microbes pathogènes. Cela ne nous suprendra pas d'apprendre que cette force est intelligente et capable de sélectionner les matières qui doivent être éliminées, laissant celles qui sont utiles et bienfaisantes. Les scientifiques reconnaissent le fait de l'osmose sélective. Si un tamis laisse passer indistinctement tout ce qui n'a pas un plus grand volume que ses mailles, par contre, des organes comme les reins conserveront les liquides utiles au corps pour ne laisser filtrer que les déchets nuisibles à l'organisme. Le fluide vital opère de la même manière, avec discernement; il débarrasse le corps des toxines et des impuretés produites à l'intérieur, en même temps qu'il repousse celles venant de l'extérieur.
Des scientifiques de Nancy ont découvert ces émanations au moyen de réactifs chimiques qui les rendent lumineuses. Ils leur ont donné le nom de fluide odique, ou rayons N. C'est au cours de la digestion que ces émanations sont les plus faibles, parce qu'à ce moment une très grand quantité d'énergie solaire est nécessaire à l'intérieur du corps dans le métabolisme des aliments; c'est le facteur de cohésion de l'assimilation. Plus nous avons mangé, plus grande est la quantité de fluide vital employée à l'intérieur du corps et plus faible le flux protecteur qui élimine vers l'extérieur les micro-organismes. Il en résulte que nous sommes en plus grand danger d'être envahis par une armée de microbes quand nous mangeons avec excès.
Si au contraire, nous mangeons modérément, si nous choisissons des aliments dont la digestion est très facile, la diminution du courant vital protecteur sera alors minime et notre immunité contre la maladie sera beaucoup accrue sans qu'il soit nécessaire d'empoisonner notre corps avec des vaccins.
QUESTION 43 - Si, comme vous le dites, l'Ego réside dans le sang, la transfusion du sang d'une personne saine à une personne malade n'est-elle pas dangereuse? N'affecte-t-elle par les Egos et si oui, de quelle manière?
RÉPONSE - Parmi les récentes découvertes de la science, il y a l'hémolyse, qui est le fait que l'inoculation du sang des veines d'un animal d'une espèce supérieure dans celui d'un animal d'une espèce inférieure détruit le sang de ce dernier et cause sa mort. C'est ainsi que le sang humain est fatal à l'animal dans les veines duquel il est injecté. Mais la transfusion d'homme à homme peut se faire, bien qu'il en résulte parfois des effets nuisibles.
Jadis, les gens se mariaient dans la famille; on regardait avec horreur celui ou celle qui épousait une étrangère ou un étranger. Quand les fils de Dieu s'unirent aux filles des hommes, c'est-à-dire quand les sujets d'un chef allaient chercher leurs épouses en dehors de la tribu, cela occasionnait de grands désordres, ils étaient chassés par leur chef et voués à la destruction, car, à cette époque reculée, certaines qualités que nous possédons maintenant devaient être développées dans toute l'humanité, et elles étaient alors implantées dans le sang commun à tous qui coulait pur de tout mélange dans tous les membres de la même famille ou petite tribu. Par la suite, dans le but d'amener l'homme dans des conditions plus matérielles, les mariages internationaux furent ordonnés, et dès lors, il fut considéré comme horrible, également, que des personnes de la même famille soient unies par les liens du mariage.
Les anciens Vikings ne permettaient à personne de contracter une union dans leurs familles tant que cette personne n'avait pas passé l'épreuve du mélange des sangs, pour savoir si la transfusion du sang de l'étranger dans celui de la famille serait ou non préjudiciable. La raison en est que l'humanité d'alors n'était pas individualisée comme elle l'est de nos jours. Les hommes étaient davantage sous la domination de l'esprits de race ou de l'esprit de famille qui demeurait dans leur sang, de même que l'esprit-groupe se trouve dans le sang des animaux. Plus tard, les mariages internationaux furent ordonnés afin de libérer l'humanité de ce joug et faire de chaque Ego distinct le maître absolu de son propre corps, sans interférence extérieure.
