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DEUXIEME PARTIE

RENNES LE CHATEAU

CHAPITRE QUATRE

LA CLÉ DE L'ARMOIRE A CLÉS  

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          Cet événement survint au printemps 1997, juste après avoir relevé la Reine du Sud dans l'Évangile de Matthieu, Ce jour-là, je m'étais rendue comme à l'habitude, en bicyclette, à la bibliothèque Carlingwood, par la piste cyclable longeant la rivière des Outaouais. Le trajet était inspirant, je retrouvais mes canards Malards avec les petits canetons, circulant calmement sur les berges; je revoyais les rapides Deschénes; la végétation nouvelle.

         Il faisait beau et comme les filles étaient encore en classe, cela nous permettait 

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de consacrer plus de temps à nos randonnées à bicyclette et à la lecture. J'avais deux paniers sur mon vélo et malgré mes bonnes intentions de n'en ramener que quelques uns, je découvrais toujours des livres suffisamment intéressants, en anglais comme en français, pour les remplir tous deux ...de douze livres, parfois passablement volumineux. C'était la limite de livres qu'on pouvait emprunter.

             Arrivée sur place ce jour-là, je ne sais au juste pourquoi, j'étais guidée sûrement, je me retrouvais devant un rayon que je ne visite jamais; une petite section isolée sur un muret près d'une fenêtre, regroupant des livres de psychologie et d'autres, sur la symbolique de Jung. Un livre tout de suite me fit signe: "THE HOLY PLACE', par Henry Lincoln.1-2

             C'était un beau livre d'assez grand format, papier lustré et plein de pentagrammes et de photos intéressantes.

             Sur la couverture était reproduite une superbe peinture de Nicolas Poussin, "Les Bergers d'Arcadie", avec en surimpression, une grande étoile à cinq branches.

             J'emportai le livre.

             Je me disais, chemin faisant, qu'il y avait sûrement quelque chose pour moi dans ce bouquin. Intuitivement, je savais.

             J'ouvris le livre et avec curiosité, je commençai à le feuilleter.

             Le livre contenait divers parchemins anciens très énigmatiques et des bouts de textes qui me firent grande impression.

                                          1-'THE HOLY PLACE par Henry Lincoln (Éd. Jonathan Cape. London)

                             2-LE TEMPLE RETROUVÉ- Editions Pygmalion/Watelet-1999

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           II avait trait au mystère de Rennes-le-Château. Première nouvelle. Je n'en avais jamais entendu parler... et pourtant j'en ai retrouvé la mention dans des ouvrages que je possédais déjà. J'avais lu sans voir... Ça ne devait pas être encore le temps.

              Ainsi dans l'ordre des mots qui me guidaient depuis le début, j'étais subrepticement passée de "la Lorraine" à "l'araignée" pour découvrir "la Reine", et voilà que maintenant, pour ne pas dévier de ma course, je tombais sur "Rennes"; cela, au moment où nous étions visités par la comète Hall1 Bopp. J'y vis comme un signe.

              Ce qui m'impressionna le plus au départ, c'était ces documents anciens, d'une facture étrange et qui ne ressemblaient à rien. Mon cerveau commença tout de go à se mettre en train... à la recherche de quoi?

              Même Nathalie se mit de la partie; essayant de son côté d'unir certains petits points à d'autres; regardant les dessins à la loupe. Elle y passa bien toute une soirée.

              Et puis, il y avait cette araignée.

LE SORT D'ARACHNÉ

             Je vais me reporter à mes notes du 9 avril 1997, et vous les citer tel quel.

              "Hier matin, en préparant le petit-déjeuner, j'avais mes lunettes sur le bout du nez, l'ai vu un fil d'araignée, avec à l'extrémité une toute petite araignée verte. J'ai ressenti de l'affection pour elle, et je voulus la conduire dehors... J'attrape le fil et minutieusement je

1 Hall a comme homophone français, halles... qui signifie Marché. 

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vais vers la porte, quand en l'ouvrant, le vent la repousse vers l'intérieur et je la perds. (Je dois dire qu'à cette époque nous étions littéralement envahis d'araignées vertes.)

Depuis quelques jours, je me promenais dans" les araignées"; "la Reine du Sud"; et voilà que dans mon dictionnaire je tombais sur "ARACHNÉ'; une fileuse qui fut changée en araignée sur ordre d'ATHÉNA, fille de Zeus, Dieu de l'Olympe dans cette mythologie de la Grèce antique.

