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CHAPITRE CINQ

LA RENNES...DU SUD...DEVOILÈE

            Schéba avait été indentifiée en cette "Pierre rejetée", cette même Pierre de Sion annoncée par les Écritures, la pierre de  l'angle. Et tout cela se retrouvait magiquement inscrit sur le Document B, comme une balise lumineuse sur le parcours de 

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la Reine du Sud. Le Document A m'offrait une autre clé; il laissait supposer que certaines lettres latines pouvaient être interprétées comme des lettres grecques; ainsi le P-S pouvait devenir un R-S. Le R grec se présentant comme un P français. Me suivez-vous?

LA PIERRE DE SION

               La Pierre rejetée des bâtisseurs : 1 Pierre 2:6-7.

               "Voilà que je pose en Sion une pierre angulaire, choisie et précieuse; et celui qui a foi en elle ne peut être déçu. La pierre qu'avaient rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre de l'angle, et aussi, une pierre d'achoppement et un rocher de scandale".

               Je vais faire ici une petite parenthèse. Elle est totalement hors-contexte mais vue son actualité, je la livre au lecteur.

               Hier, j'ai retiré de cet emplacement, une partie importante de mon texte. À la réflexion, il me semblait que si je conservais ces propos tel quel; propos qui malgré tout, m'apparaissaient être des opinions légitimes, j'allais peut-être jeter de l'ombre sur certaines croyances et ainsi contribuer à un plus grand mal être. Ma décision prise, j'effaçai le passage sans regret. Ce matin, juste avant mon réveil, je vécus en rêve une expérience étonnante, que j'interprète tout naturellement comme une gratification, une confirmation positive que j'avais fait le bon choix. Je donne au lecteur la date et l'heure de mon rêve car si, effectivement ce miracle s'est passé et qu'un proche ou la personne directement concernée reconnaissait les faits, ce serait une preuve que véritablement un événement extraordinaire est survenu ce matin-là et que j'en fis partie.

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                Voici ce rêve. "Je me retrouvais en présence d'un homme âgé qui était au chevet de sa femme décédée. Je lui recommande discrètement de l'embrasser, s'il veut la voir  revivre. Ainsi donc, il se penche tendrement vers elle et pose un baiser sur la bouche de son épouse. Pendant que l'homme s'exécutait, il y avait cet autre corps placé à angle droit, celui auquel je m'adressai. La femme était décédée avec la Bible  dans les mains. Je pris le livre et le glissai sous sa tête. C'était comme une résurrection! Je touchai la joue droite de fa femme et lui demandai de revenir à la vie. Ce qu'elle fit. Comme sortant d'un profond sommeil…" Ceci se passait le 24 mai 1999, vers les six heures du matin.

             Revenons à Sion.

              "Je pose en Sion une pierre…" Sion, comme on le sait, est le surnom de Jérusalem. Mais d'où le tient-elle? Des Écritures sans doutes! "Au sens symbolique, Sion est le Royaume de Dieu; son invincible pouvoir; là où il loge et a son trône; sa miséricorde et le jugement. Sion est le triomphe de Dieu... " ‘’Et le règne de la Paix. ‘’ 1 Ceci confirmant cela, "la Pierre de Sion" devenait indissociable de cette ‘Nouvelle Jérusalem’ puisqu'elle se retrouvait unie, inscrite au sein même du mystère de la ‘Salem’ des Cieux’, annoncée dans l'Apocalypse de Jean, et qui m'apparut justement... dans les cieux!

               Dans l'Évangile de Matthieu, Jésus nous disait aussi: "N'avez vous pas lu dans les Écritures: "La pierre qu'avait rejetée les bâtisseurs, est devenue la pierre de l'angle. Cela s'est fait par fa volonté de Yahweh (Jébovah) et c'est un prodige à nos yeux! Voilà pourquoi je vous dis; le Royaume du Seigneur vous sera ôté et sera donné à une nation

1 "A History of Heaven" page 32

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qui en portera les fruits. D'autre part, celui qui va tomber sur cette pierre, sera écrasé, et celui sur qui elle va tomber sera pulvérisé. " (Matthieu 21:42-43)

              Je viens de remarquer à l'instant, que Matthieu 21 :42 est en miroir de Matthieu 12 :42, qui nous fait découvrir la prophétie de la Reine du Sud. Tout se relie à merveille!

