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Chapitre 14 - ATTITUDE D'ESPRIT ET GUÉRISON

La vraie cause de la contagion

Beaucoup de gens à l'esprit railleur sont toujours prêts à faire un bon mot aux dépens de ceux qui pratiquent les méthodes spirituelles de guérison dont l'enseignement dit qu'il faut toujours, en quelque circonstance que ce soit cultiver une attitude d'esprit dont la crainte est absente. En fait, actuellement, un énorme pourcentage des maladies est imputable, et on en trouve occultement les traces, aux sentiments de crainte de la part du malade.

Les voyageurs qui sont allés dans des îles désertes rapportent que les oiseaux et les bêtes ne leur témoignaient aucune crainte au début, mais qu'ils apprirent rapidement à connaître la nature destructrice de l'homme et que, par la suite, ils s'enfuyaient à son approche craignant pour leur vie. C'est ainsi que la nature impitoyable de l'homme a, dans le passé, semé la crainte sur toute la Terre. Nous avons dompté, domestiqué

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et exploité les oiseaux et les bêtes, et ceux que nous n'avons pas pu dompter, nous les avons massacrés, si bien que toute chose qui respire se cache par crainte de nous. Même parmi les animaux sauvages de grande taille, aucun ne se sent assez puissant pour ne pas avoir peur et fuir à notre approche.

Toutefois, lorsque nous nous tournons ves les choses infiniment petites de la création, la situation est différente. L'homme qui croit qu'il est le maître suprême sur la Terre parce qu'il a inspiré la crainte à la plus grande partie de la création, tremble à son tour devant la plus petite chose du monde, et plus elle est minuscule, plus il en a peur. Le microscope nous a révélé qu'une créature aussi petite que la mouche commune transporte dans le poil de ses pattes, des milliers de parasites, et la crainte que nous en avons nous incite à dépenser des millions pour du papier à mouches, des écrans protecteurs, pièges et autres systèmes pour nous débarraser de ce fléau, mais nos efforts sont vain pour la plupart. Bien que d'énormes sommes soient consacrées, chaque année, à l'extermination des mouches, elle sont si prolifiques qu'elles se reproduisent plus rapidement que nous n'arrivons à les détruire.

Nous craignons encore davantage son cousin, le moustique. En effet, le microscope nous a aussi appris que ce petit insecte est le messager le plus efficace de l'Ange de la Mort. Nous le combattons donc par peur pour nos vies, mais il pullule malgré tout l'argent qui est annuellement dépensé pour l'exterminer. Et il y a aussi le lait que nous buvons. Dans des conditions normales, on dit qu'il contient 100 000 bactéries au centimètre cube, mais grâce aux mesures d'hygiène en usage de nos jours, cette armée de destructeurs a été ramenée à 10 000 unités environ. C'est donc en tremblant de crainte que nous pasteurisons ce liquide avant d'oser le

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donner à nos tout petits. Chaque goutte d'eau que nous buvons, vue au microscope, fourmille de microbes, et même les billets et la monnaie avec lesquels nous nous procurons ce qui est nécessaire à notre subsistance, sont des véhicules de mort, car ils sont infectés de microbes à un degré presque incroyable. Nous les avons, à un moment donné, passés à l'étuve, mais on s'est aperçu que les banquiers n'étaient plus en mesure de déceler les falsifications après la désinfection et ce procédé a été abandonné. Ou bien nous craignons les faussaires plus encore que les microbes, ou bien nous aimons mieux l'argent que la santé.