              J'en fus attristée et le me dis, comme ça, que je devrais abolir cette malédiction.

             A la bibliothèque, j'ai trouvé un livre étrange, THE HOLY PLACE, d'Henry Lincoln. II traite du mystère de Rennes-le-Château, et de ses environs."

             Ce que l'auteur disait semblait fabuleux: toutes les églises, montagnes, châteaux, tombaient sur des points précis de géométrie, faisant apparaître des pentagrammes réguliers, naturels ou artificiels, formés justement par ces sites."

             Ces étoiles à cinq branches étaient complètement invisibles à l'oeil nu, mais pourtant bien réelles quand elles s'inscrivaient sur les cartes de la région de l'AUDE.

              Et là, je contemplai ces différents graphiques d'où naissaient l'ébauche d'une oeuvre surprenante, comme un temple sous les étoiles. "The Holy Place" page 136. (Fig.4.1)

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Document B (fig : 4.2)

code...de l'Arbre-Porte

(fig : 4.3)

 

Document C (fig : 4.4)

  

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 L'architecture d'un temple sacré prenait forme sous le tracé de géomètre anglais. Ces pentagrammes de montagnes, d'églises, de châteaux, se retrouvaient tous autour de la région de Rennes-le-Château-Rennes-les-Bains, dans l'ancien RAZÈS.

 

Document A (Fig. 4.5)

              

Je tombai sur un premier document (A), qui avait été gravé originalement, semble-t-il, sur une des deux pierres tombales de Marie de Blanchefort, vers les années 1770.

              Ce qui m'impressionna au départ, dans ce document, c'était cette flèche vers le bas, vers l'araignée. Cela me rappelait la petite araignée verte au bout de son fil. J'eus l'impression tout de suite que ce document était une formule pour conjurer le sort d'Arachné.... Je lus, à gauche; de haut en bas:

ETINA (ATHÉNA)

PX (En mettant le P sur le X,

 j'obtenais en lettres grecques, = CHRIST 

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A=A

Δ= (D en Grec)

 i=i

+=t

 A... E = (araignée) 

Ω = (Ω en Grec)

                  Je relus: "Athéna, Christ... a dit, araignées, go."

                  C'était la toute première impression que j'avais de ce texte, et je m'apprêtai sur le champ de conjurer le sort des araignées... d'Arachné.

                  A haute voix, je prononçai la libération des araignées.

                  Au diable le ridicule. De toute façon, à ce moment-là, j'étais seule à la maison.

                  Je procédai donc, à haute voix, pour que toutes l'entendent.

                 "Je te libère, Arachné, toi et tes soeurs, de la malédiction qui pèse sur vous toutes. Allez, mourez en paix; évoluez vers d'autres formes de vie. Qu'il en soit ainsi. AMEN."

                  Comme il était écrit au-dessus de l'araignée, "prae-cum", que l'auteur avait traduit par "procédez avant, avec"... c'est ce que je fis.

                  C'était, il m'a semblé, comme une indication précise, une marche à suivre, une étape nécessaire, avant d'aller plus loin dans l'exploration du livre.

                   Le lecteur comprend maintenant que la logique de la métalogique n'a que peu à voir avec nos association mentales linéaires et que, par conséquent, il n'y a pas d'informations

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qui soient sans valeur.1

                   Dans cette nouvelle logique, que moi j'appelle circulaire, le plus petit rejoint le plus grand, dans un tout unifié.

                   D'ailleurs, un autre petit miracle parut à la suite de ma manoeuvre; je n'ai presque plus vu d'araignées.

                   "IL sera fait selon ta foi".

                   J'aimerais ici, ouvrir une parenthèse sur ce livre que je cite en bas de page: "Rendez-vous sorcier avec Castaneda", chez Denoël.

                   D'abord, ce qui est amusant, c'est que c'était justement un cadeau "de Noël" de ma maman, vers 1992.

                   Ce livre racontait la démarche très peu conventionnelle de l'auteure Véronique Skawinska, guidée par Aimel Helle, qui devait conduire la première, à la rencontre de Carlos Castaneda, écrivain célèbre.

