APERCUS SUR LE KRIYA YOGA

(notes : aperçus sur le kriya yoga : les textes ci-dessous sont extraits des cahiers écrits par Lahiria Mahasaya transmis à son petit-fils.)

Chacun doit admettre que dans le temple du corps, Dieu réside entre les sourcils sous la forme d’une âme sensible, le Jivatma de l’être animé.

 Si le mental est calme et fixé entre les sourcils, l’âme ou kutastha Brahman est à notre portée.

 En fermant la porte des sens en intériorisant le mental pour le fixer entre les sourcils et en pratiquant la sadhana enseignée par le guru, le sadhaka obtiendra la réalisation.

Celui qui peut réunir le prana et le mental en kustatha et qui peut visualiser l’Etre Suprême est libéré de la chaîne des naissances et des morts.

Kustatha, c’est le troisième oeil, là où la vision intérieure apparaît pour celui qui est en communion avec l’infini ; il pose des questions à son propre soi et obtient des réponses.

 Un yogi en pratiquant le yonimudra peut percevoir en ajna une lumière dorée de forme ronde dont le centre est sombre et dans cette partie sombre, il verra un point qui ressemble à un œil ; le point qui se trouve au centre de kustatha est la caverne de l’union avec le vide absolu ; celui qui abandonne sa demeure terrestre en visualisant ce point est un Mahatma et ne renaît plus ; ce que l’on pense à l’instant de la mort, on le devient dans la vie suivante.

 Kustatha possède 3 chakras : 1) est un chakra brillant, le 2 eme est sombre et à l’intérieur est le chakra semblable à une étoile.

 Par la pratique du kriya, le troisième œil s’ouvre ; le troisième œil est le guru que l’on vénère.

 « A l’intérieur de la splendeur de kustatha se trouve une couleur bleue ; dans ce bleu, j’ai vu un point blanc et dans ce point, j’ai vu un homme ; Il est l’Etre Suprême ».

 Si le souffle est progressivement ralenti, la respiration s’arrête et l’immobilité s’établit ; cette immobilité est yoga.

 Un yogi doit écarter trois obstructions ou nœuds : langue, cœur et le nœud à la base de la colonne vertébrale.

Celui qui peut amener le prana agité en ajna chakra, pour celui-là l’âme est son ami constant le plus proche. ; cet être est absolument chaste ; reta signifie semence de vie ; le sperme est l’énergie de prana ; celui qui peut ralentir les vibrations du prana et qui le fixe en ajna est dit être chaste ; l’homme qui évite les rapports sexuels ou qui refrêne par la force tout ce qui a trait à la sexualité n’est pas chaste. Les époux ne doivent avoir des rapports que deux fois par mois car c’est ainsi que le mental reste calme.

 La passion charnelle est inhérente au corps physique ; tant que le prana est dynamique, l’attraction existe même chez les êtres les plus éveillés ; quand le prana est calmé ou que le mouvement du souffle cesse, alors toutes las attractions physiques disparaissent.

 Pranayama

 Le pranayama comporte trois phases ; inhalation (rechaka), exhalation (puraka) et rétention (kumbaka).

Yogiraj (Lahiri Mahasaya) indique qu’il est bon d’augmenter inhalation et exhalation ; c’est ainsi que le samadhi se produit et que la libération est obtenue.

 Après l’arrêt complet de la respiration, il se produit une extase intense.

En connaissant les cinq éléments : terre, eau, feu, air, éther, on obtient la connaissance des cinq éléments extérieurs en se concentrant sur les chakras.

 Si le mental peut se placer dans le point de la caverne au centre de kustatha, l’atome de conscience apparaît et l’essence véritable et l’ésotérisme de la religion sont révélés.

 « J’ai placé la langue dans la cavité palatale ; dans cette position en pratiquant constamment Atmakarma, le son du Omkara que j’entends est le mantra fondamental. » Si le khechari est accompli alors l’accès à la vision de Brahma est ouvert.

