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personnages est datée:
Mardi de la Semaine Sainte, le 22 mars,
1429! Dans
l'enthousiasme que ces coïncidences avaient suscité chez moi, je me
dis que... si j'avais à voir avec Jeanne d'Arc! Je voulais de Dieu un
miracle comme preuve! Un miracle tout simple: Qu'il garde Montfort
ouvert!
Et puis, je me détachai du dossier. page 236
Le 14 juin 1999 et les jours suivants, devaient régler définitivement
le sort de l'Hôpital Montfort; une situation qui trouverait finalement
son dénouement devant les tribunaux... Il restera ouvert... c'est cela
le vrai miracle! Ainsi je fais cette prédiction avant que la décision
finale ne soit rendue, car de nouveaux délais sont venus se rajouter et
je ne peux attendre d'avantage... Ce livre doit paraître !
Si j'ai fait ce grand détour du côté de Jeanne d'Arc et de l'Hôpital
Montfort, c'est qu'avec le temps, un genre d'explication m'est venu
concernant la Pucelle, versus "le tableau dans le miroir’’1.
Je me suis dit que le miroir, en se glissant sous ma toile, avait voulu
me communiquer quelque chose. Un miroir, c'est conçu pour refléter,
n'est ce pas? En se glissant sous ma toile, ne voulait- il pas me dire: "Regarde
cette toile... c'est toi’’ !
Un autre fait amusant concernant ce tableau m'est arrivé un jour alors
qu'une amie m'avait offert de prendre mes toiles en photo. J'avais alors
installé "Délire Pastel’’ sur un crochet de la clôture
à l'intérieur de ma cour. Quand elle m'en donna une copie, je
remarquai qu'elle avait fait paraître une portion de la roue avant de
mon vélo... Roue
en Délire Pastel… "Rouen", c'est cette ville qui vit périr
Jeanne d'Arc... J'y ai reconnu un signe! (Fig.10.4)
Je commençai alors l'analyse symbolique de ma toile.
Cette jeune femme aux cheveux courts, en veston d'homme, c'était Jeanne
d'Arc. Derrière, cette forme sans visage aux attitudes de Mater, c'est
Isis. L'arbre du milieu de la toile, c'était 'l'Arbre aux fées’’
du " Bois chenu’’ près de Domrémy, où Jeanne enfant
allait jouer. L'eau dont les remous formaient un cœur, c'était le cœur
de Jeanne jeté avec ses cendres, à la Seine. Le corps nu, torturé, où
la tête avait pris la forme d'une marguerite affligée, c'était le
corps brûlé à vif de Jeanne, adombré par sa petite Sainte, sainte Marguerite. Avec tout le ciel,
la cime de l’arbre et les cheveux de la fille en feu!
Je commençai à jouer d'emblée avec les lettres et tout de suite j'y
vis le lien avec Jeanne d'Arc. Avec "Délire Pastel’', je
pus écrire "Le départ du lis"... On se souvient que
Jeanne fut anoblie par Charles VII et qu'il lui donna le nom de "Du
Lys". (Dans ces différentes phrases j'ai remplacé certains e
par u et répété à quelques reprises les mêmes lettres.) J'ai
aussi trouvé cette autre, très éloquente au regard du martyre de
Jeanne."Le lis prédaté"... Ensuite, cette autre:
"Le Pâtre du lis". Et aussi "Le lis du
Pater'’. Aussi; "Sale peste, délire", en parlant
de l'Inquisition... ? "Elle, de lis parée". Et cette
ultime, en latin "Per Stella Dei"... "Par l'étoile
de Dieu'’.
Récemment, dans "Jeanne D'Arc" de W.S.Scott, je suis
tombée sur la photo d'une très ancienne tête qui faisait partie jadis
d'une statue. Cette tête se retrouve aujourd'hui au Conservatoire du
Musée Jeanne d'Arc, à Orléans. Selon les experts, cette tête serait
sans doute la seule représentation réelle de la Pucelle, vers ses
dix-neuf ans. Jeanne aurait, soit servie de modèle pour un moulage ou
bien, l'artiste se serait inspiré d'elle pour réaliser son oeuvre.
Cette tête n'est pas du tout conforme aux canons artistiques de l'époque.
