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Beaucoup de médecins, et leur nombre va
croissant, sont maintenant convaincus, bien qu'ils ne croient pas
à la fatalité d'un destin inexorable, que la loi de la
destinée est un facteur important qui peut être la cause de la
maladie et retarder la guérison. Ils reconnaissant que Dieu ne
nous afflige pas à plaisir et que Son but n'est pas de châtier
le transgresseur selon ce qu'il mérite; ils comprennent que la
douleur et la souffrance sont destinées à nous enseigner des
leçons que nous ne voudrions ou ne pourrions pas apprendre d'une
autre façon. Les planètes indiquent la période appropriée à
l'enseignement de la leçon; mais Dieu Lui-même ne peut en
déterminer le moment précis, ni la somme de souffrance
nécessaire à cet apprentissage; nous-mêmes en avons la
prérogative car nous sommes d'essence divine. Si nous prenons
conscience de notre transgression et commençons à obéir à la
loi avant que l'affliction des astres cesse, nous sommes guéris
de
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notre maladie mentale, morale ou physique;
si nous persistons dans notre transgression jusqu'à la fin d'une
affliction stellaire sans avoir appris notre leçon, une
configuration plus sévère nous forcera à obéir plus tard.
Le cancer et la tuberculose sont des
maladies incurables en apparence, car il y a toujours une
possibilité qu'elles cèdent, et elles cèderont certainement si
la force dirigée contre elles est suffisante. Comme toutes les
autres manifestations physiques, elles sont le résultat d'une
cause spirituelle; si nous pouvons déterminer cette cause, la
compenser avec quelque chose de nature opposée, il y a une
chance de rétablissement, alors qu'une attitude résignée et
passive ne tirera jamais le malade de sa condition. Vivre dans un
climat salubre, avec un ardent désir de recouvrer la santé, un
espoir qui ne connaît pas et ne permet pas le découragement,
une alimentation simple, nourrissante et saine guériront les cas
de tuberculose les plus graves. Quant au cancer, il est difficile
de dire quand la dette de destinée qui a causé l'affection sera
liquidée, et on a enregistré de nombreux cas de cancer qui ont
été guéris, c'est-à-dire qu'ils présentaient des formes
bégnignes; cependant, même dans les cas plus avancés, il n'y a
aucune raison de désespérer, car tant qu'il y a de la vie, il y
a de l'espoir.
En ce qui concerne l'artériosclérose, il
y a plusieurs méthodes pour éliminer les dépôts, et une fois
ce résultat atteint, le malade peut se sentir mieux qu'avant. Il
en sera ainsi, particulièrement si le malade peut être amené
à reconnaître en quoi il a désobéi aux lois de la Nature dont
son état est la conséquence, et nos efforts doivent l'aider
dans cette direction. Que la maladie soit enrayée ou non, la
personne, à l'avenir, ne souffrira plus d'aucune maladie si elle
peut, maintenant, apprendre quelles sont les lois qui ont été
transgressées, si
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elle peut être amenée à voir quelle est
la cause spirituelle de la maladie, et apprendre à marcher dans
les chemins de la vertu, qui sont en accord avec les lois de
Dieu. C'est avec ce résultat en vue que nous travaillons, de
telle sorte que nous puissions hâter le jour de la libération;
que nous puissions amener toute l'humanité à la réalisation de
la santé.
Quant à savoir si nous devrions ou non
contrecarrer les plans de la destinée, essayons tout d'abord de
comprendre quels en sont les auteurs. C'est incontestablement
nous-mêmes! Nous avons mis en route la force qui maintenant
arrive à maturité dans notre destinée et, l'ayant fait, nous
avons certainement le droit de modifier celle-ci si nous en
sommes capables. En fait, ceci est la marque de notre divinité:
nous gouverner nous-mêmes. La plus grande partie de l'humanité
est gouvernée par les sphères célestes qui peuvent être
appelées «l'horloge de la destinée». Les douze signes du
zodiaque marquent les douze heures du jour et de la nuit, les
planètes sont comparables à la petite aiguille des heures et
indiquent l'année où une dette de destinée précise est
arrivée à maturité pour s'exprimer dans notre vie. La Lune
indique le mois et attire vers nous certaines influences que nous
ressentons sans que nous sachions qu'elles vont être mises en
oeuvre, ou sans que nous réalisions à quoi elles vont servir,
mais ces influences contribueront à faire concorder nos actions
avec la destinée que nous avons créée dans de précédentes
vies, et invariablement la chose qui est prévue se réalisera,
à moins que - oui, il existe un A MOINS QUE, rendons-en grâce
à Dieu, car si nous n'avions aucune possibilité de changer
notre destinée, nous n'aurions plus qu'à nous laisser vivre:
«Mangeons, buvons et soyons joyeux, car demain nous mourrons».
