Dans ce siècle qui commence, la lumière apparaîtra. Les choses cachées pendant des siècles seront connues, de nombreux voiles seront levés et la vérité qui existe au-delà des formes sera révélée, L'humanité en un tout se rapprochera de DIEU,
Nous ne pouvons pas de dire maintenant pourquoi cela se produira dans ce siècle ; nous nous limiterons à. dire que pour chaque chose, il y a un temps et un lieu et que tout dans l'univers est réglé par la loi divine d'ordre et d'harmonie, vient en premier le symbole, puis l'explication du symbole, et après ceci, la vérité elle-même nous parviendra et sera connue de nous de la même manière que nous percevons l'arbre après que sa graine ait germé, la graine, symbole qui contient toutes les caractéristiques de l'arbre.
Notre devoir est de porter notre aide lors de la naissance de la vérité pour ouvrir les coquilles qui contiennent la vérité, faisant renaître partout les hiéroglyphes morts. Nous agissons ainsi non pas pour notre propre puissance, mais pour la puissance de la Lumière qui agit en nous comme dans un instrument,
Nous n'appartenons à aucune secte ? nous n'avons pas d'ambition à satisfaire, nous ne voulons pas être connus, nous ne sommes pas non plus de ceux qui, écoeurés de l'état actuel des choses désirent gouverner en imposant leurs opinions à l'humanité. Nous ne sommes influencés par personne, par aucun parti, nous n'espérons pas non plus, avoir des gains par nos besognes. Nous possédons la Lumière qui nous permet de connaître les mystères de la nature les plus profonds, et une Force, un Feu qui nous nourrit et par lesquels nous pouvons travailler sur toutes les choses qui existent dans la nature. Nous possédons la clé de tous les secrets et la connaissance qui relie notre planète aux autres mondes,
Notre connaissance est une connaissance universelle, car elle embrasse l'univers entier et sa mémoire remonte au premier jour de la création. Nous sommes en possession de tous les livres de la sagesse anciens. Tout dans la nature est subordonné à notre volonté car notre volonté n'est qu'une avec l'Esprit universel qui est la force motrice de tout l'univers et l'éternelle source de toute la lumière. Nous n'avons pas besoin de renseignements venus des hommes ou des livres car nous avons le pouvoir de percevoir tout ce qui existe et de lire dans le livre de la nature où il n'y a pas d'erreur. Dans notre école tout est enseigné car la Lumière qui a tout engendré est notre Professeur.
Nous pourrions te parler des grandes merveilles que nous connaissons qui sont complètement hors de portée de la plus érudite de nos philosophies actuelles comme le soleil est au-delà de la terre, mais qui sont aussi près de nous que la lumière de l'Esprit est près de l'Esprit d'où elle émane ; mais il n'est pas de notre intention d'exciter ta curiosité. Nous désirons faire naître en toi une soif de sagesse et une faim d'amour fraternel afin que tu puisses ouvrir tes yeux à la lumière et contempler, par toi-même, la vérité divine. Ce n'est pas en correspondant avec nous ou en te tenant près de nous que ta compréhension s'ouvrira, c'est par la puissance de la vérité qui pénètre dans le coeur, c'est l'époux divin de l'âme qui frappe à la porte et nombreux sont ceux qui n'ont garde de lui ouvrir car ils sont plongés dans les illusions de la vie extérieure.
Désires-tu devenir membre de notre Société ? si oui, pénètre dans ton propre coeur. Veux-tu connaître les Frères ? Si oui, apprends à connaître la divinité qui se manifeste à, travers toi, dans ta propre âme. Cherche en toi ce qui est parfait, immortel, immuable et quand tu l'auras trouvé, tu seras entré dans notre Société et tu nous connaîtras.
Dans notre cercle on n'admet les imperfections d'aucune sorte, et avant que tu puisses y pénétrer, tu dois te débarrasser des imperfections de ta propre nature. Les éléments corruptibles en toi doivent être consumés au feu de l'amour divin. Tu dois être baptisé avec l'eau de la vérité et revêtu d'une substance incorruptible produite par des pensées pures. Le "sensorium" intérieur doit s'ouvrir à la perception des vérités, et l'esprit s'illuminer de sagesse divine. Alors se développeront en ton âme de grands pouvoirs inconnus de toi, alors tu feras la conquête du mal. Ton être entier sera régénéré et transformé en un être de lumière et ton corps sera la résidence de l'esprit divin.