Les spécialistes situent sa création vers le milieu du quinzième siècle,
moment où vivait la Pucelle. Ce qu'elle a de particulier, c'est qu'elle représente certains détails morphologiques propres à Jeanne. Des yeux proéminents et écartés. page 238 (Fig.10.4)
À gauche, TÊTE
sculptée dite de saint Maurice, représentant Jeanne
d’Arc, conservée au À droite, je me suis amusée à ouvrir les yeux de la statue... pour voir si la ressemblance s'accentuait et cela m'a semblé concluant... page 240
J'ai trouvé le rapprochement étonnant! Ces mêmes caractéristiques y
figuraient, avec en plus, la même forme de visage, les sourcils hauts
et la bouche bien dessinée.
Je dois préciser au lecteur que je n'avais rien lu sur Jeanne d'Arc au
moment où j'ai peint cette toile, en 1993... Création qui sortait tout
droit de mon imaginaire et ne visait aucun sujet particulier.
Sans le savoir, sans le vouloir, j'avais crée une allégorie de la
passion de Jeanne!
"Alors", me disait le
miroir, "regarde- toi... c'est toi" ! L'OMBRE
AU TABLEAU Je n'étais pas certaine d'avoir envie de raconter cette deuxième partie de l'histoire du ‘’tableau dans le miroir", car en fait, cet épisode constitue, comme son nom l'indique, "l'ombre au tableau". Ce nom n'a pas été choisi au hasard, il est le titre d'une de mes toiles peinte il y a de nombreuses années et dont j'ai fait cadeau à ma mère. Elle représentait l'entrée d'une maison
par devant bordée d'une haute haie de cèdres et de deux vasques à
fleurs. Les vasques à fleurs faisaient partie du paysage où j'habitais
alors, mais le reste était pure fiction. Ce tableau tenait son titre
d'une ombre triangulaire paraissant dans le coin droit de ma toile. Eh
bien, comme par hasard, cette entrée ressemble étrangement à celle de
notre maison actuelle, les vasques en moins! Et ceci vient tout juste de
m'apparaître. J'ai eu l'occasion de revoir récemment cette peinture et je me suis rendu compte que mon souvenir n'était pas tout à fait conforme au dessin mais s'en rapprochait plus, par certains détails que j'avais oubliés, tel la clôture grillagée qu’on ne peut percevoir sur la photo... car les arbres ont poussé et se sont étalés plus largement depuis ces quelques dix années que nous y habitons. Il y avait d'ailleurs à l'époque où nous avons emménages, une ouverture dans la clôture rejoignant un petit chemin le long du bois et cet endroit s'avérait dégarni d'arbres tout comme il l'est sur le tableau, et le sentier formait avec l'autre chemin, un angle droit tel que figuré sur la toile. Quant au petit chemin asphalté beaucoup plus modeste à notre arrivée, il s'arrêtait là, formant ainsi la pointe de l'angle! La maison du parc apparaissant dans le fond du paysage était effectivement présente quoique complètement invisible puisque cachée par le bois. Elle est située à peu près au même endroit et conformément à la toile, elle est entourée d'espaces vallonnés rappelant un peu la Suisse...1
Quoi qu'il en soit, j'aimerais revenir
au matin du "tableau dans le miroir’’. page 242 et
malgré qu’il y eut un peu de neige, nous étions sortis sans manteaux
et sans bottes, en amoureux. Nous marchions paisiblement le long de la
haie de cèdre en direction du boisé, quand nous avons vu, sortant d'à
côté de l'Arbre-Porte, une femme et son chien. À peu près à
l'endroit où figure l'ombre sur la toile!
J'avais déjà aperçu cette femme à quelques reprises en circulant
dans le quartier et elle m'avait fait une impression très bizarre. Elle
semblait hors du commun. Elle dégageait ce je ne sais quoi de sombre, d'irréel, difficilement explicable; une étrangeté distante... comme une ombre.
Son chien vint vers nous.
Comme j'étais encore un peu sous le choc du " du tableau dans
le miroir", de but en blanc je lui racontai le mystère qui
venait de nous arriver. Y allant spontanément de son expertise et comme
elle semblait très savante en ésotérisme Nouvel Âge... je l'invitai
à la maison prendre un café.
Nous vivions à cette époque, presque en retrait de la société. Par
contre, notre demeure était un peu comme la maison du bon Dieu, où les
mal aimés du monde débarquaient à l'occasion dans notre intimité et
y trouvaient généralement la porte ouverte. Le sort avait voulu que
nous vivions modestement et que malgré ceci, nous ayons la bonne
fortune d'avoir du temps et de l'intelligence pour nos enfants et pour
tous ceux qui s'estimaient être nos amis.
Ainsi donc, notre invitée ne fit pas exception. |
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