AU PAYS DES MORTS VIVANTS

Une Histoire Occulte

par

Prentiss Tucker



CHAPITRE X - CHAGRIN D'AMOUR - page 177 à 192

Lorsque la troupe de gnomes aperçut le spectacle le plus inouï qui les attendait, au moment où il quittèrent la couverture des bois et arrivèrent face à Jimmie tenant son nouveau petit ami dans ses bras, ils montrèrent les signes de la plus vive indignation.

Très naturellement, et exactement comme pourraient le faire des êtres humains, ils arrivaient à la conclusion qu'un des leurs était devenu traître à sa race. Ils entourèrent Jimmie à une distance respectueuse et commencèrent, en leur langage, à invectiver son petit compagnon. Jimmie reconnut que c'était là une sorte de langue universelle, mais malgré tout, il ne pouvait comprendre.

Son petit ami comprenait, et de ce fait, manifestait d'indiscutables signes de détresse. Finalement, les accusations devenant trop rudes pour les endurer, il bondit hors des bras de Jimmie et alla droit au gnome qui semblait être le chef de la bande. Puis il commença une explication de ce qui était arrivé. Jimmie pouvait le suivre, quoiqu'il parlât plus vite encore qu'aucun des Français qu'il eut jamais entendus. Les pouvoirs de gesticulation du petit être étaient remarquables.

Ainsi Jimmie vit la scène, accompagnée de gestes et du récit le plus rapide qu'il lui fût donné d'écouter en sa vie. Le petit gnome aurait été un incomparable acteur, s'il avait sauté un échelon et possédé un corps plus matériel. Ce fut, tout d'abord, la surprise par les horribles élémentaux; la recherche désespérée d'une issue en vue d'échapper au terrible combat, puis la certitude affreuse de la mort; les hideuses grimaces du cercle hostile autour de lui, et le désespoir qui le saisit lorsque chaque tentative de fuite était bloquée; puis enfin, l'immense soulagement lorsque soudain, ce grand géant d'être humain, avec tout son terrible pouvoir de volonté, prit place à ses côtés dans l'inégale bataille.

- Voyez-vous, s'écria à la fin le gnome, tout est bien, il est mon ami, vous voyez!

Ici son enthousiasme fut si fort que, d'un bond prodigieux, il s'élança sur les épaules de Jimmie, et commença à sauter de l'une à l'autre, lui donnant au passage de petites tapes amicales. Cette gymnastique du petit corps éthérique n'avait pour Jimmie aucun inconvénient et semblait amuser énormément la foule des gnomes.

Leur cercle se resserra un peu et le jeune homme constata le changement de leur attitude par l'adoucissement de leur regard, les sourires fréquents dont ils le gratifiaient, et le ton de plaisanterie avec lequel ils s'adressaient à son actif petit ami.

En général, les vibrations de la race humaine sont désagréables à ces petites créatures car, à cause de leur façon habituelle de penser et d'agir, la plupart des êtres humains ont introduit dans leur corps éthérique une matière éthérique particulièrement indésirable.

Pour une grande partie, cela est aussi vrai pour leur corps du désir, et comme les gnomes sont sur la frontière entre les deux royaumes, ils en sont fortement affectés.

Jimmie ne savait pas exactement ce qu'il devait faire pour paraître aussi naturel que possible. Il finit par s'asseoir sur un tronc d'arbre et allongea ses jambes devant lui. L'un des plus hardis d'entre les gnomes, après plusieurs tentatives, parti en courant et, sautant par-dessus les pieds du jeune homme, les effleura. Voyant qu'il ne lui advenait aucun mal, il recommença son jeu, cette fois en demeurant un peu plus longtemps sur le pied de Jimmie avant de sauter à nouveau.

