LE SAVOIR DE LA PAPESSE (8)

Cristal de Carbonne

© 1985 Les Éditions Sérapis

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Constitution de l'homme

L'être humain est constitué, dans la troisième dimension, de sept corps.

Le corps physique
Le corps de la sensation
Le corps d'émotion
Le corps de l'intelligence
Le corps de l'intuition
Le corps de l'âme
Le corps de l'esprit


Dans cette énumération, nous allons du plus grossier au plus subtil, et ainsi ces corps vont de l'état sub-atomique à l'état atomique pur. Tous ces corps sont du même sexe que le corps physique , sauf l'âme qui est la synthèse de sa partie manquante, donc de sexe opposé et le corps de l'esprit qui est en deçà et au-delà de la manifestation sexuée.

Le corps de l'âme est le siège mnémonique du karma et le corps réincarnationnel. Le corps spirituel est un atome vierge issu de la cinquième dimension. Lors d'une initiation majeure, il devient l'Identité d'un aspect de l'être Divin et fait partie de Sa manifestation. Cette reconnaissance crée une impression indélébile dans l'atome vierge qui devient par la suite atome permanent résurrectionnel.

La plupart des humains ont un corps spirituel vierge et un corps de l'âme chargé de karma. Le corps du désir que l'âme se fabrique dans son processus d'incarnation n'est autre que le corps de la sensation, corps indispensable à la venue dans le monde matériel. Dans le corps de la sensation sont inscrites les affinités et dans le corps de l'âme est inscrit le karma. La conjugaison de ces deux corps créera le choix de la famille, du lieu et de l'époque de l'incarnation. Le corps de la sensation, le corps physique, le corps de l'émotion, le corps de l'intuition et le corps de l'intelligence seront développés pendant la grossesse.


Le corps de l'âme et le corps de la sensation sont les agents élaborateurs de la première cellule de vie. Le corps spirituel donne vie à la forme dans le monde physique au moment du premier souffle. Le corps spirituel est véhiculé dans l'air par le prana. Il est de la nature de la troisième Personne de la Trinité et s'apparente au feu, qui est sa nourriture. C'est pourquoi la tradition Chrétienne l'apparentait à des langues de feu.

Si, pendant la grossesse, tous ces corps en formation ne s'alignent pas de façon parfaite, l'individu naîtra avec des malformations, et des problèmes divers. Car tous ces corps en développement sont comme des cartes perforées qui laissent passer la lumière organique. Quand elles sont bien alignées, elles vont donner le tempérament, l'hérédité, la morphologie et, dans le cas contraire, produiront des erreurs plus ou moins graves. Les différences génétiques, elles, proviennent de l'absence ou de la sublimation du corps de l'intelligence, car ce sont généralement des anges qui utilisent ces corps. Ils ne sont pas sujets à la loi générale, issue de l'arbre de la connaissance et n'ont pas de véritable utilité pour ce corps, compte tenu de rôle qu'ils viennent jouer sur notre plan.

Donc, si nous récapitulons, nous voyons que le foetus est comme dans une sorte de chambre noire d'appareil photo à trois dimensions. Il y séjourne le temps de développer ses principales caractéristiques et d'entamer l'élaboration de ses différents corps.


Chacun des corps est relié à un ou plusieurs centres de conscience ou chakras.

1) Le corps physique est relié à la mère par le cordon ombilical.
2) Le corps de la sensation est relié au bas-ventre.
3) Le corps de l'émotion est relié au plexus solaire.
4) Le corps de l'intuition est relié à l'hypophyse.
5) Le corps de l'intelligence est relié à la glande pinéale.
6) Le corps de l'âme est relié au centre de la gorge et du sexe.
7) Le corps de l'esprit est relié au sacrum à l'extrémité de la colonne vertébrale et au sommet de la tête, soit au lotus aux mille pétales.

Tous ces corps reçoivent, par les centres auxquels ils sont rattachés, un certain type d'énergie venant directement de chacune des dimensions auxquelles ils correspondent.

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Donc, après la naissance, les différents corps continuent leur croissance sauf le corps de l'âme et le corps de l'esprit.

1) à l'âge de sept ans, le corps de l'intelligence est complété et l'enfant a l'âge de raison.

2) à quatorze ans, le corps de la sensation est à son tour complété, ce qui emmène la puberté et ces impulsions ‚romantiques non entachées d'émotion.

3) à vingt et un ans, le corps physique, le corps des émotions et le corps de l'intuition seront complétés.

Ce n'est qu'à partir de ce moment qu'on peut considérer l'individu dans toute son "entièreté" et tout ce qui a pu se passer avant cet âge devrait être considéré comme exploratoire, n'engageant pas trop l'individu de façon définitive. A ce moment-là, si tous les corps de l'individu se sont développés normalement, il pourra alors "voler" de ses propres ailes.