Nous serions alors entre les mains d'un destin inexorable et
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serions incapables de nous aider
nous-mêmes. Mais, Dieu merci, nous avons une chance qui n'est
pas montrée dans l'horoscope, et c'est notre volonté, qui peut
s'affirmer et détourner la fatalité.
Comme Elsa Wheeler Wilcox l'a poétiquement
exprimé:
«Un navire fait voile à l'Ouest, l'autre
au Levant;
Ce sont les mêmes vents qui soufflent pour tous deux.
Mais c'est bien la voilure et ce n'est point le vent
Qui fixe pour chacun le chemin devant eux.»
Il est donc de première importance pour
nous d'orienter la voile de notre vie comme nous le voulons, sans
hésiter à contrecarrer le destin.
Ceci montre aussi la futilité des
«affirmations» comme moyen de gouverner sa vie; elles sont
ridicules. Dans la vie, nous avons besoin de travailler et
d'agir, ainsi que le démontre l'exemple ci-après: supposez
qu'une graine d'oeillet, douée de la faculté de parole, vienne
vous dire: «Je suis un oeillet». Ne lui répondriez-vous pas:
«Non, tu n'es pas un oeillet, petite prétentieuse. Tu ne l'es
qu'en puissance, mais tu dois aller au jardin, t'ensevelir dans
la terre pour un temps et croître. C'est la seule manière pour
toi de devenir un oeillet, les affirmations ne servent à rien».
Il en est de même pour nous. Toutes nos affirmations de
«divinité» sont vaines à moins d'être accompagnées
d'actions de caractère divin, qui prouveront notre divinité
mieux qu'aucune parole ne saurait le faire.
La perte d'une santé physique robuste est nécessaire avant
qu'il soit possible d'atteindre l'équilibre dans les mondes
spirituels; plus la force et la vigueur du corps sont grandes,
plus énergique doit être la méthode pour
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en avoir raison. Puis viennent des années pendant lesquelles
l'état de santé est fluctuant, jusqu'à ce que, finalement,
nous soyons capables de nous adapter nous-mêmes, de façon à
maintenir notre santé dans le Monde Physique, tout en gardant
l'aptitude à fonctionner aussi dans les mondes spirituels.
Lorsque nous comprenons la haute philosophie, que nous vivons
la vie qu'elle enseigne, notre coprs devient extrêmement
sensible et nous devons lui prodiguer plus de soins que n'en
demande le corps d'un Indien ou d'un Noir habitant les déserts
d'Afrique. Leur système nerveux n'est pas aussi délicatement
organisé que celui de la race blanche. Ceux qui s'intéressent
au développement spirituel ont un système nerveux
particulièrement sensible, c'est pourquoi plus on progresse,
plus on doit prendre soin de cet instrument. Mais nous apprenons
aussi les lois qui le concernent et comment nous y conformer. Si
nous mettons nos connaissances en pratique, il nous est possible
d'avoir un instrument sensible et de lui garder une santé
relative.
Il y a cependant des cas où une maladie est nécessaire pour
amener dans le corps certains changements qui sont les
précurseurs d'une étape plus élevée de développement
spirituel et, dans de telles conditions, la maladie est
évidemment une bénédiction et non une malédiction. Mais en
général, on peut dire que l'étude d'une haute philosophie
tendra toujours à améliorer la santé, parce que «savoir c'est
pouvoir» et que plus nous avons de connaissances, plus nous
sommes capables de nous adapter à toutes les conditions, dans la
mesure où, évidemment, nous mettons nos connaissances en
pratique et que nous vivons la vie, c'est-à-dire
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que nous ne sommes pas de simples auditeurs de cette parole
mais aussi ses acteurs, car aucun enseignement ne peut être
bénéfique pour nous, à moins qu'il ne soit incorporé dans
notre vie et vécu jour après jour.
Une personne de tempérament nerveux qui essaiera
de pratiquer calmement et tranquillement les exercices de
Rétrospection et de Concentration, en ressentira un effet très
bénéfique, particulièrement si elle s'efforce de relâcher
chaque muscle du corps pendant ces exercices.
Si le malade relâche complètement ses muscles,
passe calmement et tranquillement en revue les événements du
jour pendant l'exercice du soir, et concentre sa pensée sur un
idéal élevé durant l'exercice du matin, la nervosité
disparaîtra progressivement.