Pendant ce temps, quelques-uns se détachaient de la troupe, venaient, mais hors de portée de sa main, et lui parlant de leur bizarre petite voix, ils lui donnaient de légères tapes dans le dos, tiraillant son ceinturon, ses vêtements. C'était possible bien que les petits personnages ne soient pas sur le plan physique. L'étrangeté du fait n'apparut à Jimmie que plus tard, car lorsque nous constatons la réalité d'un fait, nous l'acceptons sans nous poser de question, négligeant de considérer que selon la théorie et la raison il pourrait être une chimère.

- Dites, Vif-Argent, demande Jimmie au petit gnome qu'il avait sauvé des élémentaux, qu'ont-ils donc, vos amis? Ils semblent avoir peur de moi! Faites-leur savoir que je ne leur ferai pas de mal.

- Oh! qu'ils sont bêtes! Ils ont peur! Vous ne pouvez leur faire de mal, vous êtes un ami!

Il commença une harangue enthousiaste en son langage; le résultat ne se fit point attendre. Trois gnomes vinrent et s'assirent sur les guêtres de Jimmie, tandis que les autres, bien que se tenant assez loin, étaient néanmoins prêts à sauter au moment propice.

Jimmie était assis, parfaitement calme, ne bougeant aucun muscle, excepté lorsqu'il parlait à Vif-Argent. Celui-ci ne voulait pas donner son véritable nom, car le petit être semblait particulièrement fier de celui que lui avait donné Jimmie dans un moment d'insouciance. Et à chaque question que Jimmie lui adressait, il revenait au fait que Vif-Argent était son nom et qu'il n'en connaissait pas d'autre.

Petit à petit, le bavardage et l'assurance de Vif-Argent firent leur effet, et les autres gnomes commencèrent à ne plus avoir peur du grand être humain qui avait sauvé leur camarade d'une situation si terrible. Ils s'approchèrent davantage et prirent plus d'intérêt à la conversation. Jimmie en profita pour demander à Vif-Argent ce qui lui serait arrivé si les élémentaux avaient remporté la victoire. Il se demandait si la mort était possible pour un être qui n'avait pas de corps physique, mais le grand soulagement et la gratitude ressentis par Vif-Argent prouvaient clairement qu'une issue contraire de la bataille auraient été pour le gnome fortement désagréable.

Mais Vif-Argent détestait penser à ce qui aurait pu arriver. Il n'aimait pas apparemment avoir à utiliser son imagination. Comme un enfant absorbé au jeu, il était ennuyé de toute tentative faite pour l'amener à penser sérieusement et ne songeait qu'à jouer. Son irresponsabilité semblait la clef de sa manière d'être, et la concentration sur une chose particulière, sauf lorsqu'il lui arrivait d'y être intéressé, était pour lui fastidieuse. Finalement, Jimmie renonça, et entrepris de se créer des amis, dans le reste de la bande. En cela, il eut un grand succès; les gnomes perdirent leur peur et s'approchèrent sans craindre désormais un geste hostile.

- Vif-Argent, dit enfin Jimmie, expliquez-moi pourquoi les autres avaient si peur de moi...Quel mal pouvais-je leur faire?

- Voyez-vous, cria Vif-Argent, c'est le pouvoir de votre volonté qui est trop fort. C'est pour cela. Ils ne savaient pas ce que je sais...

Il fallut beaucoup de questions pour obtenir une réponse au sujet de la timidité des gnomes; mais, Vif-Argent, aidé de ceux qui avaient pris part à la conversation, éclaira finalement Jimmie sur la cause du déplaisir qu'éprouvait leur race à une association avec les mortels.

Il semble qu'il n'y ait pas que les vibrations humaines qui soient habituellement très désagréables aux gnomes, mais le pouvoir de volonté humain est si fort que, lorsqu'il est intelligemment dirigé, ils sont souvent incapables d'y résister. Cela leur fait craindre le voisinage des hommes, car certains êtres humains sont doués d'une légère clairvoyance, et il arrive fréquemment que ces clairvoyants ne sont pas les membres les plus avancés de leur race. Aussi une basse catégorie de mortels possédant un faible pouvoir de clairvoyance ne peut-elle être que très désagréable aux gnomes.