              J'espère que le lecteur apprécie tout comme moi  les petits trésors posés sur le chemin de la découverte.

               La "Pierre de Sion", la pierre rejetée des bâtisseurs, apparaissait en clair sur le Document B. L'auteur Henry Lincoln, pas suffisamment francophone, n'y a rien vu. Il s'est attaché plutôt à Sion qu'il relie à une société secrète passablement active, qui fut créée vers 1960, le Prieuré de Sion ; croyant ainsi trouver une explication au P-S. Par la suite, il transforme carrément le " t " de la septième ligne en un " i ", pour y voir encore Sion. Et il passe complètement à côté de la "pierre". Comme quoi il ne suffit pas de regarder, pour trouver, même si tout est offert à la découverte.

               En bordure du Document B, des signes étaient là! "Saba, Caba, Ceban, Ba, Ceba"... avec comme en signature... pour la Pierre de Sion, CEBA... Schéba !

                II y paraissait aussi les trois points maçonniques qui reliaient le Document à la Franc-Maçonnerie, à la Légende d'Hiram et à la construction du Temple de Salomon. Et à Schéba bien sûr; cette pierre rejetée... ou pourrait le croire!

                Et voilà que tous ces signes se retrouvaient subtilement inscrits sur un document provenant de RENNES-LE-CHÂTEAU.

                Soudainement, l'analogie de la symbolique me renversa ! En France, plusieurs villes portent des noms semblables comme un fait exprès ; et

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malgré que je n'aie jamais visité la Bretagne, je me suis souvenue qu'il y avait là, une "RENNES", dans le département de l'Ile et Vilaine.

                Rennes au nord, en Bretagne, représentait la Reine du Nord. Et Rennes-le-Château, la Reine du Sud. C'était l'évidence même! Voilà que tout tombait en place.

                 Rennes-le-Château devenait alors, le lieu géographique terrestre incarnant la Reine du Sud. Cette petite localité se retrouvait dans le département de l'Aude, dans l'Ancien Razès...

                 RAZ en hébreux, signifie MYSTÈRE.

                 Nous y étions en plein dedans.

                 À partir d'ici, il m'a semblé que toutes les découvertes qui suivirent, relevaient d'un tel concours de circonstances, qu'il ne pouvait y avoir que la main divine pour en préparer les voies. Un autre signe me confirmait que Rennes-le-Château était bien notre Reine du Sud dans la géographie terrestre puisque la ville de Rennes en Bretagne, a près d'elle, une toute petite localité du nom d'ALET"; tout comme Rennes-le-Châleau a son ALET…

                 ALET c'est l’ALEPH des hébreux, qui est notre A, l’ALPHA des Grecs. Le principe créateur dont tout découle. On peut d'ailleurs encore voir dans un des vitraux de la Cathédrale d'Alet, les deux triangles enlacés du Sceau de SALOMON,  prouvant, à qui en douterait, son caractère et sa filiation toute hébraïque...

                 Si ALET est Alpha, il m'est d'avis qu'on va découvrir un Oméga! Nous verrons!

L'HISTORIQUE DE RENNES

                      Notre Reine du Sud, Rennes-le-Château s'appelait autrefois RHEDAE, nom qui
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découle de la lettre runique Raïda, qui se présentait alors comme un R et avait le sens de CHARIOT.

                Cette ville fort ancienne, fondée par les Wisigoths, fut en son temps un centre prospère à la croisée des chemins des Wisigoths, des Arabes, des Espagnols, des Romains et j'en passe. C'était à l'époque, vers l'an mille, une plaque tournante de l'économie de la région du RAZÈS.

                Rennes-le-Château (RHEDAE) était alors une place forte tout autant que le fut
Carcassonne à son heure. On dit qu'en ses beaux jours, elle comptait pas moins de quatorze étals de bouchers; et au moins 20 000 habitants; c'est à peine si on en compte 200 à l'époque du Curé Saunière.

                 RHEDAE, tirée de la lettre runique R, signifiait Chariot.

                  Ce Chariot est également en rapport avec les constellations du même nom qu'on nomme communément, la Grande et la Petite Ourse.

                 L’ours (Arktos) a également donné son nom au continent Arctique, directement relié à l'étoile Polaire, étoile alpha de la Petite Ourse, postée en permanence au-dessus du cercle polaire arctique. Et nous revoilà en route, vers les étoiles. Allons-y doucement, à la vitesse de la lumière!