 Règles de vie :

Pour pratiquer le kriya, il est nécessaire de prendre des aliments digestes et de manger moins. La nourriture ne doit pas être ni trop froide, ni trop chaude ; ni trop épicée, ni acide, ni préparée longtemps à l’avance ; il est nécessaire d’attendre trois heures pour pratiquer le kriya ; la durée du sommeil doit être de cinq à six heures. Les époux ne doivent avoir des rapports que deux fois par mois car c’est ainsi que le mental reste calme. Si l’appel de la chair vient le perturber qu’il pratique trois ou quatre pranayamas.

 Pour pratiquer le kriya, il n’y a pas de règles précises concernant le lieu, le temps ou l’orientation du siège ; il n’est pas nécessaire de pratiquer à des heures bien précises.

 La pratique :

 Pour pratiquer le kriya, il faut veiller à ce que la poitrine, le menton et le cou soient sur une ligne verticale ; il ne faut pas prendre de bain au lever du jour, ni porter des choses très lourdes, ni marcher rapidement, ni jeuner trop longtemps ; ne rien faire qui puisse accélérer ou ralentir la respiration.

Le kriya ne doit pas être exécuté par orage; exécuté le matin annihile les fautes de la nuit ; et le soir les fautes de la journée.

 Le nombre de kriyas doit être augmenté l’hiver et le printemps.

 Le kriya comprend cinq points : Talabya, pranayama, Naevi-kriya, yonimudra et mahamudra.

Ces cinq points forment la première partie du kriya. Lorsque le disciple a achevé cette première partie, il est apte pour la deuxième partie.

 Les yeux fermés naturellement, la racine de la langue retournée vers le haut, ferme l’ouverture de la cavité paratale ; le bout de la langue pénètre dans le milieu du palais et la racine demeure fixée sous le palais ; ainsi dans l’état de khechari en pratiquant continuellement inhalation et expiration, la respiration cesse totalement ; il atteint l’état de kevala kumbaka.

 Il est bon de garder la langue toujours retournée, car le kriya doit être pratiqué en retournant la langue.

 Lorsque l’inhalation est terminée, l’expiration commence ; mais entre ces deux mouvements apparaît un bref instant d’immobilité ; entre inhalation et expiration, et entre expiration et inhalation l’état statique ( kumbaka)

Devrait être allongé par le pranakarma ; c’est la base et l’origine et l’état transcendatal du kriya.

 Si le souffle stoppe naturellement et si le pranakarma est pratiqué intérieurement sans discontinuité survient l’état de kevala kumbaka ; c’est l’état sans souffle.

Dans ce pranayama interne le mouvement de l’inhalation et de l’expiration est stoppé.

 Le sens de l’inhalation et de l’expiration appelée « kal rupi » ou « hong-sau ».

 En apaisant le mental agité en lui ôtant tout support, en immobilisant le souffle sans obstructions ou support, c’est à dire en se concentrant sur kustatha sans rien visualiser par le mental ou l’imagination, on se baignera dans le royaume du pèlerinage suprême ; ceci se nomme khechari.

 Dans la sadhana du kriya yoga, Yogiraj a expliqué comment le mental et le prana devaient se plonger à ce point de jonction des fleuves, en ajna chakra ; c’est le pèlerinage suprême ; c’est la sadahana intérieure et le premier devoir de tous les humains.

 Par le travail sacré continue du kriya, nada (le son intérieur) qui émane de Brahma est nettement perçu sans l’aide de l’imagination.

Il ne faut pas faire ce pranayama en pressant sur les narines, parce que l’air se trouve stoppé de force et kumabaka est produit contre la nature, ce qui donne des risques de maladie. Ceci indique que le pranayama pratiqué par des chercheurs peu intelligents qui bloquent les narines avec les doigts est rejeté par les yogis.

 Quand le kriya sera exécuté spontanément sans stopper le mental sur les six chakras, le kriyaban sera alors capable de parler de tout.

 En outre si le kumbaka se produit, le yogi atteint un point qui lui permet de quitter son corps à volonté.

En pratiquant régulièrement le pranayama l’inhalation et l’expiration disparaîtront ; c’est l’état statique ; ce n’est qu’à partir de cet état que l’état extatique kevala kumbaka peut exister.

 Le meilleur moment pour pratiquer la sadhana se situe  deux heures avant le lever du soleil.