Demandes-tu ce que sont nos doctrines ? Nous n'en avons aucune à proclamer, car quoi que nous puissions offrir ne serait pour toi qu'une opinion incertaine tant que tu n'es pas en possession de ta propre connaissance. Cette connaissance précise doit s'obtenir par un enseignement intérieur et il te faudrait continuer à te développer de l'intérieur. Comme l'esprit divin est en toi, ouvre tes facultés intérieures pour comprendre ce qu'il dit et il répondra à tes questions. Tout ce que nous pouvons faire, c'est te donner quelques théories que tu pourras examiner. N'y crois pas simplement parce que nous t'en avons parlé, mais d'abord examine-les et vois si elles te satisfont ? nous pouvons te rendre service, comme niveler ton chemin et y poser des panneaux indicateurs pendant les excursions dans le labyrinthe de ta nature intérieure.
Une des propositions que nous désirons soumettre à ta considération est que l'humanité, en tant que tout, ne sera pas heureuse de façon permanente si elle n'a pas assimilé l'esprit de la sagesse divine et d'amour fraternel. Quand ceci adviendra, de coeur de ceux qui, maintenant, règlent le monde avec sévérité, atteindra le pouvoir de la raison pure et inaltérée et leur sceptre sera l'amour ; ils seront oints avec le pouvoir de libérer les gens de la superstition et de l'obscurité, et les conditions externes de l'humanité, seront amélioré; après que la perfection intérieure sera atteinte. La pauvreté, le crime et la maladie alors disparaîtront.
Une autre proposition est celle des causes qui empêchent l'homme de devenir plus spirituel et plus intelligent, la grossièreté et la densité des particules matérielles qui composent son corps empêche la libre action de la partie spirituelle contenue en lui et plus il vit grossièrement et plus il permet d'être dominé par des plaisirs sensuels, animaux ou demi-animaux et moins il pourra recevoir les pensées projetées vers lui qui viennent de la plus haute région du monde des idées et recevoir la réalité éternelle de l'esprit. Regarde ces formes humaines que tu rencontres dans la rue, repues de viande pleine d'impuretés animales, marquées par l'intempérance et la sensualité gravées sur leur visage et demande-toi si elles conviennent à la manifestation intérieure de la Sagesse Divine.
Nous disons aussi que l'esprit est substance, réalité, ses attributs sont 1'indestructibilité, l'impénétrabilité et la durée. La matière est un agrégat qui produit l'illusion de la forme, elle est divisible, pénétrable, corruptible et sujette à des changements continuels. Le royaume spirituel est un monde indestructible qui vit, dont le centre est le CHRIST (le logos) et dont les habitants sont conscients et sont des forces intelligentes; le monde physique est un monde d'illusions qui ne contient rien d'absolument vrai. Chaque chose qui vit dans le monde extérieur n'est que relative et relève du phénomène; ce monde est, pour ainsi dire, l'image en négatif du monde intérieur qui provient de la Lumière de l'esprit vivant qui agit à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la matière animée.
L'intelligence la plus basse de l'homme prend ses idées dans le royaume de l'instable et du sensuel et l'homme se trouve donc sujet à un changement continuel, l'intelligence spirituelle de l'homme, ou son intuition, est un attribut de l'esprit et par conséquent immuable et divine. Plus les particules qui constituent l'organisme physique de l'homme sont éthériques, épurées, mobiles et plus grande sera la facilité avec laquelle la lumière divine de l'intelligence et de la sagesse spirituelle les pénétreront,
Un système rationnel d'éducation doit être basé sur la connaissance de la constitution physique, psychique et spirituelle de l'homme; ce ne sera possible que lorsque viendra le jour où toute la constitution de l'homme sera connue en détail, et pas seulement dans son aspect matériel mais, en plus, dans son aspect spirituel. L'aspect extérieur de la constitution humaine peut être étudié de façon profitable avec des méthodes extérieures, mais la connaissance de l'organisme invisible ne peut être obtenue que par l'introspection et l'étude du soi. Le conseil le plus important que nous puissions te donner est donc :
APPRENDS A TE CONNAÎTRE
Les propositions précédentes te sont suffisantes à méditer et à examiner dans la lumière de l'esprit jusqu'à ce que tu reçoives des enseignements ultérieurs,
II y a dans la nature d'innombrables mystères que les hommes désirent éclaircir. La croyance qu'il y a des sociétés en possession de secrets précis qu'elles pourraient - si elles le voulaient - communiquer à d'autres personnes qui n'ont pas atteint le même degré de développement spirituel que les membres de ces sociétés ont atteint, est une croyance erronée. L'homme qui croit que la vraie connaissance peut s'obtenir par des faveurs au lieu du développement spirituel, cesse de travailler pour réussir dans son propre développement et rejoint des sociétés secrètes ou des églises en espérant ainsi obtenir ce qu'il n'a pas gagné ; mais pour lui, il y a toujours à la fin, une déception.