                 Puisque nous parlions de l'ours (ARKTOS en grec), il est à souligner que les Pyrénées étaient jadis le pays de l'ours, l’Arcadie de la France. Mais, depuis ces temps, l'ours a presque totalement disparu des Pyrénées, et Rhedae s'est changée en Rennes-le-Château…
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SON DÉCLIN ... SA CHUTE

 

                      La chute de Rennes-le-Château survint vers le onzième siècle.

                     A cette époque, les princes Wisigoths et Carolingiens en avant fait leur domaine, mais sous Alphonse II d'Aragon, la ville fut détruite quand il tenta, par la force, de s'en emparer. Par la suite, vers l'an 1 200, pour combattre l'Hérésie Cathare, une autre invasion se fera; celle de l'Inquisition, qui détruira à peu près "tout ce qui bouge" dans la région, dans sa guerre contre les Albigeois.

                   Puis vers l’an 1 300, elle sera assiégée, pillée et puis brûlée, et ne restera d'elle, que quelques roches, monuments, et l'église s'en allant à l'abandon1. Sa chute coïncide avec celle des Templiers, qui y laissèrent quelques traces; commanderies, camps et châteaux.
Qui sait, peut-être ont-ils laissé quelques trésors dans les grottes de Razès? Les trésors les plus importants d'Europe étaient à cette époque, entre leurs mains.

                   Un premier livre traitant du sujet, parut vers les années 1960, "Le Trésor maudit" de Gérard de Sède.

                    Ce Iivre commença à créer un nouvel intérêt autour de cette "reine déchue"; à cause de son histoire bien sûr, mais surtout à cause de son mystère.

1 Voir: Rennes-le-Château par Gérard de Sède. Éd. Robert Laffont

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Depuis la parution du livre de Gérard de Sède, il s’est publié plus de 473 livres recensés qui traitent de Rennes-le-Château, et, visiblement, on peut constater qu'elle se RELÈVE …

LE MYSTÈRE DE RENNES

              Nous ne savons pas au juste quand commence ce mystère. Pour certains auteurs, il prendrait origine au moment de l'exil de Miriam Magdala (Marie-Madeleine) vers la Gaule, autour de l'an 40 de l'Ère chrétienne.

              Selon une persistante rumeur, elle serait débarquée sur les rives de la Provence avec d'autres femmes de son groupe. Une ville se souvient toujours d'elles, les Saintes-Marie-de-la-Mer. Et puis, après un bref passage aux environs d'Aix, elle s'en ira vivre recluse, en ermite, à proximité de Saint-Baume. Et pourquoi pas aussi à Rennes?

              Pour le visiteur qui aborde Rennes-le-Château pour la première fois, il est impossible d'ignorer à quel point ce petit village à flan de ciel porte l'empreinte, la dédicace de Marie-Madeleine. Dans l'église qui lui est consacrée, on peut admirer une grande toile la représentant assise dans une grotte, et comme par hasard, les montagnes qui apparaissent en fond de toile, sont celles que l'on peut apercevoir du sommet de Rennes. Sous une statue de Marie-Madeleine, on y découvre inscrite une phrase latine qui l'accompagne. "Terribile est locus iste", signifiant "Que cet endroit est terrible..."citation tirée du livre de la Genèse, en 28:17, lorsque Jacob, après qu'il se fut endormi sur une pierre en venant de Beer-Schéba,  se souvint de son songe; de cette échelle rejoignant le ciel. Il appela ce lieu du nom de Bethel, signifiant, "la Maison de Dieu".

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         Cette locution se retrouve également sur l’un des murs du Temple du Mont Sion à Jérusalem1.

        Un autre message gravé sur le porche de l'église  Marie-Madeleine nous conduit à une indescriptible impression: "Domus mea domus orationis vocabitur'. Elle est tirée de Matthieu 21:13, au moment où Jésus chasse les vendeurs du Temple. Il dit "Vous en avez fait un repaire de brigands..." N'était-ce pas assez étrange de retrouver là cette étonnante assertion? Alors que justement, la région de Rennes-le-Château, tout en étant reconnue par les chercheurs sincères, comme un véritable "Temple sous tes étoiles", soit  tout comme le Temple de Jérusalem à l'époque de Jésus, à la merci des brigands! Comme si le Christ avait aussi parlé pour elle, et que quelqu'un dans l'ombre, en devait être conscient. Tout cela fait dorénavant partie de sa paradoxale mythologie. Comme cette ‘pierre’ sur laquelle certains vont inévitablement trébucher…

 L'AFFAIRE SAUNIÈRE

         Quant au mystère tellurique de Rennes-le-Château, je peux vous certifier que vers 1888, nous sommes en plein dedans.