                    L'écrivain anthropologue, très populaire vers les années 1970, à la suite d'expériences absolument fantastiques et un succès phénoménal, s'était rendu introuvable.

                    Aimel Helle, la guide, avait convaincu Véronique Skawinska d'aller à la recherche de Castaneda, à travers tous les États-Unis.

                    C'est à l'aide d'intuitions, de hasards préparés, de mots, de noms, de chiffres, de couleurs,qu'elle parvint à réaliser l'impossible; rencontrer Castaneda.

                    Par la suite, j'entrai moi-même en contact avec Aimel Helle, en suivant moi aussi le

1Voir "Rendez-vous sorcier avec Castanéda", Éd. Denoël. 

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fil d'ARIANE..,

                      Revenons au Document A.

                      En suivant la flèche vers le bas; je lisais:

                                                                 VERS BAS-ARAIGNÉE

                      Que je traduisis par le VERBE A RÉGNÉ.

                      En suivant la flèche vers le haut, j'obtenais:

                                                                 VERS HAUT

                      Ou VÉRO diminutif de VÉRONIQUE.

                      Le () signe au dessus du P-S, m'indiquait d'inverser les lettres.

                      Et ainsi P-S put devenir S-P; et en prenant le P comme un R grec, j'obtenais S... R, pour SUAIRE.

                      Quant au signe au-dessus du P-S, , je le pris comme un D couché, ou "couvert," et j'obtins... "découvert".

                                                                 "VÉRO" SUAIRE DÉCOUVERT.

                       Mon message était le suivant: "Le Verbe a régné, le Suaire de Véronique a été découvert".

                       Ce n'était alors que des bribes d'intuitions, des ébauches, qui devaient m'emmener sept jours plus tard, à faire une fabuleuse découverte concernant les Étoiles.

                       Petit à petit, le Document A faisait son chemin en moi: mais avant de mettre la main sur la merveille, il me fallait sans doute ouvrir mon subconscient, pour qu'au moment venu, je puisse saisir la PORTE avec la CLÉ.

C'est alors qu'intervint le Document B. Tout de suite, il m'accrocha. 

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                    C'était un texte en Latin, avec en haut à gauche, un triangle plutôt bizarre et un .

                     Quand je le regardai de côté, j'y vis comme un "43"; et puisque 43, est un nombre

qui me concerne, je me sentis intensément interpellée.

                    C'était un signe, qu'à un certain niveau, cela m'était destiné. Et puis, en regardant le 4, j'y aperçus comme une "serrure" ou un "clou". (Fig. 4.3)

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UN PREMIER MESSAGE

Document B (fig 4.6)

                  En tirant une ligne de la "serrure", jusqu'au bas du texte; une autre, des trois points (:.), une à la jonction du 4; une autre horizontale à partir du gros point sous l'avant-dernière ligne, j'isolais une message, en conservant 43 lettres. C'était celui-ci: "SABB A REPÉRÉ UN SITE (TXT) LE SIT È SURVÉIÉ PA MANDU CUMERA "... NI CEBA... C'est signé: Nil CEBA. Schéba du Nil... 

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En haut, le P-S,

 À la verticale, à gauche, on peut voir écrit de

lettres grecques; Et IN ARC. À droite, à la verticale,

on lit la suite; ADIAEGO, énonçant le célèbre... "ET IN ARCADIA EGO"

( P= R, X= C, =D, =G, =O)

 

                        Document A (Fig. 4.7)

 

 

L'ARBRE-PORTE

-                   Depuis que j'habite Ottawa, je me suis prise d'affection pour un gros chêne que je

vois de chez moi. (Voir Fig.5.3)

                     Ce chêne est aux abords d'un petit boisé épargné par la hache des bâtisseurs.

                     Ce bois est sûrement très ancien; parfois, je crois presque y voir les campements de tribus amérindiennes du début de la colonie. Il est constitué d'érables, de bouleaux, de quelques grands conifères et de beaucoup d'autres espèces aussi.

                      Les chênes sont rares et presque tous regroupés à l'entrée sud-ouest. L'un entre autre, m'a beaucoup intéressé.

                      Un jour alors que je sortais du bois par un autre chemin, je remarquai ce chêne immense, trapu, qui portait en son arrière, un gros 4, peint sans doute par les enfants du voisinage.

 

© Copyright - Chris Caron 1995. Tous droits réservés.

 

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