En outre, le fait de toucher un être humain donne à la petite créature, d'une manière mystérieuse, un pouvoir plus grand d'être désagréable si c'est cela qu'elle choisit. Ainsi Jimmie comprit pourquoi ils furent horrifiés au premier abord lorsqu'ils virent Vif-Argent dans ses bras et paraissant éprouver pour lui une si vive amitié.

Mais durant ce temps, toute leur répugnance se volatilisa et la troupe entière se réjouit d'avoir fait la connaissance d'un homme. Ils grimpaient sur lui, se posaient sur sa tête et sautaient par dessus ses pieds. Il y avait pour Jimmie une difficulté considérable à arrêter l'un d'entre eux dans son jeu pour tâcher d'obtenir une réponse quelconque. C'était comme si leur intelligence les faisait ressembler à un enfant très jeune, âgé tout au plus de six à sept ans, capable de parler et de comprendre un langage simple, mais complètement incapable d'un effort mental quelconque. Mais, comme les enfants, leur amour et leur confiance étaient sans bornes lorsqu'ils les avaient donnés.

Aussi, Jimmie passa-t-il un plaisant après-midi en la compagnie de ses petits amis jusqu'à ce que l'approche de quelques oiseaux criards les effrayât, et ils disparurent dans la forêt après lui avoir promis une autre visite. Jimmie en conclut que s'il désirait des renseignements sur eux, il devait chercher ailleurs. C'était la première fois qu'il rencontrait des esprits de la nature ou des élémentaux, et il résolut d'en savoir davantage sur eux, car il devenait évident que cette rencontre l'avait éclairé sur une demeure nouvelle de la Maison de notre Père, qui est tellement remplie de merveilles.

Les gnomes ayant disparu, il retourna au camp, marchant lentement, repassant en son esprit les choses qu'il pourrait conter à Louise dans sa prochaine lettre et pensant un peu, aussi, combien il serait heureux lorsque la jeune fille pourrait rentrer à la maison, lorsque la guerre serait terminée et la paix signée. Il aurait à travailler ferme pour rattraper le temps perdu et gagner de l'argent afin de faire construire la petite maison qu'il désirait tant. La grande oeuvre non plus ne devrait pas être oubliée car il aurait un plan à établir pour atteindre la masse des gens, si avide de la moindre parcelle de connaissance spirituelle, mais si souvent égarée. Après tout, un être désireux de travailler pouvait s'estimer heureux de vivre en ce monde, et il commença à ressentir le tressaillement de joie qui est la récompense de tout chercheur sérieux, et qui permet d'imaginer la félicité des grands Frères de la Lumière, qui dépensent leur énergie pour servir l'humanité, renonçant au repos ainsi qu'à la paix des cieux elle-même, afin de Servir.

Il reprit le train dans une sorte de rêve, fasciné par les espoirs, les plans qu'il avait ébauchés, et les châteaux en Espagne qu'il avait édifiés. Et à travers tout cela commençait à percer ce dangereux filet de vanité qui, si souvent, s'insinue à la place d'autres formes plus grossière du mal, que nous sommes déjà arrivés à rejeter. Il demeurait inconscient de cette vanité, mais s'il avait analysé ses sentiments en opérant un retour sur lui-même, il aurait su que ses rêves étaient tous basés sur se qu'il ferait, sur le service qu'il rendrait, et il lui manquait précisément la principale caractéristique du travailleur dévoué, la grande reconnaissance au Maître de lui avoir donné l'occasion de servir.

Il y a une subtile différence entre la joie légitime de servir, et l'orgueil injustifié de servir qui, souvent, fait que nos trésors amassés dans le ciel sont constitués d'humble argent au lieu d'or royal.

Mais Jimmie était inconscient de ce filet malsain qui s'infiltrait dans la trame de ses rêves. Il s'étendait sur le fait que le bonheur qu'il espérait serait sien, et aussi sur la possibilité de retourner en France avant la fin de la guerre, car il convoitait une décoration de valeur, et pensait l'obtenir en capturant à lui tout seul une armée allemande au complet. Ici, il ne put s'empêcher de sourire de lui, son imagination le représentait déjà, avec maints portraits à l'appui, un Jimmie Westman conduisant devant lui une compagnie entière d'ennemis faits prisonniers. Avec le sourire, il revint sur terre.