Dans l'été 1787, alors que j'étais assis sur l'un des bancs, dans le jardin du château de Munich et que je pensais profondément à ce qui précède, je vis un étranger à l'aspect digne et imposant, bien qu'habit sans la moindre prétention et qui marchait seul, le long des chemins du jardin. Il y avait en lui quelque chose qui attira mon attention, peut être était-ce la suprême quiétude de son âme qui se reflétait dans ses yeux. |
Ses cheveux étaient gris et son regard était si bienveillant que, quand il passa devant moi, instinctivement, je levai la main à mon chapeau ; il me retourna la salutation de façon très aimable. J'eus envie de le suivre, mais n'ayant pas la moindre excuse pour ce faire, je me retins et il disparut.
Le lendemain, à peu près à la même heure, je retournai au même endroit en espérant encore rencontrer l'étranger, il était là, assis sur un banc et lisait un livre ? je ne me hasardai pas à l'interrompre. Pendant un moment, je fis quelques pas dans le jardin et quand je me retournai, l'étranger n'était plus là. Il avait néanmoins laissé un petit livre sur le banc que je me dépêchai de mettre en lieu sûr, espérant avoir l'occasion de le lui rendre et ainsi de faire sa connaissance. Je regardai le livre mais je ne pus le lire car il était écrit en caractères chaldéens. Seule une phrase courte qui se trouvait sur la page du livre était écrite en latin, et cela, je pouvais le comprendre. Elle disait :
" Celui qui se lève tôt à la recherche de la sagesse ne devra pas aller bien loin pour la trouver, car il la trouvera qui siège devant sa porte".
Les caractères avec lesquels le livre était écrit étaient très beaux, ils étaient d'un rouge très brillant et la couverture en était d'un azur magnifique. Le papier était des plus fins, blanc, et semblait émettre toutes les couleurs de l'arc en ciel, comme la nacre. Un parfum exquis imprégnait chacune des feuilles du livre. Son fermoir était d'or.
Pendant trois jours consécutifs je me rendis au même endroit, vers midi, avec l'espoir de rencontrer l'étranger, mais en vain. Enfin, après l'avoir décrit à l'un des gardes, j'appris qu'on le voyait fréquemment à quatre heures du matin, qui se promenait sur le rivage de l'Isar, près d'une petite cascade, à un endroit appelé "le Pater"; j'y allai tard le lendemain et fus surpris de le trouver à lire un autre livre qui ressemblait à celui que j'avais trouvé.
Je m'approchai de lui et proposai de lui rendre le livre en lui expliquant comment il était venu dans mes mains, mais il me pria de l'accepter en son nom et de le considérer comme cadeau d'un ami inconnu. Je lui dis que je ne pouvais pas lire ce qu'il contenait sauf le premier verset à la première page; il répondit que tout ce que le livre disait se rapportait à cette phrase. Je lui demandai alors de m'en expliquer le contenu.
Nous marchâmes un moment le long du rivage et l'étranger me dit de nombreuses choses importantes au sujet des lois de la nature. Il avait beaucoup voyagé et possédait des véritables trésors d'expérience,
Alors que le soleil commençait à décroître, il dit : "Je vais vous montrer une chose curieuse". II sortit alors de sa poche une flasque minuscule et répandit dans l'eau quelques gouttes du liquide qu'elle contenait ; sur le champ l'eau de la rivière commença à briller de toutes les couleurs de l'arc en ciel même à trente pieds du bord. Quelques ouvriers s'approchèrent en admirant le phénomène. L'un d'eux était malade et souffrait de rhumatismes. L'étranger lui donna de l'argent et un conseil lui disant que s'il suivait ce conseil dans trois jours il irait bien. L'ouvrier le remercia ; mais l'étranger répondit : "Ce n'est pas à moi qu'il faut dire merci adresse tes remerciements à la toute puissance du bien".
Nous entrâmes dans la ville et l'étranger me quitta après m'avoir donné rendez-vous pour le lendemain mais sans me dire ni son nom si son lieu de résidence. Je le rencontrai le jour suivant et j'appris de lui des choses si extraordinaires qu'elles dépassaient totalement mes facultés de recherche. Nous parlâmes des mystères de la nature et chaque fois qu'il mentionnait la magnificence et la grandeur de la création, i1 semblait pénétré d'une force surnaturelle.