Cette attitude n'est-elle pas ridicule et tout à fait indigne de la noblesse dont nous devrions faire preuve en tant qu'êtres humains et enfants de Dieu? Il a été reconnu, scientifiquement, qu'une attitude de crainte affaiblit la force de résistance de l'organisme, l'exposant à des maladies qui n'auraient pas, autrement, la moindre prise sur lui. La raison en est tout à fait claire et évidente du point de vue occulte. Le corps physique, visible à nos yeux, est interpénétré par un véhicule qui est constitué d'éther, et l'énergie émanant du Soleil, qui est partout répandue, se déverse continuellement dans notre corps par la rate, organe spécialisé pour attirer et assimiler cet éther universel. Dans le plexus solaire, il se transforme en un fluide rose qui imprègne tout le système nerveux. Ce phénomène peut être comparé à l'action qu'a l'électricité sur les fils d'une centrale électrique ou télégraphique. Les muscles se meuvent et les organes accomplissent leurs fonctions vitales grâce à ce fluide vivant, de sorte que le corps est ainsi maintenu dans un état de santé parfaite. Meilleure est celle-ci, plus nous absorbons une grande quantité de ce fluide Solaire dont nous n'utilisons qu'une certaine quantité, le surplus rayonnant de notre corps, en lignes droites.

Vous avez certainement remarqué ces rubans de papier qui sont attachés aux ventilateurs électriques dans les

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confiseries et magasins de fruits. Quand le ventilateur est mis en marche, ces rubans se dressent droits tout autour de l'appareil. Les courants qui émanent de la périphérie du corps humain rayonnent aussi en lignes droites hors de celui-ci, lorsque nous sommes en parfaite santé. Cet état est donc correctement décrit lorsqu'il est dit d'une personne qu'elle rayonne de santé et de vigueur. Dans de telles conditions, il est évident qu'aucuns microbes porteurs de maladie ne peuvent avoir prise sur le corps physique. Ils ne peuvent pas pénétrer de l'extérieur à l'intérieur à cause, précisément, de ces invisibles courants de force, pas plus qu'une mouche ne pourrait entrer dans un local où un ventilateur refoule l'air à l'extérieur. Quant au micro-organismes qui pénètrent dans le corps avec la nourriture, ils sont aussi rapidement expulsés, car les fonctions vitales du corps physique sont sélectives, comme le montrent les reins, par exemple, qui éliminent les déchets de notre organisme tout en retenant les substances vitales nécessaires à l'économie du corps.

Mais dès le moment où nous nous permettons des pensées de crainte, de souci, de colère, notre corps prend automatiquement les mesures nécessaires pour se barricader contre le danger extérieur, réel ou imaginaire. La rate se ferme à son tour et cesse de spécialiser le fluide vital en quantité suffisante pour les besoins du corps et nous voyons se produire un phénomène analogue aux effets de la baisse du courant dans un ventilateur électrique. Dans ce cas, les rubans de papier commencent à prendre et ils ne flottent plus au-dessus des bonbons ou des fruits pour les protéger et en éloigner les mouches. Similairement dans le corps

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humain, quand la pensée de peur amène la fermeture partielle de la rate, le fluide Solaire ne circule plus au travers du corps avec la même vitesse qu'auparavant. Il ne rayonne plus hors de la périphérie du corps physique en lignes droites; au contraire, celles-ci s'affaissent, ce qui permet aux micro-organismes nuisibles de pénétrer en nous et de se nourrir librement de nos tissus, provoquant ainsi la maladie.

Que les Scientistes qui utilisent les pouvoirs mentaux et les autres qui ont foi en la guérison divine aient connaissance de cette loi ou non, ils s'y conforment en affirmant qu'étant enfants de Dieu, ils n'ont rien à craindre, car Dieu étant leur Père, Il les gardera de tout mal, du moment qu'ils ne désobéissent pas délibérément aux lois ordinaires de la vie.

A vrai dire, il est certain que la contagion vient de l'intérieur. Tant que nous menons une vie normale, en nourrissant nos corps d'aliments purs, tirés du règne végétal, en prenant suffisamment d'exercice et que, sur le plan mental, nous sommes réellement actifs, nous pouvons nous reposer sur la promesse que Dieu est notre refuge. Nous pouvons avoir la certitude que le mal ne nous atteindra pas aussi longtemps que nous prouverons notre foi par nos oeuvres. Mais si, par ailleurs, nous renions notre foi en Dieu en contrevenant à Ses Lois, nous ne pouvons pas nous attendre à être ou à rester en bonne santé.