Ce fut un Jimmie joyeux et enthousiaste qui entra au quartier ce soir-là, chantant une chanson des tranchées, et littéralement bouillonnant d'espoir et d'irresponsabilité. Là sur la table, une lettre de France attendait. Elle était de Louise.

Il la saisit vivement, et fut un peu étonné en la voyant si mince, mais l'étonnement ne s'esquissa qu'à demi, car dans sa hâte de voir le contenu de la lettre, il déchira l'enveloppe pour le connaître.

Il lut les premières lignes, son visage s'altéra et la lettre lui échappa des mains. Il ne dit rien, mais alla s'appuyer contre le mur. Un instant après, il ramassait la missive, et la lut en entier. Elle était d'une cruelle brièveté:

"Cher Monsieur Westman,

"Je vais retourner en Amérique par le prochain paquebot et vous écris pour vous demander de ne plus m'adresser de lettres en France. J'ai réfléchi et je suis convaincue que notre engagement mutuel n'était pas basé sur une connaissance d'assez longue durée. Aussi, je vous rends libre, pensant qu'il est préférable d'en finir ici sur ce sujet. Je n'attends plus de nouvelles de votre part, j'espère que vous prendrez mes désirs en considération, et oublierez mon bref passage dans votre vie. Avec mes souhaits les meilleurs pour votre bonheur futur... etc..."

Jimmie en resta étourdi. Les précédentes lettres de Louise étaient généralement courtes, parce qu'elle était surchargée de travail; cela, il le savait, en tenait compte, mais en ces lettres brèves, elle n'avait jamais exprimé un mot de regret sur l'engagement qui les liait. Toutes ces raisons ne traversaient son esprit que pour être rejetées comme indignes de lui ou de Louise.

Peut-être avait-elle préféré quelqu'un d'autre. C'était possible, il l'admettait en lui-même, mais n'aurait su expliquer la brusquerie et la dureté de cette lettre. Peut-être avait-elle... Non, il ne pouvait croire qu'elle avait réellement écrit ce qu'elle pensait. Mais, si ce n'était la vérité, pourquoi avait-elle écrit, après tout? Elle n'était pas obligée d'écrire. Aucune loi ne la forçait à écrire. Elle n'avait certainement pas été fâchée, car elle savait qu'il devait obéir aux ordres de ses supérieurs, et n'avait pas quitté la France de son plein gré! C'était la guerre, les ordres étaient les ordres, et Louise connaissait cela aussi bien que lui, car elle avait été près du front, où des hommes mouraient tous les jours dans l'exécution de ces mêmes ordres.

Plus il songeait à tout cela, plus il découvrait la force et l'intensité de l'amour qu'il vouait à Louise. Il se rappelait les soins doux et bienveillants, les petites attentions qu'elle avait eues pour lui lorsqu'il était si faible, les nuits qu'elle avait passées sans le sommeil dont elle avait un si grand besoin, lui faisant la lecture quand revenait la nervosité de la commotion. Un jour qu'il gisait là, sans grande douleur il est vrai, mais criant presque, excité par l'ébranlement de ses nerfs, elle s'était assise près de lui, avait posé sa main sur son front pour le calmer, elle lui avait dit des vers, chanté des fragments d'hymnes, tout ce dont elle se souvenait, afin de rassurer son esprit et d'éloigner ses pensées de cette étrange condition d'un malade commotionné.

Et puis, dès qu'il fut remis... Oh! Et puis qu'importait la lettre! Non, il ne pourrait croire ce qu'il avait lu tant qu'il n'entendrait pas Louise lui en donner la confirmation de vive voix. Il la retrouverait et apprendrait la vérité de ses propres lèvres.