Enfin la science a découvert que le sang de personnes diffé rentes contient des cristaux différents, en sorte qu'il est possible maintenant de distinguer le sang d'un Blanc de celui d'un Noir; et le temps viendra où l'on pourra observer des différences plus grandes encore, car cette différence, que l'on peut noter entre les cristaux formés par les différentes races humaines, existe également entre les cristaux formés par chaque individu. Les empreintes des doigts de deux personnes ne se ressemblent pas, et on découvrira plus tard que le sang de chaque être humain est différent de celui d'un autre individu. Cette différence est déjà évidente aux yeux de l'investigateur occulte, et ce n'est qu'une question de temps pour que la science fasse cette découverte car les caractéristiques distinctives deviennent de plus en plus marquées à mesure que l'être humain devient de moins en moins dépendant, de plus en plus auto- suffisant.
Ce changement dans le sang est de la plus grande importance, et quand il sera plus prononcé, à l'avenir, il entraînera des conséquences d'une immense portée. On dit que "la nature géométrise", et la nature n'est que le symbole visible d'un Dieu invisible dont nous sommes les descendants faits à son image. Faits à Sa ressemblance, nous commençons aussi à géométriser, et naturellement, nous commençons à le faire dans la substance où nous, esprits humains, Egos, avons le pouvoir le plus grand, c'est-à-dire dans notre sang.
Quand le sang court dans les artères logées profondément dans le corps, c'est un gaz; mais la perte de chaleur qui se produit près de la surface du corps le fait se condenser partiellement, et c'est dans cette substance que l'Ego est en train d'apprendre à former des cristaux minéraux. Dans la Période de Jupiter, nous apprendrons à les revêtir d'une forme inférieure de vitalité et à les extérioriser de nous-mêmes sous forme de structures semblables aux plantes. Dans la Période de Vénus, nous serons capables de leur infuser le désir, et de les rendre semblables aux animaux. Finalement, dans la Période de Vulcain, nous leur donnerons un intellect et les gouvernerons en étant leurs esprits de race.
Actuellement, nous sommes tout au début de cette individualisation de notre sang. C'est pourquoi il est possible, à présent, de transfuser le sang d'un être humain à un autre, mais le jour est proche où cela sera impossible. Le sang d'un Blanc tuera tout ce qui lui est inférieur, et le sang d'une personne évoluée intoxiquera une personne moins cultivée. De nos jours, l'enfant reçoit de ses parents sa provision de sang, et celle-ci est mise en réserve dans la glande appelée thymus, pour être utilisée dans les années d'enfance. Mais il arrivera un moment où l'Ego sera beaucoup trop individualisé pour fonctionner dans un sang qu'il n'aura pas généré lui-même. Alors le mode actuel de procréation sera remplacé par un autre grâce auquel l'Ego pourra créer son propre véhicule sans l'aide de parents.
QUESTION 44 - Quelles sont les causes de l'aliénation mentale?
RÉPONSE - Pour répondre à cette question, il faudrait des volumes, mais nous pouvons dire que, selon le point de vue de l'occultiste, il y a quatre sortes d'aliénation.
L'aliénation mentale est toujours causée par une rupture dans la chaîne des véhicules entre l'Ego et le corps physique, rupture qui peut se produire entre les centres du cerveau et le corps vital, entre le corps vital et le corps du désir, entre le corps du désir et l'intellect ou corps mental, ou entre l'intellect et l'Ego. La rupture peut être complète ou seulement partielle.
Lorsque la rupture se trouve entre les centres du cerveau et le corps vital, ou entre le corps vital et le corps du désir, nous avons les idiots. Lorsque la rupture se produit entre le corps du désir et l'intellect, alors l'impulsif et violent corps du désir est maître, et nous avons le fou furieux. Si la rupture se trouve entre l'Ego et l'intellect, c'est l'intellect qui domine les autres véhicules et nous avons le fou rusé qui saura tromper son gardien en lui faisant croire qu'il est parfaitement inoffensif, jusqu'à ce qu'il ait réussi à mettre à exécution un plan diabolique et rusé. Alors son dérangement mental peut se découvrir soudain, et causer une catastrophe terrible.