            L'abbé Béranger Saunière, curé attitré de Rennes-le-Château, se met tout de go à dépenser des fortunes colossales, après avoir commencé, avec sa bonne Marie Denarnaud et un ouvrier de leur connaissance, à retaper  la vieille église Sainte Marie-

1 "Key to the Sacred Pattern" page 26.

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Madeleine, tombée en ruine.

         En cours de travaux, ils découvrent dans l'un des piliers wisigothiques de l'autel, des documents, ceux-là mêmes mentionnés dans ce livre. Et voilà que de façon tout à fait mystérieuse, certains acteurs meurent, soit de mort naturelle, soit dans des circonstances étranges, et constamment une date revient : le 17 janvier.

          Et puis, dans ce mystère du premier degré, parait toute une série de documents, d'archives, qui semblent falsifiés, et qui vont tous dans le même sens ; tenter d'imposer un successeur moderne à la dynastie mérovingienne, en s'appropriant le mythe du Roi Perdu. Celui qui aspire à cette reconnaissance se fait appeler Chyren, nom donné par  Nostradamus, au futur Grand Monarque.

           A travers des dédales historiques volontairement alambiqués apparait le nom d'une société secrète; le Prieuré de Sion. (Les initiales sont empruntées au P-S des documents). Cette société dit se rattacher à l'Abbaye de Sion, fondée à Jérusalem en 1099 par le chef de la Première Croisade, Godefroy de Bouillon. Le Prieuré de Sion, malgré toutes ses lettres de noblesse aurait moins d'un siècle d'existence.

            Plusieurs livres furent écrits depuis sur le sujet et je ne vais pas m'y étendre  davantage; ceci m'éloignerait trop de mon propos. Pour le lecteur intéressé par cette partie du mystère, je lui suggère les différents livres mentionnés dans la bibliographie. Il en aura pour sa dent creuse.

             Ce qui peut être dit du mystère de Rennes-le-Château c'est que, selon une étrange propriété que semble manifester cette région de France; une sorte de pouvoir à la fois spirituel et matériel ;elle puisse combler au-delà des espérances de chacun, chacune de

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leurs étonnantes attentes .

Elle est magique! Puisqu'elle est l'incarnation géographique de cette Prophétie de "la relève de la Reine du Sud…",  "il  sera fait selon ta foi’’, disait Jésus.

Ceci explique-t-il toutes ces énigmes? Cette richesse soudaine du Curé Saunière?

Ces disparitions mystérieuses? Ce Prieuré de Sion tirant dans l'ombre, les quelques ficelles restées pendantes? Des Documents, qui selon certains, s'avéraient des faux datant du Vingtième siècle, dont l'objet paraissait à première vue un canular, histoire d'en faire marcher plus d'un.

            Si Je ne retiens que ce qui est positif ; que ces découvertes qui n'apparaissent constructives, je réalise que "le pentagramme de montagnes "de Lincoln, "la géométrie sacrée d'Isis" de Wood, "la symbolique astrologique" de Maurice Guinguand et beaucoup d'autres trouvailles, sont des éléments d'un plus grand mystère, à la fois géométrique, symbolique, mythologique, archéologique et cosmique.

             Quant au mystère tellurique, je ne suis pas à même de l'explorer plus à fond puisque je n'ai pas eu directement accès  au terrain... étant donné que je vis à l'autre bout du monde. À l'extrémité de l'angle !

Quoi qu'il en soit, cet aspect du mystère m'intéresse moins, puisque je voyage sur le plan de la métalogique. Par ailleurs, à la limite, chaque information, dut-elle même être forgée, m'apportera malgré tout, une certaine connaissance, au même titre qu'une branche cassée ou des nombres inscrits sur une carte trouvée aux puces! Comme disait le Philosophe, "Tout est reçu selon la forme du récipient..."!

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CARTE DE LA REGION DE RENNES-LE-CHÂTEAU ET DE SES ENVIRONS.. (fig.5.1)

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                                                                                         PARTAGÉE PAR L'ANCIEN MÉRIDIEN DE PARIS (fig.5.2)

                                                    

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