Jimmie, dans toutes les excuses, raisons et explications qu'il retournait en son esprit, n'avait pas songé que Louise pourrait le repousser pour des raisons d'argent. C'était là le compliment le plus noble qu'il eut pu faire à cette belle jeune fille de ne pas avoir atteint la perfection qu'elle attendait de lui, et par là même de l'avoir offensée sans le savoir, mais il ne pouvait croire à un motif bas et vénal. Si elle avait su tout cela, son coeur se serait certainement attendri, mais Jimmie lui-même en était presque aussi inconscient qu'elle. La pensée d'attribuer tout simplement à sa lettre un motif indigne ne l'avait même pas effleuré.

Il connaissait la petit ville où elle demeurait et s'imaginait qu'en raison de la lenteur du service postal provenant d'Europe, elle avait probablement quitté la France avant sa lettre et elle était peut-être déjà arrivée en Amérique. Cette idée le rendit impatient; il décida de prendre un congé d'une semaine et de poursuivre son investigation jusqu'au bout.

Mais les congés n'étaient pas choses faciles à obtenir en temps de guerre. Il pouvait toutefois prendre au moins un jour pour aller chez elle, un jour pour en revenir, et demander une troisième journée supplémentaire. Mais, vu les moyens de communication défectueux, il pourrait prendre un peu plus de temps, aussi se décida-t-il à demander une semaine.

Cette nuit-là, en s'endormant, il envoya un appel à Marjorie. Quand il s'éveilla, dans les conditions devenues familières du Monde du Désir, il devint rapidement conscient de l'arrivée de Marjorie. Aussi ne fut-il pas surpris lorsque la jeune fille, rieuse, et comme d'habitude, de la meilleure humeur, se tint devant lui.

Jimmie commença aussitôt à conter l'histoire de ses malheurs, dans l'espoir que Marjorie sympathiserait avec lui et offrirait de l'aider. Mais il avait compté sans la gaieté de la jeune fille. Elle se moqua de lui. Si ceux d'entre nous qui considèrent l'autre monde comme un sombre lieu de désespoir et de désolation pouvaient voir cette scène, ils perdraient rapidement leur terrible peur de la mort.

Marjorie était morte. Elle avait été arrachée brutalement à sa famille, et selon les croyances généralement acceptées, elle aurait dû être toute autre que ce qu'elle était réellement - heureuse, joyeuse de la pure joie de vivre; heureuse à cause des conditions agréables dans lesquelles elle vivait, libérée de tous les obstacles de la vie physique, douleurs, ennuis, les mille petites choses qui ne dépassent jamais le seuil de la conscience, mais qui, toutes ensemble, produisent un inconfort permanent; et par dessus, heureuse, car elle n'était pas séparée des membres sa famille, bien qu'eux, soient séparés d'elle.

Cette condition apparemment anormale provenait du fait que, chaque nuit, elle pouvait les rencontrer sur le plan du monde du Désir, leur parler, et voyager avec eux; bien qu'ils fussent au réveil incapables de conserver le souvenir de ces rencontres, elle, au contraire, ne connaissait pas une telle limitation. Il était donc vrai que tout le poids de la séparation était de leur côté, non du sien. Pourquoi alors n'aurait-elle pas été heureuse, que pouvait-elle désirer de plus?

Mais Jimmie trouvait sa joie décidément trop éclatante. Il se sentait, lui, misérable, ou plutôt croyait l'être, et il avait besoin de sympathie. De plus, bien qu'il ne voulût pas l'admettre, il espérait que Marjorie lui aurait dit quelque chose à propos de Louise et pourquoi elle avait agit ainsi. Il pensait que Marjorie devait savoir. Il n'aurait pas trouvé convenable de lui demander, mais peut-être lui dirait-elle volontiers, de son propre gré, quelques mots de réconfort. Cette pensée n'échappa pas à Marjorie, et c'est ce qui la fit rire. Soudain une idée vint à l'esprit de Jimmie; tout ce qui venait de se produire devait contenir une leçon considérable pour lui.


Chapitre 11
Table des Matières