Je me sentis devenir humble et déconcerté par sa sagesse supérieure et je m'émerveillai en pensant comment il avait pu acquérir une telle connaissance. L'étranger qui lisait mes pensées dit :" Je vois que vous: " ne savez pas trop comment me classer ? mais je vous assure que je n' appartiens à aucune société secrète bien que je connaisse bien les secrets de telles sociétés. Bien. J'ai plusieurs choses à faire mais demain je vous donnerai plus d'explications".
Travaillez-vous? m'exclamai-je vous occupez-vous d'un bureau public
" Mon cher ami, répondit l'étranger, celui qui est bon trouve toujours quelque chose à s'occuper et faire le bien est l'emploi le plus élevé où un homme puisse s'engager et auquel il puisse aspirer".
Disant cela, il me quitta et je ne le vis plus de quatre jours, mais au cinquième, il m'appela par mon nom à quatre heures du matin à la fenêtre de ma chambre et m'invita à faire une promenade avec lui. Je me levai m'habillai et nous sortîmes. II me raconta des choses sur son passé, entre autres, qu'il avait, à vingt cinq ans travaillé avec un sage étranger qui lui avait enseigné de nombreuses choses et qui lui avait confié un manuscrit contenant des enseignements remarquables. L'étranger me montra ce manuscrit et nous le lûmes ensemble. En voici des extraits :
" Comme on peut voir dans l'eau l'image d'un objet, le sage peut voir le coeur des hommes.
Un des Frères m'enseigna le sentier des mystères de la Nature, mais les illusions qui planent le long de la route, attirèrent longtemps mon attention et je ne fis alors aucun progrès. Je fus enfin convaincu de 1' inutilité de telles illusions et j'ouvris mon coeur de nouveau aux chauds rayons de la vie que l'amour divin dispense depuis le soleil spirituel .
Ce fut ensuite que je reconnus comme vérité que la sagesse divine est une possession plus grande que toute autre ; que ce que les hommes appellent connaissance n'est rien et que l'homme n'est rien tant qu'il n'est pas devenu l'instrument de la sagesse divine.
La sagesse divine est inconnue des soi-disant sages du monde , mais il y a des personnes qui la connaissent. Il y a de vastes étendues de terre où vivent les sages et qui sont la résidence des fils de l'erreur, mais tant que les hommes n'auront pas accoutumé leurs yeux aux rayons de la lumière divine, ils ne découvriront pas la région où vivent les sages. C'est dans le pays des sages que se trouve le temple de la sagesse. Il porte cette inscription "Ce temple est consacré à la contemplation des manifestations divines de DIEU dans la Nature". Sans vérité il n'y a pas de sagesse, comme il n'y a pas de vérité sans bonté, On rencontre rarement la bonté dans le monde et c'est pour cela que les vérités appelées les sagesses du monde ne sont fréquemment que des absurdités.
" Nous sommes libres de tout préjugé et nous recevons à bras ouverts tous ceux qui portent en eux le sceau de la divinité. Nous ne demandons à aucun s'il est chrétien, païen ou juif, tout ce que nous demandons à un homme est de rester fidèle à l'humanité. L'amour est le trait d'union entre nous, et nous travaillons pour le bien de l'humanité. Par nos travaux, nous nous connaissons et celui qui jouit de la plus grande sagesse est celui qui atteint le degré le plus haut. Aucun homme ne peut recevoir plus qu'il ne mérite. La connaissance et l'amour divin donnent à chacun en proportion de ce qu'il est capable d'aimer ou de connaître. La fraternité des sages est une union de toute éternité et la lumière du Fils de l'Éternelle Vérité illumine leur temple. Les rayons du soleil réchauffent le cristal qu'ils pénètrent ? si le cristal est coupé de la chaleur du soleil, il devient froid. De la même façon l'esprit de l'homme pénétré de l'amour divin acquiert la sagesse ; mais en dehors de la vérité, la sagesse disparaît."