Pendant l'élaboration des différents corps, les parents vont suppléer à leur activité par l'intermédiaire d'un cordon subtil reliant l'enfant à ses deux parents. Et c'est ainsi que l'enfant imitera tantôt le père, tantôt la mère auxquels tour à tour il s'identifie.

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La vocation génératrice de l'homme

Nous savons tous que l'homme est conçu de façon à pouvoir se reproduire. Dés l'âge de la puberté, l'humain possède
l'organisation biologique nécessaire à la reproduction. Nous vivons actuellement une prise de conscience face au rôle de générateurs des êtres qui nous a été dévolu.

D'une part, les moyens de contraception sont de plus en plus accessibles, d'autre part, l'avortement fait rage. Ici deux tendances distinctes se font face, le mouvement pour la vie et le mouvement pour le libre choix. Si nous rajoutons à ceci les problèmes de famine, la pollution, les risques du guerre nucléaire, la surpopulation et les maladies de toutes sortes, nous arrivons alors à nous demander si la vie doit et vaut la peine d'être vécue!

Disons d'abord que dans le cycle actuel d'évolution incombe à l'homme le rôle de générateur des êtres. La conscience de ce rôle sur le plan cosmique, échappe à la plupart d'entre nous. On n'y voit généralement qu'une simple activité organique faisant partie d'un comportement et d'un rôle instinctif dans le but de la perpétuation de l'espèce.

Dans son rôle de générateur des êtres, l'homme permet à des entités en évolution d'avoir accès à l'expérience au sein de la matière de la troisième dimension. D'autre part, il permet à des êtres de venir remplir un certain karma qu'autrement ils ne pourraient assumer. En plus de cela, la terre est un passage unique vers les plans de l'Éternité, grâce à la voie initiatique.

Pour ces raisons, même si l'individu ne doit vivre que quelques heures, ou qu'il doit y vivre une vie de misère, ou que la terre s'écroule sous le poids de sa population, du point de vue cosmique il en est bien ainsi.

Maintenant, tous les humains ne sont pas rendus à un tel point d'évolution qu'ils puissent servir de canal conscient à leur rôle de générateurs des êtres, et s'il s'ensuit des grossesses indésirées, la solution immédiate semble être la cessation volontaire de la grossesse.

Quand un femme se retrouve enceinte et, "pour quelque raison que ce soit", rejette psychologiquement cette grossesse, ce rejet provient directement de la peur qui la met instantanément en liaison avec la partie de son cerveau qu'on dit animale. La décision qu'elle va prendre ne relève plus de son raisonnement ou de la morale. C'est l'instinct en elle qui a pris les commandes. Bien qu'intellectuellement et moralement elle soit
en désaccord avec l'acte qu'elle pose, elle devient à ce moment inapte à assumer son rôle en rapport avec la génération des êtres.
A cause aussi de la peur, les intuitions, venant des plans supérieurs, ne peuvent plus l'atteindre consciemment.

Pour qu'un homme puisse avoir accès aux intuitions des plans supérieurs, il doit dominer la bête. Il ne doit pas la tyranniser pour autant. Il doit pourvoir à ses besoins les plus élémentaires et ce n'est qu'après qu'il pourra la faire collaborer à ses aspirations les plus sublimes. Telle est la loi.

Le karma, qui est un juste retour des choses, fera en sorte de replacer les individus dans un contexte plus propice, pour qu'ils puissent assumer entièrement leur rôle de générateurs des êtres. Il va sans dire que cette seconde "possibilité" emmènera des difficultés accrues car chaque effet karmique complique la situation précédente qui l'a engendrée. Les individus seront, sans doute, psychologiquement plus aptes à remplir leur
rôle mais les difficultés de rôle seront plus intenses.

Les individus conscients de l'existence du karma tenteront de s'en acquitter de bonne grâce et promptement, afin de ne pas avoir à en subir l'effet dans l'incarnation ultérieure, où l'agencement karmique, à ce moment, pourrait être davantage "impitoyable".

Des superstitions laissent croire que le problème des déficiences à la naissance est l'effet négatif d'un karma personnel attribuable aux parents ou à l'enfant. Il n'en est généralement pas le cas. Il s'agit au contraire d'un effet bénéfique car la plupart de ces enfants sont l'incarnation d'anges de la septième dimension, et il s'incarnent dans une famille par "pures bénédictions" du Ciel. Ils sont un baume et une fraîcheur pour tous ceux qui s'en approchent. Les enfants qui meurent avant d'avoir atteint l'âge de raison font aussi partie de cette catégorie et, nonobstant la grande tristesse qu'occasionne le dépérissement de ces petits êtres, ils laissent, dans la vie des individus qui les ont côtoyés, le souvenir inaltérable de l'ange qui les a visités.