 « J’ai pu observer différentes sortes de chambres et de portes en kustatha, c’est à dire la manifestation des six chakras ».

 « J’ai atteint cet état merveilleux dans lequel le mouvement respiratoire est entièrement stoppé ».

« L’inhalation et l’expiration extérieures qui se produisent sans arrêt par les narines ont totalement stoppé ».

 La passion charnelle est inhérente au corps physique ; tant que le prana est dynamique, l’attraction existe même chez les êtres les plus éveillés ; quand le prana est calmé ou que le mouvement du souffle cesse, alors toutes las attractions physiques disparaissent.

 Quand « apana » pénètre en anahata chakra (le cœur), on peut entendre dix sons différents : chi,chi,chi, gong, clochette, conque, vina, flute, tambour, cloche. De chaque côté des tempes un son est perçu, c’est le son d’anahata chakra.

En kustatha demeure l’Etre Primordial plus minuscule que le bout du doigt.

 La technique de Yogiraj  consiste à diriger le prana à l’aide de rechaka et de puraka (inhalation et expiration) dans les six chakras.

 Pratiquez le kriya au moins une fois par jour aussi longtemps que possible.

 Le pranayama a été divisé en trois échelons :

 Adham (inférieur), madhyam (moyen) uttam ( supérieur) ; le pranayama du débutant est inférieur : il transpire beaucoup ; puis la pratique s’améliore ; le corps se crispe parfois ; une pulsion intérieure le fait frissonner et trembler : c’est la seconde étape ; puis vient l’excellent prnayama qui donne au corps l’impulsion pour léviter ; un sifflement se fait entendre.

 Dans le pranayama du rajah yoga remis en vigueur par Yogiraj on ne parle que d’inspiration et d’expiration ; il est inutile de provoquer kumbaka ; si les deux façons d’inspirer et d’expirer sont pratiquées intérieurement, la troisième kumbaka se manifestera spontanément.

 Mais dans le raja yoga remis en vigueur par Yogiraj, l’inspiration et l’expiration par le nez ou la bouche sont proscrites ; ceci signifie que par le passage d »ida » et « pingala », ou les deux narines, la fonction d’inspiration et d’expiration du souffle est absente. Cela est complètement interne ; cette action se fait par les airs internes « prana » et « apana ».

Ce processus ne peut-être appris que du guru exclusivement.

 Le désir émane du giron et du désir l’enfant naît ; parce que l’union d’une femme et d’un homme ne peut être accomplit sans désir ; mais en pratiquant le kriya régulièrement lorsque l’état de cessation des désirs ou état transcendantal du kriya est atteint , le soi devient Brahma et si la respiration cesse, le désir cesse.

  Kevala kumbaka est l’état de cessation du souffle qui se produit d’une façon naturelle pendant la pratique régulière du pranayama ; c’est pourquoi vous devez garder constamment le mental au-dessus afin que le soi puisse percevoir le vrai Soi.

 Le triangle à l’intérieur de kustatha, c’est de ce point que part le mouvement du souffle vital ; « Un point aussi minuscule qu’une graine de moutarde a été vu dans le triangle ; il grossit et devient visible, puis se transforme en une petite étoile ».

 Avec l’arrêt du souffle, un bonheur intense survient et dans la splendeur lumineuse, les six chakras de « sushumna » sont visibles. En pratiquant ce pranayama une lumière intense se manifeste puis dans cette lumière prenant l’apparence d’un serpent se tient sur le phallus.

 En pratiquant « dhyana », place le mental agité sur le son « omkara » ; alors viendra une merveilleuse visualisation.

 « La langue retournée à pénétrer dans la narine droite puis dans la gauche et dans cette position l’inspiration et l’expiration se produisent intérieurement ; le son shi shi émane pendant la pratique ».

 L’ambroisie qui coule du « sahasrara » dans la cavité palatale et qui est recueillie par la pointe de la langue retournée est l’eau causale ; celui qui absorbe cette eau peut atteindre l’immortalité.

 Le lotus à deux pétales d’ « ajna chakra » tel qu’il devrait être visualisé :