" Des millions d'êtres humains vivent dans l'obscurité, et le nombre des sages est peu élevé. Ces derniers vivent dans différentes parties du monde, à de grandes distances les uns des autres, cependant ils sont, en esprit, inséparablement unis. Ils parlent des langues différentes mais ils se comprennent car le langage des sages est spirituel. Ce sont eux qui font front à l'obscurité. - Ne cherche pas la Lumière dans l'obscurité, la sagesse dans le coeur des mauvais ; si tu t'approches de la vraie lumière, tu la connaîtras car elle va illuminer ton âme-Ces notes sont extraites du manuscrit qui contenait de nombreuses informations sur les Frères de la Croix et de la Rosé d'Or. Je n'ai pas la permission de dire ce que j'appris de ce manuscrit ; mais en un mot, j'ai recueilli que les vrais rosicruciens sont une société tout à fait spirituelle et qu'ils n'ont absolument rien à faire avec n'importe quelle société secrète exotérique connue dans le monde. En vérité on peut à peine considérer qu'ils font une société dans le sens accepté du mot, car ils ne constituent pas une corporation organisée, ils n'ont ni lois, ni règles, ni cérémonies, ni offices, ni réunions, rien de ce qui fait la vie des sociétés secrètes. Ce qui fait d'un homme un Rosicrucien c'est d'acquérir un certain degré de sagesse et celui qui atteint cette sagesse est déjà initié. Il est alors Rosicrucien car il comprend de façon pratique le mystère de la Rosé et de la Croix. Ce mystère se rapporte à la loi de l'évolution de la vie dont la connaissance pratique ne peut pas s'accomplir avec des théories spéculatives ou intellectuelles.
Il est inutile de méditer sur des questions mystiques qui vont au-delà de notre horizon mental, il est inutile d'essayer de pénétrer dans les mystères spirituels avant que nous ne soyons spiritualisés.
La connaissance pratique présuppose la pratique et ne peut s'obtenir que par la pratique. Pour acquérir le pouvoir spirituel il faut pratiquer les vertus spirituelles de foi, d'espoir et de charité ; la seule façon de devenir un sage est de se plier la vie durant aux devoirs d'un sage. Aimer DIEU dans toute l'humanité, remplir tous ses devoirs, constitue la suprême sagesse humaine et ne peut jaillir que de la sagesse divine. Au fur et à mesure que l'amour et l'intelligence s'accroissent chez, 1'homme, la force du pouvoir spirituel élève son coeur, ses forces augmentent et son horizon mental s'élargit. Lentement et presque imperceptiblement, ses sens intérieurs s'ouvrent et vont acquérir une plus grande, capacité de réceptivité. Chaque pas vers le sommet donne la vision d'un immense pays.
Ces sectes et ces sociétés qui essaient d'obtenir la connaissance des vérités spirituelles au moyen de spéculations philosophiques sans pratique de la vérité, méritent notre pitié. Les cérémonies célébrées extérieurement, sans compréhension de leur sens caché ne sont que futilités. Une cérémonie aux seuls fastes extérieurs n'a pas de sens tant que l'expression d'un processus intérieur ne s'installe pas dans l'âme. Sinon, la cérémonie n'est qu'illusion et imitation. S'il y a développement intérieur, le sens du symbole extérieur sera facilement compris. Ne pas avoir compris le sens des symboles et les avoir pris pour sujets de disputes ou de différences d'opinion entre les différentes sectes, montre combien manque la force intérieure et montre que ces sectes ne possèdent que des apparences extérieures et sans vie.
Le CHRIST, Universelle Lumière du Logos manifesté. Lumière et Vérité est partout dans le monde et ne peut être enfermé ni dans une église, ni dans une société secrète, Son église est l'univers et son autel est le coeur de chaque humain où Sa Lumière est admise.
Le vrai disciple du CHRIST ne connaît ni soi, ni aucun désir égoïste. II ne se préoccupe pas des autres églises et de leur bien~être, mais de celle qui est suffisamment large pour contenir toute l'humanité, sans tenir compte ni des différences ni des opinions. Il se soucie peu de son salut personnel et encore moins s'il le doit au prix d'une autre personne. Se fondant dans l'amour immortel, il sait qu'il est déjà immortel par ce principe. Sachant que son ego a ses racines dans l'éternelle conscience de DIEU, il pense peu à ce moi à lui qui n'est qu'une illusion résultant du contact de l'esprit éternel avec la matière.
Le vrai disciple de la Lumière ne possède ni volonté, ni pensée, ni désir si ce n'est de savoir ce que l'Esprit Universel souhaite, pense ou veut à travers lui. Se mettre dans une attitude réceptive à la Lumière Divine, exécuter ce que sa volonté indique et se changer en instrument par lequel DIEU puisse manifester sa puissance divine sur terre, est L'unique méthode pour acquérir la connaissance spirituelle et devenir un Frère de la Croix et de la Rosé d'Or.