Les différents corps en rapport avec les différents plans:

Le corps physique provient de la nature matérielle de la troisième dimension.

Le corps de sensation provient de l'aspect forme de la deuxième dimension.

Le corps de l'émotion provient de l'aspect espace de la deuxième dimension.

Le corps de l'intelligence provient de l'aspect temps de la quatrième dimension.

Le corps de l'intuition provient de l'aspect éternel de la quatrième dimension.

Le corps de l'âme provient, à son origine, avant sa séparation sexuée, de la septième dimension. Par la suite, entre chacune des incarnations, il vient de l'aspect espace ou plan akashique, de la quatrième dimension.

Le corps spirituel provient, s'il n'y a jamais eu d'initiation majeure, de l'aspect mouvement éternel, de la cinquième dimension et, s'il a reçu une initiation majeure, il provient de la dimension où cette initiation a lieu.

C'est ainsi que "le bas et le haut" se rencontrent dans l'être humain, pour former cet être "hybride" participant du créationnel et de l'éternel, en cette troisième dimension.



CHAPITRE QUATRIÈME


                                                  l'Amour est la seule voie
                                                       d'accès à l'univers.

                                                                     Johann


LE MACROCOSME

L'univers a-t-il un sens?

L'univers est l'aspect formel de la Divinité. A ce titre, il est relatif et constitue dans son ensemble ce que certaines traditions ont appel‚ "la respiration de Brahman". Comme il est relatif, nous ne pouvons l'aborder qu'en rapport avec notre propre
relativité. C'est pourquoi il nous semble infiniment démesuré. Il est difficile de le saisir dans sa globalité car nous n'avons pas l'échelle mentale qui nous permettrait de l'évaluer. Ce qui rebute l'intelligence humaine au départ est cette conscience que l'homme a de sa petitesse en rapport avec l'immensité. Le seul outil dont l'homme dispose pour "mesurer" l'univers sensible est lui-même.

Plutôt que de concevoir l'homme petit, dans un univers démesuré, supposons que l'homme est de dimension microcosmique dans un univers de dimension humaine. Cette approche rebute moins le cerveau.
Supposons que l'homme est un globule rouge vivant sur une cellule du foie, laquelle serait une planète. Cette cellule ferait partie d'une galaxie qui serait le foie en entier qui lui-même serait englobé‚ dans une cage thoracique qui contiendrait des milliards de galaxies. Le tout serait contenu dans le "grand homme céleste". Nous pourrions l'appeler Brahman.


Ce grand homme céleste serait-il responsable d'un des globules rouges de son foie, ou d'une quelconque de ses cellules?
Nous savons que nos cellules meurent et se renouvellent de façon permanente, pour la plupart d'entre elles. Qu'aurions-nous à dire si un de ces globules ou cellules se plaignait de cet état de fait? Sans doute lui répondrions-nous que c'est la vie. La différence majeure entre ma comparaison et notre réalité‚ est que l'homme est davantage conscient de sa situation que ne l'est un de ses globules ou une de ses cellules.

Le grand homme céleste n'est pour rien dans "nos malheurs". Nous vivons comme à l'intérieur de son être et, dépendant de notre évolution en tant qu'individualités et en tant que biosphère planétaire, nous participons à un certain aspect de "sa" vie. Plus nous devenons conscients et plus nous participons à sa nature intime. D'une façon générale, il n'a pas conscience de nous, pas plus que nous n'avons conscience de nos propres cellules. Cependant nous avons conscience de nos besoins, de nos pensées, de nos idéaux, de nos émotions etc. Somme toute, nous avons conscience de l'aspect
subtil de notre être. De la même façon, si un être veut se rendre conscient à la conscience du Grand Homme Céleste, il doit atteindre l'aspect subtil c'est-à-dire le plan spirituel.

Quand nous atteignons le plan spirituel, le Grand Homme Céleste prend conscience de nous. Cet être nous aime de la même façon que nous aimons nos enfants, "cellules de nous-mêmes qui se sont rendues conscientes à nous par la naissance."

Nous sommes tous des parcelles de la manifestation divine, comme chacune de nos cellules et de nos atomes font partie de notre manifestation. Si l'une d'entre elles entre en contact avec notre être conscient, nous l'en aimons davantage et nous avons un attachement particulier à son égard.


Tout ce qui précède est, bien sûr, imagé, mais il n'en demeure pas moins que lorsqu'on s'est rendu à la conscience de Dieu et qu'on en a eu conscience, on sait qu'Il existe, qu'Il nous aime et que , naturellement, on l'aime aussi.

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