Il existe une autre cause d'aliénation que nous ferions bien d'expliquer, car il est parfois possible de l'éviter.Lorsque l'Ego est sur le point de quitter le monde invisible pour renaître, on lui montre les diverses existences qui lui sont accessibles. Il voit se dérouler la vie à venir, dans ses événements importants et généraux, comme un film passant devant sa vision. Habituellement, le choix lui est donné entre plusieurs vies. Il voit en même temps les leçons qu'il a à apprendre, la destinée qu'il a générée pour lui- même dans des vies passées, et quelle partie de cette destinée il aura à liquider dans chacune des vies offertes. Puis il fait son choix et il est guidé par les Anges de Justice vers le pays et la famille où sa vie doit être vécue.
Cette vue panoramique est vue au Troisième Ciel, où l'Ego est dépouillé de tout véhicule et se sent spirituellement au-dessus des considérations matérielles sordides. Là, l'Ego est beaucoup plus sage qu'il n'apparaît ici sur terre où il est aveuglé par la chair à un degré inconcevable. Plus tard, quand la conception a lieu et que l'Ego pénètre dans la matrice de sa mère dix-huit jours environ après cet événement, il entre en contact avec le moule éthérique de son nouveau corps physique, moule élaboré par les Anges de Justice afin de donner au cerveau la formation qui imprimera sur l'Ego les tendances nécessaires à mener à bien sa destinée.
A ce moment, l'Ego revoit dans un éclair les images de sa vie à venir, à la façon dont un noyé revoit les images de sa vie qui se termine. A ce moment, l'Ego a presque perdu de vue sa nature spirituelle, de sorte que si la vie à venir semble être difficile, il lui arrive parfois d'hésiter à pénétrer dans la matrice, et à établir les connexions nécessaires avec le cerveau. Il peut essayer de se retirer, ce qui fait que le corps physique et le corps vital, au lieu d'être concentriques comme il se doit, le corps vital, formé d'éther, peut être partiellement tiré au-dessus de la tête du corps dense. Dans ce cas, la connexion entre les centres sensoriels du corps vital et le corps dense est interrompue, ce qui produit l'idiotie congénitale, l'épilepsie, la chorée ou autres désordres nerveux de même nature.
La relation inharmonieuse qui existe parfois entre les parents est souvent la goutte qui fait déborder le vase et qui fait que l'Ego sent qu'il ne peut pas entrer dans un tel milieu. Ainsi, on ne saurait trop insister, auprès des futurs parents, sur le fait que durant la période de gestation,il est de la plus haute importance que tout soit fait pour garder la mère dans un état de contentement et d'harmonie. Car c'est une très rude tâche pour l'Ego de pénétrer dans la matrice; toute sa sensibilité est durement mise à l'épreuve, et le manque d'harmonie dans le foyer qui sera le sien est naturellement une source supplémentaire de malaise qui peut avoir pour résultat le terrible état de choses mentionné ci-dessus.
QUESTION 45 - Lorsqu'une personne qui souffre de démence meurt, sera-t-elle encore dans le même état dans le Monde du Désir?
RÉPONSE - Cela dépend de l'endroit où se trouve la rupture, car la démence est une rupture dans les véhicules entre l'Ego et le corps physique, et ce dérangement peut survenir entre l'Ego et l'intellect, entre l'intellect et le corps du désir, ou entre le corps du désir et le corps vital et aussi entre le corps vital et le corps dense. Si la rupture se trouve entre le corps physique et le corps vital ou entre le corps vital et le corps du désir, l'Ego aura toute sa raison dans le Monde du Désir aussitôt après la mort, parce qu'il a alors quitté les deux véhicules qui étaient affectés.
Lorsque la rupture a lieu entre le corps du désir et l'intellect, le corps du désir est, bien évidemment, encore violent, et cause souvent à l'Ego beaucoup de tourments dans son existence dans le Monde du Désir; car il va de soi que l'Ego ne souffre jamais de démence. Ce qui apparaît comme folie vient du fait que l'Ego n'a pas le contrôle de ses véhicules; le pire de tout est évidemment que l'intellect lui-même soit affecté et que l'Ego soit lié à la personnalité pour une longue période, jusqu'à ce que tous les véhicules soient entièrement détruits.
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