Le Pouvoir de la Pensée

«L'homme est ce qu'il pense en son coeur», disait le Christ, et ceci est une affirmation absolument scientifique; c'est, de plus, quelque chose que chacun peut vérifier dans la vie quotidienne en regardant ce qui se passe autour de lui, soit à la maison, au bureau ou dans la rue. Lorsque nous voyons un homme aux lèvres épaisses, joues bouffies et double menton, nous savons tout de suite que nous avons affaire à un glouton et un sensuel. Un autre va, déambulant dans la rue, la figure sillonnée de rides, lèvres minces et

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serrées; nous savons que les pensées et les inquiétudes sont les architectes qui ont modelé son visage.

Chacun de ceux qui passent reflète extérieurement ce qu'il est en lui-même. L'un est actif et musclé car les pensées qui ont gouverné ses activités lui ont construit un corps actif. Un autre a des chairs flasques, l'estomac dilaté, et marche en se dandinant, montrant par là qu'il est ennemi de tout exercice. Dans chaque cas, le corps est la reproduction exacte de l'attitude d'esprit; chaque catégorie souffre des maux particuliers à la tendance de son activité mentale. Le glouton et le sensuel souffrent des maux engendrés lorsque leurs pensées se sont cristallisées affaiblissant ainsi le tube digestif et les organes génitaux. Leurs malaises sont entièrement différents des affections nerveuses qui sont le lot du penseur; c'est pourquoi tout système de guérison qui ne prend pas en considération le fait que le corps est bien plus une expression physique de l'esprit, que l'esprit une manifestation de l'homme physique, commet une erreur essentielle. Dans notre nature complexe, l'esprit et la matière agissent et réagissent l'un sur l'autre de manière telle qu'il est absolument nécessaire de considérer l'homme dans son entier quand nous tentons de nous occuper de ses maux.

Les physiologistes savent bien que la joie permettra à un malade de quitter la chambre plus rapidement qu'aucun médicament ne pourrait le faire. Si un événement survient qui donne tout à coup une bonne tournure à ses affaires, cela le rend optimiste et l'affection semble disparaître comme par enchantement. ; et inversément, même s'il semble jouir d'une bonne santé, mais que ses affaires tournent mal, il commence à ressentir des malaises physiques. Une lettre contenant de mauvaises nouvelles peut parfois stopper la

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digestion de la personne qui la reçoit, et provoquer une sérieuse indigestion. Ainsi est amplement démontrée, dans la vie quotidienne, la véracité de l'enseignement de notre Sauveur: «L'homme est ce qu'il pense en son coeur».

Quand nous avons compris cela, nous voyons aussi la nécessité de cultiver une attitude optimiste. Une attitude d'esprit pleine d'espoir est le meilleur des remèdes et la résolution constamment réitérée de surmonter les maux dont on souffre est plus efficace que tous les médicaments du monde. Lorsque la douleur est constante, donnant de vives souffrances, il est peut-être très difficile de garder une attitude optimiste; néanmoins la formule magique de notre Sauveur, appliquée à notre santé, nous aidera à la longue à triompher.

C'est bien une loi qui veut que si nous pensons à la santé, nous devrons nécessairement, tôt ou tard, exprimer la santé. Nous devons vivre une vie raisonnable et cesser nos excès, particulièrement les excès alimentaires: on ne le répétera jamais assez. Il ne servira à rien de se mettre devant une glace en répétant: «j'ai la foi», «je suis en bonne santé», ou autres fausses affirmations. Il faut simplement cesser d'entretenir les autres de nos misères et, surtout essayer de distraire notre pensée de notre état; nous devons croire en la santé comme en un droit de naissance, et comme quelque chose que nous pouvons atteindre sans jamais faiblir.

Peut-être connaissez-vous l'histoire de la vieille dame qui avait entendu son pasteur parler de la foi qui peut transporter des montagnes. Elle décida de mettre sa foi immédiatement à l'épreuve sur un tas de cendres,

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mais le lendemain matin, voyant qu'il était toujours à la même place, elle s'exclama «Je l'avais bien pensé». Le résultat était celui auquel elle s'attendait en son coeur et non tel qu'elle prétendait le croire simplement en paroles. Tout le monde, hélas, agit de même. C'est pourquoi, croyez dans votre coeur que vous avez la santé.

 

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